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Rapport d'étude. Initiative ENPARD Méditerranée (Commission Européenne)

Dans les pays en developpement, les agriculteurs dependent, pour la commercialisation de leurs produits, d’un reseau complexe d’intermediaires, souvent accuses de realiser des profits excessifs. C’est le cas en Algerie, ou ce discours est relaye par les agriculteurs et les consommateurs. Est-ce une realite ou un prejuge infonde ? Cette etude se focalise sur la filiere tomate primeur d’El Ghrous (wilaya de Biskra, dans le Sahara algerien), dont la production a connu un developpement fulgurant ces 20 dernieres annees. Dans un premier temps, les facteurs, endogenes et exogenes, determinant la formation des prix sont identifies. Dans un second temps, la repartition de la valeur ajoutee le long de la filiere est analysee a travers le calcul du delai de recuperation des fonds investis et une comparaison des taux de marge des acteurs. Les resultats montrent que, pour cette filiere, les intermediaires ne realisent pas de profits excessifs au detriment des agriculteurs. Le marche de gros d’El Ghrous est efficace, ce qui constitue un atout majeur pour le developpement des cultures maraicheres dans la region.

International audience; This article describes the development of vegetable marketing in Ho Chi Minh City (Vietnam), where modern distribution outlets are competing fiercely with traditional traders for wholesale and retail customers. Data from interviews with supply chain stakeholders and a survey of vegetable wholesalers have been used to compare the performance of modern and traditional chains, and the findings reveal the chains as segmented in their product focus, the modern sector focusing exclusively on quality. Modern marketing channels are generally more efficient than traditional ones but still account for only around 2% of vegetable distribution. The article argues that policy-makers should not promote the 'modernisation' of food systems at the expense of traditional channels which meet important consumer needs.

Wholesale dealers and apothecaries in Rouen Wholesale dealers are merchants who sell only great amounts of drugs. Since the XVIth century, the conditions under which they practiced were governed by apothecaries' statutes. The control of drugs, which was performed by apothecaries, was often contested by wholesale dealers. After many proceedings, the court decided in favour of apothecaries., Les marchands grossiers sont des marchands qui vendent uniquement en grande quantité. Dès le XVIe siècle, l'exercice de ces fournisseurs de drogues est encadré par les statuts des apothicaires. Le contrôle des marchandises, dans lequel sont impliqués les apothicaires, est souvent l'objet d'une contestation des marchands. De nombreux procès se termineront à l'avantage des apothicaires., Lafont Olivier. Les marchands grossiers et les apothicaires rouennais. In: Revue d'histoire de la pharmacie, 88ᵉ année, n°326, 2000. pp. 203-208.

Présentation de l'éditeur : Dans le contexte de restructuration rapide des marchés par la grande distribution, la littérature en économie du développement pointe l'émergence de grossistes spécialisés/dédiés pour répondre aux exigences spécifiques des supermarchés. En Turquie, ces grossistes sont des commissionnaires. Depuis la loi des halles de gros de 1995, ils sont les points de passage obligés pour les produits frais destinés au marché national. Trois questions de recherche empiriques structurent cet ouvrage. Premièrement, nous cherchons à comprendre comment les commissionnaires spécialisés se prémunissent contre le risque de hold-up des supermarchés. Deuxièmement, nous cherchons à comprendre comment les commissionnaires gèrent le risque d'aléa moral des petits producteurs sur l'utilisation du crédit fourni dans le cadre de contrats-liés. Troisièmement, nous cherchons à comparer l'intermédiation des commissionnaires à celle des coopératives (exemptes de la loi des halles) en termes de coûts et de bénéfices pour les petits producteurs

