John Tolan, RELMIN, Maison des Sciences de l'Homme Ange-Guépin (MSH Ange-Guépin), Le Mans Université (UM)-Université d'Angers (UA)-Université de Nantes (UN)-Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS)-Le Mans Université (UM)-Université d'Angers (UA)-Université de Nantes (UN)-Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS)-Centre de recherches en histoire internationale et Atlantique - EA 1163 (CRHIA), Université de Nantes - UFR Histoire, Histoire de l'Art et Archéologie (UFR HHAA), Université de Nantes (UN)-Université de Nantes (UN)-Université de La Rochelle (ULR)-Université de Nantes - UFR Histoire, Histoire de l'Art et Archéologie (UFR HHAA), Université de Nantes (UN)-Université de La Rochelle (ULR)-Université de Nantes (UN), Université de La Rochelle (ULR)-Université de Nantes - UFR Histoire, Histoire de l'Art et Archéologie (UFR HHAA), and Université de Nantes (UN)-Université de Nantes (UN)
The Baptism of a Pagan King in the Epics of the Crusades Why do medieval crusade epics and chronicles portray Muslim adversaries as pagan idolaters ? Kerbogha, atabeg of Mosul, was routed outside of Antioch in June 1098. Western chroniclers present him as Corbaran, a pagan king who curses his idols for failing to secure victory for him. The "Chrétienté Corbaran" goes further : it has him convert to Christianity, destroy the idols he once worshiped, and fight his former suzerain, the « Caliph of Paganism ». At the end of the thirteenth century, in spite of the failure of the crusades, the anonymous poet dreams of converting a powerful enemy. History, it seems, repeats itself : Muslim rulers are cast in the familiar guise of pagan kings who (as potential new Constantines) might convert and come to the aid of an embattled Christendom., Pourquoi les textes médiévaux à propos des croisades présentent-ils les adversaires musulmans comme des païens idolâtres ? Kerbogha, atabeg de Mossoul mis en déroute devant Antioche en juin 1098, devient, chez les chroniqueurs occidentaux, Corbaran, roi païen qui maudit ses idoles quand celles-ci ne lui procurent pas la victoire. La "Chrétienté Corbaran" va plus loin : Corbaran se convertit au christianisme, détruit les idoles qu'il avait adorées et livre bataille contre son suzerain, le « Calife de la Païenté ». À la fin du XIIIe siècle, malgré l'échec de chaque croisade, on rêve encore de convertir un puissant ennemi. L'histoire, semble-t-il, se répète, d'où l'importance de présenter ces ennemis musulmans comme des païens, susceptibles de se convertir à leur tour et - tels de nouveaux Constantins - de venir au secours de la chrétienté., Tolan John. Le baptême du roi « païen » dans les épopées de la Croisade. In: Revue de l'histoire des religions, tome 217, n°4, 2000. pp. 707-731.