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Cet article traite de la transformation territoriale du canton d’Anet (Eure-et-Loir), à la pointe nord de l’Eure-et-Loir et de la région Centre, soumis à l’attraction croissante des grandes villes du Bassin parisien. Mais cette attraction s’opère à partir de villes extérieures à son héritage territorial, celles de l’Eure (Haute-Normandie) et surtout des Yvelines (Île-de-France). Elle s’exprime à travers de nombreux indicateurs (regroupements intercommunaux, mobilité des habitants, périurbanisation des bourgs et villages, etc.). La défense de sa ruralité est très active ; si l’agriculture a perdu ses liens économiques avec le niveau local, son espace s’affirme de plus en plus comme une des campagnes parisiennes. L’analyse s’appuie essentiellement sur le dépouillement des bulletins municipaux des communes du canton sur les 30 dernières années, ainsi que sur quelques entretiens menés auprès d’agriculteurs. Le canton d’Anet est une bonne illustration de l’émergence des nouvelles « campagnes urbaines », de leurs dynamiques territoriales et des enjeux auxquels doivent faire face les acteurs locaux. This article raises the territorial transformation of the Anet canton (Eure-et-Loir) at the North end of the Eure-et-Loire and the Region Centre. This territory is subject to the increasing attraction of the big cities of the Bassin Parisien. This attraction comes from cities external to its territorial heritage : from Eure (Haute-Normandie) and mainly from Yvelines (Ile-de-France). Several indicators outline this process : intermunicipal reorganisation, inhabitant’s mobility, peri-urbanisation of burgs, villages, etc. The defence of the countryside is very active ; even if the agriculture has lost its economic links at a local level, its space is considered more and more as a Parisian countryside. The analysis is based essentially on the votes counting of the canton villages during the last thirty years and on several interviews conducted beyond several farmers. The Anet canton constitutes an illustration of the emergence of new « urban countrysides», of their territorial dynamics, and the challenges faced by the local actors.

Si la croissance démographique de l’aire urbaine de Nantes a été particulièrement rapide ces dernières décennies, l’onde de croissance s’est reportée sur les périphéries, confortant d’abord une banlieue qui a émergé au cours de la seconde moitié du XXe siècle, avant de s’étendre à la couronne périurbaine à partir des années 1970. Les oscillations de cette onde sont observées selon une double dimension, spatiale et diachronique, et s’inscrivent dans un contexte quelque peu singulier, car contrairement à bien d’autres agglomérations, la ville-centre de Nantes gagne plus d’habitants qu’elle n’en perd par les flux migratoires.

Si la croissance démographique de l’aire urbaine de Nantes a été particulièrement rapide ces dernières décennies, l’onde de croissance s’est reportée sur les périphéries, confortant d’abord une banlieue qui a émergé au cours de la seconde moitié du XXe siècle, avant de s’étendre à la couronne périurbaine à partir des années 1970. Les oscillations de cette onde sont observées selon une double dimension, spatiale et diachronique, et s’inscrivent dans un contexte quelque peu singulier, car contrairement à bien d’autres agglomérations, la ville-centre de Nantes gagne plus d’habitants qu’elle n’en perd par les flux migratoires.

Ce chapitre aborde une question apparemment simple : quelle est la pertinence du découpage « lotissement » comme grille d’analyse des voisinages locaux ? Prendre à la lettre ce découpage, réifiant les pratiques du marché immobilier et les logiques de production en grand, revient en effet à faire l’hypothèse que la forme produite construit le social, sous l’hypothèse d’une homogénéité sociale construite par le système de gouvernance contractuelle (Gordon, 2004a ; McKenzie, 2011). Tout concourt...

Dans les schémas classiques de l’École de Chicago, les mobilités des groupes sociaux, classés par origine nationale, religion ou appartenance ethnoraciale, constituent le moteur des logiques de ségrégation. La mobilité intervenait de différentes manières : dans le modèle de Burgess (1920), les configurations spatiales sont générées par les mobilités quotidiennes et de longue durée (migrations), ces dernières jouant dans une logique de compétition pour l’espace (domination, invasion, successio...

