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This article examines the representation of African university campuses in the novel "La révolte de Mbazoua" by Moone Nda'a. It explores the challenges faced by African universities, including political influence and the legacy of the post-independence era. The article analyzes the use of the short story genre and narrative techniques in the novel, as well as the autobiographical nature of some of the stories. It also discusses the themes of censorship, sexual harassment, and the difficult conditions faced by teachers in the Cameroonian university system. The article highlights the use of satire and the social and political goals of Nda'a's writing. Additionally, it addresses the decline of reading in Africa and the need for writing to adapt to the digital age. Overall, the article provides a comprehensive analysis of the novel and its exploration of the issues within African universities. [Extracted from the article]

La notion de désabusement dans les récits de María de Zayas possède une dimension singulière. Dans le Sarao y entretenimiento honesto, constitué de deux recueils de nouvelles (1637 et 1647), on voit l’écrivaine du Siècle d’or s'introduire – peut-être s’immiscer – dans les récits à travers deux facettes auctoriales, mais avec une voix et un objectif bien particuliers. Ensemble, parfois floues, les deux Zayas créent un Desengaño mayor, un discours supratextuel qui révèle leur propre « poétique du désabusement ».

La présente étude se propose de démontrer les nouvelles motivations diplomatiques de la RDC face à certaines puissances émergentes de l’Extrême-Orient. Ces motivations sont en premier lieu d’ordre géostratégique, car elles sont liées à la vision diplomatique inhérente à la gouvernance qui, elles, sont aussi géopolitiques, géoéconomiques et culturelles dès lors qu’elles relèvent de l’espace territorial congolais, de ses ressources naturelles, de la culture congolaise. De telles motivations nécessitent qu’elles soient mises à la portée des partenaires africains et extra-africains qui prennent parti et cause pour la RD. Congo. Ce sont ces motivations qui seraient à la base et au centre de l’actuel déterminisme diplomatique congolais. Elles stimulent et doivent stimuler les autorités congolaises à opter pour un renforcement des liens diplomatiques préexistant avec ces Etats de l’Extrême-Orient dont beaucoup seraient en situation d’émergence.

Un épisode narratif dans la nouvelle Guzmán el Bravo (1624) de Lope de Vega évoque une cohabitation entre chrétiens et juifs en terres d’Afrique. Le dénouement plaisant montrant une solidarité possible entre musulmans, juifs et chrétiens donne du milieu carcéral et de la captivité une vision novatrice et comique. Lope nous propose une perspective autre dans cette nouvelle parodique.

The article analyzes the last short story written by Émile Zola in the context of the cyclic nature of time and recurring motives used by the writer. Despite what is suggested by its title, Angeline, or the Haunted House is neither a classical gothic story based on the theme of a haunted house nor a pastiche of it. The story is divided into three parts follows the tripartite philosophical cycle of existence (rise, evolution, eclipse), and shows three stages of the mystery, going from an unverifiable legend to its perfectly reasonable explanation. The research methodology involves a combination of discourse analysis and qualitative methods. [ABSTRACT FROM AUTHOR]

Après des années dans un arrière-plan, l'œuvre de Madeleine Bourdouxhe (1906-1996) a été redécouverte et la critique a trouvé dans ses récits un message d'affirmation de l'identité féminine, précoce pour son époque. Sept nouvelles rassemble certaines des nouvelles écrits par l'auteure tout au long de sa vie, qui mettent en scène différentes femmes, contemporaines à l'écrivaine, qui souffrent du manque d'identité auquel elles sont soumises par la société et qui les contraint à être conditionnées par leurs maris. À travers ces histoires, l'auteur exprime le besoin des femmes de la moitié du XXe siècle d'atteindre leur propre identité. Toutefois, ce message n'est pas présenté explicitement dans l'œuvre, mais il est développé à travers différentes ressources littéraires et linguistiques qui parviendront à transmettre au lecteur le vide ressenti par ses personnages. Les brèves interventions des femmes, leurs caractéristiques et, surtout, leurs silences constitueront le point central de notre analyse.

