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Resume Introduction Il existe un nombre croissant de recherches traitant des effets du changement climatique sur le pollen et les spores fongiques. Le present article procede a une revue rapide de cette litterature, en insistant sur les points qui font consensus et en attirant l’attention sur les erreurs a eviter. Etat des connaissances La these dominante est que la hausse des temperatures avance le debut des saisons polliniques ou mycologiques, allonge ces saisons, renforce le potentiel allergisant des particules biologiques et augmente leurs concentrations. Mais ce qui vaut pour un taxon, en un lieu donne et a une certaine periode, n’est presque jamais generalisable. Perspectives Quatre priorites peuvent etre enoncees pour les recherches a venir: (1) ne rechercher des tendances que sur des series suffisamment longues, sans negliger de possibles inversions de tendance; (2) privilegier l’echelle locale et la prise en compte separee des differents taxons; (3) faire intervenir tous les parametres du climat comme elements d’explication, et pas uniquement la temperature; (4) ne pas vouloir tout expliquer par le changement climatique. Conclusions Avant de pretendre a une synthese, il convient encore de multiplier les etudes analytiques en accordant la primeur a l’observation sur le raisonnement.

Resume En France, depuis plus de 35 ans, l’information sur le risque d’allergie lie a l’exposition au pollen fait appel a l’utilisation de capteurs specifiques. Le reseau de surveillance aerobiologique, aujourd’hui connu sous le sigle RNSA, s’est progressivement constitue a partir de 1984 et il compte a present environ 80 capteurs « de fond » de type Hirst, episodiquement completes pour des recherches ponctuelles par des capteurs « de proximite ». Initialement, le choix des emplacements devait beaucoup a des contingences locales. Mais la representativite spatiale des sites a ensuite fait l’objet de nombreuses etudes, qui ont permis une certaine optimisation du maillage. Le denombrement et l’identification des grains de pollen sont realises en microscopie optique, selon une methode robuste mais chronophage, necessitant un personnel hautement qualifie et ne fournissant que des donnees depassees au moment ou elles sont diffusees. C’est pourquoi le RNSA participe activement a divers programmes de recherche orientes, soit vers la detection automatique des particules biologiques en suspension dans l’air, soit vers des technologies telles que la surveillance de la teneur en allergenes, l’analyse de l’ADN ou la reconnaissance d’image. Une autre orientation est la modelisation atmospherique, qui permet de realiser des previsions du risque d’allergie, mais qui n’a pas toujours fait l’objet de validations suffisantes. En fin de compte, et grâce a un partenariat avec la Societe francaise d’allergologie, le RNSA se distingue des reseaux etrangers similaires par la priorite donnee a la diffusion d’informations en termes de risque d’allergie du a l’exposition au pollen, et non en termes de concentration du pollen aeroporte, qui n’a pas de reelle signification clinique.

Resume C’est devenu une evidence que le climat change et que cela peut affecter la sante humaine. En particulier, on s’attend a ce que le rechauffement climatique se repercute sur la pollinisation et augmente l’occurrence des allergies respiratoires. Cette etude a ete realisee sur 6 ou 7 sites francais de surveillance aerobiologique, avec l’objectif de detecter d’eventuelles modifications survenues durant les 24 a 32 dernieres annees dans la chronologie, la duree et l’intensite des saisons polliniques de deux taxons tres allergisants, le bouleau et les graminees. Les resultats les plus probants ont ete obtenus pour Betula. D’une part, le debut de la saison pollinique de cet arbre a connu jusqu’aux alentours de 2002 une avance de 0,02 a 0,69 jour/an, apres quoi la tendance s’est inversee, au point que la pollinisation demarre maintenant aussi tard, voire plus tard qu’il y a trente ans ; l’explication la plus plausible est que des hivers plus doux retardent la levee de dormance et annulent l’avance de la phenologie printaniere provoquee par des printemps plus chauds. D’autre part, tous les sites etudies ont presente une forte hausse de la quantite de pollen emise, positivement correlee a la temperature de la periode allant de juillet (annee N−1) a juin de l’annee N. Pour les Poaceae, les resultats sont souvent contradictoires d’un endroit a l’autre. Ils ont neanmoins revele une tendance presque partout decroissante pour les concentrations polliniques. En conclusion, l’accent est mis sur les divergences qui existent entre les effets deja observes en France sur les saisons polliniques et le discours dominant sur la reponse de la pollinisation au changement climatique.

Resume But de l’etude L’objet de cette etude etait de montrer comment l’implantation de differentes especes vegetales en ville peut contribuer a renforcer l’exposition des citadins au pollen et, de ce fait, accroitre la prevalence des pollinoses. Materiel et methodes Le travail a ete realise sur quatre parcs intra-urbains de Lyon entre mars et juin 2018. Dans chacun d’eux a ete mis en place un capteur pollinique de proximite, de type Sigma2-Like Trap (SLT), et ont ete exploitees les donnees concernant quatre taxons arboreens a potentiel allergisant fort ou modere. Un index de source (fonde sur le nombre d’arbres) et un index d’exposition (reposant sur les quantites de pollen) ont ete calcules pour chaque parc, en se limitant au parc ou en prenant en compte la voirie adjacente. Resultats Les arbres a pollen allergisant sont nombreux dans les parcs et a leurs abords, meme si les especes dominantes varient beaucoup d’un cas a l’autre. Les index de source et d’exposition les plus eleves ont ete obtenus pour le bouleau au jardin d’Erevan, exclusivement plante de cette espece, et pour le platane dans les parcs de Gerland et de la Tete d’Or ou cet arbre est tres abondant dans le voisinage. Conclusion Les resultats obtenus peuvent etre d’un grand interet pour la mise en œuvre de mesures destinees a reamenager les espaces verts existants ou a en creer de nouveaux, avec la perspective de reduire les risques allergiques pour les residents et les visiteurs. La priorite doit etre d’eviter les peuplements monospecifiques.

