UCL - SSH/ILC/PCOM - Pôle de recherche en communication, UCL - Faculté des sciences économiques, sociales, politiques et de communication, Lits, Marc, Le Cam, Florence, Dubied, Annik, Grevisse, Benoît, Antoine, Frédéric, Dereze, Gérard, Descamps, Camille, UCL - SSH/ILC/PCOM - Pôle de recherche en communication, UCL - Faculté des sciences économiques, sociales, politiques et de communication, Lits, Marc, Le Cam, Florence, Dubied, Annik, Grevisse, Benoît, Antoine, Frédéric, Dereze, Gérard, and Descamps, Camille
Ce travail de recherche prend comme point de départ le contexte actuel de transformations du journalisme et les nombreux discours actant la crise d'une profession perçue plus que jamais comme « menacée ». Ces discours alarmistes tendent à réinvestir un imaginaire professionnel et à glorifier le journalisme d’investigation qui apparaît comme une des voies de salut de la profession face à la crise. En s'appuyant sur les apports de travaux sociologiques menés ces dernières décénnies par rapport à l'espace professionnel du journalisme - sa faible cohésion, son hétérogénéité, son éclatement -, ce travail de recherche entend contribuer à la compréhension des transformations contemporaines du journalisme en s'intéressant aux stratégies et discours qui y ont cours. La lecture de cette rhétorique de la crise (Le Cam et Ruellan, 2014) de manière non pas structurante de l'environnement numérique mais comme une composante récurrente dans l'espace professionnel invite à intégrer ces discours pour ce qu'ils ont à révéler dans la construction identitaire journalistique. Plutôt que de prendre acte d'une « profession menacée » ou d'une « déprofessionnalisation du journalisme », il s'agit ainsi de montrer la manière dont les journalistes, dans cet environnement changeant, travaillent à se maintenir et à revendiquer leur « professionnalité ». Le propos central de cette thèse, qui porte sur les représentations professionnelles des journalistes belges francophones par rapport à l'investigation, tend à envisager la pratique comme un « capital symbolique » mobilisable par les journalistes dans leur quête de légitimité. Ce crédit symbolique rattaché à la notion d'investigation semble être un instrument efficace pour eux dans la mesure où il repose sur une représentation large et floue de l'activité leur permettant de se maintenir dans l'espace professionnel tout en s'adaptant aux mutations et aux conditions changeantes de leur mission., (COMU - Information et communication) -- UCL, 2017