Search

Online; Background. Our diets are undergoing a transition towards a lower consumption of animal protein, in line with the sustainability of diets. Given the differences in nutritional profile between protein sources, changes in consumption, even marginal, raise the question of the nutritional quality of diets. Objectives. Our objective was to identify the consequences, on sustainability parameters, of rearrangements of protein intake aiming at improving nutritional adequacy, depending on whether or not we constrained an increase of the proportion of vegetable proteins.Methods. Based on the consumption data from the INCA2 study (2006-2007), we simulated, for each individual, all possible substitutions of a portion of a protein food for a portion of another protein food, and selected the substitution that increased nutritional adequacy the most (estimated with probabilistic PANDiet score). This step was iterated 20 times for each individual under two different scenarios: by constraining (P) or not (N) an increase in the percentage of plant protein at each iteration. The sustainability parameters studied were diet costs, greenhouse gas emissions (GHGE), exposure to food contaminants and premature deaths avoided (estimated with the PRIME model).Results. The percentage of plant protein (31.1%) decreased slightly in N (30.0%) and increased in P (37.7%). The food groups whose contribution to protein intake increased the most were legumes (+225%), fatty fish (+151%) and lean chicken (+82%) in N and legumes (+502%), pizzas and quiches (+190%) and fatty fish (+102%) in P. The PANDiet increased slightly more in N (+7.5) than in P (+6.2) due to higher probabilities of adequacy in EPA + DHA, iron, iodine, potassium, zinc, riboflavin, vitamin B-6 and B-12 despite lower probabilities of adequacy in fiber and folates. GHGE increased in N and decreased in P. The diet cost increased more in N than in P. Risks related to exposure to inorganic arsenic, dioxins and furans and nickel increased in N and P. The modifications identified could lead to 1,700 and 2,200 premature deaths avoided / year in N and P, respectively.Conclusion. We identified simple modifications of the protein intake that significantly increased the nutritional adequacy of diets. By forcing these changes to systematically increase the proportion of vegetable protein, nutritional adequacy increased less, but the price increased less, the GHGE decreased and deaths avoided increased.; Contexte. Nos régimes alimentaires comportent moins de protéines animales aujourd'hui, en ligne avec la durabilité des régimes alimentaires. Compte tenu des différences de profil nutritionnel entre les sources de protéines, l'évolution de la consommation, même marginale, pose la question de la qualité nutritionnelle des régimes.Objectifs. Notre objectif était d'identifier les conséquences, sur les paramètres de durabilité, des réarrangements de l'apport en protéines visant à améliorer l'adéquation nutritionnelle, selon que nous ayons ou non limité l'augmentation de la proportion de protéines végétales.Méthodes. Sur la base des données de consommation de l’étude INCA2 (2006-2007), nous avons simulé, pour chaque individu, toutes les substitutions possibles d’une portion d’un aliment protéiné par une portion d’un autre aliment protéique, et avons sélectionné la substitution qui augmentait le plus le score PANDiet probabiliste. Cette étape a été itérée 20 fois pour chaque individu selon deux scénarios différents: en contraignant (P) ou non (N) une augmentation du pourcentage de protéines végétales à chaque itération. Les paramètres de durabilité étudiés étaient les coûts de l'alimentation, les émissions de gaz à effet de serre (GES), l'exposition aux contaminants de l'alimentation et les décès prématurés évités (estimés avec le modèle PRIME).Résultats. Le pourcentage de protéines végétales (31,1%) a légèrement diminué en N (30,0%) et augmenté en P (37,7%). Les légumineuses (+ 225%), les poissons gras (+ 151%) et le poulet maigre (+ 82%) en azote et les légumineuses (+ 502%), les pizzas et les quiches (+190 %) et les poissons gras (+ 102%) dans P. Le PANDiet a augmenté légèrement plus dans N (+7,5) que dans P (+6,2) en raison de probabilités plus élevées d’adéquation en EPA + DHA, fer, iode, potassium, zinc, riboflavine, vitamines B-6 et B-12 malgré des probabilités plus faibles d’adéquation des fibres et des folates. Les GES ont augmenté dans N et diminué dans P. Le coût de l'alimentation a augmenté davantage dans N que dans P. Risques liés à l'exposition à l'arsenic inorganique, les dioxines et les furannes et nickel a augmenté dans N et P. Les modifications identifiées pourraient entraîner 1 700 et 2 200 décès prématurés évités / année en N et P, respectivement.Conclusion. Nous avons identifié de simples modifications de l'apport en protéines qui ont considérablement augmentées l'adéquation nutritionnelle des régimes. L'augmentation systématiquement de la proportion de protéines végétales a légèrement augmenté l'adéquation nutritionnelle et le prix, a diminué les émissions de GES et a augmenté le nombre de décès évités.