Strong economic growth, rapid urbanisation and changing food consumption patterns are significantly modifying fresh food marketing systems in Asia. In Ho Chi Minh City (Vietnam), tie widespread belief that vegetables are a source of food hazards has led authorities to encourage the modernisation of markets to improve food safety and quality standards. Previous research has identified that supermarkets entering developing countries are introducing new purchasing methods, based on the development of strategic supplier relationships, rather than adversarial trading relationships encountered in traditional supply chains. However, other research has shown the importance of business relationships between traders in traditional marketing channels. These relationships exist to manage risks linked with product seasonality and opportunistic behaviour. This thesis focuses on identifying the nature of existing trading relationships between stakeholders in the vegetable supply chains to Ho Chi Minh City and their impact on the performance of the different supply chains. A survey of 124 tomato and lettuce wholesalers was implemented followed by case studies of three supply chains to traditional wholesalers and two supply chains to Metro Cash & Carry and Big C supermarket. Cluster analysis, multiple linear regression and binomial logit regression on the quantitative data and analysis of the case study qualitative data helped identify business relationship components that were linked with performance variables. Results from the analyses show that information sharing, trust among stakeholders, length of the trading relationship and the capacity of the supplier to innovate and be flexible to the customer's needs are important components which can have a positive impact on the performance of the supply chains. Relationships between modern distribution outlets and their vegetable suppliers do not differ greatly from relationships existing in the traditional supply channels. The major innovation introduced by these modern distribution outlets is their focus on the reduction of waste.

Au Vietnam, depuis que l'État s'est retiré des marchés de produits alimentaires, se pose de manière cruciale la question de la performance économique des marchés privés et du rôle des pouvoirs publics dans leur régulation. L'étude de l'approvisionnement de Hanoi en légumes frais remet en question l'idée communément admise selon laquelle ces marchés prives seraient totalement désorganisés. L'organisation de la filière maraîchère à Hanoi confirme certaines des hypothèses de la théorie des coûts de transaction, les arrangements contractuels étant plus fréquents dans les filières où la demande d'information, la qualité et la ponctualité de l'offre sont privilégiées.

Les réformes économiques ont facilité l'accès au marché pour les producteurs et les consommateurs, conduisant à une diminution de l'autoconsommation. La part des achats dans l'approvisionnement dépasse à présent 65% en zone rurale et 95% en zone urbaine. Les filières commerciales jouent un rôle essentiel pour transmettre les besoins de consommation aux unités de production. Comment ces filières sont-elles organisées - flux dans l'espace, acteurs, type de transport ? Leur efficacité est évaluée en termes de concurrence, d'échelle des transactions, de formation des prix et des revenus, ainsi que de qualité, en s'appuyant sur trois filières destinées au marché intérieur: le riz, les légumes, les porcs. Les filières sont caractérisées par leur caractère atomisé, concurrentiel et par des circuits assez courts, sauf dans le cas des filières de légumes entre le nord et le sud, où des grossistes contrôlent l'information sur l'off re et la demande. La contractualisation est rare. Les filières ont des marges commerciales faibles (15% pour le riz, 20% pour le porc, 45-50% pour les légumes), signe d'efficacité, mais elles ne parviennent pas à contrôler les nombreux risques qui pèsent sur le marché: tricherie sur la qualité; déficits ou excédents de production; non-paiement en cas de vente à crédit. Par ailleurs, des économies d'échelle peuvent être gagnées en regroupant les productions et en améliorant le transport. Le Vietnam connaît actuellement une certaine centralisation de ses transactions, avec la planification des marchés de gros et de détail - qui va réduire voire supprimer nombre de points de vente - et le développement de la grande distribution (le nombre de supermarchés a doublé entre 1997 et 2001). Ces évolutions auront des conséquences négatives sur l'emploi des populations peu qualifiées et seront défavorables aux producteurs, commerçants et consommateurs démunis de moyens de transport motorisés; des mesures compensatoires pourraient les accompagner. Enfin, ces changements renforceront la nécessité pour les producteurs de se regrouper; ils pourront ainsi signaler et contrôler la qualité de leurs produits et augmenter leur pouvoir de négociation des prix face aux acheteurs.

