International audience; Thirty-nine samples of Apis mellifera monticola and A. m. scutellata from three different regions of Kenya were analyzed for mitochondrial DNA (mtDNA) variation using 6-base and 4-base restriction enzymes. Restriction with HpaII and AluI resulted in distinct patterns that together produced three different haplotypes. While haplotypes 2 and 3 were restricted to samples from the mountain forest, haplotype 1 was found in A. m. scutellata and in all samples from the Ngong Hills. No introgression of A. m. scutellata mtDNA was detected in bees collected in mountain environments, but a few samples from the savanna had A. m. monticola morphology, or mtDNA, or both. These results support the hypothesis that A. m. monticola is a distinct subspecies and not an ecotype of A. m. scutellata. The polymorphic restriction sites were mapped. Ten samples of A. m. litorea from the coast of Kenya were analyzed using polymerase chain reaction (PCR) amplification and subsequent restriction analysis. All samples of A. m. litorea shared the A. m. scutellata haplotype.; Polymorphisme de l'ADNmt chez les sous-espèces d'abeilles domestiques du Kenya. La variabilité de l'ADNmt a été étudiée sur 39 échantillons d'Apis mellifera monticola et d'A. m. scutellata identifiés morphologiquement et provenant de trois régions montagneuses du Kenya et des savanes adjacentes. L'ADN total a été digéré par les enzymes AccI, AluI, BclI, BglII, EcoRI, HpaII, MboI, RsaI et XbaI, reconnaissant des sites de restriction à quatre ou six bases. Les fragments ont été séparés par électrophorèse sur gel d'agarose à 1,2 % , colorés au bromure d'éthidium, photographiés et transférés sur des membranes de nitrocellulose. Ensuite, les membranes ont été préhybridées et hybridées à 50 $^{\circ}$C avec une sonde d'ADN radiomarquée produite à partir d'ADNmt purifié d'abeilles. Les sites de restrictions polymorphes ont été cartographiés en effectuant des digestions doubles avec EcoRV, XhoI et AccI. D'autre part, le polymorphisme de restriction de dix échantillons d'A. m. litorea récoltés sur la côte du Kenya a été analysé à l'aide d'amplification par PCR suivie de digestions de restriction. Tous les échantillons de l'étude avaient en commun les profils de restriction produits par les enzymes AccI, BclI, BglII, EcoRI, RsaI et XbaI. La restriction avec les enzymes à quatre bases, AluI, HpaII, a permis de mettre en évidence au sein des deux races monticola et scutellata (Fig. 1) trois haplotypes différents (Tab. I), qui présentent une répartition géographique caractéristique (Fig. 2). La figure 3 montre les positions des sites de restriction polymorphes cartographiés pour AluI et HpaII. Tandis que les haplotypes 2 et 3 sont limités aux échantillons de A. m. monticola du Mont Elgon et du Mont Kenya, l'haplotype 1 se trouve chez A. m. scutellata et dans tous les échantillons des Ngong Hills, région sujette à une urbanisation croissante. C'est la première fois que l'on met en évidence des différences diagnostiques dans la variation des profils d'ADNmt parmi les races d'abeilles mellifères d'Afrique orientale. Nos résultats prouvent clairement la validité de l'hypothèse selon laquelle A. m. monticola ne peut être considérée comme l'écotype d'A. m. scutellata, mais est le résultat de sa propre histoire évolutive. à la lumière des changements climatiques survenus pendant et après le Pléistocène, les populations actuellement disjointes d'A. m. monticola représentent les reliques d'une plus grande population d'abeilles du Pléistocène actuellement limitées à des zones refuges dans les montagnes. Nous n'avons pas détecté d'introgression chez A. m. scutellata parmi les échantillons récoltés dans les régions montagneuses au travers des études de la morphologie et de la variation de l'ADNmt. Ceci est en contradiction avec l'hypothèse des migrations verticales à grande échelle d'A. m. scutellata depuis les savanes vers les montagnes. Au contraire, quelques colonies prélevées dans la savane soit avaient la morphologie et l'ADNmt d'A. m. monticola, soit combinaient la morphologie d'une sous-espèce avec l'ADNmt de l'autre (Fig. 2). Alors que les populations d'abeilles voisines du Mont Elgon et celles voisines du Mont Kenya présentaient des différences prononcées, les abeilles des Ngong Hills n'avaient qu'un seul haplotype typique d' A.m. scutellata. Nous émettons l'hypothèse que ceci est le résultat d'une hybridation entre les abeilles de montagne et celles de savane, conséquence d'une déforestation et d'une urbanisation grandissantes de cette région. Tous les échantillons d'A. m. litorea de cette étude partageaient l'haplotype d'ADNmt typique d' A. m. scutellata. Ce résultat ne fournit pas de nouvel élément de réponse à la question : A. m. litorea doit elle être considérée comme un écotype d' A. m. scutellata ou comme une sous-espèce distincte, comme le suggère l'analyse morphométrique ?