Search

Alors que s’amorcent les premières étapes du retrait de la MONUSCO, cette note s’efforce d’identifier les enjeux et les défis d’un tel plan. Ces derniers sont nombreux et complexes. Ils relèvent à la fois de processus institutionnels aux parties prenantes multiples (MONUSCO, équipe pays, autorités centrales de la RD Congo) mais aussi de dynamiques locales intriquées et volatiles (autorités provinciales et territoriales, société civile, groupes armés, communautés locales, populations déplacées, Forces armées et unités de police de la RDC, contingents de la MONUSCO, en ce compris sa Brigade d’intervention).

La carrière diplomatique attire, voire fascine, suscitant des centaines de candidats chaque fois que le Service public fédéral Affaires étrangères organise un concours de recrutement. en Belgique. Passé le cap des études qui préparent à cette carrière, reste cependant une épreuve considérée à juste titre comme redoutable : le concours... Lire la suite La carrière diplomatique attire, voire fascine, suscitant des centaines de candidats chaque fois que le Service public fédéral Affaires étrangères organise un concours de recrutement. en Belgique. Passé le cap des études qui préparent à cette carrière, reste cependant une épreuve considérée à juste titre comme redoutable : le concours organisé par les services de recrutement de l'État fédéral belge. Beaucoup y sont appelés, pour très peu d’élus. Cette hypersélection témoigne des exigences élevées du concours lui-même. Trop souvent, malgré leur passion et leur diplôme, les candidats arrivent au concours insuffisamment préparés, ou ne croient pas assez en leur chance. Ce livre, le premier du genre en Belgique, se propose de les assister dans la bonne préparation des épreuves. Il apporte aussi un éclairage historique sur la « Carrière » et sur l’évolution de la fonction diplomatique. La mise en oeuvre du nouveau statut de la carrière extérieure, qui fusionne les carrières diplomatiques, consulaires et d’attachés de coopération et les modifications du processus de recrutement qu’elle entraîne justifiait une révision en profondeur de l’ouvrage. Cette cinquième édition a été entièrement revue et mise à jour.

En cette fin d’année 2022, l’attention internationale est accaparée par la guerre en Ukraine, par la crise énergétique et, pour des raisons différentes et que chacun appréciera, par une coupe du monde de football, à bien des égards, hors normes au sens propre comme au sens figuré. À l’écart de ces centres d’intérêts, le conflit qui continue de ravager la République démocratique du Congo fait une fois de plus figure de guerre oubliée.

La politique étrangère se présente aujourd’hui en pleine mutation. Habituée à un milieu strictement interétatique, elle est vouée à se développer et à s’adapter dans un environnement diversifié, au sein duquel interagissent de nouveaux acteurs. Ces transformations multiples affectent non seulement le nombre et la qualité des acteurs qui participent à son élaboration et à son application, mais aussi ses objets, ses préoccupations premières, ses références idéologiques et sa formulation. Habituellement marquée par la gestion des conflits, l’affirmation des oppositions, ou encore la recherche de l’avantage exclusif au détriment de l’autre, la politique étrangère mise en œuvre au vingt et unième siècle est en principe appelée à favoriser la coopération pour préserver la planète, la défense solidaire d’un patrimoine commun, la promotion collective du développement durable, le respect et l’application de règles universelles. Le dessein principal du présent ouvrage est de contribuer à l’analyse renouvelée des processus liés à la conception et à la mise en œuvre de la politique étrangère. Les auteurs entendent mettre à la fois en relief les éléments de permanence qui ont façonné les développements de la politique étrangère et les facteurs de changement qui la touchent aujourd’hui. Sont ainsi passé en revue la manière d’analyser la politique étrangère, ses déterminants et instruments ainsi que la conduite de la politique étrangère élaborée par des Etats spécifiques.Ce chapitre examine les fonctions traditionnelles de l'outil militaire au service de la politique étrangère des Etats. Il s'efforce ensuite d'identifier et de comprendre les principales évolutions observées depuis la fin de la guerre froide.

