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National audience; Pour réaliser les objectifs fixés par la stratégie de prévention et de contrôle contre l'Influenza aviaire hautement pathogène H5N1 (IAHP H5N1), il est important de prendre en compte la perception des producteurs vis-à-vis de cette maladie. Vingt cinq producteurs de poulets labels de deux organisations de producteurs ont été sélectionnés dans deux régions de la France pour évaluer leur perception du risque sanitaire IAHP H5N1. Une check-list, des interviews semi-structurées, des matrices de notations, outils de l'évaluation participative du risque sont utilisées pour caractériser la description des maladies, les facteurs de risque (introduction, apparition et propagation) et l'impact socio-économique associés aux maladies. l'analyse factorielle des correspondances est utilisée pour déterminer la présence d'une homogénéité ou hétérogénéité dans la perception des maladies, des facteurs de risque et de l'impact socio-économique associé aux maladies. On observe une hétérogénéité entre les deux groupes de producteurs de poulets label pour la description des maladies, les facteurs de risque et l'impact socio-économique associé aux maladies. Les producteurs de poulets label donnent une description syndromique des maladies à la place d'une description spécifique de chaque maladie, les facteurs de risque sont spécifiques à chaque maladie. Toutes les maladies sont associées à la perte de production, la chute de consommation de volailles est directement liée à l'IAHP H5N1 et aux média. Ces résultats nous permettent de réfléchir à une meilleure formation ou sensibilisation des producteurs de poulets label à la reconnaissance des maladies et aux modalités de mise en place des mesures de biosécurités. Ils permettent également de redéfinir la définition du cas pour la surveillance épidémiologique à l'échelle des producteurs de poulets label, de définir une communication plus appropriée sur le risque sanitaire à l'échelle des producteurs de poulets label et des consommateurs, et donc un renforcement de la stratégie présente de prévention et de contrôle contre l'IAHP H5N1.

National audience

In North-Cameroon, Newcastle disease (ND) is responsible for 90% of mortalities in backyard poultry. In spite of the economic importance of this disease, there is no strategy of vaccination. The tools of participatory epidemiology allowed us to better understand the possibilities of introduction and spread of the virus in a village and thus to better target surveillance and control. A qualitative risk analysis of introduction of the NDV made it possible to treat on a hierarchical basis the various possibilities of introduction of the NDV and to target the priority zones for vaccination. The participatory epidemiology approach gave room for the participation of poultry farmers in the process of sensitisation and communication on behavioural risk and also in the development of a strategy of vaccination.

Entre 1997 et 1998, une épizootie de peste porcine africaine (PPA) à réduit de plus de la moitié l.effectif de porcs de la région du lac Alaotra (Madagascar) qui était initialement de 40 000 têtes. Face à cette épizootie, des paysans de cette région ont développé l.élevage ovin qui était resté marginal. La situation sanitaire de cet élevage étant mal connue, une étude épidémiologique participative a permis d.associer la population à l.établissement du diagnostic, à la formulation des solutions et à leur mise en application en adéquation avec la situation socio-économique. Selon les éleveurs, la situation sanitaire ovine était dominée par les parasitoses internes (78%), leur répartition étant fonction du type d.environnement. Les parasitoses internes ont été responsables de 88% des mortalités, les maladies infectieuses d.origine virale ou bactérienne de 10% et les parasitoses externes de 2% de mortalité, respectivement. Comme solutions, trois voies d.amélioration de la situation sanitaire ont été établies au travers de cette démarche participative: un calendrier de prophylaxie médicale a été établi, l.amélioration de l.habitat ainsi que celle de l.alimentation ont été initiées.

Issu des approches participatives, l'épidémiologie participative est une nouvelle démarche qui s'applique aussi bien en médecine qu'en médecine vétérinaire. Cette nouvelle approche de l'épidémiologie s'appuie essentiellement sur le savoir ou les connaissances éthno-vétérinaires des populations locales et utilise les outils des approches participatives. L'aspect qualitatif de cette démarche permet de générer des informations supplémentaires que les méthodes classiques, quantitatives, ne permettent pas de recueillir. Elle permet par exemple d'avoir des informations sur le contexte social, économique et culturel de la zone d'intervention de l'équipe. Mais également, elle permet de mieux comprendre les mouvements des animaux en fonction des saisons et de la disponibilité en pâturage. Les données obtenues à l'aide de cette démarche sont triangulées entre elles et avec les données secondaires. En général, l'épidémiologie participative est utilisée pour la mise en place des projets et leur évaluation. Elle a été utilisée dans les projets de formation des communautés des agents de santé ou auxiliaires en santé animale, dans le contrôle et l'éradication des épizooties et dans l'élaboration de diagnostic, de caractérisation de certaines maladies ainsi que de la modélisation de ces dernières. L'application de cette nouvelle démarche à ces trois niveaux à pour finalité de porter des actions construites avec les éleveurs ou les agro-éleveurs.

Avec 80 000 ha de rizière, la région du Lac Alaotra est la plus grande région rizicole de l'île de Madagascar, elle est aussi une région d'élevage. L'épizootie de peste porcine africaine 1997-1998 a réduit de plus de la moitié l'effectif qui était de 40 000 porcs avant cette épizootie. Face à cette situation, les agro-éleveurs se sont donc orientés vers l'élevage de moutons. L'élevage de moutons est un élevage en plein développement, il représente une source de revenu et une forme d'épargne pour les agro-éleveurs. Pour soutenir le développement de cet élevage, il est important de disposer d'une part des informations épidémiologiques et d'autre part d'initier des actions afin de soutenir son développement. Il faut également associer les paysans au diagnostic de la situation zoo-sanitaire et à la mise en place d'une stratégie. Pour répondre à ces deux exigences, la démarche de l'épidémiologie participative nous a semblé la mieux adaptée. L'utilisation des outils (ISS, dessins, matrices, empilements) a permis une meilleure valorisation des connaissances ethno-vétérinaires des agro-éleveurs. Ils ont favorisé une meilleure appropriation par les agro-éleveurs de la situation zoo-sanitaire et la recherche de solutions. Ainsi, les parasitoses internes et externes sont les pathologies dominantes. Les pathologies infectieuses d'origine bactérienne et virale sont aussi décrites par les paysans. Le taux de morbidité varie de 17% à 50%. La mortalité varie de 2% à 44%. La recherche de solutions a abouti à une stratégie de lutte axée sur l'utilisation d'antiparasitaires. Cette stratégie intègre l'amélioration de l'habitat et de l'alimentation des moutons. L'intérêt économique de l'élevage ovin pour les paysans, la situation zoo-sanitaire et le souci d'une pérennité d'action ont justifié la mise en place d'un suivi. Le but du suivi est de poursuivre la collaboration entre les services vétérinaires de l'Etat malgache, les ONGs et les paysans afin de s'assurer de l'application effective de la stratégie de lutte mise en place avec les paysans.