The manuscripts produced in Avignon for Juan Fernandez de Heredia. As Grand Master of the Hospital of Saint John of Jerusalem and faithful auxiliary of successive popes, Heredia strove at the end of his long life (which ended in 1396 in Avignon) to compile texts telling the history of Spain and that of Morea and the Latin orient. His search involved ancient history, as far back as anyone could go, as well as contemporary history. Above all, Heredia devoted himself to a veritable industry of translation of these Latin, Greek, Italian or French texts into his native Aragonese. Alongside working texts on paper, and without decoration, are preserved eight large examples of calligraphy written and decorated for him. Heredia recruited the necessary book production craftsmen. As scribes, he often employed his own compatriots, whether or not they were members of his usual entourage. He called upon the same workshops of illuminators as the pope and the cardinals, representing the double culture which was dominant in Avignon, that from France and that learned in the workshops of Bologna. No other similarly coherent collection of manuscripts, originating from the will of a single strong personality and demonstrating an equally persistent cultural process, seems to have survived., Grand maître de l’Hôpital de Saint Jean de Jérusalem, fidèle auxiliaire des papes successifs, Heredia s’efforce à la fin de sa longue vie (il meurt en 1396 à Avignon) de compiler des textes racontant l’histoire de l’Espagne et celle de la Morée et de l’Orient latin. Sa quête concerne aussi bien l’histoire ancienne, aussi loin que l’on puisse remonter, que l’histoire contemporaine. Surtout Heredia se livre à une véritable entreprise de traduction de ces textes latins, grecs, italiens ou français, dans sa langue d’origine, l’aragonais. A côté de textes de travail sur papier et sans décor, sont conservés huit grands exemplaires calligraphiés et ornés pour lui. Heredia recrute les artisans du livre nécessaires. Pour scribes, il emploie souvent des compatriotes, membres ou non de son entourage habituel. Il fait appel aux mêmes ateliers d’enlumineurs que le pape et les cardinaux, représentant la double culture dominante à Avignon : celle issue de France et celle apprise dans les ateliers de Bologne. Il ne semble pas subsister d’autre ensemble de manuscrits conservés aussi cohérent, émanant de la volonté d’une seule et forte personnalité et témoignant d’une démarche culturelle aussi obstinée., Léonelli Marie-Claude. Les manuscrits exécutés à Avignon pour Juan Fernandez de Heredia. In: Culture religieuse méridionale - Les manuscrits et leur contexte artistique. Toulouse : Éditions Privat, 2016. pp. 87-106. (Cahiers de Fanjeaux, 51)