Il peut être tentant de voir les événements du 11 septembre 2001 comme un moment disruptif du cours des Relations internationales? A l'instar de la chute de l'Empire romain ou de la fin de la Guerre froide, l'ampleur de l'événement est telle que l'on est enclin à penser qu'il modifie radicalement la donne sur la scène internationale de sorte qu'il y aurait un "avant" et un "après" 11 septembre. En réalité, s'il y a disruption, c'est sans doute bien davantage dans le registre du langage et des représentations. Difficile en effet de contester le lien causal entre l'acte fondateur de l'hyper-terrorisme et l'omniprésence du discours sécuritaire et de la rhétorique du contre-terrorisme au cours des deux dernières décennies. L'ONU n'a pas été épargnée par ces évolutions mais, au total, elle a plutôt mieux résisté que la plupart des États en préservant ses lignes de conduite et les principes d'action ancrés dans la Charte.

All in all, given its performance in the last two mandates, it appears that Belgium maintains its ambition and active policy in the UNSC as part of its broader policy of multilateralism. The aforementioned elements tend to support the argument that alongside multilateralism, engaging in the Security Council has also become part of Belgian diplomatic DNA. However, one should note that it would be illusory to infer from the last two mandates that a lasting political crisis does not affect Belgian capacity to weigh on the international stage. What makes Belgium exceptional now is the paradox between the success in foreign policy and the fragility in domestic policy. However, this paradox also cast a shadow on the future of Belgium on the international stage in general and as part of the UNSC in particular.

Hybrid warfare has been a popular term that refers to contemporary warfare. Despite the increasing number of critiques, NATO has used the term in its strategic documents and summit declarations. Since concepts are important in shaping our understanding and the way that our forces fight, NATO’s use of a controversial concept has raised some questions. In this context, this paper aims to explore the meaning of hybrid warfare from the viewpoint of NATO, based on in-depth interviews with NATO officials who have sufficient expertise and experience about the concept. The authors conclude that hybrid warfare is an ambiguous concept which clouds NATO’s strategic thinking and leads NATO to forget the difference between war and peace. Further analysis has revealed that NATO uses this concept as a tool for the strategic communication rather than a military concept.

La Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation du Mali (MINUSMA), déployée depuis 2013, a été confrontée à une dégradation de la situation sécuritaire au Mali depuis son lancement, ainsi qu’à la propagation du terrorisme dans le Sahel. Les divers groupes islamistes, profitant de la faiblesse des États dans la région utilisent la porosité relative des frontières pour se procurer des revenus à travers le trafic, mais aussi comme opportunité spatiale afin d’échapper aux forces nationales et internationales présentes. Si certaines de ces dernières ont la possibilité d’agir au-delà des frontières, ce n’est pas le cas de la MINUSMA. Celle-ci, dans la continuité de plus d’un demi-siècle de missions de maintien de la paix, voit son champ d’action limité au territoire d’un seul pays, le Mali. Pourtant, une tentative de conceptualisation régionale existe bel et bien au travers de la Stratégie intégrée des Nations unies pour le Sahel ; sans résultats probants. Une preuve en est le partage d’information extrêmement ténu entre la MINUSMA et les autres initiatives des Nations unies, comme les équipes de pays...

La carrière diplomatique attire, voire fascine, suscitant des centaines de candidats chaque fois que le Service public fédéral Affaires étrangères organise un concours de recrutement. en Belgique. Passé le cap des études qui préparent à cette carrière, reste cependant une épreuve considérée à juste titre comme redoutable : le concours organisé par les services de recrutement de l’État fédéral belge. Beaucoup y sont appelés, pour très peu d’élus. Cette hypersélection témoigne des exigences élevées du concours lui-même. Trop souvent, malgré leur passion et leur diplôme, les candidats arrivent au concours insuffisamment préparés, ou ne croient pas assez en leur chance. Ce livre, le premier du genre en Belgique, se propose de les assister dans la bonne préparation des épreuves. Il apporte aussi un éclairage historique sur la « Carrière » et sur l’évolution de la fonction diplomatique. La mise en œuvre du nouveau statut de la carrière extérieure, qui fusionne les carrières diplomatiques, consulaires et d’attachés de coopération et les modifications du processus de recrutement qu’elle entraîne justifiait une révision en profondeur de l’ouvrage qui en est à présent à sa quatrième édition.

