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L’objectif de la présente communication est d’étudier les navettes domicile-travail de longue distance dans la région Grand Est, qu’elles aient lieu en France ou vers l’étranger. La longue distance est appréhendée ici par le biais de la navette domicile-travail quotidienne (au moins une fois par semaine pour rester dans la définition du travail frontalier du règlement UE 883/2004), ce qui la distingue du caractère généralement occasionnel entendu pour la mobilité de longue distance dans la littérature. La comparaison des déterminants individuels et territoriaux de ces navettes permettra de mieux comprendre leur organisation et les impacts sur les marchés locaux du travail. Qu’est ce qui distingue les navetteurs de courte distance des navetteurs de longue distance ? Les déterminants à ces navettes diffèrent-ils ? y a-t-il des différences si la navette a lieu en France ou vers l’étranger ?

Borders are increasingly at the center of social debate. The resurgence of borders manifests itself in a paradoxical way: For while border walls are once again being built and border facilities are being expanded, regulatory and control practices are increasingly fragmented and invisible in transterritorial terms. These developments point to the need to rethink the concept of borders, which is still unquestioned in many places. For this purpose, selected approaches are presented in an overview.

Cultural Border Studies focus on the social and symbolic dimensions of borders. They emerged from the intersection of the cultural turn in Border Studies with the border turn in Cultural Studies and address everyday cultural and artistic-aesthetic issues. During the resurgence of borders, Cultural Border Studies have gained further importance, which is reflected in their progressive institutionalization. Les Cultural Border Studies s'intéressent aux dimensions sociales et symboliques des frontières. Elles sont nées de l'intersection du Cultural Turn des Border Studies et du Border Turn des Cultural Studies et abordent des questions au niveau de la culture quotidienne et de l'esthétique. Dans le contexte de la réémergence des frontières, les Cultural Border Studies ont encore gagné en importance, ce qui se reflète dans leur institutionnalisation progressive. Die Cultural Border Studies befassen sich mit sozialen und symbolischen Dimensionen von Grenzen. Sie sind aus der Verschneidung des cultural turn in den Border Studies mit dem border turn in den Cultural Studies hervorgegangen und adressieren Fragen auf alltagskultureller und künstlerisch-ästhetischer Ebene. Im Zuge des Wiedererstarken von Grenzen haben die Cultural Border Studies weiter an Bedeutung gewonnen, was sich in einer fortschreitenden Institutionalisierung widerspiegelt.

This chapter responds to the following question: “Are territories at the service of their communities, or are communities at the service of their territories?” The normative implications of this query are both timely and necessary. Whereas national borders were invented in the Westphalian system to protect citizens and provide security, the contemporary reinforcement of borders has in many ways increased vulnerability and risk for local populations. In general, cross-border integration has been viewed in terms of economic growth and political/social relations. Social impacts and human security are often pushed to the background. This implies a normative bias towards territory-based rather than community-based integration. This chapter engages these debates on human vs. public security. It examines four border cases: 1) Lille-Kortrijk- Tournai Eurométropole, 2) Bari, Italy-Durres, Albania, 3) San Diego, usa- Tijuana, Mexico and 4) Cúcuta, Colombia-San Cristóbal, Venezuela.

Resumen La globalización afecta significativamente la capacidad de los Estados para gobernar los flujos. Dos preguntas importantes surgen recientemente en las relaciones internacionales: ¿cómo ha afectado la globalización a las zonas fronterizas? y ¿qué explica estos impactos? A partir de la implementación de un diseño de investigación interregional comparativo, este artículo propone dos originalidades como respuesta: primero, cuestiona si las comunidades fronterizas tienden a beneficiarse o a sufrir la globalización, y aborda a su vez los impactos de la globalización en las comunidades fronterizas; en segundo lugar, se intenta explicar estos impactos mediante el estudio de la calidad democrática de los procesos de integración fronteriza. Se examina así la globalización como un sistema en el que los beneficios se distribuyen o concentran en función de la calidad de los procesos de integración. Abstract Globalisation has significantly affected the ability of States to govern flows. Important questions which have recently emerged in international relations ask: how has globalisation affected border regions and what explains these impacts? Employing a comparative, cross-regional research design, this article proposes two originalresponses to these questions: first, it questions whether border communities benefit or suffer from globalization and, in doing so, it addresses the impacts of globalization on border communities. Second, an attempt is made to explain these impacts by studying the democratic quality of border integration processes. Thus, globalization is examined as a system in which the benefits are distributed or concentrated according to the quality of the integration processes.

Le télétravail imposé par la pandémie n’est pas sans soulever un certain nombre de questions (juridiques, sociales, fiscales notamment) liées à la présence de la frontière entre le lieu de résidence et le lieu de travail. Par ailleurs, dans un contexte tendu par les problèmes de mobilité et de congestion, une autre forme de travail à distance tend à se développer ces dernières années: les espaces de Coworking.

