Chronic pain is a common and distressing symptom reported by patients with chronic kidney disease (CKD). Clinical practice and research in this area do not appear to be advancing sufficiently to address the issue of chronic pain management in patients with CKD.To determine the prevalence and severity of chronic pain in patients with CKD.Systematic review and meta-analysis.Interventional and observational studies presenting data from 2000 or later. Exclusion criteria included acute kidney injury or studies that limited the study population to a specific cause, symptom, and/or comorbidity.Adults with glomerular filtration rate (GFR) category 3 to 5 CKD including dialysis patients and those managed conservatively without dialysis.Data extracted included title, first author, design, country, year of data collection, publication year, mean age, stage of CKD, prevalence of pain, and severity of pain.Databases searched included MEDLINE, CINAHL, EMBASE, and Cochrane Library, last searched on February 3, 2020. Two reviewers independently screened all titles and abstracts, assessed potentially relevant articles, and extracted data. We estimated pooled prevalence of overall chronic pain, musculoskeletal pain, bone/joint pain, muscle pain/soreness, and neuropathic pain and theSixty-eight studies representing 16 558 patients from 26 countries were included. The mean prevalence of chronic pain in hemodialysis patients was 60.5%, and the mean prevalence of moderate or severe pain was 43.6%. Although limited, pain prevalence data for peritoneal dialysis patients (35.9%), those managed conservatively without dialysis (59.8%), those following withdrawal of dialysis (39.2%), and patients with earlier GFR category of CKD (61.2%) suggest similarly high prevalence rates.Studies lacked a consistent approach to defining the chronicity and nature of pain. There was also variability in the measures used to determine pain severity, limiting the ability to compare findings across populations. Furthermore, most studies reported mean severity scores for the entire cohort, rather than reporting the prevalence (numerator and denominator) for each of the pain severity categories (mild, moderate, and severe). Mean severity scores for a population do not allow for "responder analyses" nor allow for an understanding of clinically relevant pain.Chronic pain is common and often severe across diverse CKD populations providing a strong imperative to establish chronic pain management as a clinical and research priority. Future research needs to move toward a better understanding of the determinants of chronic pain and to evaluating the effectiveness of pain management strategies with particular attention to the patient outcomes such as overall symptom burden, physical function, and quality of life. The current variability in the outcome measures used to assess pain limits the ability to pool data or make comparisons among studies, which will hinder future evaluations of the efficacy and effectiveness of treatments. Recommendations for measuring and reporting pain in future CKD studies are provided.PROSPERO Registration number CRD42020166965.La douleur chronique est un symptôme affligeant fréquemment rapporté par les patients atteints d’insuffisance rénale chronique (IRC). Pourtant, la recherche et la pratique clinique dans ce domaine ne semblent pas progresser suffisamment pour aborder sa gestion dans cette population.Déterminer la prévalence et l’intensité de la douleur chronique chez les patients atteints d’IRC.Revue systématique et méta-analyse.Les études observationnelles et interventionnelles présentant des données depuis l’an 2000. Ont été exclus les cas d’insuffisance rénale aigüe et les études portant sur une population ayant une cause, un symptôme ou une maladie concomitante en particulier.Des adultes atteints d’IRC de stade 3 à 5, y compris des patients dialysés et des patients non dialysés pris en charge de façon conservatrice.Les données extraites comprenaient le titre de l’article, le nom de l’auteur principal, le type d’étude, le pays où s’est tenue l’étude, l’année de collection des données, l’année de publication, l’âge médian des sujets, le stade de l’IRC, la prévalence de la douleur et son intensité.Les données ont été colligées dans MEDLINE, CINAHL, EMBASE et la bibliothèque Cochrane. La dernière consultation date du 3 février 2020. Deux examinateurs ont, de façon indépendante, trié les titres et les abrégés, évalué les articles potentiellement pertinents et extrait les données. La prévalence combinée de la douleur chronique globale, de la douleur musculo-squelettique, de la douleur osseuse/articulaire, de la douleur musculaire et de la douleur neuropathique a été évaluée, et le calcul de la statistiqueSoixante-huit études ont été incluses, lesquelles portaient sur un total de 16 558 patients dans 26 pays. La prévalence moyenne de la douleur chronique chez les patients hémodialysés était de 60,5 %; la prévalence moyenne de la douleur modérée ou sévère était de 43,6 %. Quoique limitées, les données portant sur des patients sous dialyse péritonéale (35,9 %), des patients suivant des traitements conservateurs sans dialyse (59,8 %), des patients ayant arrêté la dialyse (39,2 %) ou des patients atteints d’un stade inférieur d’IRC (61,2 %) suggèrent une prévalence tout aussi élevée.Les études incluses manquaient de cohérence dans leur approche pour définir la chronicité et la nature de la douleur. Les mesures utilisées pour déterminer l’intensité de la douleur étaient variables, ce qui a limité la comparaison des résultats entre les populations. La plupart des études indiquaient des scores moyens d’intensité pour l’ensemble de la cohorte plutôt que la prévalence (numérateur et dénominateur) de chacune des catégories d’intensité (légère, modérée et sévère). Les scores moyens d’intensité pour une population ne permettent pas « les analyses de répondants » et la compréhension de la douleur cliniquement pertinente.La douleur chronique est fréquente et souvent intense dans les diverses populations de patients atteints d’IRC, ce qui confirme la gestion de la douleur chronique comme priorité clinique et de recherche. Les recherches futures devraient permettre une meilleure compréhension des déterminants de la douleur chronique et évaluer l’efficacité des stratégies de gestion de la douleur en accordant une attention particulière aux résultats des patients, notamment au fardeau global des symptômes, à la fonction physique et à la qualité de vie. La capacité de regrouper des données ou de faire des comparaisons entre les études est limitée par la variabilité actuelle des mesures utilisées pour évaluer la douleur, ce qui entravera les futures évaluations de l’efficacité des traitements. Des recommandations pour mesurer et signaler la douleur dans les futures études sur l’IRC sont fournies.