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Ce travail questionne l’efficacite (superieure) en matiere de coordination des nouvelles innovations institutionnelles que sont les partenariats public-prive. L’article s’appuie sur une etude de cas axee principalement sur la lutte contre le paludisme au Senegal. La question principale abordee ici est de savoir si le recul du paludisme constate au Senegal et plus globalement dans le monde suite a la creation du Partenariat pour faire reculer le paludisme (Roll Back Malaria ; ci-apres RBM) vient des performances de ce partenariat en matiere de coordination ou non. Si RBM semble repondre par l’affirmative a cette interrogation, les analyses que nous avons menees ici tendent a montrer que l’impact positif de ce partenariat en termes de coordination reste encore a demontrer. Ainsi, le recul du paludisme au Senegal et dans le monde est difficilement attribuable a une coordination efficace accrue entre des acteurs de la lutte contre le paludisme qui agiraient sous l’impulsion de RBM. Toutefois nous avons remarque que la mobilisation internationale et locale, notamment financiere, s’est fortement accrue depuis la creation de RBM. Ces ressources, combinees a un serieux engagement des acteurs locaux, semblent etre les principaux facteurs explicatifs du recul du paludisme constate particulierement au Senegal ces dernieres annees.

Dans le domaine de l’aide au developpement, la periode recente a ete marquee par deux elements : une mobilisation internationale forte autour du concept de developpement durable et une acceleration de l’aide publique a la sante au tournant des annees 2000. Nous developpons la these selon laquelle l’acceleration de l’aide a la sante ne s'explique pas principalement par le consensus politique, institutionnel et scientifique autour du developpement durable, mais plutot par les logiques securitaires devenues dominantes.