Sur le front des métropoles américaines, une formidable recomposition s’est opérée : les marges métropolitaines sont devenues le lieu privilégié de l’intégration sociale. Le discours dominant sur les suburbs des États-Unis fait néanmoins la part belle aux « lotissements à l’américaine » comme lieux de l’entre-soi, à l’hyper-ségrégation de périphéries opposées au centre, et à la monotonie d’espaces sans qualités. Pourtant, ces territoires sont construits, habités, pratiqués… Cet ouvrage analyse la production de la morphologie spatiale, fonctionnelle et sociale des espaces suburbains en Californie du Sud, sur les marges de la région urbaine de Los Angeles. L’offre, les acteurs de la construction et les dynamiques de ce marché sont analysés au prisme d’une double mutation : celle, d’une part, de la maturation et la diversification du modèle suburbain ; celle, plus brutale, de son modèle économique, révélé par l’ampleur de la crise des subprimes. L’évolution de ces territoires révèle les transformations d’une métropole étalée et fragmentée, où s’entremêlent logiques de la privatisation urbaine (les lotissements en copropriété, les gated communities), rouages de la finance et politiques publiques de maîtrise de la croissance et de la densification. Les logiques du changement métropolitain sont multiples : la production de l’espace bâti et les trajectoires des suburbs se tissent par la combinaison des cycles d’urbanisation (suburbs matures, suburbs récentes, exurbs), des cycles économiques et des évolutions socio-démographiques. L’ouvrage dresse ainsi le portrait d’une suburbia en crise(s), fragmentée, mais aussi mixte, dynamique et en profond renouvellement, tant d’un point de vue socio-économique que des groupes et appartenances communautaires.

Analyser le suburbain et les marges de la métropole, pleine de trous, pose problème ; cela revient à caractériser l’urbain comme un phénomène continu, alors qu’il est discontinu. Par rapport à la suburbanisation en nappe (ou sprawl), la dernière phase de croissance post-suburbaine, discontinue et fragmentée (leapfrog development), pose un problème à la fois théorique et méthodologique. On interroge en effet des processus de construction de l’environnement bâti fragmenté, mais aussi des lotiss...

S’il est acquis que la ville a toujours été construite et financée par le capital privé et les investisseurs, le régime contemporain montre une inflexion : on entend par financiarisation la mise en œuvre d’une rationalité financière par l’ensemble des acteurs qui fabriquent et vivent la ville. L’analyse de ce régime permet d’esquisser une approche du chaînon manquant dans l’explication des contextes de production : promoteurs, collectivités locales et acquéreurs évoluent ensemble dans un pays...

Les modèles théoriques de transition sociale, ethnique et raciale dans les suburbs des métropoles américaines font la part belle aux processus qui relèvent des marchés immobiliers et de la structure des prix. Ceux-ci sont très rapides, et les logiques de dégradation des centres au profit de la valorisation du neuf périphérique sont toujours d’actualité et se lisent aisément dans les paysages (figures 7.1). Ce délaissement est associé à la faiblesse des politiques publiques dans les zones les ...

« Le périurbain contribue-t-il à inventer de nouvelles façons de produire la ville ? » Et, dans une perception souvent très globalisante des lotissements « à l’américaine », peut-on revenir sur une appréciation de cette fabrication d’une ville nécessairement homogène, nécessairement à l’opposé de l’urbain, nécessairement participant des logiques de la fragmentation sociale ? Les trois entrées que j’ai mobilisées révèlent quelques amorces de réponse. Sur l’objet lotissement lui-même, on peut a...

Fig. 1 : Le front sur le terrain (I) : discontinuités, vides et pleins. Palm Springs, CA, South Palm Canyon Dr, mai 2013. Et si les marges métropolitaines étaient le lieu d’une construction contemporaine de l’urbanité, en étant devenues un lieu privilégié de l’intégration sociale en métropole ? La question prend le ton d’une provocation, alors que le paradigme de lecture dominant des espaces périphériques, suburbains ou périurbains fait la part belle à un discours parfois convenu des sciences...

Si les prix immobiliers et leurs dynamiques classent et déclassent les quartiers, ces évolutions jouent également un rôle de filtre social à l’acquisition, notamment sur des marchés où être propriétaire est la norme. Dans ce contexte, les modèles théoriques de la transition sociale (chapitre 6) articulent les questions immobilières et le changement social, en éclairant en particulier le rôle de la suburb, où se joue au fond un double jeu d’intégration sociale (assimilation) et de filtrage bru...

Un lotissement, au fond, tout le monde « voit bien » ce dont il s’agit, et les séries de photographies aériennes qui accompagnent le volume confirment cette appréhension apparemment immédiate de la brique élémentaire de construction des marges suburbaines. Les liens entre formes produites (copropriétés et master planned communities) et les acteurs ont pu être établis dans le chapitre précédent, entre la dynamique dominante de la promotion immobilière et l’articulation fine des négociations av...

Parmi les caractéristiques considérées des métropoles américaines, l’étalement (urban sprawl) est l’une des plus remarquables et désigne la diffusion de développements urbains sur les terrains non bâtis. S’il peut prendre plusieurs formes (en doigts de gant le long des lignes de transport ; en tache d’huile, aréolaire ; ou par taches, leapfrog development), il constitue l’entrée permettant d’analyser conjointement les transformations sociales et politiques liées à la croissance urbaine. Le te...

