In this paper, we discuss the implications of the financial crisis for industrial policy. We show that despite official discourse, industrial policy has continued to exist during the liberal years of essentially the 1990s, in order to accompany important structural changes firms had to face. The crisis has implied a massive intervention in the economy, States pouring money into markets in order to provide liquidity and rescuing heavily indebted banks. Intervention has been so strong that now the discussion is about the « exit strategy ». This does not mean, however, that industrial policy has entered a new phase of return to direct intervention in markets. In fact, the risk of the crisis is that the important debate about industrial policy that started at the beginning of the years 2000 be put in the back stage. The debate prior to the crisis was on the role of industrial policy as a long-term programme, a vision of industrial development that has to be implemented through political consensus. This important debate must continue after and beyond the crisis. Dans cet article, nous discutons les implications de la crise financière pour la politique industrielle. Nous montrons qu’en dépit des discours officiels, la politique industrielle a continué d’exister pendant les années libérales, essentiellement les années 90, afin d’accompagner les changements structurels importants que les firmes devaient affronter. La crise a impliqué une intervention massive de l’Etat dans l’économie, pour fournir des liquidités et pour sauver certaines banques très endettées. L’intervention a été si forte que les débats regardent maintenant les stratégies de sortie de l’intervention directe. Ceci ne signifie pas, cependant, que la politique industrielle est entrée dans une nouvelle phase interventionniste. Nous soulignons dans l’article qu’en fait la crise risque de faire passer au second plan l’important débat sur la politique industrielle qui a eu lieu depuis le début des années 2000. Ce débat portait sur le rôle de la politique industrielle comme vision ou stratégie, comme programme de développement industriel de long-terme qui doit être appliqué avec un consensus politique. Nous soutenons que ce débat doit continuer après et au-delà de la crise.