Pollen and fungal spore concentrations in outdoor air are partly dependent on atmospheric conditions. Since the climate is changing, there is a growing body of research on the effects of climate change on aeroallergens. The present article provides a rapid review of this literature, highlighting the points of agreement, but also drawing attention to the main mistakes to be avoided.For pollen, the prevailing view is that rising temperatures lead to an earlier start to the pollen season, a longer season, increased allergenic potential and higher concentrations. However, there are exceptions: what is true for one taxon, in one place and at one time, can almost never be generalised. For fungal spores, it is even more difficult to state universal rules.Four priorities can be set for future research: (1) to look for trends only on sufficiently long series and not to neglect possible trend reversals; (2) to give priority to the local scale and the separate consideration of the various pollen and mycological taxa; (3) not to limit oneself to temperature as an element of explanation, but also to consider the other elements of the climate; (4) not to try to explain any evolution in the abundance or seasonality of aeroallergens by climate change alone.Many more analytical studies giving precedence to observation over reasoning are still required, without any preconceptions, before it is possible to synthesise the impacts of climate change on pollen and, even more so, on fungal spores.

Mould spores constitute the largest portion of biologic particulate matter suspended in the outdoor atmosphere. There is no universal method for collecting airborne mould spores. The most used sampler, Hirst's apparatus, operates continuously and gives results in individual spores per cubic metre of air. Spore concentrations depend on available substrates, human activities such as agriculture, season, diurnal meteorological variations and climate changes. Under natural conditions, concentrations of over 100,000 spores per cubic metre are not exceptional. Cladosporium is the most commonly identified outdoor mould. The association between respiratory health and outdoor mould spore exposure has been assessed in clinical studies, and also by cross-sectional, and less often longitudinal, epidemiological studies. The relationship between asthma exacerbations and specific mould spores has been demonstrated in longitudinal studies. Cross sectional studies have related measurements of mould spore concentrations to severity of bronchial symptoms, drug consumption and peak-flow measurements in groups of asthmatic subjects. Ecological time-series studies use daily indicators of asthma exacerbations (emergency room visits, hospitalizations) within the general population. The moulds mainly incriminated are Cladosporium and Alternaria. They are associated with seasonal, but also perennial, asthma and rhinitis. Further studies are needed to better assess the impact of outdoor moulds on health, particularly basidiomycetes. Studies with molecular biology tools are probably a way forward.

Resume Le RNSA a participe a une etude europeenne en 2015 et 2016 avec pour objectifs d’evaluer la quantite de pollen et la teneur en allergenes dans plusieurs jardins publics de Paris et de Lyon et sur la base des resultats obtenus, de formuler des recommandations en vue de proteger les personnes allergiques. La conclusion est qu’il y a dans ces parcs beaucoup d’especes allergisantes (bouleaux, platanes, cypres, frenes…).

Introduction Ambrosia artemisiifolia est une plante de la famille des Asteraceae. C’est une espece annuelle, dont le maintien dans un environnement donne est lie a sa capacite de reproduction. Il s’agit d’une espece exotique envahissante originaire d’Amerique du Nord, capable de se reproduire sous nos latitudes (45°N) et de produire une grande quantite de graines matures. Methodes La photoperiode est la succession reguliere de l’alternance d’une periode de lumiere, le jour, et d’une periode d’obscurite, la nuit. La photoperiode est definie comme la duree du jour ou « la periode d’eclairement journalier recu par un organisme » et « a un moment du cycle annuel » ; elle demeure constante d’une annee a l’autre a un endroit geographique donne. La latitude est le facteur qui determine la photoperiode. Resultats De nombreuses etudes tentent de montrer l’expansion possible de l’ambroisie dans les pays du Nord. Si avec le changement climatique (temperature) la plante peut pousser a des latitudes plus au nord, la photoperiode ne lui permet pas de produire des graines. Discussion Cette etude preliminaire a ete realisee en France sur 5 villes (Lille, Nevers, Chalon-sur-Saone, Lyon et Bagnols-sur-Ceze) avec des latitudes variant de 50°38′ Nord a 44°09′ Nord, entre 1987 et 2019 selon les stations polliniques. Pour chaque station, il a ete possible de determiner la date de debut, de pic et de fin de la pollinisation de l’ambroisie. Conclusion La photoperiode est le facteur le plus important limitant la repartition europeenne des plantes envahissantes comme Ambrosia artemisiifolia. Les tentatives de predire le deplacement de l’aire de repartition de l’ambroisie vers le nord ont mene a la conclusion que l’extension de l’aire de repartition est en grande partie limitee par la photoperiode requise pour l’induction de la floraison puis de la production de graines. Le positionnement des dates du debut de la pollinisation, du pic principal et de la fin de la pollinisation sur chacune des courbes permet de comprendre que l’accumulation de jour est retardee d’autant plus que le site est plus au nord. A la latitude de Lille, il n’y a pas assez de pollen dans l’air, donc pas assez de graines pour la reproduction des plantes.

This study investigated a potential correlation between deposited macroparticles >5µm and bioaerosols. Bioaerosols were detected using both passive (culture plates) and dynamic sampling (biocollect...