Recently, the international system has to face new challenges, among which terrorism and more broadly, violent extremism, is ranking high in the international security agenda. Hence, in addition to traditional challenges, the United Nations also have to deal with these new threats, particularly within the framework of the peacekeeping operations (PKOs). This convergence between peace operations and counter violent extremism strategies has already been illustrated, for instance, by the fact that the mandates of several peace operations (such as in Mali, DR Congo, Central Africa or Libya) have been modified by the Security Council so that peacekeepers can fight against violent armed groups. Moreover, many United Nations bodies dealing with the fight against terrorism are co-financing certain peacekeeping missions. Such a convergence between two ranges of activities that premised on very different foundations raised several issues – i.e., capability, compliance, legitimacy – this article aims to highlight. First of all, it will question the ability of peacekeeping missions to carry out counter-terrorism and counter violent extremism tasks. The study will look at the relevance of a political response to these new threats so that states affected by violent extremism are able to defeat it (i.e., strengthening governance, stronger and reliable institutions, re-establishing the rule of law, respect for human rights) while many authors promote a security response. Secondly, the mandate of several peacekeeping missions has been modified by the Security Council in order to include the fight against terrorism. This raises the question of the compliance of these new mandates with the fundamental principles of peacekeeping underlying PKOs (impartiality, rules of engagement). Thirdly, in the wake of John Karlsrud, this research considers that it is important to focus on the potential impacts of a merger between peacekeeping operations and counter-terrorism missions. Indeed, if pea

Au cours des dernières décennies, les relations internationales ont profondément évolué : décolonisation, éclatement des grands blocs, apparition de nouveaux acteurs étatiques et organisationnels, voire privés, etc. De grands textes politiques ont jalonné cette évolution et de nombreux instruments juridiques ont donné forme à cette mutation du monde et de l’Europe. Les uns comme les autres constituent des balises importantes pour la compréhension et l’analyse des relations internationales et européennes contemporaines. Il est donc apparu opportun de mettre un outil simple et maniable à la disposition tant du praticien que de l’étudiant en droit et en relations internationales. Le praticien trouvera ici réunis nombre de textes d’usage courant dans son activité professionnelle, rendus facilement accessibles par une table des matières et une table chronologique. Les étudiants poursuivant un programme incluant une dimension internationale disposeront quant à eux d’un instrument leur permettant de découvrir la nature, la portée et le contenu des grands textes politiques qui marquent l’évolution des relations internationales autant que des règles juridiques qui les gouvernent. Ce recueil est complété par un site internet (www.legis.be) proposant une grande série de documents complémentaires (textes internationaux, extraits de textes constitutionnels de nombreux États relatifs aux relations internationales ou textes de droit interne belge pertinents en la matière), de liens ou d’accès à des moteurs de recherche spécialisés qui constituent autant de prolongements interactifs du recueil.

En novembre 2015, la Commission publie une note interprétative sur l’étiquetage des produits en provenance des établissements israéliens implantés dans les territoires palestiniens et syriens occupés. Celle-ci intervient dans un contexte politique israélo-palestinien tendu et alors que le mouvement de boycott de produits israéliens se renforce. Ces dernières années, les institutions européennes et les États membres ont cherché à favoriser les négociations en vue d’une solution à deux États du conflit entre Israël et l’Autorité palestinienne. L’ouvrage s’efforce d’interpréter la note dans le contexte de ces mesures économiques et diplomatiques. Par ailleurs, les normes européennes d’étiquetage des produits importés se situent dans le cadre de règles commerciales plus générales préconisant un régime de non-discrimination envers les pays exportateurs. Les lignes directrices publiées par la Commission peuvent donc aussi s’inscrire dans une politique de différenciation à l'égard d’Israël de la part des autorités européennes. Pour certains, cette note interprétative remet alors en cause le principe d’équidistance défendu par les institutions européennes. Dans cette perspective, les auteurs comparent la législation d'États européens et non-européens en matière d’étiquetage avec la législation européenne. L’ouvrage analyse également la législation européenne d'étiquetage envers d'autres cas de territoires disputés ou occupés.