L’objectif de cette communication est d’identifier les enjeux économiques et sociaux du travail à distance dans le cadre d’un marché du travail transfrontalier, celui de la Grande Région SaarLorLux, espace transfrontalier regroupant le Luxembourg, la Lorraine (en France), la Sarre et Rhénanie Palatinat (en Allemagne) et la Wallonie (en Belgique). Cet espace est fortement concerné par les flux de travailleurs frontaliers (près de 260 000 en 2021). Le télétravail a été imposé par la pandémie et n’est pas sans soulever un certain nombre de questions : juridiques, sociales, fiscales…. liées à la présence de la frontière entre le lieu de résidence et le lieu de travail. Dans un contexte tendu par les problèmes de mobilité et de congestion, une autre forme de travail à distance s’est développée ces dernières années sous la forme des espaces de Coworking. Cette communication souhaite ainsi discuter ces deux modalités organisationnelles du travail à distance, mais aussi leurs enjeux pour le développement des territoires frontaliers à la fois de résidence et de travail. The objective of this paper is to identify the economic and social challenges of telework in the context of a cross-border labor market : Greater Region SaarLorLux, a cross-border area including Luxembourg, Lorraine (in France), Saarland and Rhineland Palatinate (in Germany) and Wallonia (in Belgium). This area is strongly concerned by the flows of border workers (nearly 260,000 in 2021). Teleworking has been imposed by the pandemic and is not without raising a certain number of questions: legal, social, fiscal.... linked to the presence of the border between the place of residence and the place of work. In a context of mobility and congestion problems, another form of remote work has developed in recent years : coworking spaces. This paper aims to discuss these two organizational modalities of teleworking, but also their challenges for the development of the border territories of both residence and work.

La Grande Région SaarLorLux se caractérise par d’intenses flux de travailleurs frontaliers qui représentent près d’un quart des flux de travail frontalier de l’ensemble de l’UE. La pandémie de Covid-19 et le confinement total débuté en mars 2020 ont eu pour conséquence de développer le recours massif au télétravail y compris dans cet espace traversé par plusieurs frontières. Cette plongée brutale et soudaine dans le télétravail a attiré l’attention sur cette forme d’organisation du travail, assez peu utilisée et étudiée jusqu’alors. La question se pose désormais de voir comment va évoluer cette forme de travail dans un contexte transfrontalier, compte tenu des multiples règlementations en vigueur (fiscales, sécurité sociale…), par ailleurs diverses selon les pays concernés (de travail comme de résidence). Le débat a notamment été relancé avec la récente résolution européenne déposée à l’Assemblée Nationale française visant à l’augmentation du télétravail des travailleurs frontaliers et à mener une réflexion européenne sur leur statut (texte adopté n°819). Il importe alors de tenir compte des effets du télétravail sur les travailleurs frontaliers en place mais aussi sur les évolutions du travail frontalier. Doit-on s’attendre à une forte hausse du travail frontalier si le télétravail se généralise ? Comment seront alors impactées les mobilités des frontaliers ? L’objectif de la présente communication est de dresser une liste des effets potentiels du télétravail sur les mobilités (quotidiennes et résidentielles) dans un contexte transfrontalier. Comment le télétravail peut-il impacter les pratiques de mobilités des frontaliers ? constitue-t-il une solution envisageable et réaliste face aux problèmes de congestion autour du Luxembourg ? ou y a-t-il des effets-rebonds qui nuanceraient cet impact du télétravail sur les mobilités? Autant de questions qui constituent une étape préliminaire avant toute tentative de mesure ou de prise en compte de l’effet télétravail dans l’analyse du marché du travail transfrontalier dans la Grande Région. Méthodologie En partant d’une analyse de la littérature sur le sujet, souvent abordé de manière « nationale » donc sans tenir compte des particularités liées aux frontières, nous complèterons ce tour d’horizon par nos propres travaux sur la question et notre connaissance du contexte transfrontalier. Principaux résultats obtenus ou attendus Une réflexion générale sera engagée quant aux effets attendus du télétravail sur les mobilités transfrontalières, à la fois au niveau macro, meso et micro. Il importera de distinguer les impacts sur les travailleurs frontaliers déjà en place et sur ceux qui sont potentiellement candidats à un emploi transfrontalier, mais aussi de tenir compte du fait que tous les emplois ne sont pas télétravaillables par exemple (selon le secteur ou le type d’emploi). Cet inventaire détaillé nous permettra de conclure sur l’intérêt de la prise en compte de la variable télétravail dans les futures analyses du travail frontalier, mais également nous fournira des pistes d’études concrètes à réaliser.