En 2015, la escritora y editora Léonora Miano publicó una obra colectiva compuesta por doce relatos breves (nouvelles) escritos por mujeres de origen africano y antillano, titulada Volcaniques, une anthologie du plaisir cuyo hilo conductor es la expresión de la sensualidad y de la sexualidad femenina. La nouvelle, género por el que se define a cada uno de los textos, tanto en la portada del libro como en el prefacio firmado por la propia Miano, es la forma preferida para expresar el placer femenino, una experiencia que aparece fragmentada en tantas voces y puntos de vista como mujeres lo relatan. En este artículo realizamos un breve panorama sobre las características de la nouvelle como género breve y analizamos su idoneidad para la expresión de una experiencia culturalmente considerada tabú. Además, ilustramos, mediante el estudio de algunas de las nouvelles de la antología dichas características.

Las redes sociales han provocado un cambio irreversible en la manera en la que nos comunicamos al lograr la familiarización de sus usuarios con el lenguaje de lo breve. Esta inclinación hacia la brevedad se extiende a la creación literaria, instaurando un nuevo formato de escritura caracterizado por la fragmentación de sus contenidos. Pese al carácter aparentemente novedoso de esta nueva forma de composición, es posible encontrar antecedentes en el pasado de la historia de la literatura donde lo breve ha jugado un papel fundamental. La presente comunicación reflexiona sobre el fenómeno de la brevedad y la fragmentación que presenta la literatura en la plataforma de Twitter, adoptando una perspectiva diacrónica que muestra la influencia del roman-feuilleton y de las nouvelles del siglo XIX francés que confluyen en la llamada tuiteratura actual.

La nouvelle est un genre narratif multiforme caractérisé par sa petite dimension, ce qui provoque que sa traduction devienne une affaire problématique. Quand c’est l’écrivain lui-même qui est chargé de sa traduction, l’auto-traduction témoigne d’un bilinguisme et d’une biculture qui justifient leur étude traductologique. Parmi les auto-traducteurs, nous tenons à souligner Samuel Beckett, écrivain bilingue d’origine irlandais qui a publié des nouvelles en français ou en anglais, traduites plusieurs fois par lui-même vers la langue contraire. Alors, notre analyse portera sur l’auto-traduction de Premier amour (2022 [1970]) et First love (2009 [1973]). Pour y parvenir, nous partirons d’une révision théorique de l’auto-traduction en tant que combinaison de bilinguisme et réécriture. C’est ainsi que nous caractériserons la nouvelle beckettienne: une auto-traduction naturalisante, exogène et horizontale. De cette façon, notre proposition visera à actualiser les études disponibles moyennant une analyse comparative des procédés et techniques de traduction dans Premier amour et First love. Elle sera centrée sur les réorganisations du discours, sur l’influence réciproque des langues source et cicle, et sur les changements de ton dans les nouvelles. De même, nous observerons leur usage dans d’autres nouvelles beckettiennes en essayant d’illustrer le “style auto-traductif beckettien”.

En la abundante producción novelesca de Laure Permon, duquesa de Abrantes, se encuentran las nouvelles contenidas en la obra Scènes de la vie espagnole (1836), que he estudiado en otros lugares. Este trabajo toma en consideración una de ellas, Le confesseur, que presenta la particularidad de situarse en Murcia, teniendo en cuenta ciertos aspectos que lo moldean -y que están presentes en otras nouvelles de la autora- como la insistencia en la delimitación de un marco histórico-geográfico, la utilización de fuentes librescas, la presencia de sentimientos que crean el conflicto (el amor, la muerte), así como las técnicas de construcción del relato.