Introduction Actuellement, il existe une augmentation de la prevalence des allergies polliniques et des difficultes pour mettre a disposition des allergologues tous les extraits allergeniques necessaires a la prise en charge de leurs patients. L’etude POLYPOLLEN vise a decrire les modalites de prescription des APSI chez des patients souffrant d’allergies polliniques debutant une immunotherapie allergenique (ITA) comprenant : les phenotypes cliniques, les profils de sensibilisation, l’impact des allergies polliniques sur la qualite de vie, le parcours de soins, les attentes des patients et de leurs medecins vis-a-vis de l’ITA et les modalites de prescription regionales par allergene. Methodes Cette etude est observationnelle, transversale, nationale et multicentrique realisee chez des patients debutant une ITA-SL en gouttes. Chaque investigateur peut inclure des patients souffrant d’allergies polliniques « frequentes » ou « moins frequentes » en respectant un ratio 1 :1. Une liste des allergenes « frequents » a ete etablie par un Comite Scientifique selon les zones geographiques et communiquees aux investigateurs. Les autres allergenes sont consideres par defaut comme « moins frequents ». Les donnees demographiques, cliniques et de prise en charge des patients sont recueillies par l’investigateur via un cahier de recueil des donnees au cours d’une seule visite. Les modalites de prescription des APSI sont detaillees : traitement pre- et co-saisonnier ou per-annuel, allergene unique ou melange d’allergenes, titration a l’initiation, dose de maintenance envisagee, duree prevue du traitement. Resultats Le nombre attendu de medecins est 200 afin d’inclure environ 1600 patients. Les premiers resultats sont prevus pour 2021. Conclusion L’etude POLYPOLLEN permettra une meilleure connaissance de la prise en charge des patients allergiques aux pollens par ITA-SL en gouttes et caracterisation du besoin medical, notamment pour ceux presentant des allergies polliniques moins frequentes.

Resume MASK-rhinite (Mobile Airways Sentinel Network pour la rhinite allergique et la multimorbidite de l’asthme) est un systeme de technologie de l’information et des communications (TIC) centre sur le patient. Une application gratuite pour telephones mobiles (appelee Allergy Diary) a ete developpee et lancee dans 23 pays. Plusieurs resultats obtenus par MASK permettent d’avoir une approche plus proche des besoins du patient allergique. MASK permettra une meilleure approche de l’automedication, de la medecine personnalisee et de l’autonomisation des patients.

Introduction La hausse des niveaux de CO2 et le changement climatique peuvent entrainer un certain changement de l’aire geographique de certaines especes vegetales, ainsi qu’une augmentation de la photosynthese. Beaucoup de plantes reagissent en consequence avec une croissance et une reproduction accrues et peut-etre des rendements de pollen plus eleves, qui pourraient affecter les maladies allergiques entre autres. L’objectif de cette etude est de suivre et etudier l’evolution des mesures aerobiologiques en France depuis 25–30 ans. Cela permet de suivre les principaux parametres phenologiques en relation avec la pollinisation et le risque d’allergie qui en resulte. Methodes Le RNSA (Reseau francais d’aerobiologie) dispose de capteurs de pollens situes dans plus de 70 villes a travers la France. Les principaux taxons etudies ici sont le bouleau, les graminees et l’ambroisie pour une longue periode de plus de 25 ans dans certaines villes de France. Resultats En ce qui concerne le bouleau, mais aussi d’autres especes d’arbres qui pollinisent a la fin de l’hiver ou au printemps, on peut observer une avancee globale de la date de debut de la saison du pollen jusqu’en 2004, puis un retard progressif, la date actuelle etant presque la meme qu’il y a 20 ans, et une tendance a la hausse des quantites de pollen emises. Pour les graminees et l’ambroisie, nous n’avons trouve que quelques changements mineurs dans la date de debut, mais une duree plus longue de la saison du pollen. Discussion Un changement de la temperature annuelle peut avoir un effet direct sur la physiologie vegetale et donc sur la liberation du pollen. Cela peut aussi expliquer pourquoi les quantites de pollen produites augmentent. Conclusion Depuis 2004 un retard est observe dans les dates de debut de pollinisation des arbres qui fleurissent a la fin de l’hiver ou au debut du printemps tandis que les quantites de pollen emis sont en constante augmentation. Les graminees et l’ambroisie ont des periodes de pollinisation plus longues, avec une production de pollen le plus souvent plus faible.

Introduction Les herbacees regroupent toutes les plantes qui ont une partie ligneuse tres peu ou pas developpee. On trouve ces plantes partout : en ville, en bordure de routes ou de chemins, dans les pres, en foret, etc. Elles sont aussi parfois appelees « mauvaises herbes » ou adventices. La saison des pollens d’herbacees commence en mai avec les Poacees et s’etend jusqu’au mois d’octobre avec les Urticacees, l’ambroisie et l’armoise notamment. Methodes Les caracteristiques qui ont ete retenus pour la creation du poster herbacees sont : – le potentiel allergisant (capacite d’un pollen de provoquer une allergie pour une partie non negligeable de la population. Il est evalue par le RNSA. Il peut etre fort, modere, faible ou negligeable), – la famille (Asteracees, Chenopodiacees, Cannabacees, Euphorbiacees, Urticacees, Plantaginacees, Graminees fourrageres, Graminees cerealieres, Graminees ornementales…), – les caracteristiques morphologiques de la plante, de la feuille et de la fleur, – la periode de pollinisation. Resultats La pollinisation de certaines herbes, tout comme la pollinisation de certains arbres, se fait par le vent (anemophilie). Les herbes produisent, de ce fait, d’importantes quantites de pollens, dont certains sont plus allergisants que d’autres. Parmi les herbes, ont ete selectionnees sur ce poster des plantes classiques et des graminees (Poacees) qui forment un groupe morphologique a part. Les 24 herbes choisies representent les especes importantes sur le plan allergologique et/ou sur les calendriers polliniques. Discussion Ce poster permet de mieux reconnaitre les herbacees notamment celles qui sont tres allergisantes, en vous proposant une information complete. Conclusion Devant le niveau de risque allergique, des recommandations concernent les espaces urbains et tout jardin en proximite d’habitation. Elles doivent permettre soit d’eviter leur plantation soit de proceder a un entretien limitant la dispersion des grains de pollen (tontes, tailles, etc.). En tout etat de cause, il est conseille de consulter le site « vegetation en ville » et les posters « arbres » et « herbacees » disponibles sur le site www.pollens.fr