En 2017, les classes populaires rassemblent 45 % de la population de la métropole nantaise. Malgré leur nombre, elles tendent à être de moins en moins visibles dans bien des espaces de la métropole. Entre éviction du centre de la métropole, paupérisation des quartiers de logements sociaux et périurbanisation de plus en plus marquée, les classes populaires connaissent des dynamiques résidentielles contrastées.

International audience; From the advent of the industrial era to the end of the "Trente Glorieuses", the French space has experienced a phenomenon of concentration of its population in ci-ties, and thus of urbanization. This dynamic has made the population of cities, which was previously in the minority, the majority. Will this phenomenon continue until the settlement of France becomes exclusively urban? Or is it not the opposite that is unfolding in the face of centrifugal settlement dynamics at all scales? A detailed study of the evolutions and their causes, enriched by the analysis of changes in the hierarchy of cities, allows us to answer these questions.; De l’avènement de l’ère industrielle à la fin des Trente Glorieuses, l’espace français a connu un phénomène de concentration de sa population dans les villes, donc d’urbanisation. Cette dynamique a fait devenir majoritaire la population des villes auparavant minoritaire. Ce phénomène se prolonge-t-il jusqu’à ce que le peu-plement de la France devienne exclusivement urbain ? Ne serait-ce pas le contraire qui se déploie face à des dynamiques centrifuges du peuplement à toutes les échelles? Une étude fine des évolutions et de leurs causes, enrichie par l’analyse des change-ments dans la hiérarchie des villes, permet de répondre à ces questions.

International audience; Cet article analyse comment la naissance d'une grande métropole comme Aix-Marseille-Provence vient bouleverser les termes du débat entre métropole et territoires périphériques en faisant entrer la périphérie dans la nouvelle institution. À cette nouvelle échelle, la question des marges devient un élément structurant des débats et des projets, compte tenu de leur attractivité par rapport aux villes centres. Les métropoles françaises sont ainsi un paradoxe : bien que considérées comme des espaces pertinents pour traiter les questions économiques, sociales et environnementales, elles demeurent politiquement dépendantes des parties qui les composent. Cette tension est aujourd'hui structurante dans toutes les politiques de la nouvelle métropole provençale.

Populations, settlement and territories: these three terms are closely linked. It is therefore by questioning their interactions in France that these notions of populations, settlement and territories are apprehended in this book. Three different ways of reading these interactions are proposed.In the first part, the focus is on populations, their characteristics and their evolution by considering different territorial scales. The second part focuses on settlement and proposes an analysis of spatial distribution in French territories. Finally, the third part details the ways in which territories determine or accompany population changes and settlement dynamics.The chapters, written with a didactic concern, are based on the most recent data, and are enriched by maps, boxes, figures and tables and, finally, by a bibliography. This book is completed by an appendix chapter detailing the recommendations of the juries for the written and oral exams, by a glossary and a rich geographical index (more than 500 references).The book also provides a complete overview of the geography and population dynamics of the territories of metropolitan France and its overseas territories, in all their diversity, at various scales. It also proposes prospective analyses that allow us to better understand the present by questioning the future., Populations, peuplement et territoires : ces trois termes sont très liés entre eux. C’est donc en questionnant leurs interactions en France que ces notions de populations, peuplement et territoires sont appréhendées dans cet ouvrage. Trois grilles de lecture différentes de ces interactions sont pro-posées.Dans la première partie, l’accent est mis sur les populations, leurs caractéristiques et leurs évolutions en considérant différentes échelles de territoires. La deuxième partie est centrée sur le peuplement et propose une analyse de la distribution spatiale dans les territoires français. Enfin, la troisième partie détaille les façons dont les territoires déterminent ou accompagnent les évolutions des populations et les dynamiques de peuplement.Les chapitres, rédigés dans un souci didactique, s’appuient sur les données les plus récentes, et sont enrichis par des cartes, encadrés, figures et tableaux et, enfin, par une bibliographie. Cet ou-vrage est complété par un chapitre annexe détaillant les recommandations des jurys pour les épreuves écrites et orales, par un lexique et un riche index géographique (plus de 500 références).L’ensemble de cet ouvrage dresse aussi un panorama complet de la géographie et des dyna-miques des populations des territoires de la France métropolitaine et des outre-mer, saisis dans leur diversité, à diverses échelles. Et il propose des analyses prospectives qui permettent de mieux com-prendre le présent en interrogeant le futur.

