Mohammed Aderghal, Laurent Auclair, Sylvaine Lemeilleur, Hélène Ilbert, Bruno Romagny, Institut de Recherche pour le Développement (IRD [France-Sud]), Marchés, Organisations, Institutions et Stratégies d'Acteurs (UMR MOISA), Centre de Coopération Internationale en Recherche Agronomique pour le Développement (Cirad)-Institut National de la Recherche Agronomique (INRA)-Centre international d'études supérieures en sciences agronomiques (Montpellier SupAgro)-Centre International de Hautes Etudes Agronomiques Méditerranéennes - Institut Agronomique Méditerranéen de Montpellier (CIHEAM-IAMM), Centre International de Hautes Études Agronomiques Méditerranéennes (CIHEAM)-Centre International de Hautes Études Agronomiques Méditerranéennes (CIHEAM)-Institut national d’études supérieures agronomiques de Montpellier (Montpellier SupAgro), Institut de Recherche pour le Développement (IRD), Laboratoire Population-Environnement-Développement (LPED), Institut de Recherche pour le Développement (IRD)-Aix Marseille Université (AMU), Centre de Coopération Internationale en Recherche Agronomique pour le Développement (Cirad)-Institut National de la Recherche Agronomique (INRA)-Centre International de Hautes Etudes Agronomiques Méditerranéennes - Institut Agronomique Méditerranéen de Montpellier (CIHEAM-IAMM), Institut national d'enseignement supérieur pour l'agriculture, l'alimentation et l'environnement (Institut Agro)-Institut national d'enseignement supérieur pour l'agriculture, l'alimentation et l'environnement (Institut Agro)-Centre international d'études supérieures en sciences agronomiques (Montpellier SupAgro), Université Mohammed V de Rabat [Agdal], Laboratoire Ingénierie du Tourisme, Patrimoine et Développement durable des Territoires (LITOPAD), Centre International de Hautes Etudes Agronomiques Méditerranéennes - Institut Agronomique Méditerranéen de Montpellier (CIHEAM-IAMM), Centre International de Hautes Études Agronomiques Méditerranéennes (CIHEAM), Département Environnements et Sociétés (Cirad-ES), Centre de Coopération Internationale en Recherche Agronomique pour le Développement (Cirad), Institut national d’études supérieures agronomiques de Montpellier (Montpellier SupAgro), Institut national d'enseignement supérieur pour l'agriculture, l'alimentation et l'environnement (Institut Agro)-Institut national d'enseignement supérieur pour l'agriculture, l'alimentation et l'environnement (Institut Agro)-Centre International de Hautes Etudes Agronomiques Méditerranéennes - Institut Agronomique Méditerranéen de Montpellier (CIHEAM-IAMM), Centre International de Hautes Études Agronomiques Méditerranéennes (CIHEAM)-Centre International de Hautes Études Agronomiques Méditerranéennes (CIHEAM)-Institut National de la Recherche Agronomique (INRA)-Centre de Coopération Internationale en Recherche Agronomique pour le Développement (Cirad)-Centre international d'études supérieures en sciences agronomiques (Montpellier SupAgro), Université Mohammed V de Rabat [Agdal] (UM5), and Institut national d’études supérieures agronomiques de Montpellier (Montpellier SupAgro)-Centre International de Hautes Etudes Agronomiques Méditerranéennes - Institut Agronomique Méditerranéen de Montpellier (CIHEAM-IAMM)
International audience; Through economic and geographical cross-disciplinary approaches based on case studies illustrating the current endogenous and exogenous transformations of the use of common resources in Morocco, the aim of this article is to question the evolution of the notion of commons. Is it still relevant to refer to commons when rural communities have frequently lost the power to govern local natural common-pool resources, such as agricultural water, grasslands, or certain types of forests, to the benefit of the state or the private sector? We question the current role of national public authorities who have supported the rise of a production-driven organization, particularly in the context of the “Green Morocco Plan.” Thus, the preservation of natural resources, collective management systems, and traditional expertise have too often been neglected.; À travers les regards croisés de l’économie et de la géographie, et sur la base de plusieurs études de cas démonstratives des transformations en cours au Maroc des usages des ressources communautaires, à la fois endogènes et en lien avec des impulsions extérieures, l’objectif de cet article est d’interroger l’évolution de la notion de communs dans un contexte de crise de ces derniers. Est-il encore possible de parler de communs dans des situations où les communautés rurales se trouvent le plus souvent dessaisies, au profit de l’État et du secteur privé, des prérogatives qui étaient les leurs en matière de gouvernance locale de ressources collectives telles que l’eau agricole, les pâturages ou certaines forêts ? Cette réflexion nous amène à interroger le rôle actuel des pouvoirs publics marocains, notamment dans le cadre du Plan Maroc Vert, qui appuient l’émergence d’un mode d’organisation à vocation productiviste, négligeant trop souvent la préservation des ressources naturelles, des systèmes de gestion et des savoir-faire traditionnels collectifs.