Introduction Originaire d’Amerique du Nord, l’Ambroisie a feuille d’armoise (Ambrosia artemisiifolia) a ete introduite accidentellement en France en 1863. Puis l’ambroisie s’est repandue sur les bords de route et les berges (Rhone, Loire.). Ce n’est qu’en 1970 que son role a ete mis en evidence dans des cas de pollinose a Lyon [1] . Avec des donnees couvrant les 30 dernieres annees, le RNSA est en mesure de suivre l’evolution de la pollinisation de l’ambroisie sur une longue periode : les quantites de pollens, le debut et la duree de la saison pollinique, les nouvelles zones avec du pollen d’ambroisie, etc. Methodes Les mesures de l’exposition au pollen sont basees sur des donnees provenant de capteurs de pollens de type Hirst et correspondent a la concentration quotidienne de pollen d’ambroisie. Resultats Le grand interet de ces donnees de pollen d’ambroisie est de suivre l’evolution de la pollinisation au cours de chaque journee de chaque saison et de comparer les saisons et les annees pour une meme station et entre differentes stations, en particulier dans les zones tres infestees, les zones peu infestees, et celles pas encore infestees. Discussion Les quantites de pollens sont stables dans la plupart des stations francaises dans les zones infestees par l’ambroisie mais dans les regions recemment infestees ou en cours d’infestation les concentrations de pollens d’ambroisie ont augmente depuis de nombreuses annees. Conclusion 30 ans de donnees polliniques sur l’ambroisie offrent un apercu interessant de l’evolution de la pollinisation de l’ambroisie en France. Les quantites de pollen augmentent dans la plupart des stations et il semble que de plus en plus de zones sont infestees et, par consequent, de plus en plus de personnes deviennent sensibles et presentent des symptomes allergiques. Le pollen d’ambroisie est un veritable probleme de sante publique qui augmente chaque annee et envahit de plus en plus de zones geographiques.

Introduction La relation entre pollen, pollution de l’air et fonction respiratoire a ete peu etudiee. Nos objectifs etaient d’identifier des groupes d’exposition au pollen et a la pollution atmospherique dans les jours precedant un bilan de sante a 8 ans et d’etudier les associations entre ces groupes d’exposition et la fonction respiratoire mesuree chez les enfants lors de ce bilan. Methodes Cette etude incluait 1063 enfants de la cohorte PARIS ayant participe au bilan de sante a 8 ans, comportant des explorations fonctionnelles respiratoires et la mesure de la FeNO. Les niveaux d’exposition au pollen et a la pollution atmospherique ont ete calcules pour les 4 jours avant le bilan de sante grâce aux donnees du reseau national de surveillance aerobiologique (RNSA) et du reseau de surveillance de la qualite de l’air en Ile-de-France (AIRPARIF). Pour chaque jour precedant le bilan, treize variables ont ete considerees : la concentration totale moyenne de 19 especes de pollen, les indices quotidiens de risque allergenique pour 9 especes de pollen et les sous-indices ATMO des polluants PM10, NO2, et O3. Les enfants presentant des niveaux d’exposition similaires ont ete regroupes a l’aide d’une analyse multidimensionnelle de clusters longitudinaux. Les associations entre ces groupes d’exposition et les parametres respiratoires (VEMS, CVF, FeNO) ont ete etudiees par des modeles de regression lineaire et logistique ajustes sur les facteurs de confusion potentiels. Resultats Quatre groupes d’exposition ont ete identifies : (1) « faible exposition au pollen et a la pollution atmospherique » ; (2) « pollen de graminees » ; (3) « PM10 » ; et (4) « pollen d’arbres (bouleau et platane) ». Compare au groupe 1 faiblement expose, le groupe 2 « pollen de graminees » avait en moyenne une CVF et un VEMS plus bas, et le groupe 3 « PM10 » presentait un risque plus eleve d’avoir une FENO > 20 ppb. Une interaction significative entre le statut asthmatique et les groupes d’exposition 2 et 3 a ete observee pour le VEMS et la CVF. Conclusion L’exposition a court terme a la pollution atmospherique (pollution chimique) et au pollen (pollution biologique) pourrait influencer la fonction respiratoire d’enfants en population generale.

Mould spores constitute the largest portion of biologic particulate matter suspended in the outdoor atmosphere. There is no universal method for collecting airborne mould spores. The most used sampler, Hirst's apparatus, operates continuously and gives results in individual spores per cubic metre of air. Spore concentrations depend on available substrates, human activities such as agriculture, season, diurnal meteorological variations and climate changes. Under natural conditions, concentrations of over 100,000 spores per cubic metre are not exceptional. Cladosporium is the most commonly identified outdoor mould. The association between respiratory health and outdoor mould spore exposure has been assessed in clinical studies, and also by cross-sectional, and less often longitudinal, epidemiological studies. The relationship between asthma exacerbations and specific mould spores has been demonstrated in longitudinal studies. Cross sectional studies have related measurements of mould spore concentrations to severity of bronchial symptoms, drug consumption and peak-flow measurements in groups of asthmatic subjects. Ecological time-series studies use daily indicators of asthma exacerbations (emergency room visits, hospitalizations) within the general population. The moulds mainly incriminated are Cladosporium and Alternaria. They are associated with seasonal, but also perennial, asthma and rhinitis. Further studies are needed to better assess the impact of outdoor moulds on health, particularly basidiomycetes. Studies with molecular biology tools are probably a way forward.