L’objet de ce document est d’alimenter la réflexion sur le rôle de la formation sur le marché du travail trans-frontalier, en mobilisant les débats engagés à la fois dans les différents Cahiers de la Grande Région et lors d’une conférence-débat organisée en ligne le 1er décembre 2020 sur le thème « Inadéquations, Compé-tences, et formation : Quelles équations pour le marché du travail transfrontalier ? ». Plus précisément, cette contribution vise à répondre à la question suivante : comment la formation et ses différentes pratiques dans les domaines professionnels, mais aussi dans l’enseignement scolaire et universitaire peuvent atténuer les déséquilibres qui se font jour sur le marché du travail de la Grande Région ? Le document propose ainsi quelques pistes de réflexions pour la coopération transfrontalière en matière de formation. Mit vorliegendem Dokument sollen Überlegungen zur Rolle der Ausbildung auf dem grenzüberschreitenden Arbeitsmarkt angestellt werden. Hierfür werden gleichzeitig die durch die verschiedenen Hefte der Großre-gion, als auch die bei der am 1. Dezember 2020 organisierten Online-Podiumsdiskussion zum Thema „Mis-matches, Kompetenzen, Ausbildung… Welche Passverhältnisse für den grenzüberschreitenden Arbeits-markt?“ angeregten Diskussionen herangezogen. Konkreter ausgedrückt beabsichtigt dieser Beitrag, eine Antwort auf folgende Frage zu geben: wie können die Ausbildung und deren unterschiedliche Praxismaß-nahmen in den beruflichen Bereichen, aber auch in schulischen und universitären Bereichen dazu beitragen, die Ungleichgewichte abzumildern, die auf dem Arbeitsmarkt der Großregion zu beobachten sind? Insofern liefert das Dokument einige Denkanstöße für die grenzüberschreitende Zusammenarbeit im Ausbildungs-bereich. The purpose of this paper is to contribute to the reflection on the role of training in the cross-border labor market. It does so by mobilizing the debates initiated in the different Cahiers de la Grande Région and during a conference-debate organized online on December 1 2020 on the topic of "Inequities, Skills, and Training: What Equations for the Cross-Border Labor Market?” More precisely, this contribution aims at answering the following question: how can training and its different practices in the professional fields, but also in school and university education, mitigate the imbalances that are emerging on the labor market of the Greater Region? The document thus proposes a few lines of thought for cross-border cooperation in the field of training.

Policy Coherence for Sustainable Development (PCSD) has promoted sustainability through policy coordination, but to what extent does it respond to the needs of local communities? Scholars of PCSD have acknowledged how it has been considered as an end in itself rather than a means to achieve normative impact. A major limit of PCSD has been its institutionalized nature, as mechanisms for social participation have not been highlighted in implementation strategies. This article addresses this issue. It proposes “pull-push-match” as a methodology for the es-tablishment of participative PCSD. The article, co-authored by a team of researchers and practitioners from Mexico, addresses PCSD in relation to Indigenous communities.

Luxembourg is characterized by phenomena of mobility that include cross-border commuters and residential migrants. While both groups have been mainly examined from a socioeconomic perspective, this paper adopts a sociocultural approach. We will focus on the question of the extent to which cross-border mobility in everyday life promotes cross-border lifeworlds. This will involve examining people’s social contacts at their place of work and/or place of residence as well as the spatial organization of practices of the everyday life of both groups. The paper gives insights into everyday lives at the EU’s internal borders, whose organization into nation states is subordinate and at the same time constitutive.

Motivation:The United Nations2030 Agenda recognizesregions as important actors in implementing the sustainable development agenda.At the same time, regions are often criticized for lackingeffective implementation, especially in relation to gender equality.Purpose:This study examines whether the Association of Southeast Asian Nations (ASEAN) implements its global commitment to gender equality at a regional level. Methods and approach:We apply qualitative analysis of key ASEAN documents in order to determinehow gender equality is implemented regionally. We particularly focus onframeworks related to female migrant workers in ASEAN. Findings: The analysis shows that ASEAN is formally committed to improving gender equality at a regional level, however, female migrants often end up in unfavourable conditions and precarious work relationships without any institutionalized protection because ASEAN's gender equality initiatives are largely concentrated in the Cultural Community and absent from the Economic Community, indicating an absence of normative coherence for developmentwith regard to gender equality. Policy implications:This limited impact of emerging regional commitments to gender equality arises from incoherencies in ASEAN’s normative governance.

