Perseus in arms, from head to toe : lyrical and parodical re-writes of French theatre (17-18th Century). Objects took a major role in the narrative development of myths, often fed by a ritual and symbolic background, and their use was brought back to life by the lyrical tragedy of 17th and 18th century French theatre, and at the same time resonated in parodies that proliferated then after each performance. The myth of Perseus with its many intrinsic objects (winged sandals, shield, helmet of invisibility, sword, bag ) provides an enlightening example : after having studied the already very diverse ancient sources on this matter, we will study the re-use of those objects in Lully and Quinault’s opera, Perseus (1682), as well as their echo in the parodies : Louis Fuzelier’s Arlequin Perseus (1722), Denis Carolet’s Mariage en l’air (1737) and Polichinelle Perseus (1737). While opera embarked on a return to the ritual and symbolic value of objects, in particular in their relationship to royalty, it is paradoxically the parodists who truly brought them to fore, even on a comical mode, and kept greater faith to the ancient sources., Les objets ont une place de taille dans le déroulement narratif des mythes, souvent nourrie par un arrière-plan rituel et symbolique, et leur utilisation se voit revivifiée par la scène de la tragédie lyrique française aux XVIIe-XVIIIe siècle, tout en trouvant une résonance dans les parodies qui foisonnent après chaque représentation. L’exemple du mythe de Persée, dans lequel plusieurs objets sont nécessaires (sandales ailées, bouclier, casque d’invisibilité, épée, besace) est à ce titre éclairant. Après avoir examiné les sources antiques déjà très hétérogènes sur ce point, on étudiera leur réemploi dans l’opéra Persée de Lully / Quinault (1682), ainsi que leur écho dans les parodies : Arlequin Persée, de Louis Fuzelier (1722), Le Mariage en l’air (1737), et Polichinelle Persée, de Denis Carolet (1737). Si l’opéra entame un retour vers une valeur rituelle et symbolique forte des objets, en particulier dans le rapport à la royauté, ce sont paradoxalement les parodistes qui la mettent véritablement en lumière, même sur un mode comique, et ce par une fidélité plus grande aux sources antiques., Beaucé Pauline, Thévenet Lucie. Persée armé de pied en cap : réécritures lyrique et parodique sur la scène française (XVIIe-XVIIIe siècles). In: Gaia : revue interdisciplinaire sur la Grèce Archaïque, numéro 17, 2014. pp. 227-248.