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International audience; La reprise d'une librairie permet de bénéficier déjà d'un fond de commerce existant, mais coûte plus cher à l'achat. La création d'une nouvelle librairie est moins coûteuse, mais la clientèle est entièrement à constituer. Que l'on soit repreneur ou créateur, il existe en France des aides publiques - même si elles furent mises en place tardivement pour la librairie - qui permettent d'accompagner les porteurs de projets dans toutes les phases de vie de leur commerce. En s'appuyant sur plusieurs études récentes, cet article montre en particulier le contexte et les conditions des reprises de librairies et nous informe sur l'identité de leurs nouveaux et nouvelles gérant.e.s.

La world literature n’a cessé de gagner en importance au sein du domaine comparatiste, au point de le renouveler en partie. Cette évolution est sans doute bénéfique, mais elle suppose une réflexion sur ce que l’on entend par monde et sur la manière de l’appréhender. Parfois paradoxalement ethnocentrique, la perspective de la world literature a récemment été discutée d’après les postcolonial studies. Ici, on examine en quoi peuvent consister les relations entre world literature et géocritique., World literature has gained in importance within the field of comparative literature, to the point of partially renewing it. This development is undoubtedly beneficial, but it requires a reflection on what is meant by world and how to apprehend it. Sometimes paradoxically ethnocentric, the point of view favoured by world literature has recently been discussed from the angle of postcolonial studies. Here, we examine what the relationship between world literature and geocriticism might consist of.

Particulièrement exposé médiatiquement au moment du confinement dû au Covid, le métier de libraire a suscité de nombreuses vocations, comme en témoigne la recrudescence des créations/reprises depuis 2019. Auteure d’une étude sur ce phénomène, Mathilde Rimaud décrypte ici les profils de ces « néo-libraires » et de leurs librairies.

Malesherbes et Jean-Jacques Rousseau ne partageaient pas les mêmes conceptions de la médiation politique. Alors que Malesherbes, en connaisseur des rouages administratifs d’Ancien Régime, arbitre des intérêts opposés pour trouver des compromis, Rousseau pense et agit en réclamant le respect total des principes de liberté de la presse et de liberté de conscience. Comme directeur de la Librairie, Malesherbes manœuvre entre l’application rigoureuse des lois et la liberté éditoriale.

Children's literature has often been a source of controversy. Since people believe that books can be dangerous for children and that reading the wrong book can have a bad influence on the development of the child and ultimately change the way they perceive and interact with the world. As a result, there have been attempts to ban and remove LGBT children's books from libraries. In light of these observations, this study looks at the way these books are treated in independent book shops and questions how bookseller's political identities interact with their professional identities.; La littérature jeunesse a longtemps été source de polémiques et de clivages s'inscrivant dans la notion que la lecture peut abîmer l'enfant ou du moins influencer son développement et modifier sa perception du monde en bien ou en mal. En partant du constat des nombreuses tentatives de censure de littérature jeunesse LGBT en bibliothèque, cette étude se penche sur le traitement de ces livres en librairie indépendante et interroge comment l'engagement politique d'un libraire interagit avec son identité professionnelle.

Les spécificités et les limites de l’édition des œuvres complètes des auteurs du xviiie siècle sont étudiées dans ce volume. La pratique s’impose au temps des Lumières, mais reste d’actualité aujourd’hui, par exemple pour les œuvres de Montesquieu, Voltaire ou Rousseau., The specific characteristics and limitations of publishing the complete works of eighteenth-century authors are examined in this volume. The practice was established during the Enlightenment, but remains relevant today, for example for the works of Montesquieu, Voltaire, or Rousseau.

International audience; Quelques années après son installation à Amsterdam, Marc Michel Rey prend en charge l’édition hollandaise du Journal des Savants entre 1749 et 1780. Rey conçoit ce périodique, qui enrichit l’édition parisienne de « nouvelles intéressantes » venues de toute l’Europe, comme un lieu de diffusion de l’information scientifique et littéraire, fondé sur une écriture collective, profitant de la liberté d’imprimer plus grande en Hollande qu’à Paris. C’est cette conception qu’il défend lorsqu’il envisage de publier un nouveau périodique avec La Beaumelle, vantant son « expérience » de libraire et d’éditeur de presse. L’article, en se fondant notamment sur la correspondance de Rey, rend compte du rôle qu’entend jouer le libraire éditeur de presse dans la diffusion des savoirs et des idées à l’échelle européenne.