National audience

S’argumenta que, en barris periurbans de producció estatal, les propietats espacials de l’entorn construït i la forma física de l’edificat no són suficients per comprendre la complexitat de la concentració de delictes i la formació de barris segurs. Quan es tracta de barris de producció estatal localitzats en àrees desproveïdes de serveis i equipaments, l’escala d’anàlisi de l’espai i la formació de centralitat té una importància vital. En termes de seguretat, la investigació sobre el traçat de la trama urbana i espais públics en àrees residencials són esporàdics i no concloents (Hillier & Sahbaz, 2008). En aquest mateix àmbit s’ha prioritzat la idea d’apropiació defensiva de l’espai, per sobre de la necessitat de construir barris segurs (Greene i Mora, 2018), donant més atenció al rol de l’espai públic i privat, en termes de seguretat i ocurrència de delictes . Davant d’aquesta necessitat, aquesta investigació té com a objectiu identificar i comprendre les propietats espacials de l’entorn construït que intervenen en la formació de barris segurs, problematitzant l’ocurrència de delictes a l’espai públic i privat, així donar llums sobre el potencial de l’entorn construït per afavorir -o no- la formació de barris segurs. La investigació aborda dos barris localitzats al periurbà de la comuna de Sant Pere de la Pau, regió del Bío-Bío, Xile: Boca Sud Nou i Sant Pere de la Costa, sectors contigus però originats per l’Estat en períodes històrics diferents.L’estudi utilitza una metodologia quantitativa, per una banda, per a l’anàlisi espacial, s’implementa l’enfocament de Sintaxi Espacial desenvolupat per Hillier i Hanson (1984). La sintaxi espacial es basa en la teoria de grafs de la matemàtica discreta per al càlcul de les relacions espacials configuratives entre els carrers de la ciutat (Yamu, 2021). Aquest enfocament es complementa amb la metodologia de Solá Morales (1997) a partir dels preceptes d’urbanització, parcel·lació i edificació. Així, l’espai s’observa com un aspecte intrínsec de les activitats que fan les persones, referint-se no només a les qualitats dels espais individuals, sinó també a les interrelacions entre els espais que componen la disposició espacial i la manera com les persones utilitzen i es mouen per les ciutats. D’altra banda, es realitza una anàlisi socio-espacial quantitativa de la concentració de delictes a l’espai, les dades són extretes del Sistema Estadístic Delictual (SIED) en la seva versió de dades territorials per a l’any 2019. A l’anàlisi es van considerar delictes de més connotació social (DMCS), referits a aquells “delictes de caràcter violent i que afecten la propietat, la vida i béns de les persones, generant amb això un impacte públic” (AMUCH, 2018). Les dades de delictes van ser complementades amb variables espacials del cas d’estudi. Els resultats mostren que l’enfocament de Sintaxi Espacial. juntament amb l’enfocament morfològic de Solá Morales, permeten identificar les propietats espacials que són decisives a l’hora de millorar entorns urbans a nivell barrial i comunal en termes de barris segurs, aprofundint els modes d’urbanització dels Estats Neoliberals que influeixen en la percepció de la seguretat., It is argued that, in state-produced peri-urban neighbourhoods, the spatial properties of the built environment and the physical form of the built environment are not sufficient to understand the complexity of crime concentration and the formation of safe neighbourhoods. When it comes to state-produced neighbourhoods located in areas devoid of services and facilities, the scale of analysis of space and the formation of centrality becomes vitally important. In terms of safety, research on the layout of urban fabric and public spaces in residential areas is sporadic and inconclusive (Hillier & Sahbaz, 2008). In this same field, the idea of defensive appropriation of space has been prioritised over the need to build safe neighbourhoods (Greene & Mora, 2018), giving less attention to the role of public and private space in terms of safety and crime occurrence. Given this need, this research aims to identify and understand the spatial properties of the built environment that intervene in the formation of safe neighbourhoods, problematising the occurrence of crime in public and private space, thus shedding light on the potential of the built environment to favour -or not- the formation of safe neighbourhoods. The research addresses two neighbourhoods located in the peri-urban area of the commune of San Pedro de la Paz, Bío-Bío region, Chile: Boca Sur Nuevo and San Pedro de la Costa, contiguous sectors but originated by the State in different historical periods. The study uses a quantitative methodology, on the one hand, for spatial analysis, the Spatial Syntax approach developed by Hillier and Hanson (1984) is implemented. The spatial syntax is based on the graph theory of discrete mathematics for the calculation of the configurative spatial relationships between the streets of the city (Yamu, 2021). This approach is complemented by the methodology of Solá Morales (1997) based on the precepts of urbanisation, subdivision and building. Thus, space is observed as an intrinsic aspect of the activities that people carry out, referring not only to the qualities of individual spaces, but also to the interrelationships between the spaces that make up the spatial layout and the way people use and move around cities. On the other hand, a quantitative socio-spatial analysis of the concentration of crime in space is carried out, the data are extracted from the Crime Statistical System (SIED) in its version of territorial data for the year 2019. The analysis considered crimes of major social connotation (DMCS), referring to those “crimes of a violent nature that affect the property, life and property of people, thereby generating a public impact” (AMUCH, 2018). The crime data were complemented with spatial variables of the case study. The results show that the Spatial Syntax approach, together with Solá Morales’ morphological approach, allows us to identify the spatial properties that are decisive in improving urban environments at the neighbourhood and community level in terms of safe neighbourhoods, deepening the urbanisation modes of the Neoliberal States that influence the perception of security., Se argumenta que, en barrios periurbanos de producción Estatal, las propiedades espaciales del entorno construido y la forma física de lo edificado, no son suficientes para comprender la complejidad de la concentración de delitos y la formación de barrios seguros. Cuando se trata de barrios de producción estatal localizados en áreas desprovistas de servicios y equipamientos, la escala de análisis del espacio y la formación de centralidad cobra vital importancia. En términos de seguridad, la investigación sobre el trazado de la trama urbana y espacios públicos en áreas residenciales son esporádicos e inconcluyentes (Hillier & Sahbaz, 2008). En este mismo ámbito se ha priorizado la idea de apropiación defensiva del espacio, por sobre la necesidad de construir barrios seguros (Greene y Mora, 2018), dando menor atención al rol del espacio público y privado, en términos de seguridad y ocurrencia de delitos. Ante esta necesidad, esta investigación tiene como objetivo identificar y comprender las propiedades espaciales del entorno construido que intervienen en la formación de barrios seguros, problematizando la ocurrencia de delitos en el espacio público y privado, de esta forma dar luces sobre el potencial del entorno construido para favorecer -o no- la formación de barrios seguros. La investigación aborda dos barrios localizados en el periurbano de la comuna de San Pedro de la Paz, región del Bío-Bío, Chile: Boca Sur Nuevo y San Pedro de la Costa, sectores contiguos pero originados por el Estado en períodos históricos diferentes. El estudio utiliza una metodología cuantitativa, por un lado, para el análisis espacial, se implementa el enfoque de Sintaxis Espacial desarrollado por Hillier y Hanson (1984). La sintaxis espacial se basa en la teoría de grafos de la matemática discreta para el cálculo de las relaciones espaciales configurativas entre las calles de la ciudad (Yamu, 2021). Este enfoque se complementa con la metodología de Solá Morales (1997) a partir de los preceptos de urbanización, parcelación y edificación. Así, el espacio se observa como un aspecto intrínseco de las actividades que realizan las personas, refiriéndose no solo a las cualidades de los espacios individuales, sino también a las interrelaciones entre los espacios que componen la disposición espacial y el modo en que las personas utilizan y se mueven por las ciudades. Por otro lado, se realiza un análisis socioespacial cuantitativo de la concentración de delitos en el espacio, los datos son extraídos del Sistema Estadístico Delictual (SIED) en su versión de datos territoriales para el año 2019. En el análisis se consideraron delitos de mayor connotación social (DMCS), referidos a aquellos “delitos de carácter violento y que afectan la propiedad, la vida y bienes de las personas, generando con ello un impacto público” (AMUCH, 2018). Los datos delictuales fueron complementados con variables espaciales del caso de estudio. Los resultados muestran que el enfoque de Sintaxis Espacial. junto al enfoque morfológico de Solá Morales, permiten identificar las propiedades espaciales que son decisivas a la hora de mejorar entornos urbanos a nivel barrial y a nivel comunal en términos de barrios seguros, profundizando los modos de urbanización de los Estados Neoliberales que influyen en la percepción de la seguridad.