The purpose of the following essay is to briefly discuss the notion of secrecy as the engine of the nouvelle in Samanta Schweblin's Rescue Distance. For this we will adhere to Piglia's approaches on the internal mechanisms that characterize this type of text and we will compare the elements that Schweblin displays in the narration. Finally, we will leave open a possibility of intertextual reading present in the work. [ABSTRACT FROM AUTHOR]

This article investigates the function and references of the thermal motif in Renaissance short narrative : Novelle Porretane by Sabadino degli Arienti, Novelle by Gentile Sermini, Facetiae by Heinrich Bebel or the Heptaméron by Marguerite de Navarre. Through the cross-reading of fictional texts and testimonies given as authentic (such as the letter from the Baden baths by Poggio Bracciolini), my aim is to shed light on the Sitz im Leben of these collections, their "anchoring in the life of the time" and to show how the practice of storytelling during treatment, before becoming a topos, appears as a lived experience, which informs the writing and sometimes, triggers it. [ABSTRACT FROM AUTHOR]

Two 8-year-old girls were admitted to the emergency department with diabetic ketoacidosis (DKA) approximately 10 days apart. The patients with resistant severe acidosis and high infection parameters were diagnosed with COVID-19 by real-time reverse transcription-polymerase chain reaction test. Accompanying pneumonia was observed in one of the patients. Here, we aimed to discuss the difficulties in the management of patients with a new diagnosis of DKA with COVID-19 infection. In addition, we wanted to emphasize that COVID-19 infection may be effective in the development of diabetes in patients with a genetic predisposition. [ABSTRACT FROM AUTHOR]

Dans cette étude qui porte sur la relation entre les femmes et le crime, nous proposons une lecture des récits « Cúmulo nimbo » publié dans Piedra de sacrificio (1999) et « El mejor » paru dans Alótropos (1989), qui repose sur l’idée que dans ces nouvelles, Ángela Hernández (République Dominicaine, 1954) utilise l’acte de crime, le délit – en l’occurrence deux féminicides « intimes » ou conjugaux et le meurtre d’un homme perpétré par une femme – pour mener une critique de la violence patriarcale et des formes de discipline appliquées au corps des femmes, en tant que subjectivités qui opèrent en dehors de la sphère politique ; ainsi que pour déstabiliser les stéréotypes binaires de sexe/genre ; tout cela à travers des personnages féminins qui sont aussi bien victimes que bourreaux.

L’oeuvre renouvelle les formats journalistiques audio et fournit plusieurs niveaux d’information dans un même reportage. Elle montre comment élargir le champ de ce qui peut être dit et dévoilé, comment briser le statu quo imposé par les formats convenus.

Recognized in Switzerland by numerous prizes, Anne-Claire Decorvet's fiction has yet to make its mark abroad. With the exception of her biographical novel, Un lieu sans raison, inspired by the life of Marguerite Sirvins, it is set predominantly in and around Geneva, explores family and social instability, insanity and psychiatric care in the twentieth century. This article explores some of the distinctive and characteristic features of her writing with a view towards introducing her work to new readers. [ABSTRACT FROM AUTHOR]

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In the following article, we have sought to highlight Cortázar's concept of the author-work-reader relationship. From his earliest novels, Cortázar revealed his intent to break with the established canon, with his most important work, Hopscotch, demonstrating this very rupture with respect to the traditional concept of the novel. Such an idea of fragmented stories that alternate with other types of discourse did, however, respond to what we believe is a more active type of participation from the reader who is beseiged by a variety of motives. This approach even leads the author to articulate different forms of discourse in which he can include "stories" k through frames, as is the case in Último round. [ABSTRACT FROM AUTHOR]

Cette contribution se propose de présenter des textes brefs, oraux ou oralisables, susceptibles d’alerter plus directement les publics sur la tragédie qui se joue sous nos yeux en Méditerranée avec les migrants du Sud. Chaque créateur développe une stratégie dont l’efficacité est réelle quant à ses intentions et sa mise en œuvre, mais problématiques dans ses effets concrets.

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Durante las últimas décadas se ha visto un desarrollo acentuado de las perspectivas críticas y categorías de análisis latinoamericanas gracias a proposiciones de estudiosos como Juan Villoro, Juan José Saer y Ricardo Piglia que enriquecen las posibilidades de exploración de las creaciones literarias. En lo que respecta a este estudio, se rescata el trabajo intelectual de Piglia en relación con la categoría analítica de secreto y su aplicabilidad en el género nouvelle. En esta ocasión, se ha optado por analizar un clásico de la literatura, Otra vuelta de tuerca (2015), de Henry James, para verificar las posibilidades de reconstrucción de un secreto, entendido a la luz de las reflexiones de Piglia como un elemento fundamental en la trama que no está narrado en la historia visible, y que, sin embargo, se puede volver a narrar a partir del trabajo investigativo del lector. Para este fin, es pertinente examinar el espacio diegético en la narrativa, analizar el problema del narrador y abordar la posible reconstrucción del secreto en la nouvelle de James. Este trabajo de reflexión evidencia la complejidad literaria y el valor estético intensificado en las obras de este género, y del clásico de James en particular, ya que los recursos de ambigüedad y la sucesión de narradores múltiples enriquecen el valor del elemento oculto, a partir del cual se reconstruye una nueva lectura según las precisiones críticas de Piglia.

