Search

Poster presentation

Dans le bassin versant de la Loire, aux côtés de peuplements spontanés (subnaturels) apparaissent parfois des plantations forestières, en l’occurrence des peupleraies dans sa partie alluviale. Ces peuplements sont souvent décriés, notamment sur le plan de la biodiversité, car ils sont monospécifiques. Pourtant, une biodiversité peut leur être associée, mais elle est encore peu connue. Nous entendons y remédier, dans le cadre du projet Plantaclim (« Maximiser les services des (re)plantations forestières dans le contexte du changement climatique », financé par la région Centre-Val de Loire, 2021-2024), notamment dans sa tâche 2 qui se consacre à l’analyse des sols et de la biodiversité (services écosystémiques de support). Le projet se centre sur deux types de plantations, les pineraies (pin maritime) et les peupleraies, considérant que, avec le changement climatique, les unes devraient s’étendre et les autres, se maintenir. Dans ce poster, nous nous centrons sur les peupleraies et nous précisons la manière dont nous allons procéder (choix des placettes et méthodes de relevés/prélèvements et d’analyses). En l’occurrence, nous avons pris le parti de comparer les caractéristiques des peupleraies aux peuplements de feuillus voisins (situés sur les mêmes stations), afin d’identifier les effets de la plantation de peupliers. L’analyse est donc conduite en parallèle sur les deux types de peuplement, avec, pour chacun, 30 placettes de différentes classes d’âge sélectionnées. L’intérêt se porte sur la biodiversité végétale : mousses, lichens et plantes vasculaires ; et sur la biodiversité animale : insectes (au niveau de 15 peupleraies). Les relevés sont réalisés sur les mêmes placettes, en suivant un protocole bien défini que nous précisons. En complément, des prélèvements de sols sont aussi réalisés sur ces placettes : nous nous intéressons à leur qualité, en ce qu’ils sont les supports de la végétation mais il s’agit aussi d’analyser leur propre biodiversité, en l’occurrence microbienne. Le croisement de ces informations devrait nous permettre de mieux connaître la biodiversité des peupleraies, en comparaison avec d’autres peuplements feuillus, et les facteurs susceptibles de les influencer. Les apports attendus sont d’autant plus grands que différents groupes taxonomiques (végétaux, insectes, micro-organismes du sol) seront ainsi analysés, et ce dans toute la verticalité de l’écosystème : du sol à la canopée, soit en explorant deux compartiments clés sous-échantillonnés en matière de biodiversité.

La région Centre-Val de Loire relève d’un des trois bassins populicoles majeurs en France. Les peupleraies s’y concentrent en fond de vallées, où elles se sont surtout développées suite à la déprise agricole. Leur essor rapide a engendré des craintes, des critiques d’ordre environnemental et paysager et des tensions ont émergé. Vives dans les années 1990-2000, elles se sont aujourd’hui atténuées conjointement au recul des peupleraies. Pour autant, des oppositions demeurent, dénonçant notamment la perte de biodiversité qu’engendre la plantation. Dans un contexte de demande croissante en bois, concourant à la bioéconomie locale, le projet « Plantaclim » fait l’hypothèse que les peupleraies se maintiendront avec le changement climatique car, en fond de vallée, elles échapperont aux plus fortes contraintes hydriques. Dans l’objectif de proposer des solutions permettant d’en maximiser les services, nous analysons ces plantations de manière interdisciplinaire, en croisant les enjeux environnementaux et sociétaux. Des relevés de végétation et d’insectes sont donc réalisés afin de mieux connaître la biodiversité associée, dans la verticalité de l’écosystème du sol à la canopée. Ils sont complétés par la détermination des propriétés physiques, chimiques et microbiologiques des sols. En parallèle, nous analysons les dimensions économiques, sociales et culturelles, dont les représentations. In fine, « Plantaclim » aboutira à la définition de scénarios d’évolution, en concertation avec les acteurs socio-économiques également impliqués dans le projet. Après avoir détaillé les trajectoires des peupleraies et leur contexte, nous présentons les protocoles mis en place et les premiers résultats obtenus dont certains scénarios envisagés.