Cette recherche de maîtrise s’intéresse au processus de périurbanisation à Yangon, métropole du Myanmar, dans un contexte de métropolisation et de libéralisation de la gestion des ressources foncières. Dans ce mémoire, je défends l’idée que la périurbanisation doit être considérée comme un processus de reconfiguration des espaces politiques et des dynamiques foncières marchandes alimentées par l’ensemble des acteurs des espaces périphériques de Yangon. Une approche de la périurbanisation par la géographie politique et une perspective relationnelle du concept de marchandisation permet de comprendre la complexité des relations de pouvoir et des dynamiques foncières marchandes qui contribuent à façonner les espaces périurbains de Yangon. Cette recherche s’appuie sur une étude des pratiques et stratégies foncières des acteurs locaux à Thanlyin, township périurbain de Yangon, dans un contexte de développement accéléré de son territoire. L’analyse produite dans cette recherche démontre que la périurbanisation est un processus complexe de territorialisation de la tension entre la formalité et l’informalité foncières, de formation d’agencements fonciers favorisant la marchandisation de la terre et de production de nouveaux espaces politiques multiscalaires., This master’s research focuses on the process of peri-urbanization in Yangon, Myanmar’s metropolis, in a context of metropolization and liberalization of land resource management. In this thesis, I defend the idea that peri-urbanization must be considered as a process of reconfiguring political spaces and land commodification dynamics fueled by the actors of the peripheral areas of Yangon. An approach to peri-urbanization through political geography and a relational perspective of the concept of commodification allows us to understand the complexity of power relations and market land dynamics that help shape the peri-urban spaces of Yangon. This research is based on a study of land practices and strategies of local actors in Thanlyin, a peri-urban township of Yangon, in a context of accelerated development of its territory. The analysis produced in this research demonstrates that peri-urbanization is a complex process of territorialization of the tension between land formality and informality, of formation of land assemblage favoring land commodification and of new multi-scale political space production.

