Search

Ce travail personnel d’étude et de recherche en paysage est consacré aux paysages de guerre, et plus particulièrement à ceux de la Première Guerre mondiale (1914-1918), dite Grande Guerre. Dans une première partie, l'auteure nous présente le conflit dans son cadre historique et géographique et propose ensuite de définir la notion de paysage de guerre ou polémo-paysage constitué des traces morphologiques laissées par les champs de bataille. Puis, dans une seconde partie, son enquête la mène à caractériser les différentes traces paysagères du conflit et à en analyser la destinée mémorielle souvent chaotique, en fonction de leur nature, de leur contexte et des époques qui ont succédé au conflit.

Ce mémoire propose d’étudier les caractéristiques thématiques, formelles, structurelles et fonctionnelles des monuments commémoratifs du XXe siècle. Basée sur un corpus précis d’œuvres exemplaires et illustratrices des tendances contemporaines de représentations, notre recherche portera sur la transformation idéologique de la commémoration en Occident. En effet, au cours de ce siècle, nous assistons au passage d’une célébration des victoires à la commémoration de drames, relatifs aux conflits mondiaux. Nous développerons en un premier temps notre réflexion en analysant le travail des artistes qui eurent la charge de cristalliser et de maintenir la mémoire collective, de l’Antiquité à la Première Guerre mondiale. En un deuxième temps, à l’aide des écrits de James E. Young, nous étudierons les perspectives nouvelles apparues au début des années 1980, du concept de contre-monument à celui du monument-musée, qui tentent de répondre à la crise de la représentation des évènements tragiques du siècle dernier., This thesis proposes a study of thematic, formal structural and functional features of twentieth century commemorative monuments. Based on a specific corpus of exemplary and illustrative works about the contemporary trend of representation, our research will focus on the ideological transformation of commemoration in the Western world. During the last century, a shift from the celebration of victory to the commemoration of tragedies related to international conflicts has been observed. In a first instance, an analysis will be developed around works made by artists whose task was to maintain and crystallize collective memory. The works studied will cover the period from Antiquity to World War One. Then, using as case studies James E. Young’s works, we will study the new perspectives that appeared at the beginning of the 1980s. This period has witnessed a transition from the concept of counter-monument to the monument-musée, which offers an answer to the representative crisis caused by the tragic events of the last century., Pour respecter les droits d’auteur, la version électronique de ce mémoire a été dépouillée de ses documents visuels. La version intégrale du mémoire a été déposée au Service de la gestion des documents et des archives de l'Université de Montréal

International audience

From a corpus of about 30 portraits, this article presents the contemporary iconography of Chinggis Khan in Mongolia, Inner Mongolia and Buryatia. It shows that the iconographical variations reflect different identity and political stakes according to the peoples who claim his heritage., A partir d'un corpus de près de 300 portraits, cet article aborde l'iconographie contemporaine de Chinggis Khan en Mongolie, en Mongolie-Intérieure et en Bouriatie. Il montre que les variations iconographiques reflètent les enjeux identitaires et politiques différents selon les peuples mongols qui revendiquent son héritage aux XXe et XXIe siècles.

From a corpus of about 30 portraits, this article presents the contemporary iconography of Chinggis Khan in Mongolia, Inner Mongolia and Buryatia. It shows that the iconographical variations reflect different identity and political stakes according to the peoples who claim his heritage.; A partir d'un corpus de près de 300 portraits, cet article aborde l'iconographie contemporaine de Chinggis Khan en Mongolie, en Mongolie-Intérieure et en Bouriatie. Il montre que les variations iconographiques reflètent les enjeux identitaires et politiques différents selon les peuples mongols qui revendiquent son héritage aux XXe et XXIe siècles.

