Archaeological excavations conducted in Provence and concerning the period of the XIth - XVIth centuries deliver very numerous metallic accessories of costume and adornment of the body. These are (1) fastening elements in the form of pins, staples, buttons, (2) constituents of the belt : buckle, chape, belt ends, mounts, (3) ornaments added on the belt or directly onto the fabrics, such as bells, (4) finery : bracelets, rings and necklaces, (5) personal devotional objects such as pilgrim signs. The archaeological and typo-chronological study of the objects has allowed to classify the accessories and has lead in many cases to typological dating. It has also made possible the characterization of changes in the ornamentation of metal accessories and in the way of fixing items of clothing or adorning the body. The metal accessories of the costume present variations in their aspect, decoration, functionality, material or manufacturing techniques which reflect changes in the customs, fashion phenomena, the making of appearances, a hierarchy of the looks. It is therefore necessary to move beyond the mere archaeological analysis and to call for textual sources and iconography to thoroughly study these aspects and broaden the outlook to the economic or symbolic value of these objects. The production of these metal objects requires technical skills, more or less profound, that compositional analyzes by the PIXE technique, on a selection of artifacts, put into perspective., Les fouilles archéologiques portant sur la période des XIe - XVIe siècles menées en Provence livrent de très nombreux accessoires métalliques du costume et de la parure de corps. Ce sont des éléments de fixation prenant la forme d’épingles, d’agrafes, de boutons, des constituants de la ceinture – boucle, chape, mordant, appliques –, mais aussi des ornements que l’on ajoute à celle-ci ou à même les étoffes, tels les grelots, ou bien encore des parures de corps – bracelets, bagues et colliers –, des objets de dévotion personnelle comme les enseignes de pèlerinage. L’étude archéologique et typo-chronologique de ces objets a permis d’organiser le mobilier et conduit dans de nombreux cas à l’obtention de datations typologiques. Elle a également rendu possible la caractérisation d’évolutions dans l’ornementation des accessoires métalliques, dans la manière de fixer les pièces vestimentaires ou d’orner le corps. Les accessoires métalliques du costume présentent des variations morphologiques, de décoration, de fonctionnalité, de matériau ou de techniques de fabrication caractéristiques d’évolutions dans les usages, de phénomènes de mode, de la construction du paraître, d’une hiérarchie de l’apparence. Il est donc nécessaire d’aller au-delà de la seule analyse archéologique et de faire appel aux sources textuelles et à l’iconographie pour approfondir ces aspects et ouvrir sur la valeur économique ou symbolique de ces objets. La production de ces objets métalliques requiert des compétences techniques plus ou moins élaborées que des analyses de composition par la méthode PIXE, sur une sélection d’artefacts, mettent en perspective. La nature des alliages utilisés, comparée aux données disponibles sur le trafic des matériaux en Provence et à la diffusion géographique des artefacts, conduit à proposer des hypothèses quant aux zones de production. Les résultats de notre thèse aboutissent à une meilleure compréhension de cet aspect de la culture matérielle qu’est le costume, grâce à une étude archéologique complétée par la prise en compte des données offertes par d’autres sources.