International audience

The aim of this review is to describe the health impact of exposure to pollen based on recently published epidemiological studies. The methodology chapter, describes a review of the literature and outlines important elements of these studies: measurement of exposure to pollens, study types used, study populations and the health indicators related to pollen exposure. In this review, two types of studies have been used to assess the epidemiological evidence of short-term links between pollen exposure and hay fever or asthma. Ecological time-series studies use daily indicators of asthma exacerbations (emergency room admissions or hospitalizations), consultations for rhinitis or conjunctivitis, or anti-allergic drug consumption within general population. Panel studies relate measurements of pollen grain concentrations to nasal, ocular and bronchial symptom severity in a group of subjects sensitized to a specific pollen, monitored during the pollen season. In both cases, the studies show a relationship on a day-to-day basis between health indicators and daily rates of atmospheric pollen collected by a pollen trap. These studies take into account confounding factors, such as air pollution, weather factors and sometimes exposure to outdoor molds. Unlike earlier studies, more and more studies focus on the shape of the dose-response relationship and the lag between pollen exposure and symptoms. Only rarely, individual susceptibility factors, the clinical phenomenon of priming and polysensitization are reported. Thus, ecological time-series studies and panel studies assess respectively the impact of pollen exposure in the general population and in groups of sensitized patients. Using appropriate statistical tools, these studies provide insight into the shape of the dose-response relationship, with a potential threshold below which symptoms are absent, then a linear relationship for nasal, ocular and bronchial symptoms and a plateau where the symptoms do not increase despite the continued increase in pollen.

Introduction Les pollens d’arbres sont des facteurs declenchants majeurs d’allergies respiratoires telles que la rhinoconjonctivite allergique (RA) et l’asthme (A). L’immunotherapie sublinguale (ITSL) est une option de traitement pour les patients qui en souffrent mais tous les patients admissibles ne se la voient pas proposer par leur medecin. Methodes En 2015, en France, une etude observationnelle, multicentrique a ete realisee chez des patients atteints d’une allergie aux pollens d’arbres, consultant un allergologue. Les principaux criteres d’inclusion etaient : ≥ 5 ans ; allergie aux pollens d’arbres cliniquement pertinente, confirmee par tests cutanes ou dosage d’IgE seriques ; eligibles a l’ITSL. Les principales raisons de prescrire l’ITSL, les profils cliniques, diagnostiques et immunologiques des patients, la voie d’administration ont ete reportees. Resultats Soixante-quinze allergologues inclus, ont recrute un total de 442 patients, dont 434 ont ete analyses (âge) 27,2 ± 15,8 (5–71). La prevalence des symptomes etait : RA 97,2 % ; A 32,7 % ; allergie alimentaire 32,3 % et allergies cutanees 8,5 %. La repartition des allergies selon le type de pollen etait la suivante : Betulaceae (n = 279), Oleaceae (n = 175), Cupressaceae (n = 94), Fagaceae (n = 62) et Platanaceae (n = 17). Au total, 189 patients ont consulte l’allergologue directement, contre 209 adresses par un autre medecin. Apres consultation de l’allergologue, 88,8 % des patients ont recu une prescription d’ITSL aux pollens d’arbres. Les 3 raisons les plus frequemment rapportees pour prescrire l’ITSL etaient la presence (79,6 %), la severite des symptomes (66,9 %) et l’impact de l’allergie sur la vie quotidienne (52,7 %). Les 3 raisons les plus frequentes pour ne pas la prescrire etaient la presence d’une allergie insuffisamment severe (34,0 %), la polyallergie (31,9 %), et le besoin de plus de temps pour voir si les traitements symptomatiques seraient suffisants (31,9 %). Conclusion Pres de 90 % de la population etudiee a recu une prescription d’immunotherapie sublinguale (∼ 3 ans de traitement pre- et co-saisonnier). Les allergologues prescripteurs ont souligne le bon rapport benefice/risque de l’ITSL chez les patients atteints d’une rhinite allergique moderee a severe.

Introduction Depuis plusieurs annees, le nombre de personnes atteintes de pollinose ne cesse d’augmenter en France. De l’ordre de 20 % des enfants a partir de 9 ans et 30 % des adultes seraient concernees par les allergies aux pollens en France [1] . Methodes Une etude a ete realisee de mars a juin 2018 sur differents parcs de la ville de Lyon afin d’aider les paysagistes et les decideurs locaux pour une pratique prenant en compte la composante sante dans le choix des especes et l’entretien des espaces verts. Pour cette etude, 4 capteurs de proximite SLT (Sigma Like Trap) ont ete places dans 4 parcs differents de la ville, afin d’analyser le contenu de l’air en pollens allergisants. En parallele, les personnes allergiques aux pollens ont rempli chaque jour un questionnaire journal pollinique (PHD) sur le site : https://www.pollendiary.com/Phd/fr/start . Les points essentiels de ce PHD concernent la zone de residence, l’etat general de sante, les types de symptomes et leur gravite ainsi que des elements concernant les medicaments pris. Une extraction des donnees de ce PHD pour les allergiques le remplissant de mars a juin 2018 et vivant sur Lyon a ete realisee pour pouvoir mettre en relation des donnees d’impact sanitaire et des donnees pollens. Resultats Les differents resultats obtenus a la suite de cette etude ont permis, dans un premier temps, d’analyser les periodes de pollinisation des differentes especes, puis d’etablir des index de source et d’exposition dans le but de formuler des recommandations aupres des responsables des espaces verts sur les especes dont il est essentiel de limiter l’implantation en zones urbaines. Discussion Une concordance a ete observee entre les donnees d’exposition et les symptomes enregistres sur le PHD. Conclusion Le RNSA a realise cette etude de faisabilite afin d’evaluer la nature et la quantite de pollens que respirent les usagers vivant dans et a proximite de ces espaces verts urbains et les comparer avec les donnees du journal pollinique (PHD) rempli par les personnes allergiques vivant a proximite pour reperer si les pics de pollens allergisants correspondent avec des pics de symptomes via le PHD.