Cette étude transfrontalière s’intéresse aux jeunes, qui n’ont pratiquement pas été pris en compte dans les analyses qui ont suivi la pandémie. Les auteurs ont analysé en un premier temps les conséquences de la pandémie pour la formation professionnelle en alternance à la frontière franco-allemande. À cet effet ils s’appuient sur des interviews qu’ils ont réalisées eux-mêmes et qui permettent un aperçu des dynamiques de la coopération transfrontalière dans le domaine professionnel pour cette période qui a été marquée non seulement par le Covid-19, mais aussi par une réorganisation institutionnelle. Par la suite les auteurs présentent les résultats d’un sondage qu’ils ont réalisé auprès d’étudiants en licence et en master suivant des programmes d’études à proximité de la frontière au sein de la Grande Région. Ce travail a e´té coordonné par l’Université de la Sarre et informe sur la mobilité physique et virtuelle des étudiants, sur leurs contacts sociaux ainsi que sur les besoins en termes de conseil et de soutien pour les années 2020 et 2021. Les résultats sont illustrés à travers des exemples éloquents évoquant les expériences des étudiants du master trinational en Border Studies de l’UniGR. The cross-border study looks at young people who, in retrospect, were granted virtually no consideration in the pandemic. First of all, the authors analyse the impact of the pandemic on vocational training across the German-French border. They base their findings on a number of interviews, which provide insights into the dynamics of cross-border cooperation in the vocational field at a time which was characterised not only by Covid-19, but also by institutional restructuring. The authors then go on to present the results of their own survey of students on bachelor's and master's courses in the border areas of the Greater Region. The survey was coordinated by Saarland University and provides information on the physical and virtual mobility of students, on their social contacts and their counselling and support needs during 2020 and 2021. The results are illustrated with concrete examples from students on the tri-national UniGR master's course in Border Studies. Die grenzüberschreitende Studie wendet sich jungen Menschen zu, die in der Nachbetrachtung der Pandemie kaum Berücksichtigung fanden. Die Autor:innen analysieren zunächst die Pandemiefolgen für die duale Berufsausbildung an der deutsch-französischen Grenze. Dabei stützen sie sich auf eigene Interviews, die Einblicke in die Dynamiken der grenzüberschreitenden Kooperation im Berufswesen geben in einer Zeit, die nicht nur von Covid-19, sondern auch von einer institutionellen Neuordnung geprägt war. Im Weiteren stellen die Autor:innen die Ergebnisse einer eigenen Befragung von Studierenden grenznaher Bachelor- und Master-Studienprogramme in der Großregion vor. Sie wurde an der Universität des Saarlandes koordiniert und gibt Auskunft über die physische und virtuelle Mobilität von Studierenden, über ihre sozialen Kontakte sowie den Beratungs- und Unterstützungsbedarf in den Jahren 2020 und 2021. Mit anschaulichen Beispielen aus dem trinationalen UniGR-Master in Border Studies werden die Ergebnisse illustriert.

Post-Growth Geographies examines the spatial relations of diverse and alternative economies between growth-oriented institutions and multiple socio-ecological crises. The book brings together conceptual and empirical contributions from geography and its neighbouring disciplines and offers different perspectives on the possibilities, demands and critiques of post-growth transformation. Through case studies and interviews, the contributions combine voices from activism, civil society, planning and politics with current theoretical debates on socio-ecological transformation.

Cross-border cooperation, border regions, soft spaces? This special issue approaches cross-border informal planning processes in cross-border regions by analysing them from a perspective that combines networks, governance and territorialization. Such a relational perspective will be developed by papers which deal with a variety of European cross-border regions and empirical evidence related to the nexus of networks, governance and territorialization.

Dieser Artikel analysiert die wichtigsten räumlichen und sozio-professionellen Dimensionen der Grenzgängerbeschäftigung an den verschiedenen Grenzen Frankreichs, insbesondere in den grenzüberschreitenden Beschäftigungszentren Genf, Basel und Luxemburg. Er basiert auf Daten aus der französischen Volkszählung, ergänzt durch Daten aus den Ländern, in denen die Grenzgänger arbeiten. Während die Grenzgänger soziodemographische Merkmale aufweisen, die in den verschiedenen grenzüberschreitenden Beschäftigungszentren relativ ähnlich sind (meist Männer, relativ jung usw.), zeigt der Artikel räumliche Besonderheiten der sozio-professionellen Profile in den verschiedenen untersuchten Grenzgebieten auf. Die Grenzgängerbeschäftigung steht somit für ein Instrument der räumlichen Steuerung von Arbeitskräften und Qualifikationen., This article analyzes the main spatial and socio-professional dimensions of cross-border workers at the different borders of France, particularly within the cross-border employment poles of Geneva, Basel and Luxembourg. It is based on data from the French population census, supplemented by data from the countries where cross-border workers work. While cross-border workers have socio-demographic characteristics that are relatively common to the different cross-border employment centres (mostly men, relatively young, etc.), the article highlights the territorial specificity of socio-professional profiles according to the different cross-border spaces observed. Cross-border work thus constitutes a modality of territorial management of labor and skills., Cet article analyse les principales dimensions spatiales et socioprofessionnelles des travailleurs frontaliers aux différentes frontières de la France, notamment au sein des pôles d’emploi transfrontaliers de Genève, Bâle et de Luxembourg. Il s’appuie sur une exploitation des données du recensement français de la population, complétées par les données issues des pays de travail des frontaliers. Si les travailleurs frontaliers ont des caractéristiques sociodémographiques relativement communes aux différents pôles d’emploi transfrontaliers (plutôt des hommes, relativement jeunes…), l’article met en lumière une spécificité territoriale des profils socioprofessionnels en fonction des différents espaces transfrontaliers observés. Le travail frontalier constitue alors une modalité de la gestion territoriale de la main-d’œuvre et des compétences.