L’idée de confectionner un dictionnaire mondial des opérations de paix est venue à Jocelyn Coulon au moment où il a créé, en 2005, à l’Université de Montréal, le Réseau francophone de recherche sur les opérations de paix. Un des objectifs du Réseau est de diffuser en français à travers un site Internet un maximum de renseignements sur les opérations de paix. Or, pour ce faire, il fallait d’abord rassembler ces informations. Pendant plusieurs mois, Jocelyn Coulon a donc identifié les interventions internationales correspondant à des opérations de paix, rédigé l’historique de leur création et de leurs actions, dressé la liste de leurs dirigeants et celle des pays contributeurs de personnels. Au total, des centaines de textes, courts et longs, qui sont devenus, avec le temps, le travail de plusieurs collaborateurs du Réseau et la beauté de la technologie, la matière aujourd’hui en ligne sur www.operationspaix.net. Une première et une deuxième éditions ont été publiées respectivement en 2012 et en 2013. Cette troisième édition est le fruit du travail entre Jocelyn Coulon et Michel Liégois, avec la collaboration de Damien Larramendy. Le site Internet du Réseau est un instrument de référence sans égal. Pour autant, il ne remplace pas un dictionnaire sous forme de livre, au sens où, entre les mains d’un lecteur, ce type d’ouvrage, compact et facile à feuilleter, révèle d’un seul coup d’oeil la richesse et la profondeur de l’action humaine dans un domaine particulier. Et les opérations de paix sont sans doute une des activités humaines les plus extraordinaires de l’après-guerre. En effet, lors de la création de l’onu en 1945, la communauté internationale a imaginé une organisation de sécurité collective en mesure de faire face rapidement aux conflits grâce à une «armée» à son service. Cela n’a pas été le cas. La guerre froide a bloqué ce beau projet et il a fallu improviser. Dès 1948, face au conflit israélo-arabe, l’onu a créé sa première opération de paix. Personne, à l’é

En préambule aux multiples entrées factuelles des trois parties statistiques du dictionnaire, il était indiqué de proposer au lecteur une introduction générale qui donne un aperçu global des opérations de paix. Ce chapitre liminaire se décline en quatre sections. La première rappelle les conditions dans lesquelles les premières opérations voient le jour au sortir de la Seconde Guerre mondiale pour ensuite connaître un essor considérable, surtout après la fin de la guerre froide. La deuxième section s’interroge sur les caractéristiques et les principes structurants de cette activité singulière qui voit l’outil militaire mit en oeuvre non pour faire la guerre mais pour l’empêcher. La section suivante retrace les évolutions, les dilemmes et les tensions doctrinales qui ont émaillé l’évolution des opérations de paix et qui, aujourd’hui encore, suscitent des débats politiques et universitaires vigoureux. Enfin, la dernière question s’attaque à la difficile question de l’évaluation des opérations de paix. Comment mesurer leur utilité ? Selon quels critères considère-t-on une opération comme un succès et une autre comme un échec? La tâche n’est pas aisée mais les enjeux sont considérables.

This article argues that multilateralism is especially weel-suited for small states such as Belgium because it allows them to increase and promote their presence in international forums, which in turn allows their positions on different international issues to reach a broader audience.

Constatant la pérennisation de certaines missions de maintien de la paix de l’ONU créées dans les années 1990, les auteurs se demandent si celle-ci est synonyme d’échec ou de réussite. Est alors pris en exemple le cas de la Mission des Nations unies pour l’organisation d’un référendum au Sahara occidental (MINURSO), créée en 1991. Cette opération avait pour objectif de permettre un règlement rapide et définitif de la question sahraouie. Près d’un quart de siècle plus tard, la Mission est toujours en place et semble enlisée dans une situation de statu quo. Une situation qui pourrait s’expliquer par le niveau élevé d’ambition de la mission : multidimensionnelle, elle prévoit un volet militaire et un volet civil. Les auteurs suggèrent d’éviter une logique dichotomique, succès ou échec, et argumentent en faveur d’une évaluation des missions de longue durée selon différents niveaux d’analyse.

This article aims to analyze contemporary ‘Great Power’ managerialism in the light of the functioning of the Security Council of the United Nations. It argues that the way the Council is operating these last year’s demonstrates its ability to act simultaneously both as a power chessboard and as a tool of global security governance; and that there is no evidence this will change in any significant way in a foreseeable future.

Using a probabilistic method to shed light on the effective use of the French language in the so-called Francophone states, the article argues that Organisation internationale de la Francophonie (OIF) membership is not a reliable marker of French-language proficiency for countries contributing to peace operations. It further dismisses the assumption that sending peacekeeping personnel from Francophone countries automatically improves the efficiency of peace missions deployed in Francophone areas. The Belgian participation in the UN peace operation in Lebanon is used as a case study to test the empirical validity of the former arguments.