National audience

Quelques monuments contre-révolutionnaires vendéens sont présentés, en lien avec le récit des évènements historiques qui leur ont donné naissance. Au-delà de la description, il s'agit de mettre en évidence la signification politique de ces monuments commémoratifs, dans le contexte idéologique de la Restauration. Les exemples étudiés (monuments funéraires, chapelles, cénotaphes, colonnes, croix...) ont été érigés entre 1815 et 1832, sur un territoire qui déborde les limites de la Vendée actuelle, pour englober une partie de la Loire-Atlantique et du Maine-et-Loire. Sont successivement étudiés : les monuments dédiés aux "chefs" du soulèvement vendéen et ceux érigés en l'honneur des paysans

Le projet s'inscrit dans la continuité d'une recherche théorique au sujet du contexte alpin (à l'échelle territoriale) et des interventions de l'homme dans un tel milieu. Une étude cartographique permit d'identifier des conditions très fortement contrastées et toutefois dans un rapport de proximité au sein du territoire valaisan. Le choix stratégique de l'implantation de l'intervention permet de révéler les contrastes entre une condition urbaine (la plaine du Rhône) et un lieu reculé et relativement préservé (les hauts de Fully). Le projet propose une structure d'accueil pour une table ronde ayant comme objectif de réunir, selon une logique de pluridisciplinarité, différents acteurs du territoire afin de créer une discussion au sujet de l'avenir du contexte alpin. Après avoir vu naître au fil du temps respectivement des mythes de peur, de fascination, de contemplation et de loisirs, quel scénario privilégier pour le futur? En cherchant à créer des résonances à travers une multitude d'échelles (de l'univers à la sphère haptique en passant par le perception du paysage naturel et construit), le projet proposé invite tout un chacun à se localiser dans l'espace et dans le temps, à prendre conscience des rapports de fragilité, d'instabilité et de contrastes qu'entretiennent le naturel et le construit dans ce territoire. “Rhodanie Alpine” est un projet qui vise à interpeller, à révéler, à faire prendre conscience et qui invite à la réflexion et à la discussion.

Résultat du concours lancé par "dIS-" dans n° 9 SPACEESCAPE sur les mondes du divertissement. ; Le site choisi est un morceau d'une ville-palimpseste. Laquelle? Cela n'a pas d'importance. Ce qui importe, ce sont les éléments narratifs qui le composent, les strates qui le hantent, les rencontres fortuites qui s'y produisent. Ce territoire est fait d'échelles et de hiérarchies différentes, de puissances et de résistances opposées. C'est une enclave elle-même composée d'îles imperméables. Elle sert alors de matrice pour raconter ces lieux différemment, comme un rêve psychédélique et pourtant bien réel. ; Le projet n'est alors pas une solution aux enchevêtrements délirants d'un territoire distrait mais une amplification de ses forces signifiantes, en exaltant ses attributs, en accentuant ses anomalies, en renversant les catégories établies. Agissant comme des catalyseurs qui engagent le tissu urbain, les propositions interviennent dans la logique même des lieux pour y construire une alternative qui favorise les espaces marginalisés, menacés, inactifs – les "cracks". Les dispositifs utilisés pour y parvenir sont tirés de l'analyse des mondes du divertissement, devenant les outils prospectifs et projectuels d'un “autre” divertissement. Une série de scénarios s'écrit alors dans une variation d'ambiances, de rythmes et d'intensités. ; Entrez dans ce parc épisodique troublant fait d'espaces symboliques de dIS-covery, dIS-orientation, dIS-junction et somme toute, de dIS-traction. ; Venez, c'est par là.