In Western countries, the consumption of animal protein, which is the predominant protein source, has been decreasing over the last decade. This consumption has been negatively associated with different sustainability parameters in the majority of cases, and studies modelling sustainable diets have shown that the different parameters are not always compatible. Diets that significantly improve different sustainability parameters have been modelled, but the consideration of cultural acceptability is insufficient and requires further investigation. The objective of this thesis was to model acceptable trajectories of rearrangement of protein source consumption to increase nutritional adequacy and to evaluate its impacts on sustainability. The study of protein source consumption in France led to the conclusion that protein intake is adequate for the entire population, but that there are different profiles of protein intake characterized by different levels of nutritional security. A study conducted in 2018 found that meat consumption levels were predicted by attitudes, social norms, and perceived behavioral control related to the reduction of meat consumption. For the stepwise dietary modelling study, it was considered acceptable for an individual to consume a new food if it was widely consumed by individuals with a similar profile of protein intake. This hypothesis was validated by a survey conducted in 2018. The modelling work identified that some dietary recommendations were effective for the general population, but others were specific to certain profiles of protein intake characterized by specific nutritional profiles and food repertoires. Finally, models have identified that systematically targeting more plant proteins during the first dietary modifications allows, despite a slightly lower nutritional adequacy, to obtain better sustainability parameters.; Dans les pays occidentaux, la consommation de protéines animales, majoritaire, diminue depuis une décennie. Elle est, dans la majorité des cas, associée négativement à différents paramètres de durabilité, et les études modélisant des régimes durables ont montré que les différents paramètres n’étaient pas toujours compatibles. Des régimes améliorant largement différents paramètres de durabilité ont été modélisés, mais la prise en compte de l’acceptabilité culturelle est insuffisante et nécessite des approfondissements. L’objectif de cette thèse était de modéliser des trajectoires acceptables de réarrangement de la consommation de sources protéiques pour augmenter l’adéquation nutritionnelle et d’en évaluer les impacts sur la durabilité. L’étude des consommations de sources de protéines en France a permis de conclure que les apports en protéines sont adéquats pour l’ensemble de la population, mais qu’il existe différents profils de consommation protéique, caractérisés par des niveaux de sécurité nutritionnelle différents. Une étude réalisée en 2018 a permis d’établir que les niveaux de consommation de viande étaient prédits par les attitudes, les normes sociales, et l’auto-efficacité perçue vis-à-vis de la réduction de la consommation de viande. Pour les travaux de modélisation pas-à-pas de l’alimentation, il a été considéré acceptable pour un individu de consommer un nouvel aliment, si celui-ci était largement consommé par des individus au profil de consommation protéique similaire. Cette hypothèse a été validée par une enquête en 2018. Les travaux de modélisation ont permis d’identifier que certaines recommandations alimentaires étaient efficaces pour l’ensemble de la population, mais que d’autres étaient spécifiques à certains profils de consommation protéique, caractérisés par des profils nutritionnels et des répertoires alimentaires spécifiques. Enfin, des modèles ont permis d’identifier que viser systématiquement plus de protéines végétales lors des premières modifications diététiques permet, malgré une adéquation nutritionnelle légèrement plus faible, d’obtenir de meilleurs paramètres de durabilité.

International audience

International audience

International audience

International audience