Cyril Giorgi, Philippe Lorquet, Caroline Claude-Devalez, Emmanuelle Du Bouetiez, Sandrine Linger-Riquier, Jean-Marc Séguier, Stéphanie Lepareux-Couturier, Sylvain Bauvais, Grégory Bayle, Luc Leconte, Françoise Toulemonde, Bruno Foucray, Véronique Pissot, Paulette Lawrence-Dubovac, Lorquet, Philippe, Institut National de Recherche et d'Analyse Physico-Chimique (INRAP), IRAMAT - Laboratoire Métallurgies et Cultures (IRAMAT - LMC), Institut de Recherches sur les Archéomatériaux (IRAMAT), Université de Technologie de Belfort-Montbeliard (UTBM)-Université d'Orléans (UO)-Université Bordeaux Montaigne-Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS)-Université de Technologie de Belfort-Montbeliard (UTBM)-Université d'Orléans (UO)-Université Bordeaux Montaigne-Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS), Université de Technologie de Belfort-Montbeliard (UTBM)-Université d'Orléans (UO)-Université Bordeaux Montaigne-Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS), Institut national de recherches archéologiques préventives, centre archéologique de Pantin (Inrap, Pantin), Institut national de recherches archéologiques préventives (Inrap), Cités, Territoires, Environnement et Sociétés (CITERES), Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS)-Université de Tours (UT), Laboratoire Archéomatériaux et Prévision de l'Altération (LAPA - UMR 3685), Nanosciences et Innovation pour les Matériaux, la Biomédecine et l'Energie (ex SIS2M) (NIMBE UMR 3685), Institut Rayonnement Matière de Saclay (IRAMIS), Commissariat à l'énergie atomique et aux énergies alternatives (CEA)-Université Paris-Saclay-Commissariat à l'énergie atomique et aux énergies alternatives (CEA)-Université Paris-Saclay-Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS)-Institut de Chimie du CNRS (INC)-Institut Rayonnement Matière de Saclay (IRAMIS), Commissariat à l'énergie atomique et aux énergies alternatives (CEA)-Université Paris-Saclay-Commissariat à l'énergie atomique et aux énergies alternatives (CEA)-Université Paris-Saclay-Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS)-Institut de Chimie du CNRS (INC), Histoire naturelle de l'Homme préhistorique (HNHP), Muséum national d'Histoire naturelle (MNHN)-Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS)-Université de Perpignan Via Domitia (UPVD), Archéologies et Sciences de l'Antiquité (ArScAn), Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne (UP1)-Université Paris Nanterre (UPN)-Ministère de la Culture et de la Communication (MCC)-Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS), Service régional de l'archéologie d'Ile-de-France (SRA Ile-de-France), Ministère de la Culture et de la Communication (MCC), Inrap Centre – Ile-de-France, SRA Ile-de-France, Université de Technologie de Belfort-Montbeliard (UTBM)-Université d'Orléans (UO)-Université Bordeaux Montaigne (UBM)-Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS)-Université de Technologie de Belfort-Montbeliard (UTBM)-Université d'Orléans (UO)-Université Bordeaux Montaigne (UBM)-Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS), Université de Technologie de Belfort-Montbeliard (UTBM)-Université d'Orléans (UO)-Université Bordeaux Montaigne (UBM)-Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS), Institut national de recherches archéologiques préventives - Centre de rcherches archéologiques de Pantin (Inrap, Pantin), Université de Tours (UT)-Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS), Commissariat à l'énergie atomique et aux énergies alternatives (CEA)-Université Paris-Saclay-Commissariat à l'énergie atomique et aux énergies alternatives (CEA)-Université Paris-Saclay-Institut de Chimie du CNRS (INC)-Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS)-Institut Rayonnement Matière de Saclay (IRAMIS), Commissariat à l'énergie atomique et aux énergies alternatives (CEA)-Université Paris-Saclay-Commissariat à l'énergie atomique et aux énergies alternatives (CEA)-Université Paris-Saclay-Institut de Chimie du CNRS (INC)-Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS), Muséum national d'Histoire naturelle (MNHN)-Université de Perpignan Via Domitia (UPVD)-Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS), Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne (UP1)-Université Paris 8 Vincennes-Saint-Denis (UP8)-Université Paris Nanterre (UPN)-Ministère de la Culture et de la Communication (MCC)-Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS), Archéozoologie, archéobotanique : sociétés, pratiques et environnements (AASPE), Muséum national d'Histoire naturelle (MNHN)-Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS), Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne (UP1)-Université Paris 8 Vincennes-Saint-Denis (UP8)-Université Paris Nanterre (UPN)-Ministère de la Culture et de la Communication (MCC)-Institut national de recherches archéologiques préventives (Inrap)-Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS), Université d'Orléans (UO)-Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS)-Université Bordeaux Montaigne-Université de Technologie de Belfort-Montbeliard (UTBM)-Université d'Orléans (UO)-Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS)-Université Bordeaux Montaigne-Université de Technologie de Belfort-Montbeliard (UTBM), Université d'Orléans (UO)-Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS)-Université Bordeaux Montaigne-Université de Technologie de Belfort-Montbeliard (UTBM), and Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS)-Université de Tours