L’étude concerne la composante majeure des Piacevoli notti que constituent les énigmes : au nombre de soixante-treize, elles clôturent un nombre équivalent de favole. Le groupe d’exilés réuni autour de Lucrezia Gonzaga sur l’île de Murano, pendant les treize dernières nuits de carnaval, donne pour acquise sa capacité de les résoudre. Or le décryptage ne sera atteint que pour quinze enimmi, sans que cela n’engendre le moindre sentiment de déception. L’auteur ne jouerait-il pas, sciemment, avec l’illusion de parvenir à la résolution, transgressant ainsi le statut herméneutique du discours voilé ?

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Ce travail propose une réflexion sur la dernière nouvelle de María de Zayas dans son premier recueil, Novelas amorosas y exemplares (1637). Ce récit, intitulé «El jardín engañoso», pose le problème de l’esthétique de l’insolite dans un contexte chrétien. L’emplacement à la fin du volume accorde à cette nouvelle une importance particulière dont le but reste ambigu. Partiellement inspiré d’un récit de Boccace, ce récit modifie des éléments de la source littéraire accordant au diable un rôle étonnant.

Les Novelas amorosas y ejemplares s’annoncent dès le prologue comme une défense passionnée des femmes et une attaque virulente contre les hommes. Les nouvelles, avec la thématique amoureuse qui caractérise ce genre littéraire, mettent en action ce message initial. Cette présentation, qui semble décrire une œuvre univoque, mérite d’être nuancée et nous nous attacherons à dépeindre un dispositif propre à capter le lectorat, masculin et féminin. Si l’ensemble décline fermement la promotion de la femme à différents niveaux narratifs, selon une énonciation genrée et dans des registres variés, la complexité de l’édifice confère une subtile instabilité au renouvellement des codes du masculin et du féminin proposé par Zayas.

Cet article, relevant de l’essai pratique, passe en revue la nouvelle telle qu’elle est apparue avant et après Cervantès. Après un status quaestionis des aproches critiques de la moitié du XIXe siècle à nos jours, le travail analyse la fortune, dans l’Espagne des Hasbourg, des recueils de Boccace, Salernitano, Doni, Bandello, Straparola, Cinthio, Guicciardini, Firenzuola, Erizzo et Granucci. Une troisième partie aborde, par décennies successives, le développement de la nouvelle des années 1613 à 1685. Le tout avec la volonté de contextualiser, d’ancrer, au sein des champs littéraires de son siècle, l’Honesto y entretenido sarao (1637-1647) de María de Zayas.

En 1709 fut édité à Londres : The Diverting Works of the famous Miguel de Cervantes. L’ouvrage fut réédité l’année suivante sous un autre titre : A Week’s Entertainment at a Wedding. Containing Six Surprizing and Diverting Adventures… Written in Spanish by the Author of Don Quixot. Comme ce dernier titre l’indique, le recueil contient six récits courts qui, en dépit des titres suscités, ne sont nullement de Cervantès. En fait, ce sont là des traductions en langue anglaise de trois auteurs du Siècle d’or. Malgré les documents nous permettant aujourd’hui de reconnaître, comme sources, des textes de María de Zayas et Pérez de Montalban, la critique a surtout fait de ce dernier l’auteur des textes originaux. Il est temps de rendre à María de Zayas ce qui lui appartient et, pour ce faire, notre article examine le complexe processus éditorial propre à cette traduction anglaise du XVIIIe siècle.

