Traumatic spinal cord injuries (TSCI) have devastating consequences on patients' quality of life. More specifically, TSCI with spinal fractures (TSCIF) have the most severe neurological impairment, although limited data are available. This study aimed at providing data and analyzing TSCIF in a level I trauma center in the province of Québec, Canada.Two hundred eighty-two TSCIF were reviewed. Spinal injuries and neurological impairment were assessed with AO classification and AIS, respectively. Variables included age, sex, cause, location, mechanism of injury (MOI), and severity of TSCIF. Chi-squared Pearson determined significant associations (p0.05).Male-to-female ratio was 3.21:1. Patients were 42.5 ± 18.7 years. The leading causes of TSCIF were high-energy falls (28.4%), cars (26.2%) and vehicle without restraint system (motorcycle, all-terrain vehicle, snowmobile, and bicycle) (21.3%). Vehicle collisions, pooling cars and unrestrained vehicles, mostly affected the 20-49-year population (62.2%). The main MOI was distraction in males (47.9%), and axial compression in females (44.8%). There were significant associations between causes and injured spinal level, as well as between MOI and injured spinal level, sex, and TSCIF severity. Most patients involved in unrestrained vehicle accidents sustained a thoracolumbar spine distraction with complete motor deficit. A severe neurologic deficit affected most patients following car accidents that caused cervical spine distraction or axial torsion.In Québec, most TSCIF caused by vehicle collisions affect a young population and have severe neurological impairments. Future efforts should focus on better understanding accidents involving the unrestrained vehicle category to further improve preventive measures.Des lésions traumatiques de la moelle épinière associées à des fractures dans le cadre d’un centre de traumatologie de niveau 1 du Québec Contexte: Les lésions traumatiques de la moelle épinière (LTME) ont des conséquences catastrophiques sur la qualité de vie des patients qui en sont victimes. De façon plus particulière, il faut savoir que les LTME associées à des fractures vertébrales sont celles qui entraînent, bien que les données à ce sujet soient limitées, les déficiences neurologiques les plus graves. Cette étude vise à collecter des données et à analyser les LTME associées à des fractures vertébrales dans un centre de traumatologie de niveau 1 situé au Québec (Canada). Méthodes: Au total, nous avons examiné 282 cas de LTME associés à des fractures vertébrales. Pour ce faire, nous avons évalué ces fractures au moyen de la classification Müller AO ; quant au niveau de déficience neurologique, nous l’avons évalué au moyen de l’échelle ASIA. Parmi les variables incluses dans cette étude, mentionnons l’âge, le sexe, la cause, l’endroit de l’incident, le mécanisme de blessure (mechanism of injury) ainsi que la gravité des LMTE associées à des fractures vertébrales. Enfin, c’est au moyen du test du X2 de Pearson qu’on a pu déterminer des associations statistiques valables (p0,05). Résultats: Le rapport hommes/femmes était de 3,2 :1. En moyenne, les patients étaient âgés de 42,5 ans ± 18,7 ans. Les principales causes de LMTE associées à des fractures vertébrales se sont révélées être des chutes à haut transfert d’énergie (28,4 %), des accidents de la route impliquant des automobiles (26,2 %) et des accidents impliquant des moyens de transport (motocyclettes, VTT, motoneiges et vélos) dépourvus d’un dispositif de retenue (21,3 %). Tant les collisions à bord d’une automobile que celles impliquant un moyen de transport sans dispositif de retenue ont surtout affecté la population des 20 à 49 ans (62,2 %). Chez les hommes, le principal mécanisme de blessure était la distraction de la colonne (47,9%) alors que chez la femme, c'était la compression axiale (44,8%). Des associations significatives sont apparues entre les causes énumérées ci-dessus et la gravité des blessures à la colonne vertébrale de même qu’entre le mécanisme de blessure et la gravité des blessures à la colonne vertébrale, le sexe des patients et la gravité des LMTE associées à des fractures vertébrales. La plupart des patients victimes d'un accident sur un véhicule sans dispositif de retenue ont subi une distraction thoraco-lombaire de la colonne vertébrale jumelée à un déficit moteur complet. Enfin, un déficit neurologique marqué a affecté la plupart des patients victimes d’un accident de la route ayant subi une distraction cervicale et une torsion axiale. Conclusions: Au Québec, la plupart des LMTE associées à des fractures vertébrales et causées par des accidents de la route affectent une population plus jeune et entraînent de graves déficits neurologiques. À l’avenir, on devrait tenter de mieux comprendre les accidents impliquant des moyens de transport dépourvus de dispositif de retenue afin d’améliorer davantage les mesures préventives.