Les célèbres travaux de F. Hayek, L. Hurwicz, J Stiglitz, et S. Grossman ont montré que la performance des marchés dépend de leur capacité à assurer une diffusion d'information entre les agents économiques. Comme l'information se transmet par les processus de négociation et d'échange, la forme du réseau d'échange joue un rôle crucial puisqu'elle détermine l'architecture des canaux par lesquels circulent les flux d'information. Des travaux récents analysent cet aspect à l'aide d'outils mathématiques (Kirman 1983; Loannides 2002) ou informatiques (Kirman et Vriend 2000; Kerber et Saam 2001). Le travail présenté ici se range dans la seconde catégorie. Il s'agit d'une analyse comparée de la performance de deux modes d'organisation du commerce de gros très répandus dans les filières agricoles des pays du sud: le commerce en réseau et le commerce sur des places de marché. Les simulations réalisées avec un système multi-agents (SMA) permettent de comprendre dans quels contextes chacun de ces modes d'organisation est plus performant que l'autre. Quelques implications pour les politiques publiques sont présentées ainsi que quelques perspectives pour la recherche.

This paper presents findings related to the origin of plantains consumed in Yaounde. The geneses of the research lie in the fact that researchers usually have difficulties deciding on priority action zones either because of the lack of information on potential production and supply areas. In cases where these data exist, they are usually sketchy and broad base (Provincial and National levels) and make no distinction of production and supply areas. This report provides an insight into the subdivisions supplying plantains into Yaounde. Data for the study were collected from 7 markets performing both wholesale and retail activities and from 3 markets with purely retail activities. In total therefore 7 wholesale and 10 retail markets were surveyed. 47 Wholesalers and 78 retailers were successfully interviewed in the entire process. Questions asked to wholesalers dealt with the subdivision of origin of the product, quantities handled per trip, number of trips per month etc while retailers questions were focused on the their main supply markets and the volumes of their transaction. On a weekly bases. Factors hindering the activities of both wholesalers and retailers were also probed into. Survey results show that more women than men are involved in both the wholesale and retail transaction of plantains. Wholesalers make an average of three trips per month to the supply areas. Average individual quantities handled per trip can be estimated at 79 bunches (1.2 tons) of plantains. Estimations from the collected data show that the Mbangassina Sub division supply 41% of the total plantains consumed in Yaounde. Ntui and Esse respectively follow her with 23 and 8 percents. Grouping the data into Divisions, we can conclude that The Grand Mbam (Mbam et Kim 64% and Mbam et Inoubou 4%) is the major supplier of plantains to Yaounde. Marketing problems listed by both wholesalers and retailers range from lack of vehicles (42%) to too many taxes imposed upon them by the council (2%). It will be interesting to further this research by describing the organizational and functional characteristics of the activities of the various actors involved in the marketing of plantains from the time it leaves the farm to the final consumer. Analyses of the specialization of this region in the plantain sub sector can also serve as an important research topic.

The economic reforms have facilitated access to the market for both producers and consumers, leading to a reduction in self-consumption. The proportion of purchases in supplies currently exceeds 65% in rural areas and 95% in urban areas. The commercial commodity systems play an essential role in transmitting the consumption needs to the production units. How are these commodity systems organised - flows in space, stakeholders, types of transport? Their efficiency is evaluated in terms of competition, scale of transactions, price and income formation and quality, using the examples of three commodity systems destined for the domestic market: rice, vegetables, pigs. The market is characterised by a small-scale and competitive structure as well as by relatively short marketing chains, except in the case of the vegetables commodity system between the north and the south where wholesalers control the information on supply and demand. Contractualisation is rare. Traders have low commercial margins (15% for rice, 20% for pork, 45-50% for vegetables), which is a sign of efficiency, although they do not succeed in controlling the numerous risks which weigh on the market: cheating with regard to quality; production deficits or surpluses; non-payment in the event of sale on credit. Moreover, economies of scale can be achieved by regrouping production and improving transport. Vietnam is currently experiencing a certain degree of centralisation of its transactions, with the planning of wholesale and retail markets - which will reduce or even eliminate numerous points of sale - and the development of large volume distribution (the number of supermarkets doubled between 1997 and 2001). These evolutions will have negative consequences on employment for unskilled populations and will be unfavourable to producers, traders and consumers who do not have motorised means of transport; compensatory measures could accompany these developments. Finally, these changes reinforce the necessity for producers to draw together; in this way, they could indicate and control the quality of their products and increase their price bargaining power vis-à-vis the buyers.