With its wealth of educational publishers and children's collections, did the nineteenth century invent the children's book market? In eighteenth-century France, many people were already trying to separate the literature suitable for children and young people within the bookstore. The pedagogical rituals of colleges and small schools, the commercial strategies of booksellers, the concerns of the churches, the projects and policies of school reform, all driven by the educational fever of the nobility and the bourgeoisie, produced countless children’s libraries, plural and plastic, with or without walls. At the beginning of the century, the ordering of books was dominated by the rationale of educational institutions and the book trade: this book shows how a new category emerged from the 1760s onwards, that of the "educational book", which was no longer identified with a place, but with a literacy project, and which was accompanied by the emergence of new authors.As studies on children's literature continue to be developed and shaped in many areas, this book is in dialogue with the latest European research on the subject. In contrast to literary studies, this research does not start from authors and texts, but from objects and their uses. Its originality lies in the fact that it provides a historical perspective on these issues, articulating the history of books and bookshops, the history of education, the history of literary circles and the status of the author., Riche de ses éditeurs scolaires et de ses collections enfantines, le dix-neuvième siècle a-t-il inventé le marché du livre pour enfants? Dans la France du dix-huitième siècle, de nombreux acteurs s’efforcent déjà de séparer, au sein de la librairie, les lectures adaptées aux enfants et aux jeunes gens. Les rituels pédagogiques des collèges et des petites écoles, les stratégies commerciales des libraires, les préoccupations des Églises, les projets et les politiques de réforme scolaire, tous poussés par la fièvre éducative de la noblesse et de la bourgeoisie, produisent alors d’innombrables bibliothèques enfantines, plurielles et plastiques, avec ou sans murs. Cet ouvrage montre comment, à un ordre des livres dominé par les logiques des institutions scolaires et des métiers du livre, se surimpose à partir des années 1760 une nouvelle catégorie, celle du « livre d’éducation », qui ne s’identifie plus à un lieu, mais à un projet de lecture, et s’accompagne de l’émergence de nouvelles figures d’auteurs.Alors que les études sur la littérature de jeunesse poursuivent partout leur développement et leur structuration, ce livre dialogue avec les dernières recherches européennes sur la question. À l’inverse des travaux littéraires, il part, non des auteurs et des textes, mais des objets et de leurs manipulations. Son originalité est d’apporter un regard historien sur ces questions, en articulant histoire du livre et de la librairie, histoire de l’éducation, histoire des milieux littéraires et de la condition d’auteur.

Le groupe americain continue de faire rever certains elus locaux qui ne voient pas plus loin que la promesse d’une creation d’emplois. Mathilde Rimaud revient sur la strategie hegemonique de cette entreprise dont nous constatons chaque jour les effets destructeurs, tant au niveau social et economique qu’environnemental.

International audience; Cette communication examine le rôle et l’influence de l’Inquisition dans la conformation de ces bibliothèques et librairies, notamment à travers les Index de livres interdits et la régulation des importations de livres étrangers. Dans un second temps, elle interroge l’efficacité des directives censoriales qui régulaient le marché du livre, en mesurant l’écart entre lois et pratiques (procès, amendes, présence d’ouvrages réprouvés dans les fonds de bibliothèques privées et les libraires). Enfin, sont étudiées les visites des librairies et des bibliothèques opérées par les agents de l’Inquisition. Outre qu’elles permettaient de vérifier l’application des directives censoriales (inventaire à jour, livres dûment expurgés), ces visites de contrôle étaient l’occasion pour les inquisiteurs de mettre la main sur certains ouvrages qui, bien que ne figurant pas dans les Index, étaient considérés comme potentiellement dangereux. De ce point de vue, les nouveautés éditoriales et les ouvrages étrangers inspirèrent toujours la plus grande méfiance.

