Search

L'Atlantique est le théâtre de nombreux échanges dans le domaine de la formation des artistes, et notamment des peintres : maîtres et enseignants, étudiants en art, revues, livres et manuels d'apprentissage circulent, essentiellement entre l'Europe d'un côté, les Amériques et l'Afrique de l'autre, depuis la période coloniale jusqu'à nos jours.

Les critiques d’art britanniques n’ont jamais eu leur pareil pour meler, dans leurs discussions et leurs debats, esprit caustique et vaste culture historique. Aujourd’hui cependant, la plupart des revues d’art, en Grande-Bretagne comme partout ailleurs, ne sont qu’une compilation de textes descriptifs qu’on lit aussi vite qu’on les oublie et qui disparaissent derriere une masse gigantesque de publicite. Il faut dire qu’il revient extremement cher de publier a une frequence mensuelle ou trimes...

Compte rendu de deux expositions portant sur la revue belge Variétés

The main topic of this article is the history of a rare and precious French magazine of the late Nineteenth century, in which a vivid and crucial discussion about arts and their inter-relation grew the more and more intense in the short space of four years (1892-1896). The “Livre d’Art” was first conceived as a simple booklet to be distributed to the spectators of the experimental plays of the ”Théâtre d’Art”, but it soon became a sophisticated art object, which merged figurative and poetic art in order to create a mutual relation of authentic correspondence among them, thus overcoming the wagnerian idea of Gesamtkumstwerk. We are then going to focus on the second series of the Livre d’Art (1896), that exhibits a new tendency towards Modernism and Internationalism, opening towards Belgian, German and English artistic and literary movements, such as Jugendstil and Arts and Crafts, but opening also to contemporary theatre aesthetics, publishing i.e. Jarry’s Ubu Roi.

Première édition : Ent'revues, 1993; International audience; Les années 1910, 1920, 1930 ont été aux revues d'art du siècle dernier ce que fut la période de 1880 pour les revues littéraires : une époque de créativité éditoriale exceptionnelle pendant laquelle des revues de toute tendance esthétique et idéologique ont joué un rôle essentiel. Accompagnant les bouleversements artistiques, les lançant parfois, nombre de ces revues contribuèrent à la consécration des mouvements artistiques les plus novateurs et créateurs. Le Paris de cette époque à vu naître tous les modèles et toutes les variantes de revues d'art, des plus éphémères aux plus institutionnelles, des avant-gardistes aux plus conformistes, des Soirées de Paris au Minautore, des Arts à Paris a L'Art vivant, des revues dadaïstes et surréalistes aux revues académiques, des bulletins de galeries aux premières ébauches de nos magazines d'aujourd'hui. Fondé principalement sur une étude minutieuse de la parole des revues – éditoriaux, manifestes – sur elles mêmes et sur leurs consœurs, ainsi que sur l'évocation des principales figures revuistes du monde de l'art comme Georges Wildenstein, Waldemar-George, Michel Seuphor, Christiann Zervos, Paul Guillaume, Guillaume Apolllinaire ou René Huyghe, cet ouvrage trace le portrait d'ensemble vivant et documenté d'une activité éditoriale essentielle au développement et à la confrontation des théories esthétiques.

Ecrit en préface à l'ouvrage d'Yves Chevrefils Desbiolles, "Les revues d'art à Paris, 1904-1940", ce texte sera repris en 2013 pour la réédition du même ouvrage, mis à jour et augmenté. La préface de 1993 ne change pas, sauf par l'ajout de quelques notes d'actualisation indispensables. La revue d'art y est présentée comme un nouvel objet d'étude, légitime et désormais indispensable dans le champ de l'histoire de l'art. Plusieurs méthodes d'analyse sont possibles, mais il s'agit surtout de comprendre la revue comme un tout, de la "déconstruire" pour en trouver les relations internes, et de la situer dans le contexte général de la production de l'imprimé. Les liens avec les pays étrangers apportent des indices inestimables sur le marché de l'art ainsi que sur l'idéologie artistique d'un moment. Une attention particulière doit être portée aux reproductions, qui sont un atout majeur de l'inscription de l'art dans le champ artistique et au-delà.

"Documents" est une publication essentielle au seuil des années 1930, dans le cadre du changement de la qualification des arts commencé avec le cubisme. L'examen des titres des articles concernant la sculpture archéologique et les objets plastiques venus de l'ethnographie montre l'absence d'un index clair et homogène dans ces domaines. La présence de la sculpture contemporaine ajoute à la difficulté. L'usage de la photographie participe d'un dispositif maîtrisé qui accentue la fonction complexe des textes. L'écriture des auteurs les plus connus aujourd'hui doit être confrontée aux autres, car les convergences et les divergences sont elles aussi porteuses de sens. En définitive, "Documents" n'est pas un relais du primitivisme dans l'histoire de l'art de l'entre deux guerres. Il énonce et annonce une dyshiérarchie des arts dont la sculpture et les objets plastiques sont les symptomes.