L'évolution du concept de sécurité alimentaire implique d'analyser la régularité des approvisionnements des villes au niveau des quantités et des prix des produits alimentaires. Au Cameroun, compte tenu des faibles revenus d'une part importante de la population, toute variation de prix des vivriers a un impact important sur l'accès à la nourriture pour les populations pauvres. Pour analyser cette relation entre la "variation des prix" et la "sécurité alimentaire", il a été procédé à un traitement statistique des séries de prix depuis 1993. Ce traitement décompose par un modèle multiplicatif les séries chronologiques entre la tendance, les indices de saisonnalité et la composante irrégulière. Il met en évidence dans les villes de Yaoundé et Douala, une augmentation du prix des vivriers supérieure à l'inflation. Les indices de saisonnalité des prix révèlent une augmentation importante du mois de mai au mois de juillet pour tous les produits sauf le riz et le manioc. La comparaison de ces résultats avec les coefficients budgétaires alimentaires montre l'augmentation de la consommation des vivriers locaux (plantain, macabo, igname) au détriment des produits importés (riz, pain). Le prix de ces vivriers locaux étant saisonniers, cette substitution se traduit par une dégradation des conditions d'accès aux ressources alimentaires pour les populations à bas revenus. Il en est déduit l'existence d'une situation d'insécurité alimentaire saisonnière. Cette insécurité est renforcée par une forte instabilité des prix dont rendent compte les coefficients de variation. Il est alors étudié l'impact de cette instabilité sur les stratégies d'organisation des commerçants et des consommateurs. L'ensemble de ces résultats confirme la nécessité de mettre en place une politique de sécurité alimentaire des villes qui améliore la régularité des approvisionnements alimentaires. Quelques axes de cette politique sont proposés.

Dans le sillage des politiques de libéralisation adoptées dans les années 80, les pays en voie de développement ont mis en place des politiques publiques visant à améliorer la circulation de l'information au sein des filières agricoles (pour améliorer leurs performances). Ces politiques (incarnées principalement par la mise en place de marchés de gros ou de systèmes d'information sur les prix) ont donné des résultats ambigus. Dans cette thèse, nous nous sommes placés "en amont" de ces politiques publiques pour analyser le processus de diffusion d'information engendré par le jeu de l'échange (suivant l'intuition bien connue de F. Hayek). Pour cela, nous avons adopté une approche institutionnaliste des marchés. Ceci nous a conduit à réinterpréter en terme de système de communication les règles de fonctionnement des marchés proposées dans les théories économiques de L. Hurwicz, R. Radner ou S. Grossman. Nous ayons ainsi mis en évidence que les règles qui spécifient "qui a le droit d'échanger avec qui" déterminent le réseau de communication du marché (puisque l'information se diffuse par les processus de négociation et les transactions). De même, les règles qui fixent quelles sont les valeurs possibles pour les différents paramètres de l'échange sont les "mots" du marché tandis les règles de négociation de ces paramètres en constituent la "grammaire". Ces deux derniers types de règles forment ainsi le langage dans lequel sont codés les messages qui se diffusent au sein des marchés. Deux types d'analyses ont été menées. Les unes (positives) concernent le processus d'émergence des institutions de marché. Elles consistent à expliquer comment les caractéristiques des problèmes de coordination (induits par les contextes locaux), influencent la mise en place des institutions qui "cadrent" les processus d'échange au sein des filières. Les autres (normatives) consistent à mesurer les performances des institutions de marché comme système de communication et d'allocation des ressources. Pour mener à bien ces analyses, deux types d'outils ont été mobilisés. Le premier est un travail empirique basé sur l'étude comparative des problèmes de coordination et institutions de marché de trois filières céréalières d'Afrique de l'Ouest. Le second réside dans la réalisation de simulations informatiques de processus de marché à l'aide d'un modèle de type système multi-agents (SMA). Ces analyses ont conduit à une vision du marché assez étrange dans laquelle les propositions d'achat et de vente sont des messages formulés dans le langage du marché et diffusés à travers son réseau de communication. Dans cette optique, l'aléa moral des aides des commerçants apparaît comme une source de "bruit" déformant les flux d'information. L'analyse comparée de différentes institutions de marché selon cette approche a engendré la remise en cause de certaines idées reçues. Ainsi, les réseaux marchands (souvent décriés pour leur "opacité") apparaissent dans certaines circonstances comme des systèmes de communication plus performants que les marchés de gros (pourtant vantés pour leur "transparence"). Enfin, l'appréhension des marchés comme des systèmes de communication a conduit à élargir considérablement les modalités d'actions publiques, le spectre des actions possibles étant beaucoup plus vaste que ce que les politiques actuelles pouvaient laisser penser.

