Anda David, Développement, Institutions et Modialisation (LEDA-DIAL), Laboratoire d'Economie de Dauphine (LEDa), Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS)-Institut de Recherche pour le Développement (IRD)-Université Paris Dauphine-PSL, Université Paris sciences et lettres (PSL)-Université Paris sciences et lettres (PSL)-Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS)-Institut de Recherche pour le Développement (IRD)-Université Paris Dauphine-PSL, Université Paris sciences et lettres (PSL)-Université Paris sciences et lettres (PSL), Institut de Recherche pour le Développement (IRD), Institut de Recherche pour le Développement (IRD)-Université Paris Dauphine-PSL, Université Paris sciences et lettres (PSL)-Université Paris sciences et lettres (PSL)-Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS), Laboratoire d'Economie de Dauphine - Equipe Economie de la mondialisation et du développement ( LEDa - DIAL ), and Université Paris-Dauphine
This paper addresses the issue of socioeconomic integration of forced return migrants, focusing on the Maghreb countries. Starting from the hypothesis that the return has to be prepared, we test whether a disruption in the migration cycle (such as deportation) increases the individual’s vulnerability and affects his integration from both a structural and sociocultural point of view, using the 2006 MIREM survey. We find that forced returnees are more vulnerable to negative labour market outcomes compared to voluntary returnees. The absence of forced returnees from the labour market, or their underperformances, creates a net loss for the origin country and also incentives to re-migrate. The negative effect is statistically significant not only immediately after return, but also in the long run, at survey time. Forced return is also significantly and negatively correlated with sociocultural integration, reflecting a marginalization of deported migrants in their home environment, which may act as a re-emigration incentive. _________________________________ Dans ce papier j’analyse l’intégration socioéconomique des migrants qui sont forcés de rentrer dans leur pays d’origine, avec un focus sur les pays du Maghreb. Ayant comme point de départ l’hypothèse que le retour doit être préparé, je teste si une interruption dans le cycle migratoire (telle que l’expulsion) accroit la vulnérabilité des individus et impacte leur intégration, à la fois d’un point de vue structurel et socioculturel, en utilisant l’enquête MIREM. Les résultats montrent que les migrants expulsés sont plus vulnérables et réussissent moins bien sur le marché du travail dans le pays d’origine, par rapport aux migrants qui ont choisi volontairement de rentrer. L’exclusion des rapatriés forcés du marché du travail, ou leur situation précaire, représente une perte nette pour le pays d’origine et résulte en une plus forte incitation à ré-émigrer. L’effet négatif de l’expulsion sur les performances sur le marché du travail est statistiquement significatif juste après le retour, mais également à plus long terme, au moment de l’enquête. Le retour forcé est également significativement et négativement corrélé avec le degré d’intégration socioculturelle, reflétant une marginalisation des migrants expulsés dans leur environnement d’origine.