International audience; Objet à part entière de l’histoire de l’art, les revues en constituent également le support. Elles s’avèrent donc un outil particulièrement précieux à l’étude de l’art et de ses discours. Issu d’une réflexion collective sur les revues francophones d’histoire et de critique d’art de la première partie du XXe siècle menée à l’INHA, le présent article propose trois pistes pour repenser ce champ : l’histoire de la revue comme œuvre, à étudier dans ses dimensions esthétiques et matérielles ; l’histoire des contenus intellectuels de la discipline et leurs évolutions ; et l’histoire sociale du discours sur l’art, visant à cerner ses lieux d’implantation et d’énonciation, ses formes de sociabilité et ses publics. En présentant ce domaine ouvert et prospectif de notre discipline, nous avons également souhaité proposer un bilan des outils méthodologiques et bibliographiques disponibles.

International audience; De taille modeste, comportant de rares illustrations de médiocre qualité et agrémenté d’une typographie et d’une mise en page pour le moins banales, le Bulletin de la Vie artistique ne sollicite pas d’emblée la curiosité du chercheur. Il suffit pourtant de feuilleter les parutions bimensuelles de la revue pour être intrigué. Les signatures des articles tout d’abord interrogent l’historien de l’art. Par quel hasard le théoricien du néo-impressionnisme Félix Fénéon se retrouve-t-il aux côtés de Guillaume Janneau, critique d’art décoratif et futur directeur du Mobilier national ? Et comment expliquer la présence de Pascal Forthuny, engagé dans le combat de l’architecture moderniste autour de 1900, aux côtés d’Adolphe Tabarant, adepte de l’art réaliste et social mais aussi mémoire vivante de l’impressionnisme ? L’identité de la revue n’est pas facile à cerner :financée par la galerie Bernheim-Jeune et accueillie dans ses locaux pendant toute la durée de son existence (du 1e décembre 1919 au 31 décembre 1926), elle défend l’impressionnisme et le post-impressionnisme, mais aussi le modernisme architecturale et décoratif, tout en se positionnant dans une lignée anti-avant-gardiste. Editoriaux, enquêtes, visites d’ateliers dessinent un paysage critique extrêmement diversifié où s’entrecroisent – plus qu’ils ne s’opposent – avant-garde, modernité rationaliste et nouvel ordre classiciste, au-delà des clivages simplistes qu’on a voulu tracer par la suite.

International audience

International audience; Ce texte liminaire introduit le volume que j’ai dirigé, première enquête collective posant les jalons d’une recherche inédite en histoire de l’art sur les périodiques au XXe siècle. J’ai souhaité retracer un bilan historiographique qui fasse état des acquis dans des champs disciplinaires proches : histoire, littérature, histoire de l’art. Laboratoires de nouvelles formes esthétiques, lieux privilégiés de sociabilités ou instruments de stratégies individuelles et collectives, les revues d’art méritent de devenir des objets d’étude à part entière, nécessitant de l’apport d’une multiplicité d’approches : enquêtes sur les circulations intellectuelles, monographies sur les « passeurs » (critiques, éditeurs, financeurs), analyse du système éditorial, collecte, dépouillement et classement de données quantitatives. Mon introduction est aussi une mise au point méthodologique qui, prenant en compte les démarches en cours, entend ouvrir des perspectives dans un domaine jusqu’ici fréquenté par les historiens de l’art de manière non systématique.

International audience; Instruments de promotion au service d’individus ou de groupes, les revues sont à vrai dire bien plus que cela. À l’instar des œuvres littéraires ou artistiques, une fois publiées, elles n’appartiennent plus à leurs créateurs. Elles les dépassent toujours. Toujours, elles donnent davantage d’informations et génèrent davantage de significations que ceux-ci ont voulu ou cru y mettre. Bien souvent, au regard de l’histoire, leur influence est inversement proportionnelle à la durée de leur vie. Voilà pourquoi les revues jouissent aujourd’hui de la même considération que les archives en tant que « source primaire » indispensable à la recherche. Issu d’un colloque qui a eu lieu à l’Université d’Aix-en-Provence, le présent recueil propose une exploration globale et, pour la première fois, collective de ce champ de recherche, dans une articulation simple qui nous engage à nous pencher d’abord sur « Les hommes », puis sur « Les groupes » et enfin sur « Les programmes », tous témoins de l’extraordinaire floraison revuiste du XXe siècle artistique.

International audience; Créée en 1897, Art et Décoration, est dirigée d’abord par François Thiébault-Sisson, puis par Gustave Soulier jusqu’à la fin de 1901. Mon étude cible la période très courte qui va de 1897 à 1902 elle permet de relever le positionnement de la revue pendant les années clé de l’Art nouveau par rapport aux deux autres grandes revues homologues, L’Art décoratif, fondée en septembre 1898 et dirigée par Julius Meier-Graefe, et la Revue des arts décoratifs, fondée en 1880 et dirigée par Victor Champier jusqu’en 1902 : suivant un schéma simplificateur, Art et décoration se situe en effet dans un « juste milieu », entre la revue de Champier à sa droite et celle de Meier-Graefe à sa gauche.La question essentielle qui émerge de cette confrontation est celle du « style » et d’une possible conciliation d’une inspiration du passé (en particulier le « Louis XV ») avec la « modernité ». Nous pourrons constater que Art et décoration ne s’écarte pas des théories de Roger Marx, esquissant même une évolution commune vers un rejet de l’objet et un recentrage sur l’intérieur rationaliste.