Search

La prévalence croissante du diabète ces dernières années est principalement liée au développement de comportements toujours plus sédentaires et à une alimentation déséquilibrée. Ce constat alarmant explique notamment l’augmentation du nombre d’hospitalisations ou de décès liés aux complications de cette pathologie. Parmi elles, les plaies survenant au niveau des pieds, de découverte tardive et de cicatrisation difficile, aboutissent généralement à une chronicisation voire à une amputation partielle ou totale de membres. Ces différents troubles cutanés, associés à l’augmentation progressive des résistances bactériennes, représentent les principales causes d’échappement thérapeutique dans cette population. Ainsi, une méthode ancestrale, oubliée depuis l’avènement des antibiotiques, retrouve aujourd’hui tout son intérêt dans la prise en charge des plaies chroniques résistantes : l’Asticothérapie. Ce traitement, disponible à l’hôpital après demande d’Autorisation Temporaire d’Utilisation, repose sur les propriétés thérapeutiques des larves de mouche nécrophages de l’espèce Lucilia sericata. Celles-ci, appliquées directement sur les plaies ou rassemblées au sein de sachets stériles (BioBag®) sont à l’origine d’une diminution significative du temps de cicatrisation des plaies par rapport aux techniques de soin conventionnelles. Cette méthode a démontré son efficacité dans la réduction du tissu nécrotique des plaies, leur fermeture progressive, mais également la promotion d’un tissu de granulation sain nécessaire à la cicatrisation. Néanmoins, en tant que médicament, l’asticothérapie présente des effets indésirables et des contre-indications strictes à respecter.