Dora II devait constituer avec ses frères et soeurs (Kilian à Kiel, Martha à Marseille ou encore Fink à Hambourg) une infrastructure continentale, entremêlée au mur de l'Atlantique. Bunker gigantesque et brutal, elle était destinée à la protection et réparation de sous-marins, impliqués dans la bataille d'Angleterre. Inachevée après la guerre, elle tombe aujourd'hui en ruines. Elle expose ses entrailles aux vents et marées du fjord de Trondheim, tournant le dos à la ville. Séparée de son réseau, son existence est uniquement justifiée par son indestructibilité. Autours d'elle néanmoins, la ville se meut, et le quartier portuaire qui l'entoure – en passe de devenir un quartier de logement – pose la question de la place de Dora en son sein. Ainsi le projet aborde à la fois les aspects éthiques, formels, matériels et fonctionnels ainsi que les échelles qui leurs sont associées pour tenter de ré-interpréter la place de cet objet en ville. Dora retourne son rôle d'interface entre la ville et la mer, passant symboliquement d'objet de destruction à vecteur de création.

Dans un monde où les relations humaines sont de plus en plus interconnectées, l’architecture doit encourager les multiples possibilités d’interactions. Notre environnement bâti se numérise graduellement à mesure que notre environnement virtuel devient plus immersif. Nous avons appris à utiliser d’autres moyens de communication lorsque nous ne pouvions nous rencontrer en personne. Ces nouveaux outils façonnent la manière dont nous vivons notre environnement et nos relations. L’Ecole polytechnique fédérale de Lausanne (EPFL) ne fait pas exception. Elle a dû s’adapter afin de mieux communiquer avec sa communauté. En particulier, les Town Hall Meetings permettent à la présidence de se connecter avec ses membres, à grande échelle, et plus précisément d’échanger sur les sujets actuels ou les développements futurs. Des réunions dans les auditoires, l’EPFL a ensuite opté pour un support virtuel afin d’en faciliter l’accessibilité et encourager une plus large participation. Cependant, le Town Hall est aujourd’hui réhabilité dans sa forme physique, car le virtuel n'a pas obtenu le niveau d’audience et d'engagement espéré. Ce projet a pour but d’exploiter le potentiel des espaces numériques en étudiant les modes de rencontre, de travail et de communication en ligne, dans une proposition axée sur le renforcement de la participation de la communauté EPFL : un espace virtuel qui peut être visité, expérimenté et accessible par toutes et tous, à tout moment et en tout lieu.

En période de doute, le retour aux sources a été nécessaire afin de redécouvrir les fondamentaux. Des cités idéales de Platon jusqu’au Congrès International de l’Architecture Moderne, le voyage a été une source d’inspiration qui, aujourd’hui, se voit réduite à une escapade frivole. Santorin, destination de voyage populaire, ainsi que berceau de cet imaginaire collectif, de l’Atlantide au 4e CIAM, est devenu une scène géante “unidimensionnelle” pour des millions de spectateurs. La machine festive, Pantopia, réintroduit la notion du voyage en faisant recours aux fondamentaux de la vie. En s’inspirant de la configuration archipélagique de Santorin, le projet propose quatre interventions: la porte d’intro­spection, l’arène de lutte, les bains de contemplation et la scène panégyrique. Comme dans les festivités antiques, dédiées à Dionysos et à Déméter, le projet offre une séquence d’expériences radicales à la fois archaïques et intemporelles, visant une renaissance spirituelle, physique et mentale. La femme, tout en reprenant son rôle fondamental, guide le voyageur à travers ses péripéties et progressivement le transforme de spectateur en acteur. Comme symbole intemporel de création et d’inspiration, la femme enrichit le rationalisme en lui donnant des dimensions psychologiques pour un voyage surrationnel. «Même si tu la trouves pauvre, Ithaque ne t’a pas trompé. Sage comme tu l’es devenu à la suite de tant d’expériences, tu as enfin compris ce que signifient les Ithaques». [Cavafy, c.p.]