Cette partie de l'étude s'intéresse à l'approvisionnement des commerces (gros et détail), ainsi que du secteur de la restauration et des entreprises de transformation alimentaire, en tant qu'utilisateurs des fruits, légumes et produits vivriers. - L'objectif est d'appréhender: L'organisation des filières de commercialisation (nature des fournisseurs et clients, origine des produits, modes de livraison et de paiement). - Les besoins des distributeurs, restaurateurs et grossistes en termes de quantité, de qualité et de diversité des produits. - L'appréciation par les utilisateurs de la production locale en termes de qualité, de prix, de disponibilité, et de son évolution au cours des dix dernières années. - Les contraintes globales de l'approvisionnement en fruits, légumes, et produits vivriers et des propositions d'amélioration.

Si l'agro-alimentaire est considéré, à la Réunion, comme un secteur d'activité important et dynamique, il se trouve toutefois sous estimé avec la nomenclature officielle qui n'intègre que les entreprises industrielles. Cette étude conduite en collaboration avec l'INSEE a permis d'évaluer l'impact économique du secteur découpé en 18 segments d'activités et élargi à l'artisanat alimentaire et au commerce de gros de produits agricoles. Une approche comparative des performances des segments souligne le dynamisme et la rentabilité des entreprises orientées vers l'approvisionnement du marché local. La valeur ajoutée directe du secteur atteint 1,5 milliard de F en 1998. En agrégeant agriculture et agro-alimentaire la valeur ajoutée globale, hors subventions, est de 2,48 milliards de F soit près de 10% de la valeur ajoutée marchande de l'économie réunionnaise. La diversification du secteur par rapport à l'industrie traditionnelle du sucre s'est considérablement renforcée dans la dernière décennie car la production locale a bien répondu à la forte croissance de la demande alimentaire, notamment pour des produits plus élaborés. Mais la capacité à concurrencer les importations qui détiennent une part majeure du marché, reste limitée.