Resume Introduction Le pollen est une des principales causes d’allergie. Sa surveillance apporte une aide precieuse au diagnostic, au traitement et a la prevention. De nombreuses etudes aerobiologiques ont ete realisees, un peu partout dans le monde, pour caracteriser la concentration et la saisonnalite des grains de pollen. Etat des connaissances La surveillance aeropollinique recourt a differentes techniques, gravimetriques ou volumetriques. Le capteur de type Hirst, dans sa version moderne (Burkard® ou Lanzoni®), est le plus largement utilise. Le denombrement et l’identification des pollens se fait ensuite en microscopie optique. Les donnees obtenues peuvent servir a la realisation de calendriers polliniques, qui seraient avantageusement remplaces par des calendriers de risque allergique. Les comptes polliniques fournissent aussi des informations utiles sur l’origine geographique des pollens. Perspectives La demarche classique etant longue et fastidieuse, un interet croissant est porte aux procedures automatiques de surveillance aerobiologique. Par ailleurs, les divergences parfois constatees entre observations cliniques et comptes polliniques incitent a etudier directement les aeroallergenes. Enfin, la surveillance des pollens pourrait etre amelioree par l’utilisation de capteurs individuels. Conclusions L’aerobiologie a considerablement progresse depuis un siecle, mais il reste beaucoup a faire, notamment dans le domaine de la standardisation des methodes.

The European Commission Cooperation in Science and Technology (COST) Action FA1203 “SMARTER” aims to make recommendations for the sustainable management of Ambrosia across Europe and for monitoring its efficiency and cost-effectiveness. The goal of the present study is to provide a baseline for spatial and temporal variations in airborne Ambrosia pollen in Europe that can be used for the management and evaluation of this noxious plant. The study covers the full range of Ambrosia artemisiifolia L. distribution over Europe (39°N–60°N; 2°W–45°E). Airborne Ambrosia pollen data for the principal flowering period of Ambrosia (August–September) recorded during a 10-year period (2004–2013) were obtained from 242 monitoring sites. The mean sum of daily average airborne Ambrosia pollen and the number of days that Ambrosia pollen was recorded in the air were analysed. The mean and standard deviation (SD) were calculated regardless of the number of years included in the study period, while trends are based on those time series with 8 or more years of data. Trends were considered significant at p

Resume Introduction Le rechauffement de la planete au cours des dernieres decennies ne fait plus guere de doute, et il a des repercussions inevitables sur la pollinisation. L’opinion prevaut que la tendance va se poursuivre et meme s’amplifier dans l’avenir. Etat des connaissances Un climat plus chaud a une forte probabilite d’anticiper les dates de floraison, d’allonger la saison pollinique et d’augmenter les concentrations de pollen dans l’air. Il peut egalement accroitre le contenu allergenique des grains de pollen et entrainer un deplacement vers le nord, ou en altitude, de l’aire d’extension de certaines especes. Des taux croissants de CO2 atmospherique sont en outre susceptibles de renforcer ces diverses tendances. Perspectives Les previsions sont inevitablement entachees d’incertitudes. Une meilleure comprehension de l’ampleur et du sens des changements affectant la pollinisation est indispensable si l’on veut quantifier le fardeau des allergies et modeliser les impacts a venir dans le cadre de differents scenarios d’evolution du climat. Conclusions Le changement climatique influence l’exposition de la population au pollen anemophile, ce qui peut affecter la prevalence et la severite des symptomes allergiques. Il y a la une preoccupation majeure de sante publique, qui requiert la mise en œuvre sans delai de strategies appropriees d’adaptation.

Introduction Durant l’annee 2016, des quantites non negligeables de pollens d’aulne ont ete enregistrees sur le site d’Annecy au cours du mois de juin. Plusieurs questions se posaient alors : etaient ce bien des pollens d’aulne ? uniquement sur cette annee ? uniquement sur ce site ? uniquement en France ? Apres verification, les pollens comptabilises etaient bien des pollens d’aulne et des pics de diverses intensites etaient presents sur ces 5 dernieres annees. Methodes Pour comparer avec plus de sites alpins, des donnees de plusieurs capteurs de Suisse repartis sur l’ensemble du pays ont ete analysees (Geneve, Neuchâtel, Visp et Buchs). Resultats Chacun de ces sites montrant une presence de pollens d’aulne lors du mois de juin, mais plus etonnant encore, le site de Buchs montrait des quantites significatives de pollens d’aulne en amont de la saison type de ces arbres (des fin decembre). Discussion La presence de ces pollens hors saison s’est expliquee par des especes d’aulne specifiques. Le principal aulne present en France, l’aulne glutineux etend sa periode de pollinisation de fevrier a mars. Dans les Alpes, une autre espece doit attendre la fonte des neiges pour commencer son cycle de reproduction. L’aulne vert prefere les milieux rocheux dans les zones pre-alpines. Sa pollinisation dure selon sa localisation sur avril, mais aussi sur juin et juillet. L’humain joue un role determinant dans l’implantation de la vegetation en ville ; issu d’un croisement entre l’aulne caucasien et un aulne siberien, l’aulne de Spaeth presente un joli feuillage et resiste a la pollution. Mais suite a l’apparition d’une symptomatologie importante sur la fin decembre et janvier due aux pollens d’aulne [1] , ces arbres ont ete identifies comme les fautifs et surveilles pour identifier leur periode de pollinisation precoce. Conclusion Sur le territoire alpin francais, une surveillance au mois de juin des pollens d’aulne doit s’intensifier mais aussi en decembre avec l’aulne de Spaeth.