International audience; L’invention et le développement de l’imprimerie en Europe révolutionna l’accès au texte. L’accroissement exponentiel du nombre de livres disponibles au cours des dernières décennies du XVe siècle eut un impact profond sur l’ensemble de la société. Il mena à des modifications de paradigme tant dans la sphère religieuse, que dans celle du débat politique et de la manière de gouverner. Cet ouvrage donne les clefs pour appréhender ce médium dans sa matérialité en définissant avec précision l’objet lui-même, tout en retraçant l’historiographie de son étude par les historiens du livre. Il analyse les trois temps de l’imprimé : sa production dans les ateliers des imprimeurs à la demande de commanditaires institutionnels, privés, ou commerciaux, puis sa distribution et vente autant dans les centres où il était fabriqué que dans les échoppes et étals des petites villes, et enfin son utilisation par les femmes et les hommes de la période ainsi que leurs pratiques de lecture. Il présente ensuite l’interaction entre l’imprimé et les pouvoirs. Il s’agit ici d’apprécier la manière dont la nouvelle technologie a été utilisée par les pouvoirs traditionnels, les états et l’Église, mais aussi comment ceux-ci ont fait face à la contestation et à des courants d’opposition comme la Réforme. Enfin, il plonge dans le contenu des imprimés pour comprendre leur rôle dans la diffusion du savoir, dans le développement des textes littéraires, avant de considérer la question de l’apparition des journaux et des imprimés de controverse polémique.

A sociological study of the public in author meetings in bookshops and the tools of literary mediation that are put in place during these meetings.; Une étude sociologique des rencontres d'autrices féministes en librairie et des outils de médiation qui sont mis en place durant ces rencontres.

A sociological study of the public in author meetings in bookshops and the tools of literary mediation that are put in place during these meetings.; Une étude sociologique des rencontres d'autrices féministes en librairie et des outils de médiation qui sont mis en place durant ces rencontres.

This work presents the historical, sociological, and cultural connections between the book trade and feminism. In 2017, the #metoo movement allowed for the launch of a new editorial dynamic that focused on publishing more and more feminist works, including major commercial successes such as Mona Chollet's Sorcières. Yet feminism and bookstores share a long history: as early as the 1970s, radical feminist bookstores opened their doors in the United States, Great Britain and France. This dissertation traces the history of these relationships and the socio-cultural legacy that emerges, allowing us to take stock of the links between feminism and the bookstore today. The commercial interest of the publishing industry in the subject of feminism has developed in parallel with the motivation and politicization of booksellers, and more particularly of women booksellers, who are giving an increasing place to feminism in stores. To understand how this relationship is concretely translated in bookstores, three studies of feminist departments complete the reflection developed throughout this work.; Ce travail présente les liens historiques, sociologiques et culturels entre la librairie et le féminisme. En 2017, le mouvement #metoo permet le lancement d’une nouvelle dynamique éditoriale qui s’attache à publier de plus en plus d’ouvrages féministes, avec parmi eux de grands succès commerciaux comme Sorcières de Mona Chollet. Pourtant le féminisme et la librairie partagent une longue histoire : dès les années 1970, des librairies radicales féministes ouvrent leurs portes aux États-Unis, en Grande-Bretagne et en France. Ce mémoire retrace l’histoire de ces relations et l’héritage socioculturel qui s’en dégage, nous permettant ainsi de faire un état des lieux des liens entre féminisme et librairie aujourd’hui. L’intérêt commercial de l’édition pour le sujet du féminisme s’est développé en parallèle de la motivation et de la politisation des libraires et plus particulièrement des femmes libraires, qui accordent une place grandissante au féminisme en magasin. Pour comprendre comment cette relation se traduit concrètement en librairie, trois études de rayons féministes complètent la réflexion développée tout au long de ce travail.

Comment déterminer la production globale des imprimeurs toulousains ? À quel moment, dans le « circuit de l’impression » peut-elle être évaluée ? Au moment des demandes d’impression, au moment de la mise en vente chez les libraires, ou au moment où les ouvrage imprimés sont déposés au Dépôt légal ? Peut-on évaluer la production réelle du siècle des Lumières, ou devons-nous nous contenter de la production conservée dans les bibliothèques et fonds d’archives ? Pour répondre à ces interrogations...

Après avoir présenté les imprimeurs et libraires dans leur cadre professionnel, nous avons souhaité étudier leurs familles et leurs patrimoines. Pour cette étude, nous fut utile la référence à des travaux antérieurs qui au fil des ans ont affiné leur approche de la connaissance de ces familles d’imprimeurs et de libraires. Elles ont été d’abord présentées dans des biographies locales ou régionales comme les Notices bibliographiques sur les imprimeurs et libraires bordelais des XVIe, XVIIe et ...

Le regroupement des placards, factums et périodiques dans un même chapitre peut surprendre si l’on ne s’attache qu’à leur aspect matériel. Les placards se présentent sont forme d’in-plano, les factums sont de format in-2 ou in-4° et les publications périodiques, diverses, peuvent offrir des calendriers in-18 ou in-12, des publications académiques in-8°, et des journaux de format in-4°. Malgré cette diversité, ils ont quelques points en commun. Ce sont des publications « éphémères » dont la co...

