Dufaux, Frédéric, Laboratoire Architecture, Ville, Urbanisme, Environnement (LAVUE), Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS)-Université Paris Nanterre (UPN)-Ministère de la Culture (MC)-Université Paris 8 Vincennes-Saint-Denis (UP8)-École nationale supérieure d'architecture de Paris Val-de-Seine (ENSA PVDS)-École nationale supérieure d'architecture de Paris-La Villette (ENSAPLV), Université Paris 8 Vincennes-Saint-Denis (UP8)-École nationale supérieure d'architecture de Paris-La Villette (ENSAPLV), HESAM Université - Communauté d'universités et d'établissements Hautes écoles Sorbonne Arts et métiers université (HESAM)-HESAM Université - Communauté d'universités et d'établissements Hautes écoles Sorbonne Arts et métiers université (HESAM)-Université Paris Nanterre (UPN)-École nationale supérieure d'architecture de Paris Val-de-Seine (ENSA PVDS)-Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS)-Ministère de la Culture (MC), and École nationale supérieure d'architecture de Paris-La Villette (ENSAPLV)-École nationale supérieure d'architecture de Paris Val-de-Seine (ENSA PVDS)-Université Paris 8 Vincennes-Saint-Denis (UP8)-Ministère de la Culture (MC)-Université Paris Nanterre (UPN)-Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS)
International audience; La division de l'Allemagne en deux Etats et, surtout, la construction du Mur, le 13 août 1961, ont engendré pour Berlin une situation très originale dans le domaine des transports. D'une part , les réseaux, qui jusqu'en 1961 fonctionnaient -tant bien que mal- de manière articulée, ont été sectionnés. Ils ont dû être repensés selon des logiques nouvelles, dans chacune des deux moitiés de la ville: Berlin-Ouest était transformée en ville insulaire ("Inselstadt"), et Berlin-Est, amputée, se trouvait encombrée sur son flanc occidental d'un obstacle très gênant. D'autre part, les transports ont été un des multiples champs de la confrontation entre deux systèmes opposés et leur planification a pris des options très différentes, cela, dans le même tissu urbain, à quelques centaines de mètres de distance.La chute du Mur et la réunification ont placé les planificateurs face à la tâche gigantesque de recomposer en toute hâte des réseaux fonctionnels pour l'ensemble de la région urbaine. Cette recomposition, de plus, ne se fait pas avec des flux stables: venant ajouter à la difficulté, les déplacements ont énormément augmenté en nombre et en distance parcourue. Le potentiel de croissance reste énorme, en particulier avec l'installation en cours du Parlement et du Gouvernement.Deux axes majeurs se sont imposés à leur action. Il s'est agi, tout d'abord, de raccommoder de toute urgence deux moitiés de ville. Pour cela, les différents organismes gérant les transports dans la région urbaine doivent apprendre à coopérer, voire fusionner. Surtout, les flux reprenant leurs orientations, une question cruciale se pose: est-il envisageable de remettre en place la structure des réseaux préexistant au Mur? Au-delà, le développement de la ville et l'énorme poussée des déplacements doivent être ossaturés par une planification hardie en matière de transports en commun, sous peine de voir la ville étouffer sous les flots de la circulation automobile. Tout en nous intéressant en priorité aux transports en commun, il nous faudra analyser la poussée de l'automobile dans les déplacements. Les transports en commun sont-ils en mesure de faire face à l'explosion automobile en cours et de structurer la croissance urbaine?