Resume La litterature scientifique depuis plus de 25 annees fait etat de relations qui existeraient entre exacerbation de l’asthme en periode orageuse et presence dans l’air de microparticules biologiques. Parmi ces particules figurent en priorite les spores de moisissures, puis les fractions de pollens et pauciparticules. Les moisissures atmospheriques sont peu mesurees et surtout, il y a peu d’impact sanitaire mesure lie a ces moisissures. Les allergologues ne se preoccupent que des moisissures pour lesquelles ils disposent d’extraits allergeniques, et en particulier Alternaria et Cladosporium, voire Aspergillus et Penicillium. Les analyses des lames issues des capteurs de pollen du RNSA confirment les publications anterieures sur la presence de pics de spores de Didymella, pendant certaines journees. L’objectif du projet est de travailler sur les relations qui pourraient exister entre les particules presentes dans l’air et certaines conditions meteorologiques (orages), les aggravations des crises d’asthme n’etant qu’un objectif a plus long terme. Ce travail doit permettre un complement d’aide au diagnostic pour les medecins, une information previsionnelle pour les asthmatiques et un parametre complementaire pour les autorites de sante dans l’etablissement des bulletins d’alerte sanitaire.

Resume Il est constate depuis de nombreuses annees une recrudescence des affections respiratoires pendant les periodes orageuses estivales. L’objet de cette etude, outre un travail bibliographique, consiste a mettre en relation les differents parametres aerobiologiques (concentrations en moisissures et pollens), meteorologiques (temperature, humidite relative, precipitations et orages), et de pollution atmospherique (PM10, PM2,5, O3, NO2…) avec des donnees d’hospitalisations en service d’urgence ou appels a « SOS medecins » pour des problemes respiratoires graves. Cette etude en cours a ete realisee sur les saisons estivales de 2008 a 2013 grâce au concours des personnels de pneumologie et d’allergologie, du pole de sante publique et du service des urgences du CHRU de Strasbourg, de SOS medecins, Strasbourg, ainsi que du RNSA, de l’ASPA Alsace, de Meteo-France et de MeteOrage. Parmi les parametres aerobiologiques, il est constate une forte augmentation des concentrations de Didymella pendant les periodes orageuses. Ces periodes sont aussi propices a l’augmentation occasionnelle des affections respiratoires.

INTRODUCTION. - Depuis plusieurs decennies, une augmentation de la frequence des allergies respiratoires est regulierement observee. Bien que ces affections coincident avec les periodes de pollinisation, il n'existe pas de relation univoque entre ces deux phenomenes. De nombreux autres facteurs - dont les polluants atmospheriques et les facteurs meteorologiques - doivent etre pris en compte. OBJECTIF. - Correler les parametres atmospheriques avec le nombre de consultations faisant suite a des crises allergiques, pendant la periode pollinique 2007. METHODES. - L'etude est menee sur la ville d'Amiens. Les donnees cliniques sont fournies par l'Observatoire regional de la sante et du social. Les donnees atmospheriques concernent des comptages polliniques, des taux de polluants atmospheriques et differents parametres meteorologiques. Les correlations entre ces facteurs sont effectuees en utilisant des modeles de regression lineaire simple et multiple. RESULTATS. - Les consultations pour rhinites sont correlees positivement avec le pollen des Graminees et le taux d'ozone atmospherique alors que l'asthme se trouve correle avec les precipitations. Les resultats des regressions lineaires multiples permettent de montrer que les rhinites et l'asthme sont lies a plusieurs facteurs atmospheriques, notamment les polluants gazeux, la temperature et la presence de pollen des Graminees. CONCLUSION. - Une partie importante des pics de consultations pour allergie respiratoire semble coincider avec les pics de pollinisation. Ainsi, une relation simple a ete trouvee entre la rhinite et le pollen de Graminees sur la periode prise en compte. En revanche, les granules cytoplasmiques de pollen pourraient intervenir dans la survenue de crises d'asthme sans relation directe avec les pics de consultations.

Introduction En France, l’information des patients allergiques ne se fait pas uniquement avec des comptes de pollen qui n’ont pas de signification reelle, mais avec le risque d’allergie du a l’exposition au pollen. Methodes Depuis plus de 20 ans, le Reseau national de surveillance aerobiologique (RNSA) mesure l’exposition pollinique dans les villes les plus importantes de France en utilisant pres de 80 capteurs de pollen. Ces comptes polliniques permettent d’obtenir un indice d’exposition. Depuis 12 ans, un reseau de medecins sentinelles aide le RNSA en remplissant chaque semaine un bulletin clinique informant de la realite de la pollinose et du type de symptomes ressentis et de leur gravite. Ces bulletins permettent d’obtenir un index clinique. Resultats L’indice d’exposition permet de tracer une courbe de l’evolution de l’exposition pollinique de chaque pollen allergenique d’annee en annee. On observe une augmentation de l’exposition au pollen de 20 % depuis 20 ans. L’indice clinique de chaque annee permet d’observer les differents impacts sanitaires dus au pollen au cours de la saison (arbres, graminees, herbacees). La courbe de l’indice annuel depuis 2006 permet de montrer une reelle stabilisation de l’impact sanitaire du pollen. Conclusion Malgre une augmentation reguliere de l’exposition de la population allergique au pollen, les symptomes ressentis restent stables. L’information preventive des patients allergiques leur permet de stabiliser leurs symptomes malgre une augmentation de leur exposition.