À partir d’un échantillon d’offres d’emploi publiées dans le Luxemburger Wort, portant sur la période 1984-2019, cette étude décrit l’évolution des compétences linguistiques exigées ou souhaitées sur le marché du travail du Luxembourg. Après une présentation contextuelle de la situation linguistique et de l’emploi au Luxembourg, l’analyse empirique des quelques 8 340 offres d’emploi de notre échantillon constitue le cœur de cette publication. Aux divers tableaux et graphiques illustrant notre propos s’ajoutent des décryptages de la sémantique utilisée dans les offres d’emploi publiées, utiles à la compréhension des besoins linguistiques dans un marché du travail plurilingue et international.

Die Auffassung, dass Grenzen aus sozialer Praxis hervorgehen und soziale Praxis hervorbringen, hat in den letzten Jahrzehnten für eine Reihe an Ansätzen und Begriffen gesorgt. Der Beitrag versucht diese zu systematisieren und stellt einen processual shift, multiplicity shift und complexitiy shift vor. Diese Trends beschreiben verschiedene analytische Schwerpunktsetzungen und eine zunehmend differenziertere Beschäftigung mit Grenzen. Abschließend wird auf die noch unzureichend bestimmte Kategorie der sozialen Praxis und auf das Potential der Praxistheorien für die Grenzforschung eingegangen.

The text originates from a time of borderization, at global level and at the EU’s internal borders. At the latest since covidfencing began in the spring of 2020, many Europeans have become familiar with border experiences and the practices of civic contestation of borders. With that in mind, the text argues that it is necessary to open European border region studies to the contestation of borders, for which it should enter into dialogue with international (and critical) border studies. Der Text geht von einem Zeitalter der Vergrenzungen sowohl auf globaler Ebene als auch an den EU-Binnengrenzen aus. Denn spätestens seit dem Covidfencing im Frühjahr 2020 sind viele Europäer*innen mit border experiences und Praktiken der zivilgesellschaftlichen Anfechtung von Grenzen vertraut. Vor diesem Hintergrund argumentiert der Text für eine notwendige Öffnung der Europäischen Grenzraumforschung für das Umkämpftsein von Grenzen, wofür sie mit der internationalen (und kritischen) Grenzforschung in Dialog treten sollte.

The year 2020 has been challenging due to the different overlapping crises related to the COVID-19 pandemic. It is difficult to celebrate amidst the awareness of the worst global suffering in generations. Nonetheless, we consider ourselves extremely fortunate to commemorate ten years of Regions & Cohesion. It is not lost on us that our commemoration occurs amidst the above-cited crises. The inaugural issue of Regions & Cohesion (2011) was entitled “Regiones, régions, regions, everywhere. . . . But what about the people?” It noted that regional integration had proliferated throughout the 1990s and early 2000s to the point that some scholarship was suggesting that regions could one day substitute nation-states as prominent actors in global affairs. The opening editorial of this issue noted that successful region-building, at the supranational, transnational, and sub-national level was measured in terms of economic prosperity and political stability. The inaugural issue questioned this approach by studying how well regions respond to the needs of citizens. It asked whether regions serve the needs of their people or whether people serve the needs of regional economies. The coronavirus-related crises have merely emphasized many of the shortcomings of regions and regionalisms that this journal has documented throughout its first decade of existence.

Mobility of work is a multidimensional concept. It may concern a movement inside a professional career (promotion…), but also a geographical move. In the economic literature, mobility is analyzed as either a condition for the realization of a self-regulating market, or a constraint showing the instability of employment on the external markets, or even a resource for the professional development of the workers, the growth of the firms and the territories. Empirical studies of cross-border work tend to temper these theoretical analyses. The characteristics of workers and context elements have actually to be taken into account in order to better understand mobility., La mobilité est un concept protéiforme dans la mesure ou elle peut concerner un déplacement ou un mouvement dans une trajectoire professionnelle (promotion, déclassement, …). Dans la littérature scientifique en économie, elle est analysée comme un condition de réalisation d´un marché autorégulé, comme une contrainte traduisant l´instabilité de l´emploi sur les marchés externes et enfin comme une ressource assurant le développement des territoires, des entreprises et des individus.

La crise sanitaire provoquée par la pandémie de COVID-19 a imposé d’importantes adaptations au marché du travail transfrontalier dans la Grande Région SaarLorLux. Les mesures prises pour éviter la propagation de la maladie imposent de limiter les déplacements au strict minimum tandis que l’efficience des services de santé publics impose la proximité. Ces mesures, qui se sont rapidement imposées aux acteurs publics, aux entreprises et aux individus, questionnent directement le fonctionnement d’un marché du travail transfrontalier structuré par la mobilité transfrontalière. Afin de maintenir tant que possible les activités économiques et de pourvoir aux besoins sanitaires, les exécutifs nationaux ont adapté les fonctions de la frontière.