International audience; In the context of global change, drought and heat periods may alter biogeochemical cycles of major elements in terrestrial ecosystems, including the N cycle. The aim of this study was to evaluate the resistance and resilience of restored urban soils' functions related to N cycling. A laboratory experiment was conducted in microcosms with four soil-types collected from a rehabilitated brownfield; an initial soil (IS), a Technosol with a high organic matter level (HO) and two Technosols with less organic matter (LO1 and LO2). Changes in potential denitrification (PDR), nitrification and N-mineralization rates and their interactive relationships with soil microbial activity and diversity, together with soil physicochemical properties were examined for 3 months following a heat (40°C) and drought stress period of 21 days. Immediately after the stress, the PDR decreased significantly for all soils compared to their respective controls (no stress), which demonstrates an impact of the stress on the resistance of denitrifying microorganisms for all soils. HO was the most resistant to stress as showed by significantly higher PDR than for LO1 and LO2. Five days after stopping the stress, all soils had recovered their PDR activity. Similar results were obtained after 30 days, indicating a quick recovery of PDRs and therefore a good resilience of the PDR on short and medium term. However, 92 days after stress, LO1 and LO2 PDR were still significantly lower than their controls, which indicates an incomplete resilience on the long term for these two soils. Additionally, the evolution of several indicators of soil microbial activity, i.e. basal respiration (BR), enzymatic activities and carbon metabolism profiles, were monitored along the experiment. LO1 and LO2 treatments' basal respiration was impacted by the stress, as their BRs were significantly lower than their controls; HO's BR was found to be the highest and no difference was found between IS and its control at the end of the stress. At the end of the experiment (92 days) LO1 and LO2 recovered and their BRs reached the same order of activity as the controls. Last, abundance of functional genes of the N cycle (amoA, narG, nirK, nirS and nosZ) were assessed using qPCR. Just after the stress, no significant differences were found between treatments and controls, suggesting no effect of stress on genes abundances. HO had the highest narG and amoA genes abundances compared to other treatments, as well as the highest basal respiration, suggesting a higher microbial activity and a more pronounced denitrification capacity. The correlations, to highlight relationships between functional diversity and soil functions. Measuring the resistance and resilience of soil functions can help design choose the best ecological restoration trajectory.

International audience; In Europe, there is a real boom of urban agriculture: this nourishing nature arouses the interest of city dwellers as much as of public collectivities. We can then speak about a congruence between lived nature and acted nature, between the wishes of the citizens and the actions of the decision-makers. But is urban agriculture everywhere unanimously favorably considered? Our research focused on Ouagadougou (Burkina Faso), where we conducted in situ observations, interviews with farmers and decision-makers, and an analysis of management documents. This research reveals that farmers and decision-makers have different points of view, which we present in this contribution; En Europe, on assiste à un véritable boom de l’agriculture urbaine: cette nature nourricière suscite l’intérêt des citadins autant que des collectivités publiques, de sorte qu’on peut parler d’une congruence entre nature vécue et nature agie, entre les souhaits des citadins et les actions des décideurs. Mais l’agriculture urbaine jouit-elle partout d’une vision unanimement positive ? Nos recherches se sont focalisées sur Ouagadougou (Burkina Faso). Nous y avons mené des observations in situ, des entretiens auprès d’agriculteurs et de décideurs, complétés par une analyse de documents d’aménagement. Ces recherches révèlent des différences de points de vue, entre agriculteurs et décideurs, que nous présentons dans cette contribution; Na Europa assistimos a um verdadeiro “boom” da agricultura urbana: os moradores estão em busca desse tipo de natureza “alimentícia” e o interesse das autoridades públicas está crescendo. Deste modo, podemos falar de con-gruência entre a natureza vivida e a natureza “agida”, en-tre os desejos dos cidadões e as estratégias públicas. Mas tem sempre a agricultura urbana uma imagem positiva? Para responder a essa questão a nossa pesquisa se concentra no caso de Ouagadougou (Burkina Faso). Temos realizado as ob-servações in situ, entrevistas com agricultores e tomadores de decisão públicos, complementadas por análises de documen-tos de planejamento. Estas pesquisas revelam divergências de pontos de vista entre agricultores e tomadores de decisão públicos, apresentadas neste capítulo.