Introduction Les particules d’origine biologique transportees par le vent, comme les pollens et les moisissures, sont presentes dans l’air parfois en quantites tres importantes en fonction des saisons. Selon leur potentiel allergisant, ces particules peuvent provoquer des symptomes d’allergie chez les personnes sensibles : en Europe, 20 % de la population souffre d’allergie aux pollens et/ou aux moisissures. Methodes Depuis de nombreuses annees, la methode dite de reference pour mesurer les concentrations de particules biologiques est la methode Hirst : des capteurs volumetriques, places en position de fond sur des toits d’immeuble, aspirent 10 litres d’air par minute de facon continue, les particules venant s’impacter sur une bande enduite avec un milieu d’enduction. La bande est ensuite analysee chaque semaine au microscope optique. La methode Hirst permet d’obtenir des donnees precises mais ce sont des donnees « passees ». De nos jours, differentes recherches sont effectuees pour notamment pouvoir produire une information sur le risque d’allergie en temps reel. Le Rapid-E de la societe Plair SA est un appareil utilisant des faisceaux de laser rouge pour determiner la taille et la forme des particules aspirees et un faisceau de laser UV pour mesurer la fluorescence de ces particules. Ces mesures sont effectuees en temps reel. Le Reseau national de surveillance aerobiologique (RNSA) a mis en place un Rapid-E au mois de mars 2017 a Brussieu, en parallele avec un capteur de type Hirst. De nombreuses calibrations de l’appareil ont ete effectuees avec differents pollens et moisissures, ceci afin d’apprendre a l’appareil a reconnaitre et differencier les particules. Resultats Les correlations obtenues entre le Rapid-E et le capteur de type Hirst sont superieures a 70 % pour la plupart des pollens calibres, cette correlation s’etablissant 86 % sur l’ensemble des pollens ( Tableau 1 ). Conclusion De nouvelles calibrations sont prevues pour 2018 et une information en temps reel locale sera mise en place.

Introduction Le but de ce travail est d’etudier la relation entre les ventes de BD-CDA et les pollens de l’air pendant 5 ans dans l’agglomeration de Clermont-Ferrand. Methodes La relation entre les variations quotidiennes de la concentration des pollens de l’air (14 taxons) mesures par le RNSA et la vente quotidienne de BD-CDA obtenue par le regime general de la securite sociale a ete analysee par modele additif generalise en tenant compte des facteurs de confusion, comme la pollution atmospherique, les facteurs meteorologiques et les jours de la semaine. Resultats Les ventes quotidiennes de BD-CDA ont augmente : moyenne (DS) de 46,5 (23,6) en 2010 a 59,0 (30) en 2015. Une augmentation significative du risque de prescription de BD-CDA (RR [IC a 95 %]) est observee pour une augmentation d’un interquartile de la concentration de pollens de frene 1,079 [1,037–1,222], de bouleau 1,130 [1,063–1,202], de charme 1,032 [1,019–1,046], de platane 1,079 [1,037–1,122] et de chene 1,014 [1,003–1,025]. Conclusion Ce travail montre que certains pollens d’arbres contribuent a la morbidite de l’asthme dans la population generale. Il confirme le role hautement allergenique du frene et du bouleau. Mais il met aussi en evidence le role du chene dans l’exacerbation de l’asthme et egalement du platane et du charme alors que le taux de ces deux derniers ne represente que moins de 1 % de la concentration pollinique totale.

Resume But de l’etude Les pollens d’ambroisie sont responsables de manifestations allergiques chez les personnes sensibles sejournant en zone d’infestation. L’impact sanitaire n’etant pas systematiquement lie a la quantite de pollen, pour pouvoir etablir une prevision sur l’exposition aux pollens, les modelisateurs ont besoin d’une information sur les sources de production de pollen. Materiel et methode Grâce aux capteurs de pollens et a des enregistrements en continu, le Reseau national de surveillance aerobiologique (RNSA) est capable de denombrer les pollens d’ambroisie et de les enregistrer sur une base de donnees bihoraire. De plus, le RNSA diffuse a ses medecins sentinelles un bulletin clinique afin de suivre l’impact sanitaire des pollens d’ambroisie. Resultats Si l’etude des donnees polliniques permet de montrer la progression des zones de recueil ces dernieres annees, les donnees bihoraires et les caracteristiques de la pollinisation de l’ambroisie ont permis de dessiner des zones geographiques ou se trouvent la plante et de constater un recul des zones peu infestees. La mesure de l’impact sanitaire sur les zones infestees est generalement concordante avec la presence de plants d’ambroisie en quantite importante. Par exemple, on constate qu’entre Lyon et Aix-en-Provence, pour des index polliniques d’ambroisie comparables, l’index clinique sera plus eleve a Lyon que sur Aix-en-Provence. Cela est du au fait que les grains captes a Aix-en-Provence proviennent de la vallee du Rhone et que peu de personnes y sont sensibles car non en contact regulier avec la plante et son pollen. Conclusion L’utilisation du capteur de pollen comme outil d’etude de l’origine geographique des pollens d’ambroisie permet de confirmer la source des pollens et de fournir aux aerobiologistes des informations pour prevoir l’exposition aux pollens d’ambroisie.