La péninsule industrielle de Sompasaari, au Nord-Est et distante de quelques kilomètres du centre-ville d'Helsinki, est destinée à de grands changements. En novembre 2008, toutes les fonctions du port du Nord d'Helsinki autour de la péninsule sont transférées vers le port de Vuosaari, à douze kilomètres au Sud sur les côtes finlandaises. Livrée à elle-même, la péninsule de Sompasaari lutte pour renaître à travers les usages informels des habitants d'Helsinki, pendant que les autorités de la ville, les investisseurs et les promoteurs planifient méticuleusement sa transformation future, destinée au grand public. Des logements et des commerces se partageront ce même territoire abandonné cinquante ans auparavant par les habitant des deux îles. C'est en effet en 1962 que Nihiti et Sompasaari, maintenant entièrement recouvertes, furent nivelées et jointes au continent pour créer le port industriel de la capitale finlandaise. En référence à la narration de l'énoncé théorique, et en investiguant l'opposition d'un environnement naturel à l'industrialisation massive du territoire, le projet propose une antithèse au masterplan planifié, se frayant un chemin à travers le tissu rigide et formel des blocs de logements. De ce nouveau paysage naissent trois interventions chirurgicales, fantômes des îles englouties, qui se transforment pour recevoir des programmes issus des différentes époques traversées par la péninsule. De cette façon, le projet questionne la manière de planifier nos villes et leur développements. A travers un processus d'expérimentation, l'utilisation d'un site virtuellement riche dans un contexte presque inexistant, le projet propose une ré-invention du genius loci.

Le Point de vue du Gras est la première photographie qui soit parvenue jusqu’à nous. Elle représente la vue depuis la fenêtre de son inventeur, Nicéphore Niépce, sur son domaine de la commune de Saint-Loup de Varennes en France. Comme l’image, la maison a traversé le temps et il est même possible de la visiter en été. Comment faire pour valoriser ce site chargé d’une symbolique forte, mais qui souffre de sa situation marginale dans une petite commune de Province ? Le projet répond au domaine du Gras en créant une rue-place où une nouvelle façade continue, qui reprend l’idée du mur d’enceinte de la propriété existante, définit un espace interstitiel. Les différents programmes s’enchaînent dans plusieurs volumes distincts qui viennent se rattacher au mur qui ceinture le nouveau complexe. Au centre du dispositif, généré par la nouvelle façade, le musée abrite un accueil-librairie, une salle d’exposition, un restaurant-buvette, deux espaces dédiés à un artiste, un logement et une salle polyvalente. Le site a été le témoin des premiers instants de la photographie, grâce à cette intervention, il continue à témoigner de la création et de la recherche qui l’entourent.

Le Vercors, massif montagneux des Préalpes françaises, fût un haut lieu de la Résistance durant la Seconde Guerre Mondiale. Forteresse naturelle et terre d'accueil des opprimés et opposants au régime collaborationniste, le Vercors conserve les nombreux stigmates des combats pour la Libération et la répression qui les accompagnèrent. C'est au travers de multiples structures commémoratives que le Site National Historique de la Résistance veille à préserver et vivifier ces lieux, tissant ainsi une toile tragique évoquant les scènes d'un drame dont il convient de faire perdurer la trace. Dans une logique de continuité, l'intervention s'implante sur le site des ruines du village de Valchevrière, hameau martyr abandonné depuis son massacre et son incendie par les Allemands à l'été 1944. Ce site symbolique, illustrant parfaitement le «paysage de guerre clandestine», est aujourd'hui en train de disparaître matériellement. L'enjeu fondamental du projet vise alors à se questionner sur le sens à donner à cette «exaltation du souvenir et de la mémoire» afin de prévenir son oubli, tout en laissant aux ruines elles-mêmes le soin d'évoquer l'Histoire. En s'appuyant sur les éléments caractéristiques du site, le projet s'apparente à un temps d'arrêt, un instant prélevé qui offre au visiteur un cheminement séquencé d'espaces d'exposition et de lieux de contemplation s'ouvrant sur des points de vue précis qui permettent de dévoiler les richesses de ce lieu au tragique pouvoir d'évocation, et ainsi garantir la valorisation de son passé.