Sabine Dörry und Christian Schulz skizzieren in ihrem Beitrag, wie und unter welchen Bedingungen Postwachstum finanziert werden kann, wo es Schnittflächen zwischen alternativen Wirtschaftsansätzen und nachhaltigen Finanzierungs- und Investitionsmodellen gibt, und wie sich die globale »finanzialisierte« Finanzwirtschaft zu nachhaltigen regionalen Finanzierungsmöglichkeiten verhält. Dabei werden die räumlich-sozialen Dimensionen von Finanzaktivitäten mitgedacht, die im dominanten Diskurs des ökonomischen Mainstreams kaum vorkommen. Im Kern geht der Beitrag der Frage nach, inwieweit grüne Finanzierung zum Aufbau nachhaltiger regionaler, auf Postwachstum ausgerichteter Wirtschaftskreisläufe beitragen kann. Er bietet einen Überblick über gegenwärtige wissenschaftliche Ansätze und politische Programme der grünen Finanz und ihre Auswirkungen auf regionale Ökonomien, und er versucht ausblickend, beide Bereiche zusammenzubringen.

Après un premier numéro consacré aux évolutions démographiques, ce volume, édité par Rachid Belkacem (Université de Lorraine) et Isabelle Pigeron-Piroth (Université du Luxembourg) interroge les évolutions actuelles et futures du marché du travail transfrontalier. Pour traiter ces différents aspects, cinq articles, constituant des synthèses de travaux réalisés par divers instituts (LISER, ADEM et STATEC) aborderont les questions de compétences recherchées dans la Grande Région, les inadéquations entre offres et demandes de travail, mais aussi les nouveaux modèles d’organisation du travail (télétravail), ou de croissance (croissance qualitative), reflets de ces équations difficiles à résoudre,mais aussi des problématiques d’actualité liées à la crise sanitaire .

This study proposes to shed light on the main aspects of the socio-professional profiles of cross-border commuters at the various French borders. Nearly 385,000 cross-border commuters were living in France in 2013. The destination countries of these cross-border commuters are very diverse (mainly Switzerland and Luxembourg). There is a relative territorial specificity of the socio-professional profiles according to the different areas of employment. Cross-border work is a regulatory factor in the different cross-border labor markets, allowing for a quantitative but also qualitative adjustment between reserves and man-power needs. This analysis will thus provide a better understanding of cross-border mobility and, above all, identify their different socioeconomic functions with regard to the countries of destination. For this purpose, we have made use of the 2013 INSEE population census data.

Territoriale Grenzen und soziale Grenzziehungsprozesse gewinnen im Zuge der Covid-19-Pandemie eine zum Teil dramatische Relevanz. Zugleich sind aber auch – und insbesondere in Grenzregionen – neue (grenzüberschreitende) Allianzen und Solidaritäten zu beobachten. Dieser Beitrag legt keine elaborierte Analyse vor, sondern versteht sich als eine kritische Kommentierung von Grenz(raum)dynamiken in Zeiten der globalen Corona-Pandemie.

This paper examines how practice-theoretical considerations can be linked with those of a spatial-theoretical nature and translated into a heuristic of spatial analysis from a cultural studies perspec-tive. This question focus results from the understanding that space should be regarded as an emer-gent aspect of the social and that it is still largely insufficiently defined in Border Studies. Drawing on a number of different spatial concepts, the paper first presents an action-theoretical notion of space and reformulates it in a practice-theoretical framework. It constitutes the point of departure for the development of the spaces of the border model with its analytical categories of social practices, practical knowledge as well as physical-material and social-structural aspects. The diversity of con-nections between these analytical categories have proven to be heuristically particularly useful. Cet article examine comment les considérations praxéologiques peuvent être liées à celles de nature spatio-théorique et traduites en une heuristique d'analyse spatiale dans une optique d'études culturelles. Cette question résulte de l’idée que l’espace doit être considéré comme un aspect émergeant du social et qu’il est encore insuffisamment défini dans les border studies. S'appuyant sur un certain nombre de concepts spatiaux différents, cet article présente tout d’abord une notion d’espace fondé sur la théorie d’action et la reformule dans une perspective praxéologique. Celle-ci constitue le point de départ du développement du modèle des espaces de frontière avec ses catégories analytiques de pratiques sociales, de connaissances pratiques ainsi que d’aspects physiques, matériels et socio-structurels. La diversité des connexions entre ces catégories analytiques s’est avérée heuristiquement particulièrement utile.

