Bocquier, Francois, Benoit, Marc, Laignel, Gabriel, Dedieu, Benoit, Cournut, Sylvie, Fiorelli, Cecile, Jouven, Magali, Moulin, Charles-Henri, Aubron, Claire, Lurette, Amandine, Lapeyronie, Paul, Hassoun, Philippe, Meuret, Michel, Agreil, Cyril, Napoleone, Martine, Hoste, Hervé, Friggens, Nicolas Charles, Tichit, Muriel, Hazard, Dominique, François, Dominique, Pellicer Rubio, Maria, Guillouet, Philippe, Boissard, Karine, Fabre-Nys, Claude, Debus, Nathalie, Teyssier, Jacques, Tournadre, Hervé, Migaud, Martine, Malpaux, Benoit, Chemineau, Philippe, Bodin, Loys, Prache, Sophie, Bouix, Jacques, Barillet, Francis, Boutonnet, Jean-Pierre, Chia, Eduardo, Lasseur, Jacques, Etienne, Michel, Gibon, Annick, Choisis, Jean Philippe, Labatut, Julie, Paoli, Jean-Christophe, Santucci, Pierre, and Gonzalez-Garcia, Eliel
Les systèmes d’élevage ovins et les caprins, comme les autres productions animales, sont confrontés aux multiples défis environnementaux : limiter les nuisances et contribuer positivement à l’entretien ou à l’amélioration du milieu. Les travaux de l’INRA, et de ses partenaires, se sont largement impliqués dans ces questions en considérant ces élevages de petits ruminants comme faisant partie d‘agroécosystèmes complexes. Cette synthèse collective rassemble, en privilégiant les niveaux d’approche, les actions dans lesquels l’INRA intervient. Considérant tout d’abord les grandes tendances sur les effectifs d’animaux et leur répartition géographique, les adaptations ou les disparitions de ces élevages se repèrent par les approches technico-économiques. Dans ce contexte, il était important pour l’INRA de s’intéresser surtout aux origines des changements et de déceler les innovations techniques, organisationnelles et opérationnelles qui interviennent. Globalement, les trois leviers de ces évolutions ont été l’accroissement de la taille des troupeaux et des surfaces, la simplification des conduites (travail) et la réduction de l’utilisation des intrants (charges) au profit des ressources fourragères naturelles locales. Dans ce cadre, l’INRA y évalue également l’acceptabilité de certaines de ses inventions. Dans un tel contexte, les aptitudes d’élevage des animaux ne se limitent plus à la seule maximisation de la productivité individuelle. Des travaux spécifiques à ces espèces s’avèrent nécessaires pour identifier les caractères d’élevage qui sont déterminants dans des systèmes capables d’absorber des aléas. L’idée dominante est qu’il faut transférer sur les animaux eux-mêmes des capacités adaptatives qui étaient précédemment sous-utilisées, voire ignorées. La maîtrise de la reproduction pose encore de sérieux problèmes environnementaux chez ces espèces saisonnées et pour lesquelles l’INRA prépare des solutions alternatives à l’interdiction de l’utilisation de traitements hormonaux qui relarguent des résidus et posent des questions éthiques quant à leur utilisation. Pour quantifier les performances environnementales de ces élevages, l’INRA s’est doté de deux plateformes pluridisciplinaires, et mobilise des domaines expérimentaux où des systèmes d’élevages y sont étudiés à long terme. Par une approche pluridisciplinaire, des analyses multicritères permettent d’évaluer les performances environnementales de ces conduites tant sur le plan des GES, de l’énergie fossile que de la biodiversité. Une telle approche permet surtout d’évaluer objectivement les compromis productivité – performances environnementales. Enfin, à des échelles plus vastes de bassins de production et de micro-régions, des démarches de recherche action sur la coordination des acteurs permettent d’évaluer des coordinations d’acteurs qui ménagent des objectifs de production (régularité de la production) avec la valorisation raisonnée d’écosystèmes pâturés. Ces études s’étendent jusqu’à des échelles territoriales où la dimension paysagère est prise en compte, notamment parce que, par exemple, le rôle anti-incendie de l’élevage de petits ruminants est incontestable. Quels que soient les niveaux d’approche, l’évaluation des performances environnementale des élevages ovins et caprins repose largement sur la modélisation des systèmes et/ou sur des simulations., This review deals with INRA research activities in the field of improved environmental friendly farming systems in sheep and goats. This work was done with numerous partners of other institutions and breeder’s associations. Description of INRA researches is presented by level of approaches. At the upper level, technical and economical approaches illustrate the main tendencies and limiting factors that explain specific problems encountered by breeders. These are namely flock size increment, workload limits and an increased use of local natural feed resources. These changes at farm level are studied in terms of innovations and acceptability of some inventions that are proposed by research labs. It is becoming clear that animal robustness and adaptive capabilities are major sources of future flexible farming systems. Phenotyping and modern selection processes are planned to solve these biological limits. Another urgent question concerns alternative methods to control reproduction of such seasoned species. It is for sure clear that present methods based on hormonal treatments can no longer be considered as safe green and ethical and its acceptability is endangered. INRA also set experiments on permanent farming systems in which multidisciplinary teams study global impact of trade-off between productivity and environmental objectives. Such an approach is also developed on rangelands use by sheep in several INRA sites. At a larger scale, research – action operation are conducted to analyse actors’ coordination within complex territories in order to evaluate potential environmental benefits of a wider use of ecosystems on landscape by sheep and goat systems. To tackle such a complex problem of environmental performances of small ruminant production, modelling and simulation are useful tools that have been developed.