International audience

International audience

Facing what they perceive as a double threat to their territory – peri-urbanisation andmetropolisation – medium-sized cities local actors develop strategies of residentialattractiveness valorising their position of intersection. Both the attraction of metropolitanhouseholds and the containment of peri-urbanisation are sought through policies to transformthe living environment and the housing stock. These policies, designed in a context ofterritorial competition, will be questioned in the city centres, in the light of the implementationof the Action Cœur de Ville programme., Face à ce qu'ils perçoivent comme une double menace pour leur territoire-la périurbanisation et la métropolisation-les acteurs locaux des villes moyennes développent des stratégies d'attractivité résidentielle valorisant leur position d'articulation inter-territoriale. Tant une captation des ménages métropolitains qu'un affaiblissement de la périurbanisation sont recherchés au travers de politiques de transformation du cadre de vie et de l'offre résidentielle. Ces politiques, établies dans un contexte de concurrence territoriale, seront interrogées dans l'espace des centres-villes, à l'aune de la mise en œuvre du programme national « Action Cœur de Ville ».

Like several countries on the southern shore of the Mediterranean, Tunisia has experienced demographic and economic growth in recent years that have affected the peri-urban area. The Tunisian Sahel is a region that covers the three governorates, namely from North to South, Sousse, Monastir and Mahdia. Indeed, the spread of Sahelian cities has been grafted onto the old urban fabric at the expense of agricultural areas. The demographic growth of these cities is linked to their economic development (tourism, industry, trade, etc.), which has led to a densification of the old urban fabric and a peri-urbanization of peripheral areas. The expansion of the peri-urban space raises a number of questions related to the improvement of the living environment, food security and socio-economic development. This area is now at the heart of territorial recompositions and changes in public action, and its management has, since its inception, reflected changes in spatial management. This study will attempt to focus on the peri-urban areas of two Sahelian cities in the governorate of Monastir, Sahline, and Zeramdine, whose development is characterized by the absence of regulations and a long-term planning and protection strategy for peri-urban areas. In these areas, olive growing and market gardening are the main agricultural practices practiced by farmers, which guarantee the landscape and environmental preservation of these cities. They have become a natural heritage to be protected against urban sprawl and industrial development, as they are in a state of decline., Comme plusieurs pays de la rive sud de la Méditerranée, la Tunisie, a connu ces dernières années une croissance démographique et économique affectant l’espace périurbain. Le sahel tunisien est une région qui couvre les trois gouvernorats, à savoir du Nord au Sud, Sousse, Monastir et Mahdia. En effet, l’étalement des villes sahéliennes s’est greffé sur l’ancienne trame urbaine aux dépens des espaces agricoles. La croissance démographique de ces villes est liée à son essor économique (tourisme, industrie, commerce, etc.) ce qui a engendré une densification du tissu urbain ancien et une périurbanisation des espaces périphériques. L’expansion de l’espace périurbain pose un certain nombre de questions en relation avec l’amélioration du cadre de vie, la sécurité alimentaire, et le développement socio-économique. Cet espace est aujourd’hui au cœur des recompositions territoriales et des mutations de l’action publique, et sa gestion est, depuis sa naissance, le reflet des évolutions de la gestion de l’espace. La présente étude essayera de s'intéresser aux espaces périurbains de deux villes sahéliennes du gouvernorat de Monastir, Sahline et Zeramdine, dont le développement est caractérisé par l’absence des règlements et d’une stratégie de planification et de protection à long terme des espaces périurbains. Dans ces espaces, l’oléiculture et le maraîchage sont les principales pratiques agricoles exercées par les agriculteurs qui garantissent le maintien paysager et environnemental de ces villes. Ils sont devenus un patrimoine naturel à protéger contre l’extension urbaine et les aménagements industriels, vu qu’ils sont en état de recul.