Si, sur les débuts de l’imprimerie à Toulouse aux XVe et XVIe siècles, des catalogues d’incunables et de livres ont vu le jour avec des études, dont notamment les travaux de Tibulle Desbarreaux-Bernard, l’étude des livres au XVIIIe siècle, a attiré peu de publications en dehors des écrits de Marie-Thérèse Blanc-Rouquette et de Madeleine Ventre. La production de livres a été rarement abordée en tant que telle, si ce n’est par Julien Brancolini et Marie Thérèse Bouyssy à travers l’étude du manu...

La réglementation royale au XVIIIe siècle résulte en partie des mesures prises dès le XIIIe siècle, et qui concernaient le contrôle des manuscrits. La monarchie imposait que les libraires présentent « leurs nouveaux manuscrits aux délégués de l’Université, chargés de contrôler s’ils ne contenaient rien de contraire à la religion, aux mœurs et aux institutions royales ». Après l’apparition de l’imprimerie, en 1521, la surveillance se renforça, et le roi François Ier édicta le premier acte roya...

Les 74 notices sur les imprimeurs et libraires toulousains rassemblées dans le répertoire ci-après sont organisées en trois rubriques standardisées (plus ou moins complètes selon les sources, notamment les Livres de la Communauté) : état civil : lieu et dates de naissance et de décès, filiation, mariage… carrière et activités professionnelles : apprentissage, maîtrise, nomination et réception, fonctions dans la Communauté, adresse et enseigne, associations, publications remarquables… place da...

Nous allons nous pencher à présent Sur l’éminente dignité des « pièces », pour reprendre le titre, quelque peu provocateur, employé par Albert Labarre pour traiter des impressions inférieures à 48 pages, qui font souvent figure de parents pauvres dans l’histoire du livre. Il est vrai que leur conservation reste problématique et qu’un bon nombre a disparu en raison, notamment, de « la modestie de leur aspect et leur faible valeur marchande ». La classification que nous avons adoptée, nous amèn...

Au terme de cette longue étude, nous pensons être en mesure de répondre aux deux grandes questions qui la sous-tendent et qui ont guidé notre recherche : Quelles sont les caractéristiques essentielles qui définissent et dans une certaine mesure singularisent la production imprimée toulousaine au XVIIIe siècle ? Qui sont les imprimeurs qui ont le plus activement contribué à cette production ? La pesée globale des quelque 3 700 titres conservés révèle d’abord une forte croissance, puisqu’entre ...

I- La réglementation de l’impression Concernant les autorisations d’imprimer – permissions ou privilèges – nous avons voulu vérifier si les libraires toulousains, avant de faire imprimer un ouvrage, respectaient bien toutes les étapes imposées par la législation royale : approbation par un censeur, demande de privilège, accordé pour un temps limité, auprès du grand sceau, enregistrement par la Chambre syndicale avant l’impression, impression du privilège accordé lors de la publication, et dép...

Après l’étude de la réglementation mise en place par le pouvoir royal pour contrôler les impressions et de son application à Toulouse, il convient maintenant d’examiner l’organisation et le fonctionnement du monde du livre toulousain, composé de libraires, d’imprimeurs, de graveurs, de relieurs, d’apprentis, de compagnons et d’ouvriers. S’il y eut des libraires, liés à l’Université, bien avant l’invention de l’imprimerie, c’est, évidemment avec celle-ci que les imprimeurs apparurent et qu’ils...

Le texte rend hommage à Clément Rosset et décrit l’amitié qui liait le philosophe brésilien et le philosophe français, en insistant sur les deux visites de Rosset à Rio de Janeiro., This tribute to Clément Rosset describes the friendship between the Brazilian philosopher and the French philosopher. The text is focused on the two visits Rosset made to Rio de Janeiro.

On peut mesurer au siècle des Lumières la diffusion des manuscrits philosophiques dits clandestins par l’étude des catalogues de vente publiés à Paris sous le contrôle de la Police et du Syndicat des Libraires qui les propose selon un classement thématique prédéfini de « théologie hétérodoxe ». Les manuscrits anciens (de Servet à Postel) entrent dans une catégorie bibliophilique qui permet d’y intégrer discrètement la production moderne., In the Enlightenment, the spread of so-called clandestine philosophical manuscripts can be measured by studying the sales catalogues published in Paris under the control of the police and the Syndicat des Libraires (Booksellers’ Union). They were presented according to a predefined thematic classification of “heterodox theology.” Old manuscripts (from Servet to Postel) were included in a category of items for bibliophiles, which allowed modern productions to be discreetly integrated among them.