L'étude 1 répond à une demande adressée au Cirad par le Service du Développement Rural de Polynésie Française. Alors qu'elle est faiblement compétitive à cause du coût élevé des facteurs de production, l'agriculture fait l'objet d'une politique de soutien actif du territoire. Cependant, le Service du Développement Rural a relevé un certain nombre de dysfonctionnements sur le marché des produits locaux et cherche à en comprendre les raisons et voles de résolution afin de contribuer au développement du secteur agricole: - En amont, des difficultés d'écoulement sont fréquemment citées par les producteurs. C'est le cas des planteurs d'agrumes ou de papayes de Tahiti. - En aval, des difficultés d'approvisionnement sont signalées par des opérateurs de la distribution et de la transformation. - La consommation est de plus en plus extravertie. Les produits à base de blé, ainsi que le riz, remplacent les féculents traditionnels dans les repas. La consommation de produits surgelés importés se développe, ainsi que celle de boissons importées. Par ailleurs, le Service du Développement Rural manque de données fiables pour piloter le développement des filières locales en fonction du niveau de couverture des besoins du marché: - Les flux non marchands (autoconsommation et dons) ne sont pas estimés. Ils sont pourtant considérés comme importants voire dominants pour certains produits alimentaires comme le taro. - Les flux inter-îles sont quantifiés de manière incomplète. - Les pratiques de consommation des populations sont peu connus en particulier les populations éxcentrées et défavorisées. Cette partie de l'étude présente les résultats des compilations des différentes données relatives à la production et la commercialisation et la consommation des vivriers, maraîchers et fruitiers. L'objectif est d'analyser les données statistiques disponibles et les confronter avec les informations collectées par enquêtes auprès des différents intervenants de la filière 2. Ces données ont été obtenues soit à partir des travaux et publications disponibles (statistiques SDR, ISPF, Douanes,...) soit à partir des enquêtes menées à l'occasion de cette étude (consommateurs, commerçants, entreprises de restauration, entreprises de transformation).

La mise en place de l'observatoire des filières maraichères répond à un objectif précis : améliorer le fonctionnement du marché des légumes par la réduction de l'instabilité de la production, au moyen d'actions sur les calendriers de culture et de systèmes d'information et de concertation sur les marchés. L'observatoire couple un système de suivi d'indicateurs simples de l'état du marché (offre des produits, leur origine, relevés de prix), et un système de diffusion et de discussion de l'information, ceci afin de trouver les moyens de tirer un meilleur parti des débouchés encore mal satisfaits par la production locale. L'observatoire est un outil de pilotage important pour les agents de développement de la filière. L'objectif prioritaire à ce stade est d'améliorer l'implication de la profession. Sa pérennisation pourra alors être envisagée, et couplée à la mise en place d'un comité interprofessionnel du maraîchage à Brazzaville

Le rapport présente une étude des flux prévisionnels d'animaux sur le nouveau complexe bétail-viande d'Anyama. Les effectifs présents sur le site dépendront étroitement de la durée du séjour des animaux et de la régulation du marché (réponse de l'offre par rapport à la demande). La zone de pâturage annexée au site devra être aménagée en pâturages artificiels pour nourrir les animaux en attente. Deux modes d'exploitation sont présentés : pâture directe et zéro-grazing. La deuxième solution est privilégiée. Les productions de fumier et de lisier sont envisagées sur le site en fonction du mode d'alimentation des animaux en attente. La zone de pâturage ne suffira pas, à elle seule, à alimenter la totalité des animaux présents. Une complémentation en sous-produits agro-industriels devra être envisagée.

Evolution défavorable de la consommation de fruits et légumes, concurrence multiforme, remise en cause du fonctionnement même de Rungis et de l'outil etc. Les grossistes français en fruits et légumes ont un avenir pour le moins incertain. Les résultats de l'étude menée par le Cabinet Arthur D Little pour le compte du Groupement de Restructuration du secteur Fruits et Légumes (GREFEL) sur les perspectives d'évolution du secteur fruits et légumes du MIN de Rungis face aux évolutions du marché ne poussent pas à l'optimisme. Trois chantiers de réforme sont donc proposés sur les fonctions d'ordre commercial, les fonctions d'ordre logistique et l'organisation commerciale. A l'analyse, c'est en fait un véritable nouveau métier que l'on propose aux grossistes : celui de gestionnaire d'approvisionnement

International audience