Dans le cadre du développement de la ZAC de l’École Polytechnique, située sur la commune de Palaiseau, une fouille a été prescrite par le Service régional de l'archéologie d'Île-de-France sur une emprise de près de 2 ha. Les principaux vestiges mis au jour ont pu être datés des époques gauloise, romaine et médiévale. De manière très ponctuelle, quelques vestiges du Paléolithique, du Néolithique et de la transition Bronze final - Hallstatt ancien ont également été mis au jour.Le Paléolithique est identifié par la présence d'une industrie lithique variée, comprenant un outillage de silex, retrouvé à l'état résiduel, ne permettant pas de définir clairement l'occupation ou d'identifier un quelconque habitat. Ces vestiges provenant des phases de fouilles et de diagnostic se rattachent à la période du Paléolithique supérieur.Le Néolithique est identifié par quelques vestiges mobiliers lithique et céramique et par la présence d'un ensemble fossoyés discontinu, à mettre potentiellement en relation avec un système d'enceinte.La période située entre le Bronze final et le Hallstatt est attestée par la présence de quelques rares vestiges céramiques, témoignant d'une probable fréquentation du site. Retrouvé à l'état résiduel, dans quelques rares structures, ils ne permettent pas non plus de caractériser une réelle occupation. L'occupation gauloise, principalement datée de La Tène finale, a pu être identifiée par la présence d'un vaste système fossoyé et de nombreuses structures en creux de type puits, fosses et trous de poteau. Les fossés en "V" atteignent plus de 2,5 mètres de largeur pour des profondeurs pouvant aller de 1 à 2 mètres. Leurs comblements relativement similaires sont souvent marqués par des vestiges mobiliers abondants. Plusieurs bâtiments sur poteaux ont pu être identifiés, et plusieurs autres ensembles de structures suggèrent la présence d'unités architecturales variées (bâtiments de stockage, habitats, palissade, structures de franchissement...). Les vestiges mobiliers sont très variés, et on recense de nombreux éléments céramiques, lithiques, fauniques et métalliques. Un artisanat lié à la métallurgie du fer (nombreux vestiges d'un atelier de forge), ainsi qu'aux activités de mouture (meules, rotatives en grès et en pierre à meulière), y est fortement illustré. De plus, la présence d'un dépôt, mêlant amphore et fragment de meules, liés à un culte et/ou à une probable inhumation, a pu être mise au jour.L'occupation antique semble reprendre la trame fixée à l'époque gauloise, et se développer par la suite, avec la création de bâtiment sur poteau et de bâtiment maçonnées, potentiels vestiges de la pars rustica d'une villa. Les vestiges mobiliers également nombreux, au regard des structures fouillées, sont également très variés, et très bien conservés. Ils comprennent de nombreux vestiges scoriacés, des éléments céramiques (dont certains complets), fauniques, métalliques (monnaies, clous, éléments de parure...) et architecturaux (torchis, imbrices, tegulae...). Certaines structures, témoignent d'une activité liée à la métallurgie du fer (foyer de forge). Le mobilier céramique, daté entre le règne des Julio-Claudiens (27 av. J.-C./69 ap. J.-C.) jusqu'à la seconde moitié du IIe ou le IIIe siècle permet de plus, d'envisager une continuité entre les deux occupations, ce qui avait été également observé lors des fouilles de 2001 et 2012 situées sur les parcelles adjacentes (Les Trois Mares, phase 1 et 2) où enclos laténiens et bâtiments gallo-romains avaient déjà été mis en relation.Bien qu'elle n'est pu être décelée lors de la phase de diagnostic, une occupation médiévale est largement attestée dans la partie orientale de la parcelle. Le site n'a livré que très peu de vestiges pour la période comprise entre le IVe siècle et la fin du Xe siècle, et ce n'est qu'au XI-XIIe siècle qu'une nouvelle occupation structurée se révèle à travers la présence d'un enclos d'une superficie de près de 2000 m2.Dispositif central de l'établissement du Moyen Âge, l'enclos de plan ovale délimité par des fossés se développait sur 50 m de long et 40 m de large. L'accès se faisait par une interruption dans le tracé fossoyé sur le flanc est. A l'intérieur de l'enclos, plus de quatre-vingt-dis trous de poteaux témoignent de l'existence d'un ou plusieurs bâtiments à ossature de bois, de grandes dimensions. La taille des trous de poteaux atteste du caractère imposant et ostentatoire du bâtiment principal.A l'écart de la zone bâtie, plusieurs vestiges évoquent les restes de structures de stockage, et de zones potentiellement dédiés à l'artisanat (structures excavées de type "fond de cabane"). De manière générale, les vestiges mobiliers, relativement variés (céramiques, restes osseux, métal, verre, terre cuite architecturale...) sont peu nombreux et n'offrent pas de spécificités particulières. L'originalité de l'occupation réside plus dans sa forme et sa taille, qui semble s'apparenter à un site de type "habitat à plat sur plate-forme fossoyée", dont peu d'exemples sont à répertoriés en Île-de-France.Enfin, d'anciens réseaux parcellaires, datés de l'époque moderne à l'époque contemporaine, ont pu être appréhendés. Ils témoignent de la mise en place d'un vaste réseau de drainage sur le plateau entre la fin du XVIIe et la fin du XIXe siècle.