International audience; Booksellers and Printers in Provincial France 1470-1600 is the first comprehensive guide to the Renaissance French book trade outside of Paris and Lyon. This volume presents short biographies for over 2700 booksellers, printers and bookbinders – over sixty of whom are identified as fictitious. The biographies are accompanied wherever possible by the details of commercial partnerships, the type used by printers and reproductions of over a hundred signatures. The book provides the details of over 600 women who either married into the trade or were independently active. The introductory essay analyses the nature, evolution and geographic dispersion of the members of the trade. It is an indispensable tool for understanding the French Renaissance book world.

France was slow to adopt print, but once the presses settled in the kingdom, the country became one of the most vibrant centres of print culture in Europe. Between 1470 and the start of the 17th century, the French book market went through a series of identifiable stages, evolving to meet the needs of a local and international readership. In contrast to traditional scholarship, this article refutes the idea of a broadly seamless progression of the printed book. Instead, it characterises and seeks to explain each moment in the development of the French book world as it responded to the changing commercial world that surrounded it. It looks at how an increasingly sophisticated network of booksellers and the rise of the wholesale book merchant affected printing and access to printed books. It shows the transformative effect of wider phenomena such as the stages of the French wars of religion on the economy as a whole and what this meant for the book industry as well as taking into account the impact of the developing international trade. The analysis is based on a thorough examination of bibliographic and archival sources of printing, publishing and bookselling in Paris and provincial France. By providing a clearly identified series of stages in the development of the French book market, the article shows the strategic importance of four factors: the economy of production, distribution, changes in the form of the book and the impact of wider economic, political and religious circumstances., Si l’industrie du livre imprimé ne se développa pas immédiatement en France, le pays devint néanmoins rapidement un des principaux producteurs de livres en Europe. Entre 1470 et le début du xviie siècle, il est possible d’identifier une série d’étapes dans le développement du marché du livre français. En contraste avec l’historiographie traditionnelle, cet article réfute l’idée d’une progression relativement linéaire de l’imprimé. Il identifie et examine les caractéristiques de chaque moment du développement et tente de jauger l’influence des conjonctures. La mise en place d’un réseau de distribution sophistiqué et la place du libraire sont analysées pour comprendre leur impact sur l’accès au livre et ses retombées. Le déroulement des guerres de religion et ses conséquences tant pour l’économie générale que pour le livre sont aussi considérés tant au niveau national que par leur impact sur le négoce international. Ce travail se base sur des analyses qualitatives et quantitatives à partir de sources archivistiques et bibliographiques pour l’ensemble du royaume de France. En identifiant les étapes du développement du marché du livre en France, cet article montre l’importance stratégique de quatre facteurs principaux : l’économie de production, la distribution, les changements dans la forme du livre et l’impact de la conjoncture économique, politique et religieuse.

Le marche du livre francais se distingue de celui d’autres pays par la presence d’un reseau encore dense de librairies independantes, dont le nombre diminue regulierement mais reste neanmoins important, sur un marche du livre par ailleurs atone. Non, la lecture n’est pas morte, differentes etudes en temoignent ; non, Internet, et au premier chef le dragon Amazon, ne domine pas encore tout le marche, bien que les ventes en ligne bousculent les differents canaux depuis une vingtaine d’annees. Comment expliquer la relative resistance des librairies independantes, quand on constate par ailleurs les strategies de fusion des plus grandes structures (Furet du Nord/Decitre, Fnac/Darty…) ou la fragilite de certains groupes (France Loisirs, Virgin, Chapitre…) ? Quelles strategies developpent-elles et quels sont les impacts des aides publiques et du collectif ? A quels enjeux font-elles face aujourd’hui (transmission, fidelisation, differenciation, services…) et avec quels moyens ? Peuvent-elles compter sur un changement de comportement des consommateurs, tel celui qui se manifeste a travers un mouvement comme IndieBound dans les pays anglo-saxons ?

This work is focusing on links between bookshops and animations that they are doing, to understand the place of all these events in the bookseller's job today.; Ce mémoire s'attache à décrire les rapports entre les libraires et les animations qu'ils organisent ou auxquelles ils participent, afin de comprendre la place de l'événementiel dans le travail de libraire aujourd'hui.