Aujourd’hui, la périurbanisation est reconnue comme un phénomène mondial animée par différents déterminants (poussée démographique, développement industriel, crise de la ruralité, etc.). En effet, les territoires périurbains sont des espaces qui reçoivent l’excédent de la croissance démographique urbaine et qui accueillent les nouveaux projets d’aménagement et de développement (promotions immobilières, implantations de zones d’activités diverses, développement des réseaux de communication, maintien ou développement de certaines agricultures, etc.). Dans ces zones périurbaines où se mêlent l’urbain et le rural, les vives tensions autour de la terre s’exacerbent. La question de la maîtrise et de la gestion du foncier constitue l’un des dossiers les plus lourds et les plus complexes : si le foncier est la clé de voûte de l’activité socioéconomique, s’il se situe à la croisée des enjeux et des orientations d’aménagement, sa complexité freine souvent la définition des stratégies susceptibles d’y répondre. C’est dire que le foncier a une très forte prégnance sur les configurations et les évolutions des territoires urbains et ruraux et sur les rapports villes-campagnes. L’objectif du présent article est de saisir les processus de recomposition de territoires ruraux algériens depuis l’indépendance, d’expliquer les mécanismes d’évolution en œuvre et de décrypter les stratégies développées par les acteurs publics pour transformer les terres agricoles en terres constructibles (terrain à urbaniser ou pour urbanisation futur) dans les espaces périurbains des grandes villes algériennes. Pour donner plus de sens et de réalité aux dynamiques du monde rural algérien, l’investigation porte sur l’espace périurbain d’Oran, deuxième ville d’Algérie et métropole régionale de l’Oranie ; elle vise à apporter quelques éléments d’éclairage sur certains des mécanismes de réappropriation / réaffectation du sol agricole au profit de projets urbains. Nowadays, peri-urbanization is recognized as a global phenomenon prompted by different determinants (demographic growth, industrial development, rurality crisis, etc.). In fact, peri-urban territories are spaces which receive the excess of the urban demographic growth as well as they welcome the new planning and development projects (housing promotions, establishment of various activity zones, development of communication networks, and maintenance or development of certain types of agriculture, etc.).In such peri-urban areas where urban and rural mingle, strong tensions around the land are exacerbated. The matter of control and management of land is one of the heaviest and most complex issues: if land is the keystone of socioeconomic activity and if it is at the crossroads of issues and development orientations, its complexity often hinders the definition of strategies that can probably resolve them. This means that land has such a strong influence on the configurations and developments of urban and rural territories as on city-countryside relationships.The objective of this article is to understand the recomposition processes of Algerian rural territories since the independence (1962), to explain the outstanding mechanisms of evolution and to decipher the strategies developed by public actors in order to transform agricultural land into building ones (land to be urbanized or for future urbanization) in the peri-urban spaces of large Algerian cities. To give more meaning and reality to the Algerian rural world dynamics, the investigation focuses on the peri-urban area of ​​Oran, the second city of Algeria and regional metropolis of Orania; it aims to shed some light on some of the mechanisms for the reappropriation/reallocation of agricultural land for the benefit of urban projects.

International audience; Le périurbain a longtemps eu mauvaise presse. Il lui a été reproché tout à la fois de contrecarrer les objectifs de sobriété énergétique, d’artificialiser les sols et de favoriser la sécession sociale des classes moyennes. Par-delà ces critiques longtemps reprises par les décideurs politiques, de nombreuses recherches, portant sur des terrains variés ont montré que s’y inventaient de multiples solutions portant sur les mobilités, les modes d’habiter, les pratiques agricoles ou les formes de sociabilité. Le contexte est en train de changer. La crise climatique qui s’inscrit dans le temps long conduit à repenser les modèles de ville compacte, la pandémie heurte brutalement les habitudes et les pratiques et contribue à accélérer le processus. Cet ouvrage se propose de mettre en lumière certaines des transformations souterraines en maturation. Différentes générations de chercheuses et chercheurs travaillant sur les espaces périurbains y ont participé : des pionniers et pionnières des études périurbaines aux jeunes doctorantes et doctorants. Tous témoignent que les espaces périurbains sont des territoires d’innovation où il devient concevable de répondre à certains des défis auxquels sont confrontées nos sociétés.

