Search

Sur la base de l’Enquête Nationale sur la Consommation et les Dépenses des Ménages réalisée en 2001-2002 par le HCP, nous analysons les déterminants de la malnutrition des enfants de moins de cinq ans au Maroc. La malnutrition est appréhendée à l’aide de trois indicateurs anthropométriques : le retard de croissance, l’insuffisance pondérale et l’émaciation, mesurés respectivement par les indicateurs « taille pour âge », « poids pour âge » et « poids pour taille ». Les résultats montrent que le principal facteur de la malnutrition était économique : les enfants des ménages les plus pauvres et résidant en zone rurale étaient les plus concernés pas la malnutrition., Revue Réflexions Économiques, No 2 (2022): La santé en questions : états sanitaires, accès aux soins et politiques publiques

Background: The prognosis of obese patients in intensive care is subject to debate. However, obesity is still considered a relative contraindication to veno-arterial extracorporeal membrane oxygenation (VA-ECMO) for refractory cardiogenic shock. Therefore, we investigated the link between body mass index (BMI) and mortality in intensive care.Methods: In this retrospective and single-center study, all patients undergoing VA-ECMO between January 2014 and December 2019 were included. The primary outcome was mortality in intensive care unit.Results: Among the 150 patients included and according to the WHO’s definitions, 10 patients were underweight (BMI < 18.5), 62 were normal weight (BMI = 18.5-24.9), 34 were overweight (BMI = 25.0-29.9), 34 were class I obese (BMI = 30.0-34.9) and 10 were class II obese (BMI = 35.0-39.9). The mortality rate was 62% (underweight, 70%; normal, 53%; overweight, 65%; class I obese, 71%; class II obese, 70%). After multivariable logistic regression, BMI was not associated with ICU mortality (OR 0.991 [0.92 - 1.07], p = 0.8). Analysis by BMI class showed a more unfavorable trend in underweight patients (OR 3.58 [0.816-19.6], p = 0.11). There were no significant differences in incidences of nosocomial infection, bleeding and stroke among the different weight categories. Conclusion: BMI was not associated with mortality in our study. Obesity alone should not be an exclusion criterion for VA-ECMO. However, a more unfavorable trend appeared in underweight patients.; Introduction : Le pronostic du patient obèse en réanimation est sujet à débat. L’obésité reste cependant considérée comme une contre-indication relative à l’assistance circulatoire par membrane d’oxygénation extracorporelle veino-artérielle (ECMO VA) lors d’un choc cardiogénique réfractaire. Ainsi, nous avons étudié le lien entre l’indice de masse corporelle (IMC) et le devenir du patient en réanimation.Méthodes : Dans cette une étude rétrospective et monocentrique, tous les patients traités par ECMO VA de janvier 2014 à décembre 2019 étaient inclus. Le critère de jugement primaire était la mortalité en réanimation.Résultats : Parmi les 150 patients inclus et selon les définitions de l’OMS, 10 étaient insuffisants pondéraux (IMC < 18.5), 62 étaient normo-corpulents (IMC = 18.5-24.9), 34 étaient en surpoids (IMC = 25.0-29.9), 34 étaient obèses modérés (IMC = 30.0-34.9) et 10 étaient obèses sévères (IMC = 35.0-39.9). Le taux de mortalité en réanimation était de 62% (insuffisance pondérale, 70% ; normo-corpulence, 53% ; surpoids, 65% ; obésité modérée, 71% ; obésité sévère, 70% ; p = 0.94). Après analyses multivariées, l’IMC n’était pas associé à la mortalité en réanimation (OR 0.991 [0.92-1.07], p = 0.8). L’analyse par classe retrouvait une tendance plus défavorable chez les patients insuffisants pondéraux (OR 3.58 [0.816-19.6], p = 0.11). Il n’y avait pas de différence de taux d’infections nosocomiales, de saignements et d’AVC selon les classes pondérales.Conclusion : L’IMC n’était pas associé à la mortalité dans notre étude. L’obésité sévère seule ne devrait pas exclure l’implantation d’une ECMO VA. Cependant, une tendance plus défavorable se dessinait chez les patients insuffisants pondéraux.