Entre concentration et diversité Approche par les régimes économiques La référence à la diversité culturelle et à sa mise en valeur dans l’univers numérique est très présente dans les discours des acteurs à l’origine des initiatives du Web social, qui s’emparent de la notion dans leur propre intérêt pour justifier et promouvoir les services ...

La structure concurrentielle du marché des réseaux Les acteurs en présence Selon Olivia Guillon, il est possible de dégager quatre catégories d’acteurs qui interviennent dans le cycle de vie du livre à l’heure du numérique : les « producteurs de contenus » (auteurs, éditeurs) « qui sont ...

Description générale du public des réseaux Une enquête par questionnaire L’enquête par questionnaire que nous avons menée, diffusée sur treize réseaux socionumériques de lecteurs toutes catégories confondues et complétée par près d’un millier de répondants, nous a permis de dégager des éléments de compréhension du public spécialement engagé s...

International audience

En 1743, l’imprimeur Jean-Baptiste Lacomée, bien connu pour ses nombreuses éditions d’œuvres juridiques bordelaises, édite un ouvrage intitulé : Anciens et nouveaux reglemens de la cour du parlement de guienne, concernant l’instruction pour l’exercice de la justice. Le titre complet du livre mentionne que ce texte est “imprimé par ordre de la Cour” et par les soins de deux syndics des procureurs du Parlement de Bordeaux : Maîtres Jean Verninac et Jean Lhommeau. Il précise qu’y figurent égalem...

Alors que le XVIIIe siècle rennais est de mieux en mieux connu, le siècle précédent souffre quant à lui d’une relative méconnaissance, et il en est ainsi de l’histoire de la cité comme de son institution phare, le parlement de Bretagne. Un coup d’œil sur la bibliographie existante suffit d’ailleurs à s’en convaincre. L’explication du déséquilibre historiographique entre le XVIIe et le XVIIIe siècle est certainement la conséquence de l’état de la documentation, plus riche pour le XVIIIe siècle...

La peste, de tous les fléaux subis par les populations du Moyen Age et d’Ancien Régime, est certainement celui qui a marqué le plus cruellement les mentalités. La peste, due au bacille de Yersin, est transmise à l’homme par une piqûre de la puce du rat noir. Ce rat, vecteur de la maladie, généralement sédentaire, apprécie particulièrement le bois, les greniers ou les bateaux. Les puces qu’il véhicule pondent leurs œufs dans la poussière ou les fentes du bois et les œufs éclosent lorsque les c...

“Cour souveraine établie pour rendre la justice en dernier ressort au nom du roi ”, si cette définition est exacte, elle occulte en Bourgogne une autre facette de l’institution : son rôle législatif et surtout son rôle politique en cette fin du XVIIIe siècle. Cette activité politique est telle que parfois le Parlement de Dijon “(...) en oublie presque ses attributions judiciaires”. Nous allons ici n’envisager le rôle du Parlement qu’au travers de ses relations avec le gouvernement royal, ma c...

“M. le premier président Leberthon est arrivé deux heures après midi à travers une affluence de peuple, innombrables gens de toutes espèces. On dit que depuis un lieu de la ville, il y avait au moins deux cents carrosses, sans compter les chaises, cabriolets de tous les clercs et étudiants en droit, à cheval. On a été devant lui, jusqu’à ce qu’ils l’aient trouvé, arrivé au Bequet, il a descendu de carrosse, est entré dans la cour de la maison qui lui avait été préparée. Mais il n’a pas voulu ...

Ce titre peut surprendre ! La Franche-Comté aurait-elle connu pour son Parlement le régime de l’alternance, comme certains départements français - du moins en théorie - au moment de leur création ? La réponse qu’apporte l’histoire est tout autre. Il y eut même parfois plus de deux villes à se disputer la cour. Il est vrai que celle-ci fut longtemps plus qu’un tribunal d’appel et que sa fixation valut, ou rendit, à chacune des deux villes où elle résida successivement, son titre de capitale. I...

Pour les Rouennais, et plus généralement les justiciables et plaideurs normands, la présence du Parlement dans la plus grande ville de la province semble aller de soi. Elle n’est remise en question que dans des circonstances exceptionnelles liée à de profondes crises politiques : présence à Caen de 1589 à 1594 d’un Parlement royaliste face à celui de la Ligue demeuré à Rouen, puis division du ressort opérée par le vice-chancelier Maupeou en 1771 entre deux conseils supérieurs, l’un à Rouen et...