Malika Mokeddem s’inscrit dans la lignée d’écrivaines francophones qui traitent dans leurs textes de la situation socio-politique et culturelle de la femme en Algérie, mais aussi de l’entre-deux dans lequel se situent les femmes migrantes. On ne peut s’empêcher de noter que, sur les dix romans publiés jusqu'à date, aucune de ses héroïnes ne connait la sérénité dans le couple et elles rejettent toutes la maternité. Nous nous interrogerons donc, dans cet article sur les raisons de ces manques, afin de voir si on peut y lire plutôt une affirmation absolue de la liberté de la femme que des échecs. En outre, nous ferons un survol de l’évolution des narratrices de Mokeddem jusqu’à son roman le plus récent, La Désirante (2011), qui met en scène un nouveau type de rapport entre femme, homme aimé, argent et besoin de liberté.