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Ce document constitue le rapport final rendant compte des travaux réalisés dans le cadre de la convention n°8.033/MPA/SPE du 2 décembre 2008 modifiée et à l’avenant n° 0680 du 2 février 2011 entre l’Ifremer et le ministère des ressources marines de Polynésie Française. Il est mené en collaboration avec le Service de la Pêche de Polynésie (SPE). L’objet de cette convention était : la définition d’un protocole d’abattage et de conditionnement du Paraha peue (Platax orbicularis) d’élevage. Les travaux étaient centrés sur la recherche de la meilleure qualité du poisson et de l’évaluation de son évolution au cours de son stockage en vue du développement de sa filière aquacole en milieu insulaire tropical. Les différentes voies de traitement du produit péri abattage étant évaluées quant à leur impact sur la qualité finale du produit. C’est à ce niveau que se situe l’objet de ce rapport : acquérir les données nécessaires à la filière débutante en vue d’accompagner les futurs aquaculteurs. Le terme qualité désignant à la fois la qualité sanitaire et la qualité organoleptique du produit. Il ne fait pas mention de la qualité nutritionnelle.

Cette première étude du sex-ratio menée chez Platax orbicularis en élevage donne d’importantes indications dans l’optique d’optimiser la gestion des productions (1) de lots de futurs géniteurs issus d’un plan de croisement et (2) des lots d’alevins destinés à la production en cages. La poursuite du suivi des lots en cours et des nouvelles familles produites (sans tri des alevins et avec marquage magnétique individuel des poissons) permettra de confirmer sans doute ces indications et d’orienter par exemple le poids final des animaux produits par les pisciculteurs.

Ce rapport traite de la poursuite de l’acquisition de connaissances, du début du transfert vers le secteur privé et des futurs travaux sur de l’élevage du Paraha peue (Platax orbicularis). Acquisition de connaissances porte sur (i) Grossissement en cages en fonction du site d’élevage, tests de produits immuno-stimulants, définition de traitements anti-parasitaires, mise au point des méthodes de transport d’alevins et la mise en cages précoces d’animaux de 1 g pour le transport par voie aérienne vers les îles (i.i.) Synchronisation des pontes et mise en place d’un plan de croisement de géniteurs diminuant le risque de consanguinité et permettant un progrès génétique par la domestication et/ou la sélection, ainsi que la mise au point d’outils de synchronisation des pontes et d’une approche environnementale différente de l’induction hormonale (i.i.i.) Optimisation de la phase larvaire avec l’étude de l’influence de la charge d’une part et du sevrage précoce d’autre part sur la survie, la croissance et la qualité des larves F1, complétée par la production de familles bi-parentales. Le début du transfert vers le secteur privé porte sur la mise en place d'une l’écloserie, formation de ses techniciens, conseils auprès du maître d’œuvre, aide à l’adaptation des protocoles au changement d’échelle et aux premiers cycles de production. Les travaux futurs porteront sur une estimation des coûts de production, l’amélioration du modèle de cages et l’évaluation des rejets biologiques.

Ce rapport constitue l’aboutissement en fin d’année 2005 de la deuxième phase du Contrat de développement sur la maîtrise de l’élevage de poissons lagonaires, programme réalisé à l’Ifremer de Vairao en collaboration étroite entre l’Ifremer et la Polynésie française, et conduit par le service de la pêche (SPE) de Polynésie française. L’année 2005 a été consacrée essentiellement à la poursuite de nos travaux de mise au point technique de l’élevage du « Moi » et du « Paraha peue ». Dans ce cadre, rappelons qu’en début d’année 2005, un bilan de nos travaux ainsi qu’un recadrage des objectifs et des actions ont été réalisés lors d’une réunion technique de concertation à laquelle participait notamment Denis Coves, responsable des programmes piscicoles à l’Ifremer. Les objectifs et les actions prioritaires de l’année 2005 ont donc été définis comme suit : - réalisation des nouveaux essais en appliquant une méthode de travail définie, - détection et sélection de géniteurs non contaminés par le nodavirus, - mise en place de mesures de prophylaxie (dont un système de filtration U-V) et de gestion rigoureuse des espèces et des salles d’élevage, - hiérarchisation et quantification des objectifs par espèce et par phase d’élevage.objectifs par espèce et par phase d’élevage.