International audience; This chapter seeks to investigate whether the proximity of a border can be seen as an engine of regional development, or a disruptive element. The impacts of cross-border activity on demographic evolution but also on unemployment or economic activity at the French–Luxembourgish border will be identified. Quantitative data from the municipal level (French census for 2014) will be used, with a special focus on the French border municipality of Longwy (formerly one of the main steel-producing areas in France).

La crise sanitaire provoquée par la COVID-19 a imposé d’importantes adaptations au marché du travail transfrontalier dans l’espace frontalier de la Grande Région SaaLorLux. Les mesures prises pour éviter la propagation de la maladie imposent de limiter les déplacements au strict minimum (e.g. confinement) tandis que l’efficience des services de santé publics impose la proximité. Ces mesures, qui se sont rapidement imposées aux acteurs publics, aux entreprises et aux individus, questionnent directement le fonctionnement d’un marché du travail transfrontalier structuré par la mobilité transfrontalière. Afin de maintenir tant que possible les activités économiques et de pourvoir aux besoins sanitaires, les exécutifs nationaux ont adapté les fonctions de la frontière. Après avoir rappelé les caractéristiques du marché du travail en Grande Région, cet article illustre comment la frontière ouverte a été transformée en filtre en vue de limiter strictement les passages frontaliers. Ensuite, cet article montre comment en permettant le télétravail des frontaliers « jusqu’à nouvel ordre », les exécutifs ont dérogé aux conventions fiscales bilatérales et permis la taxation des revenus d’être effectués au seul pays d’emploi. La frontière fiscale est temporairement « déplacée » jusqu’au domicile de l’employé. De même, en permettant aux frontaliers employés au Luxembourg d’accéder au chômage partiel, le Luxembourg a étendu sa protection sociale au-delà de ses frontières. Cette crise riche en enseignements montre la vulnérabilité des espaces frontaliers en temps de crise. Devant faire face aux besoins de renégocier la frontière et ses effets, les solutions bilatérales sont souvent prises en urgence, au détriment d’une approche holistique reflétant la complexité des interdépendances transfrontalières prégnantes dans quatre pays. En première ligne de l’intégration européenne, les espaces frontaliers mettent à jour les limites et les besoins d’adapter ses réglementations. The health crisis caused by the COVID-19 pandemic has imposed significant adjustments to the cross-border labour market in the Greater SaarLorLux cross-border area. Public authorities have taken measures to prevent the spread of the disease that have restricted travel to the strict minimum. In contrast, the efficiency of public health services requires proximity. These measures have rapidly imposed themselves on public actors, companies and individuals. They directly question the functioning of a cross-border labour market structured by cross-border mobility. National authorities have adapted the function of the border to maintain economic activities as much as possible and to provide for meeting health needs. After recalling the characteristics of the labour market in the Greater Region, this article illustrates how the open border has been transformed into a filter to limit border crossings strictly. Then, this paper shows how by allowing commuters to conduct teleworking "until further notice", public decision-makers have derogated from bilateral tax treaties. The tax border is temporarily "moved" to the employee's home. Similarly, by allowing cross-border commuters employed in Luxembourg to access partial unemployment, Luxembourg has extended its social protection beyond its borders. This crisis, rich in lessons, shows the vulnerability of border areas in times of crisis. In exceptional circumstances, national authorities are prompt to renegotiate the functions of the border through bilateral decisions. This, however, can be to the detriment of a holistic approach reflecting the complexity of cross-border interdependence spread across four countries. At the forefront of European integration, border areas constantly challenge it and are challenged by it.

Luxembourg is characterized by phenomena of mobility that includecross-border commuters and residential migrants. While both groups havebeen mainly examined from a socioeconomic perspective, this paperadopts a sociocultural approach. We will focus on the question of the ex-tent to which cross-border mobility in everyday life promotes cross-borderlifeworlds. This will involve examining people’s social contacts at theirplace of work and/or place of residence as well as the spatial organizationof practices of the everyday life of both groups. The paper gives insights in-to everyday lives at the EU’s internal borders, whose organization into na-tion states is subordinate and at the same time constitutive.

