Stroke is common in patients with end-stage renal disease (ESRD) treated with hemodialysis (HD) and associated with high mortality rate. In the general population, atrial fibrillation (AF) is a major risk factor for stroke and therapeutic anticoagulation is associated with risk reduction, whereas in ESRD the relationship is less clear.The purpose of this study is to demonstrate the influence of AF on stroke rates and probability in those on HD following competing risk analyses.A national record linkage cohort study.All renal and stroke units in Scotland, UK.All patients with ESRD receiving HD within Scotland from 2005 to 2013 (follow-up to 2015).Demographic, clinical, and laboratory data were linked between the Scottish Renal Registry, Scottish Stroke Care Audit, and hospital discharge data. Stroke was defined as a fatal or nonfatal event and mortality derived from national records.Associations for stroke were determined using competing risk models: the cause-specific hazards model and the Fine and Gray subdistribution hazards model accounting for the competing risk of death in models of all stroke, ischemic stroke, and first-ever stroke.Of 5502 patients treated with HD with 12 348.6-year follow-up, 363 (6.6%) experienced stroke. The stroke incidence rate was 26.7 per 1000 patient-years. Multivariable regression on the cause-specific hazard for stroke demonstrated age, hazard ratio (HR) (95% confidence interval [CI]) = 1.04 (1.03-1.05); AF, HR (95% CI) = 1.88 (1.25-2.83); prior stroke, HR (95% CI) = 2.29 (1.48-3.54), and diabetes, HR (95% CI) = 1.92 (1.45-2.53); serum phosphate, HR (95% CI) = 2.15 (1.56-2.99); lower body weight, HR (95% CI) = 0.99 (0.98-1.00); lower hemoglobin, HR (95% CI) = 0.88 (0.77-0.99); and systolic blood pressure (BP), HR (95% CI) = 1.01 (1.00-1.02), to be associated with an increased stroke rate. In contrast, the subdistribution HRs obtained following Fine and Gray regression demonstrated that AF, weight, and hemoglobin were not associated with stroke risk. In both models, AF was significantly associated with nonstroke death.Our analyses derive from retrospective data sets and thus can only describe association not causation. Data on anticoagulant use are not available.The incidence of stroke in HD patients is high. The competing risk of "prestroke" mortality affects the relationship between AF and risk of future stroke. Trial designs for interventions to reduce stroke risk in HD patients, such as anticoagulation for AF, should take account of competing risks affecting associations between risk factors and outcomes.Les accidents vasculaires cérébraux (AVC) sont fréquents chez les patients atteints d’insuffisance rénale terminale (IRT) traités en hémodialyse (HD), et sont associés à des taux de mortalité élevés. Dans la population générale, la fibrillation auriculaire (FA) est un important facteur de risque de subir un AVC. L’administration d’anticoagulants est associée à une réduction du risque, mais cette relation demeure incertaine en contexte d’IRT.L’étude vise à démontrer l’influence de la FA sur la probabilité et les taux d’AVC chez les patients hémodialysés atteints de FA, à la suite d’analyses des risques concurrents.Une étude de cohorte par jumelage des registres nationaux.Toutes les unités de néphrologie et de soins spécialisés en AVC de l’Écosse (Royaume-Uni).Tous les patients atteints d’IRT et traités par hémodialyse entre 2005 et 2013 en Écosse. Les patients ont été suivis jusqu’en 2015.Les données démographiques, cliniques et de laboratoire ont été jumelées aux données duLes associations de l’AVC ont été établies à l’aide de modèles de risques concurrents, soit un modèle de risque lié à la cause et l’approche de Fine et Gray, tenant compte du risque concurrent de mortalité dans les modèles incluant tous les types d’AVC, les AVC ischémiques et les premiers AVC.Des 5 502 patients hémodialysés, suivis sur un total de 12 348,6 ans, 363 (6,6 %) ont subi un AVC. Le taux d’incidence d’un AVC était de 26,7 pour 1000 années-patient. La régression multivariée sur le risque lié à la cause pour les AVC a démontré que l’âge (RR: 1,04 [IC 95 %] [1,03-1,05]), la FA (RR: 1,88 [1,25-2,83]), les antécédents d’AVC (RR 2,29 [1,48-3,54]), le diabète (RR: 1,92 [1,45-2,53]), le taux de phosphate sérique (RR: 2,15 [1,56-2,99]), un faible poids corporel (RR: 0,99 [0,98-1,00]), un faible taux d’hémoglobine (RR: 0,88 [0,77-0,99]) et la pression systolique (RR: 1,01 [1,00-1,02]) étaient associés à un plus grand risque de subir un AVC. En revanche, les rapports de risque de sous-distribution obtenus par l’approche Fine et Gray ont démontré que la FA, le poids et le taux d’hémoglobine n’étaient pas associés à un risque d’AVC. Les deux modèles ont associé la FA à la mortalité non liée à un AVC de façon significative.Nos analyses dérivent d’ensembles de données rétrospectives, et par conséquent, ne peuvent que décrire une association et non la causalité. Les informations sur l’anticoagulant prescrit n’étaient pas disponibles.L’incidence des AVC chez les patients hémodialysés est élevée. Le risque concurrent de mortalité « pré-AVC » affecte le lien entre la FA et le risque de subir un AVC dans le futur. La conception d’essais cliniques sur les interventions visant à réduire les risques d’AVC chez les patients hémodialysés, notamment le traitement de la FA par les anticoagulants, devrait tenir compte des risques concurrents qui affectent les associations entre les facteurs de risques et les résultats.