Usages médicinales des plantes par la population riveraine du conservatoire botanique Michel Adanson de Mbour (Sénégal). Richard Demba DIOP1*, Mame Samba MBAYE1, Ibou DIOP1, César BASSENE3, Oumar SARR2, Abdoul Aziz CAMARA1, Mame Thierno Aby SY4 et Kandioura NOBA1. 1- Laboratoire de Botanique et de Biodiversité, Département de Biologie Végétale, Faculté des Sciences et Techniques, Université Cheikh Anta DIOP, B.P. 5005 Dakar-Fann, Sénégal. 2- Laboratoire d’Ecologie Végétale, Département de Biologie Végétale, Faculté des Sciences et Techniques, Université Cheikh Anta DIOP, B.P. 5005 Dakar-Fann, Sénégal. 3- Section Productions Végétales et Agronomie, UFR des Sciences Agronomiques, de l’Aquaculture et des Technologies Alimentaires, Université Gaston BERGER, B.P. 234 Saint - Louis, Sénégal. 4- O.N.G. ENDA-MADESAHEL, B.P. 29881 Mbour, Sénégal. *Auteur correspondant/ Corresponding author : Richard Demba DIOP, Tel : +221774378034 Email : richarddiop2004@yahoo.fr Mots clés : Plantes médicinales, usages, enquête ethnobotanique, Mbour Keywords: Medicinal plants, uses, ethnobotanical survey, Mbour Publication date 30/06/2019, http://www.m.elewa.org/JAPS 1 RÉSUMÉ Ce travail a pour objectif d’identifier les plantes médicinales utilisées par la population locale dans une perspective d’introduction, de gestion durable dans le conservatoire et de valorisation auprès de la population. L’étude a été réalisée auprès de la population riveraine du conservatoire botanique Michel Adanson de Mbour à l’aide de fiches d’enquête ethnobotanique. Le traitement des résultats obtenus a été effectué avec les logiciels Sphinx Plus, XLSTAT 2015 et le tableur Excel. L’étude révèle que la pharmacopée traditionnelle de la population riveraine du conservatoire botanique utilise une flore riche de 55 espèces des plantes réparties en 50 genres et 29 familles botaniques. II y a un consensus moyen sur l’utilisation des espèces au sein des affections métaboliques (0,72), respiratoires (0,66), infectieuses (0,61) et des affections dermatologiques (0,5). Par contre, les affections infectieuses constituent le groupe pathologique le plus traités par ces espèces, avec un taux de 20,9 %, suivies des affections dermatologiques (19,6 %) et des affections métaboliques (16,5 %). Les espèces médicinales spontanées sont les plus utilisées pour soigner et/ou prévenir neuf (9) groupes pathologiques. La détermination des modes de préparation, des parties utilisées et des périodes de récolte de ces plantes révèle que les feuilles et les racines sont les organes les plus utilisés et elles sont le plus souvent décoctées ou infusées. Les feuilles sont les seuls organes subissant toutes les formes de préparation sauf la fumigation. Les affections respiratoires sont entièrement traitées à base de feuilles. Les plantes médicinales sont pour la plupart collectées pendant toute l’année. Cette étude constitue une source d’information qui contribue à une connaissance de la flore médicinale et à une sauvegarde du savoir-faire populaire local. Il peut également constituer une base de données pour la valorisation des plantes.