Background: Obesity has become a global epidemic. The risk of childhood obesity is much higher in children with an early adiposity rebound. Excess weight is less frequently studied in children under 5 years of age. The objective of our study is to determine the prevalence of overweight, childhood obesity and early adiposity rebound of children aged 3.5 to 4.5, who were educated in small and medium kindergarten in the area of Arles, during the 2018-2019 school year.Methods: Descriptive transverse study of 1,761 children as part of the “Eval Mater” health assessment of maternal and child protection.Results: 10.1 % of children are overweight and 2.3 % are obese as per IOTF standards. 12.7 % of children are underweight. Of the 1,761 BMIs, 1,173 curves were analyzed. The prevalence of early adiposity rebound is 23 %, of which 56.1 % have a normal BMI.Conclusion: Early childhood is a critical stage for the development of sustainable obesity. A decrease in body size between childhood and adulthood is associated with a marked reduction in cardiovascular risk factors. It is important to detect an early adiposity rebound, even in children with normal BMI. We must target prevention and education policies in disadvantaged areas. A new problem has also emerged in recent years, the increase of underweight children.; Introduction : l’obésité a atteint les proportions d’une épidémie mondiale. Le risque d'obésité infantile est beaucoup plus important chez les enfants avec un rebond d'adiposité précoce. La surcharge pondérale est moins fréquemment étudiée chez les enfants de moins de 5 ans. L’objectif de notre étude est de déterminer la prévalence du surpoids, de l’obésité infantile et du rebond d’adiposité précoce des enfants âgés de 3.5 à 4.5 ans, scolarisés en petite et moyenne section de maternelle dans le secteur d’Arles sur l’année scolaire 2018–2019.Matériel et méthode : étude descriptive transversale de 1 761 enfants dans le cadre du bilan de santé Eval Mater de la Protection Maternelle et Infantile. Résultats : 10.1 % des enfants sont en surpoids et 2.3 % en situation d’obésité selon les normes IOTF. 12.7 % des enfants sont en insuffisance pondérale. Parmi les 1 761 IMC, 1 173 courbes ont été analysées. La prévalence du rebond d’adiposité précoce s’élève à 23 %, dont 56.1 % ont un IMC normal. Conclusion : la petite enfance est l’âge critique du développement de l’obésité durable. Une diminution de la corpulence entre l'enfance et l'âge adulte est associée à une réduction marquée des facteurs de risque cardiovasculaire. Il est important de dépister un rebond d’adiposité précoce, même chez les enfants avec un IMC normal. Il faut cibler les politiques de prévention et d’éducation sur les territoires défavorisés. Un nouveau problème a émergé ces dernières années, l’augmentation de l’insuffisance pondérale chez les enfants.

Introduction : l’obésité infantile est un enjeu de santé publique pour lequel la mise en place de politiques de santé a permis de stabiliser la prévalence depuis plusieurs années.Objectif : évaluer la prévalence du surpoids, de l’obésité infantile et du rebond d’adiposité précoce en école maternelle pour les enfants âgés de 3,5 ans à 4,5 ans sur secteur Aix-en-Provence et Gardanne. Matériel et méthode : étude de prévalence descriptive, transversale réalisée sur l’année 2018/2019, à partir du bilan EvalMater de la Protection Maternelle et Infantile, auprès d’enfant scolarisés en petite et moyenne section de maternelle sur le territoire d’Aix et Gardanne. Les données recueillies étaient les mesures anthropométriques (poids, tailles, IMC) ainsi que les courbes de corpulence pour la recherche du rebond d’adiposité précoce.Résultats : au total, nous avons obtenu 2744 données concernant l’IMC et 1648 courbes étaient disponibles pour l’analyse du rebond d’adiposité. La prévalence du surpoids sur le territoire était de 7% et celle de l’obésité 1,5% selon les références IOTF, la prévalence de l’insuffisance pondérale était de 16,9%. Le taux de rebond d’adiposité précoce était de 22 %. Deux tiers des enfants avec un rebond précoce ont un statut pondéral normal. L’analyse sectorisée met en évidence les inégalités sociales face à la surcharge pondérale.Conclusion : la recherche du rebond d’adiposité précoce, associée au suivi régulier de l’IMC, doit rester systématique en consultation; ils sont de bons outils prédictifs d’une obésité future. Cette étude montre que les risques d’obésité infantile sont visibles dès l’âge de 4ans, les déterminants sociaux et environnementaux y participent. Il est donc nécessaire de cibler les campagnes de prévention dans les territoires les plus précaires et d’accompagner les professionnels de santé concernés.