This article examines how in the former settlement colony of New Caledonia, in the process of decolonization, the social issue of violence against women within couples and families, which affects Kanak women more than other Caledonian women, has been framed as a public concern. After recalling the scale of this violence and examining the patterns of feminicide, which reveal strong gender inequalities, the article shows how the forms of public action differ depending on whether it is initiated from a feminist or a familialist perspective. An analysis of the range of policy responses highlights the weight of reactionary familialism in relation to the heritage of missionaries and a long history of hostility to divorce. [ABSTRACT FROM AUTHOR]

Contrairement au modèle établi dans les recueils de nouvelles baroques, liés par des divertissements festifs, le travail de María de Zayas commence par la manifestation douloureuse de l’intériorité sentimentale de Lisis. Pour cette raison, un espace semi-privé d’intimité amicale est créé, qui cherche dans l’eutrapélie produite par les histoires nouvelles des participants au sarao la guérison du destinataire.Le sarao fictif établit une sociabilité semi-privée, à l’image d’une intimité partagée, avec quelque chose de la communauté de lecture voulue par Zayas. L’effet des histoires racontées se traduit par un résultat problématique, fournissant un développement nouveau à un cadre qui diffère du reste des propositions contemporaines. Le jeu spéculaire des différents plans (histoires, sarao et livre) projette le conflit sur le plan de l’écriture, entre l’expression de l’intimité et l’acte de publier.

Anna Maria Ortese (1914-1998), aujourd’hui reconnue comme l’une des écrivaines italiennes les plus importantes du siècle dernier, a produit une œuvre en prose presque totalement traduite en français. Nous nous proposons d’analyser le seul cas authentique de double traduction en français d’un récit ortésien, Inglese a Roma, publié en 1961, en nous focalisant sur la manière dont les deux traducteurs respectifs ont traité les cas de répétitions présents dans le texte de départ, des cas que l’analyse traductologique fait ressortir, permettant ainsi de mettre au jour toute la subtilité d’écriture déployée par Ortese dans cette nouvelle.

Piero d’Ostra, poète et romancier des Marches dont l’œuvre commence à être connue et fait l’objet de publications posthumes, ouvre dans certaines de ses nouvelles une dimension autobiographique à la fois ironique et symbolique. Perle Abbrugiati présente ici le texte intégral de la première nouvelle du recueil Racconti macabri ostrani qui, au prétexte de livrer des souvenirs d’enfance, propose une symbologie veinée d’un étrange imaginaire.

Gaëtan Brulotte est plus connu pour ses nouvelles et son œuvre critique que pour son théâtre. Et, pourtant, Margareta Gyurcsik avance dans son ouvrage récent, Gaëtan Brulotte ou la lucidité en partage (2018) une « lecture pirandellienne » de plusieurs de ses œuvres. En partant d'une analyse dramaturgique de sa pièce Le client, il s'agit, dans cet article, d'explorer comment la fiction sape les frontières du réel figuré, dans le sillage non seulement de Pirandello mais aussi de Pinter et de Beckett. On est alors fondé à se demander si le récit, dans l'ensemble de son œuvre, n'entretient pas un rapport profond à la théâtralité, au-delà de la seule forme dramatique et dans la proximité étymologique qui fait du regard ("théâtre, lieu où l'on regarde ", du verbe grec theaomai qui signifie "regarder, contempler") le lien entre théâtre et théorie (theoria, contemplation, spéculation, regards sur les choses). N'est-ce pas là une façon d'interroger, de détourner et de reconfigurer le réel ? Et le ludisme des jeux du regard n'est-il pas le socle d'une sorte de gai savoir aux vertus contagieuses, partagé avec le lecteur, et définissant un art poétique ? Sont ainsi convoquées des questions d'esthétique théâtrale, de théorie littéraire et d'histoire des mentalités. Et l'on voit in fine se dessiner un lien entre ces analyses et la théorisation par Gaëtan Brulotte de ce qu'il appelle le haptisme, fondant une sorte d'art poétique en acte. [ABSTRACT FROM AUTHOR]

