Dans les diverses formes d’écritures théâtrales contemporaines (pour la page et pour la scène), le comédien a souvent recours au récit de sa propre histoire et devient le narrateur de ses propres expériences personnelles, traumatisantes, violentes ou sublimes, mêlant sa propre réalité à des univers fictionnels. Le comédien devient ainsi vulnérable devant lui-même et devant ceux qui l’observent. Le spectateur est confronté à des événements scéniques qui ne respectent aucune limite entre ce qui est présenté et ce qui est représenté. Le voile du « quatrième mur », qui laissait entrer la fiction, est flou, et les comédiens-interprètes « se déshabillent » (l›âme et/ou le corps) devant le spectateur. Ce dernier, à son tour, devient une sorte de « voyeur » ou se retrouve tout à coup au milieu du décor. Face à ces formes de création, nous abordons des questions autour du travail technique, créatif et éthique que les comédiens réalisent dans le processus de création et de vie avec leurs personnages, In the various forms of contemporary theatrical writing (for the page and for the stage), the actor often resorts to telling their own story and becomes the narrator of their own personal, traumatic, violent or sublime experiences, mixing their own reality with fictional universes. Actors thus become vulnerable before themselves and before those who observe them. The viewer is faced with stage events that respect no limits between what is presented and what is represented. The veil of the “fourth wall”, which allowed fiction to enter, is blurred, and the actors-performers “undress” (in soul and/or in body) in front of the viewer. The latter, in turn, becomes a kind of “voyeur” or suddenly finds himself part of the scene. Given these forms of creation, we tackle questions around the technical, creative and ethical work that the actors carry out in the process of creating and living with their characters., En las diversas formas de escrituras teatrales contemporáneas (textuales y escénicas), el actor/la actriz recurre a menudo a contar su propia historia y se transforma en narrador(a) de sus propias vivencias personales, traumáticas, violentas o sublimes, mezclando su propia realidad con universos ficcionales. El actor se vuelve entonces vulnerable ante sí mismo y ante aquel que lo observa. El espectador está frente a sucesos escénicos desbordados en sus límites entre lo presentado y lo representado. El velo de la “cuarta pared”, que permitía entrar en la ficción, se desdibuja y aparecen los actores/actrices-performers “desnudándose” (en alma y/o en cuerpo) frente al espectador. Este último, a su vez, se convierte en una especie de “voyerista” o se encuentra, de repente, haciendo parte de la escena. Ante estas formas de creación, surgen preguntas sobre el trabajo técnico, creativo, ético que los actores llevan a cabo en el proceso de crear y convivir con sus personajes.