For a decade now, borders in Europe have been back on the political agenda. Border research has responded and is breaking new ground in thinking about and exploring borders. This book follows this development and strengthens a perspective that is interested in life realities and that focuses on everyday cultural experiences of borders. The authors reconstruct such experiences in the context of different forms of migration and mobility as well as language contact situations and are sensitive to the freedom of the participants. In this way, they empirically identify everyday cultural usage or appropriation strategies of borders as vastly different experiences of borders. The readers of this volume will gain insights into current developments in border research and life realities in Europe where borders are (made) relevant. With contributions by Christian Wille, Birte Nienaber, Carsten Yndigegn, Isabelle Pigeron-Piroth, Rachid Belkacem, Ursula Roos, Elisabeth Boesen, Ariela House, Ignacy Jóźwiak, Corinne Martin, Erika Kalocsányiová, Xosé-Afonso Álvarez, Konstanze Jungbluth, Florian Dost, Nicole Richter, Dominik Gerst. Seit einem Jahrzehnt stehen Grenzen in Europa wieder auf der politischen Agenda. Die Grenzforschung hat darauf reagiert und schlägt neue Wege ein, um Grenzen zu denken und zu untersuchen. Das Buch folgt dieser Entwicklung und macht eine Perspektive stark, die sich für Lebenswirklichkeiten interessiert und die alltagskulturelle Erfahrung der Grenze in den Blick rückt. Die Autor_innen rekonstruieren solche Erfahrungen im Kontext verschiedener Migrations- und Mobilitätsformen sowie Sprachkontaktsituationen und sind sensibel für die Gestaltungsspielräume der Akteure. Auf diese Weise werden alltagskulturelle Gebrauchs- bzw. Aneignungsstrategien von Grenzen als höchst unterschiedliche Erfahrungen der Grenze empirisch herausgearbeitet. Die Leser des Bands bekommen Einblicke in aktuelle Entwicklungen der Grenzforschung und in Lebenswirklichkeiten in Europa, in denen Grenzen relevant (gemacht) werden. Mit Beiträgen von Christian Wille, Birte Nienaber, Carsten Yndigegn, Isabelle Pigeron-Piroth, Rachid Belkacem, Ursula Roos, Elisabeth Boesen, Ariela House, Ignacy Jóźwiak, Corinne Martin, Erika Kalocsányiová, Xosé-Afonso Álvarez, Konstanze Jungbluth, Florian Dost, Nicole Richter, Dominik Gerst

Territorial borders and social demarcation processes are becoming dramatically more important during the coronavirus pandemic. A concise example is the 25th anniversary of the Schengen Agreement that coincides with border control tightening and the closure of internal EU borders. At the same time, there is a certain degree of solidarity between the EU countries, which, at the end of March, slowly seems to be picking up speed. This includes not only the increasingly articulated concern to act in a coordinated manner both with the containment matters and the exit strategy. It is also shown in the increasing admission of critically ill patients from neighboring countries and the dispatch of medical supplies to particularly affected areas in other countries.

When a new type of coronavirus was first reported in China in December 2019, it was not yet clear how rapidly and in what a short time frame COVID-19 would affect the entire world. In January 2020, Wuhan, the capital of Hubei, was quarantined and just two months later, the virus had spread to Central Europe; a subsequent wave of infections followed in many places, including the United States. As a result, presumed certainties began to erode: freedom of movement was restricted, entry restrictions were imposed and, paradoxically, precisely 25 years after the Schengen Agreement came into force, many EU internal borders were closed. This article focuses on these border closings, but also deals with drawing social boundaries in the wake of the pandemic. Thus, the border geographies examined range from the subject level to the global level and will be put into context with the security measures that have been introduced, the orderings and ordinances used, political re-nationalization reflexes and civil society resistance. The article ends with an outlook of some additional topics and questions from the perspective of Border Studies with and after the COVID-19 pandemic.

International audience; La Suisse et le Luxembourg sont particulièrement concernés par le travail frontalier. Ces deux pays accueillent à eux seuls plus d’un demi-million de travailleurs frontaliers et recourent à la main-d’œuvre frontalière depuis plusieurs décennies. Petits pays dynamiques ayant d’importants besoins de main-d’œuvre, ils se caractérisent par des différentiels liés à la présence de frontières (différentiels de prix immobiliers, de taux de chômage, de salaires, de niveaux d’activité économique … avec les pays voisins). Ces différentiels entretiennent la dynamique du travail frontalier (Belkacem et Pigeron-Piroth, 2016).

Given its central position in Western Europe, France is the European country where cross-border commuting is most intense. Over 350000 residents cross the national border everyday to go to work. Cross-border commuting raises a lot of concerns for planners on both side of each border, especially for provisioning transport infrastructure and local public services but also because it impacts land and housing markets, especially when salary differentials are high. While there is a lot of research about the daily functioning of specific borders (e.g. France-Switzerland or France-Luxembourg), generalization is lacking and spatial heterogeneities impede our understanding of the very determinants of cross-border commuting, such as the role of benefits differentials, transport costs and distance, or the relative availability of jobs at residential places and across the border. Further, these effects are most likely mediated differently by the socio-demographic characteristics of workers, their employment sector, and the quality of their residential environment at large. This suggests that an individual approach and a spatially detailed approach is needed, which contrasts sharply with the fact that most European-wide studies of cross-border commuting are conducted at very aggregated spatial scales (NUTS 2 or 3).

Travailler dans un pays et résider dans un autre pays concerne 2 millions de travailleurs au sein de l’Union Européenne (CGET, 2017). Ce nombre a plus que triplé depuis 1999. A elle seule, la Grande Région SaarLorLux, totalise près de 240 000 travailleurs frontaliers (OIE, 2019).