This article is a personal account of Gaëtan Brulotte's conception of literary creation as a Canadian francophone writer. Using his latest collection of short stories as his starting point, Brulotte takes the reader behind the scenes of the writing of La contagion du réel (2014), which received the Grand Prix de littérature Gérald-Godin in 2015. This account most notably reveals the sources of inspiration for the collection and certain aspects related to the origins of the stories. The author defines the meaning of the title by distinguishing between positive and negative contagion and between "Real" and "Reality," a point at the heart of his creative enterprise, whereby Reality is infinitely more variable than the Real. While adopting the point of view of the author, Brulotte also examines the main themes of his collection and underscores what literature means to him. Here, he also shares his experience as a writer of a literary genre that has its own aesthetic particularities. In a condensed version of his vision of creative writing, he finally touches on the importance that the narrative form and style holds in his writings and how, for him, this aspect is a vital force that shapes and gives style to our existence as a whole. [ABSTRACT FROM AUTHOR]

This article focuses on the latest collection of short stories by Gaëtan Brulotte entitled La contagion du réel (2014) and seeks to highlight the specificity of Brulotte's realistic aesthetic as well as his contribution to the continuing renewal of this literary genre. The originality of Brulotte's works resides in his "vision de biais" or his slanted, oblique, and parabolic vision, founded on the free manipulation of realism. This vision takes into account the complexity of human beings' rapport with the Real and is depicted in terms of construction and destruction, comic and tragic stories filled with love and violence, inspired by everyday situations and absurd ones which deal with both creation as well as death. The stories in La contagion du réel constitute in this way a brilliant exercise in the "manipulation" of realism. This analysis examines the multitude of approaches, both personal and oblique, used by Brulotte to tackle the question of the Real while taking into consideration the new forms and narrative techniques invented by the author. [ABSTRACT FROM AUTHOR]

Aproximándose a la novela breve Para una tumba sin nombre de Juan Carlos Onetti a través del modelo estructural para la nouvelle propuesto por Ricardo Piglia, con el objetivo de examinar su aplicabilidad en el análisis de la obra, se pueden descubrir en ella dos niveles de lectura bien diferenciables pero interrelacionados. Serán justo las incongruencias frente al modelo pigliano en el primer nivel las que indican la posibilidad de una segunda lectura, contribuyendo dicho modelo, por lo tanto, al desciframiento estructural de la novela breve analizada, revelando en ella un sistema de reduplicaciones o, quizás aún, multiplicaciones infinitas.

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The modern short novel or nouvelle is a specific and autonomous literary form which, at least from the beginning of the 19th century until the last third of the 20th century, has concerned some writers and critics from Europe, the United States and the Hispanic world. After present and discuss some academic and theoretical approaches on the modern short novel or nouvelle, I will analyze Los cachorros (1967) by Mario Vargas Llosa, identifying in it some features of that literary form. The main emphasis of my article will fall on the analysis of the theme of identity that embodies the life of Cuéllar, the protagonist. I will also discuss the form and means the author uses to develop a careful and particular style in the narrative discourse. [ABSTRACT FROM AUTHOR]

Camus stated in an interview that he had a passion for theater and that it was the only place in the world where he felt happy. He even exploited in his novels and short stories the dramatic efficiency of direct speaking of characters, time and stage space. But do these characteristics take sufficient account of the theatrical writing of a novelist like Albert Camus? Do not his texts contain the seeds of their theatricality and highlight their "hybridity"? We want to examine in this article the specificity of Camus's theatrical discourse in Exile and the Kingdom. We can ask ourselves if the mode of mimetic representation is a force of unification and homogenization of the narratives or a force of destabilization and bursting of the romantic universe. Why does Camus feel the need to borrow from the theater certain methods that he exploits in his novels and novels? What is the impact of theatrical writing on narrative discourse and readers? [ABSTRACT FROM AUTHOR]

Gass and Millhauser’s minute prose frequently showcases stylistic and symbolic devices which seek to redefine the substance of what is deemed insignificant. In this regard, their miniatures and lists serve as metaphorical expressions of ambivalent fictional discourses, where the quest for meaning often yields dissatisfaction, mirroring the reader’s own as she faces the hopeless ambition of the detail to map out the world in full. [ABSTRACT FROM AUTHOR]