Que se passerait-il si le niveau du lac baissait de quelques mètres? Quelles en seraient les conséquences sur nos villes, ports, plages et rives alentours? La région entière du “pays lémanique” se retrouve transformée, la ligne de côte s'agrandit laissant la possibilité aux villes de s'étendre et de repenser leur relation au lac, accompagnées de nouvelles infrastructures. Ce parti pris nous amène à repenser le territoire de l'arc lémanique dans son intégralité. Le site s'étend sur une longueur de 200 km, à savoir 10 km2 d'espace public. L'accès à ce nouveau terrain devient donc primordial. Comment améliorer ce lien entre rives et villes, afin de repenser les séquences de transition entre anciennes et nouvelles rives, ce que nous appellons “key series”. Ce nouvel espace a pour but d'établir une continuité structurelle le long de la rive, à l'aide de la création de deux infrastructures complémentaires: les “new harbour typologies” et le “shoreline tram”. Le tram devient le moyen d'étendre la bordure intérieure, au même titre que les “key series” donnent un rythme nouveau au territoire. Le bateau permet la traversée du lac ou simplement le fait de s'immerger dans un milieu différent. Les ports sont des éléments cruciaux et sont fragilisés lors d'une telle mutation du territoire, par conséquent de nouvelles typologies portuaires apparaissent sous la forme d'interventions ponctuelles dictées par les nouveaux programmes qui leur sont associés.

Le 9e Art peut-il influencer les architectes dans leur façon de projeter ? ; En 2010, une exposition de la Cité Chaillot à Paris avait déjà répondu à la réciproque avec son exposition Archi ; BD, la ville dessinée, l'architecture inspire les bédéistes car elle permet la création de nouveaux univers en partant de références existantes. ; En créant un énoncé théorique sous la forme d'une bande dessinée, j'ai voulu explorer les espaces que présentent les codes du 9e Art. Mon personnage principal va donc se retrouver coincé entre deux cases et va arriver à s'échapper du fil du récit pour venir créer sa propre histoire dans l'espace elliptique, cet espace de vide structurant les cases appelé aussi: la gouttière. ; Mais l'ellipse est un espace d'imaginaire, il ne devrait pas être dessiné car il cesserait alors d'exister. Son existence provient justement du fait qu'il est un espace à imaginer. Il est un espace invisible tenu entre des espaces bien réels. Ce sont ces espaces “réels” qui permettent l'étirement d'une ellipse. Ces espaces doivent contenir au moins un élément en commun, sinon l'ellipse devient impossible. Le projet va donc explorer le thème du mouvement et des mécanismes à travers différents lieux. L'ellipse est un mouvement par la pensée et la pensée une mécanique mystérieuse.

«Ce rituel de mort serait en définitive un rituel de vie». (Thomas Louis-Vincent, Rites de mort, Fayard, 1985, p.120). Instinctivement, la mort est une notion simple et communément comprise. Elle se définit comme un état de l'être ou d'une chose qui a cessé d'exister, d'être. L'action naturelle de naître implique, un jour ou l'autre, celle de mourir, de disparaître. Dans cette optique, penser un espace en lien avec la mort revient à spatialiser une absence, et à permettre aux êtres humains de s'y confronter, de la surpasser… Naît alors le rituel funéraire, moment de rassemblement spirituel toujours fortement ancré dans nos sociétés occidentales, instant d'arrachement à la vie quotidienne des individus, et à la temporalité de la métropole contemporaine. En étroite continuité avec les approfondissements et questionnements effectués lors de l'énoncé théorique sur la présence et la production d'espaces sacrés et du rituel dans la ville laïque contemporaine, le projet tente de matérialiser une nouvelle manière d'aborder l'espace de la mort, afin que cette dernière s'en retrouve à nouveau socialisée. Pensés non plus de manières antinomiques mais complémentaires, les programmes qui concernent la mort et ceux qui concernent la vie (ainsi que leurs rites respectifs) sont dès lors pensés simultanément dans le tissu urbain de la ville.