This research aims to identify the land-use patterns that characterize the peripheries of the cities from Central and Eastern Europe, after the fall of the communism. It wishes to check if there is a common regional pattern and if it is true that suburbanization is following the same trends than in Western Europe. In order to find the similarities or the dissimilarities between cities, the study is based on the review of the literature, as well as on a GIS analysis on the post-socialist urban morphological and functional patterns of the peripheries of 98 cities. An emphasis is put on Polish and Romanian cities, which will be compared with a general model of what characterizes the periphery of the Central and Eastern European city., Cette recherche vise à identifier les types d’utilisation du sol caractérisant les périphéries urbaines en Europe médiane après la chute du communisme. Elle souhaite vérifier s’il existe un type régional commun, et s’il est vrai que la périurbanisation suit les mêmes tendances qu’en Europe occidentale. Afin de déceler les similarités et dissimilarités entre les villes, l’étude est fondée sur une revue de la littérature ainsi que sur une analyse géomatique des types morphologiques et fonctionnels des périphéries de 98 villes. L’accent sera mis sur les villes polonaises et roumaines, qui seront comparées au modèle général des villes d’Europe médiane.

The peri-urbanization process that France has been experimenting with since the beginning of the 1970s has led to the location of households increasingly close to agricultural areas. The impact on agricultural development is both positive and negative. This thesis attempted to identify and analyze the economic mechanisms that govern the effects of urban expansion on agricultural development in France. Although the economic literature on the issue of urban influence on agriculture is relatively rich, this thesis provides a new perspective on certain aspects already examined in the literature, and opens up new avenues of research. It is organized around five Tests. Essay 1 shows that the peri-urbanization process of French households is partly explained by their preferences for areas towards agriculture. In Trial 2, we examine the effect of population density on the overall productivity of farms in municipalities under urban influence. The results suggest that the population density of a municipality has a net positive effect on the overall factor productivity of the farms located there. Essay 3 examined the effect of residential expansion on the size of the agricultural sector at the commune level. Estimates suggest that residential expansion promotes municipal agricultural employment, but also that it is associated with a reduction in municipal areas under cultivation. Test 4 introduces a relatively new issue: the effect of urban pollution on agricultural productivity. For this, we propose a theoretical model of a monocentric city with an endogenous agricultural sector negatively affected by pollution of urban origin. The main prediction of the model is that pollution reduces the ability of farmers to pay for land. But due to the supply of agricultural amenities, their eviction by households to the outskirts is limited. And finally in Trial 5, we examined the impact of agricultural policies targeting farms engaged in direct selling. We have shown that financial support makes it possible to increase the size of the agricultural sector in direct sales., Le processus de périurbanisation que la France expérimente depuis le début des années 70 a conduit à une localisation des ménages de plus en plus près des zones agricoles. L’impact sur le développement agricole est à la fois positif et négatif. Cette thèse a tenté d'identifier et d'analyser les mécanismes économiques qui gouvernent les effets de l'expansion urbaine sur le développement agricole en France. Bien que la littérature économique sur la question de l'influence urbaine sur l'agriculture soit relativement riche, cette thèse apporte un regard nouveau sur certains aspects déjà examinés dans la littérature, et amorce de nouvelles pistes de recherche. Elle est organisée autour de cinq Essais. L’Essai 1 montre que le processus de périurbanisation des ménages français est en partie expliquée par leurs préférences pour les espaces vers agricoles. Dans l’Essai 2, nous examinons l'effet de la densité de population sur la productivité globale des exploitations agricoles dans les communes sous influence urbaine. Les résultats suggèrent que la densité de la population d'une commune a un effet net positif sur la productivité globale des facteurs des exploitations qui y sont localisées. L’Essai 3 s'est penché sur l’effet de l'expansion résidentielle sur la taille du secteur agricole à l'échelle de la commune. Les estimations suggèrent que l'expansion résidentielle favorise l'emploi agricole communal, mais aussi qu'elle est associée à une réduction des surfaces communales mises en culture. L’Essai 4 introduit une problématique relativement nouvelle : l'effet de la pollution urbaine sur la productivité agricole. Nous proposons pour cela un modèle théorique de ville monocentrique avec un secteur agricole endogène affecté négativement par la pollution d'origine urbaine. La principale prédiction du modèle est que la pollution réduit la capacité des agriculteurs à payer pour la terre. Mais du fait de l'offre d'aménités agricoles, leur éviction par les ménages vers la périphérie est limitée. Et enfin dans l'Essai 5, nous avons étudié l'incidence des politiques agricoles ciblant les exploitations agricoles engagées dans la vente directe. Nous avons montré qu'un soutien financier permet d'accroitre la taille du secteur agricole en vente directe.