Introduction le surpoids et de l'obésité progressent de manière effrayante, notamment dans les pays en développement. Cette étude vise à déterminer la prévalence de l'insuffisance et de la surcharge pondérale et à évaluer la relation entre l'Indice de Masse Corporelle et les facteurs de risque cardiovasculaires associés chez les adultes de l'île d'Anjouan. Méthodes l'enquête est une étude transversale, où un échantillon de 902 individus âgés de 25 à 64 ans est sélectionné en utilisant la méthode de sondage empirique « des quotas ». Le statut nutritionnel est déterminé en calculant l'indice de masse corporelle (IMC), le périmètre abdominal et le rapport tour de taille/tour de hanche (RTH). La pression artérielle, le périmètre abdominal et le tour de hanche ont été mesurés pendant l'interview tandis que la glycémie capillaire à jeun a été mesurée le lendemain. Résultats les résultats ressortis font état d'une moyenne d'âge de 39,5 ± 11,67 ans. La prévalence globale de l'insuffisance pondérale, du surpoids et de l'obésité est respectivement de 4,1%, 28,6% et 22,2%. Les facteurs de risque associés au surpoids/obésité sont l'âge avancé (P= 0,004), le genre (P=0,000), le poids (P=0,000), le diabète (P= 0,006), l'hypertension (P= 0,01), l'obésité abdominale (P= 0,000), le tour de hanche (P=0,000), le RTH (P=0,000), la durée inactive/jour (P=0,001) et le tabagisme (P< 0,05), contrairement à l'inactivité physique (P= 0,10). Conclusion les résultats confirment la présence du double fardeau nutritionnel. D'où l'urgence de mettre en place des stratégies de prévention des maladies non transmissibles.

Le surpoids et l’obésité sont à l’origine d’une épidémie mondiale, la France n’est pas épargnée par ce fléau. Objectif : étudier la prévalence du surpoids, de l’obésité infantile et du rebond d’adiposité précoce en école maternelle entre 3,5 et 4,5 ans sur le territoire d’Aubagne/La Ciotat. Évaluer les connaissances et les pratiques des médecins généralistes. Matériel et méthode : étude descriptive transversale de prévalence sur 1 460 enfants dans le cadre du bilan de santé Eval Mater de la Protection Maternelle et Infantile en 2017-2018. Etude qualitative descriptive auprès de trente médecins généralistes. Résultats : 7,3% des enfants étaient en surpoids et 1,2% en situation d’obésité avec une prédominance féminine. 14,5% des enfants étaient en insuffisance pondérale avec une majorité de garçons. La prévalence du rebond d’adiposité précoce s’élevait à 24,8%, les trois quarts des enfants avaient un IMC normal. 60% des médecins interrogés pratiquaient un dépistage systématique du surpoids chez l’enfant, et seuls 40% connaissaient le rebond d’adiposité précoce et le recherchaient en consultation. Discussion : la stabilisation de la prévalence de la surcharge pondérale chez l’enfant, amorcée depuis le début des années 2000 avec la mise en place du Plan National Nutrition Santé, se confirme. Le territoire d’Aubagne/La Ciotat a une situation privilégiée au sein du département des Bouches-du-Rhône. Un nouveau problème a émergé ces dernières années, l’augmentation de l’insuffisance pondérale chez les enfants. Conclusion : le médecin traitant est le médecin de premier recours dans le dépistage et la prévention du surpoids pédiatrique. Une meilleure organisation et diffusion des structures et réseaux de soins spécialisés en obésité pédiatrique est un enjeu de santé publique.

Introduction: The fight against obesity is a major public health stake in France. Obesity can sometimes start as early as childhood. As seen previously, in 2003, where among children aged 4, the incidence of overweight reached 8.2% and that of obesity 2.1% in the PACA region. Implementing the National Health and Nutrition Plan in 2001 may have helped stabilize the prevalence of childhood obesity.Purpose of the study: The main objective was to prove that the prevalence of childhood overweight and obesity had stabilized. We were also interested in identifying the incidence of children who were underweight. A secondary objective was to collect data on the prevalence of early adiposity rebound on this population. This study was supplemented by conducting a survey among general practitioners in the territory on the screening and medical care of overweight in children.Material and methods: With the help of maternal and child protection services, we carried out a descriptive quantitative study that included 3489 subjects aged 3.5 to 4.5 years, schooled around the pond of Berre, during the school year 2017- 2018. Definitions of overweight, obesity and underweight used in this study have been outlined by the International Obesity Task Force (IOTF) curves.Results: In our population, obesity affected 2.8% of the population, and 8.7% were overweight. We found that there was a higher risk of overweight among girls. The prevalence of obesity was higher in the cities that were considered to be poorer. The prevalence of underweight reached 16.7%, according to IOTF references (