International audience

En bas c’est le port. C’était le port le plus riche, c’était le but, c’était l’escale... On l’a beaucoup chanté. Un coup de ciseaux à Panama l’a remis à sa place, au fond du sac, côté Pacifique... C’est toujours un port... Valparaíso, Chili, 300 000 habitants entre la Cordillère et l’océan. Ce n’est pas le plus riche... Mais il vit, il vit bien... (Joris Ivens, ...à Valparaíso, 1963. https://vimeo.com/5690624) Impartial, le film d’Ivens dépeint précisément les traits de caractère de cette ville dont le centre historique est déclaré Patrimoine mondial par l’Unesco. Bien qu’il en soit à l’origine, il semblerait que le port soit désormais en conflit avec la ville. Les Porteños souffrent de ne pas pouvoir accéder à leur littoral, concédé au commerce international. En réponse, le projet interroge la possibilité pour la ville de s’étendre jusqu’à l’océan, en franchissant cette frange portuaire et sa muraille de conteneurs. Fondée sur la station terminus d’une ligne de téléphérique, l’intervention permettra de compléter le panorama des mises en scène du territoire.

Un espace de stockage et de conservation des contenus nativement digitaux. A Place of Storage and Preservation of nativly digital Contents. Text: m.ark is information; m.ark is immaterial; m.ark is hardware m.ark is storage; m.ark is material; m.ark is content; m.ark is a container m.ark is a place; m.ark is a locus; m.ark is a network m.ark is surfaces; m.ark is deepness; m.ark is a wall; m.ark is space; m.ark is structure; m.ark is infrastructure m.ark is a destination; m.ark is nowhere; m.ark is ubiquitary m.ark is time; m.ark is perennial m.ark is an organism; m.ark is constantly growing; m.ark is self-ruling m.ark is conceptual; m.ark is a heterotopia m.ark is a sanctuary; m.ark is a monument; m.ark is a representation m.ark is memory; m.ark is our past; m.ark is our future. Internet culture's new paradigms required the redefinition of concepts which seemed so far to be acquired and stable, like the notion of place, existence, surface, space or time. Given the simultaneity and immediacity of the internet and its ability to substract itself from all spatial constraints, M.ark fixes in space and time the continuous flow of information in perpetual movement. M.ark is an entity dedicated to store and preserve Internet users generated content. It is a place, a locus, constantly growing, where informations and datas turn into space, making a new type of cathedral of the information and memory's age.

La péninsule industrielle de Sompasaari, au Nord-Est et distante de quelques kilomètres du centre-ville d'Helsinki, est destinée à de grands changements. En novembre 2008, toutes les fonctions du port du Nord d'Helsinki autour de la péninsule sont transférées vers le port de Vuosaari, à douze kilomètres au Sud sur les côtes finlandaises. Livrée à elle-même, la péninsule de Sompasaari lutte pour renaître à travers les usages informels des habitants d'Helsinki, pendant que les autorités de la ville, les investisseurs et les promoteurs planifient méticuleusement sa transformation future, destinée au grand public. Des logements et des commerces se partageront ce même territoire abandonné cinquante ans auparavant par les habitant des deux îles. C'est en effet en 1962 que Nihiti et Sompasaari, maintenant entièrement recouvertes, furent nivelées et jointes au continent pour créer le port industriel de la capitale finlandaise. En référence à la narration de l'énoncé théorique, et en investiguant l'opposition d'un environnement naturel à l'industrialisation massive du territoire, le projet propose une antithèse au masterplan planifié, se frayant un chemin à travers le tissu rigide et formel des blocs de logements. De ce nouveau paysage naissent trois interventions chirurgicales, fantômes des îles englouties, qui se transforment pour recevoir des programmes issus des différentes époques traversées par la péninsule. De cette façon, le projet questionne la manière de planifier nos villes et leur développements. A travers un processus d'expérimentation, l'utilisation d'un site virtuellement riche dans un contexte presque inexistant, le projet propose une ré-invention du genius loci.