The main objective of the study is to determine the risk factors of underweight at two years of corrected age for premature infants. The method employed is an epidemiological analytic retrospective single-center study. The study includes premature infants with gestational age under 31 weeks, born between January 1st, 2006 and June 30, 2012, admitted to the Grenoble university hospital and followed with the “to be born and to become network”. Three-hundred-and-five patients were included in the study, among whom 69 patients (22,6%) were underweight (weight and/or body mass index under the 3rd centile) at two years of corrected age. In univariate analysis, the significant risk factors of underweight were intrauterine growth restriction, gestational age, mild bronchopulmonary dysplasia, length of invasive ventilation, length of CPAP and eating disorder at two years of age. In multivariate analysis, factors significantly associated with underweight were intrauterine growth restriction, gestational age and eating disorder at two years of age. For premature infants, in the presence of an intrauterine growth restriction, a low gestational age or an eating disorder, there is a risk of underweight at two years of corrected age. In these cases, a better nutritional care with optimization of dietary intakes or enteral nutrition should be discussed.; L’objectif principal de l’étude est de déterminer les facteurs de risque d’insuffisance pondérale à deux ans d’âge corrigé des anciens prématurés. C’est une étude épidémiologique analytique monocentrique de cohorte rétrospective. Elle inclut les nouveau-nés prématurés de moins de 31 semaines d’aménorrhée, nés entre le 1er janvier 2006 et le 30 juin 2012, hospitalisés au centre hospitalier universitaire de Grenoble et suivis au sein du Réseau Naitre et Devenir. Trois-cent-cinq patients ont été inclus dans l’étude, parmi lesquels 69 patients (22,6%) étaient en insuffisance pondérale (poids et/ou indice de masse corporelle inférieurs au 3e percentile) à deux ans d’âge corrigé. En analyse univariée, les facteurs de risque significativement retenus d’insuffisance pondérale étaient le retard de croissance intra-utérin, l’âge gestationnel, la dysplasie broncho-pulmonaire légère, la durée de ventilation invasive, la durée de CPAP et les troubles du comportement alimentaire persistants à l’âge de deux ans. En analyse multivariée, les facteurs indépendants associés au risque d’insuffisance pondérale étaient le retard de croissance intra-utérin, l’âge gestationnel faible et les troubles du comportement alimentaire persistants à l’âge de deux ans. Chez les nouveau-nés prématurés, la présence d’un retard de croissance intra-utérin, d’un terme de naissance faible ou de troubles du comportement alimentaire persistants à l’âge de deux ans est à risque de survenue d’une insuffisance pondérale à deux ans d’âge corrigé. Ces facteurs permettent de déterminer une population exposée, chez qui une prise en charge nutritionnelle adaptée pourrait être discutée.

Supplementary information available for this article at http://www.nature.com/nutd/journal/v4/n7/suppinfo/nutd201417s1.html; BACKGROUND: Contrasting with obesity, constitutional thinness (CT) is a rare condition of natural low bodyweight. CT exhibits preserved menstruation in females, no biological marker of undernutrition, no eating disorders but a bodyweight gain desire. Anorexigenic hormonal profile with high peptide tyrosine tyrosine (PYY) was shown in circadian profile. CT could be considered as the opposite of obesity, where some patients appear to resist diet-induced bodyweight loss.OBJECTIVE: The objective of this study was to evaluate appetite regulatory hormones in CTs in an inverse paradigm of diet-induced weight loss.METHODS: A 4-week fat overfeeding (2640 kJ excess) was performed to compare eight CT women (body mass index (BMI) < 17.5 kg m(-2)) to eight female controls (BMI 18.5-25 k gm(-2)). Appetite regulatory hormones profile after test meal, food intake, bodyweight, body composition, energy expenditure and urine metabolomics profiles were monitored before and after overfeeding.RESULTS: After overfeeding, fasting total and acylated ghrelin were significantly lower in CTs than in controls (P = 0.01 and 0.03, respectively). After overfeeding, peptide tyrosine tyrosine (PYY) and glucagon-like-peptide 1 both presented earlier (T15 min vs T30 min) and higher post-meal responses (incremental area under the curve) in CTs compared with controls. CTs failed to increase bodyweight (+0.22 +/- 0.18 kg, P = 0.26 vs baseline), contrasting with controls (+0.72 +/- 0.26 kg, P = 0.03 vs baseline, P = 0.01 vs CTs). Resting energy expenditure increased in CTs only (P = 0.031 vs baseline). After overfeeding, a significant negative difference between total energy expenditure and food intake was noticed in CTs only (-2754 +/- 720 kJ, P = 0.01).CONCLUSION: CTs showed specific adaptation to fat overfeeding: overall increase in anorexigenic hormonal profile, enhanced post prandial GLP-1 and PYY and inverse to controls changes in urine metabolomics. Overfeeding revealed a paradoxical positive energy balance contemporary to a lack of bodyweight gain, suggesting yet unknown specific energy expenditure pathways in CTs.

L’évaluation de la situation nutritionnelle d’une population d’enfants nécessite de disposer d’indicateurs dont la nature dépend des problèmes pris en compte et dont la validité est tributaire de la qualité des données recueillies. Par ailleurs, pour suivre l’évolution de la situation nutritionnelle d’une population, ou comparer celle de plusieurs populations, il est indispensable de disposer de données recueillies de manière identique. Pour toutes ces raisons, vouloir juger de l’évolution de...