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Intoxication accidentelle au mercure chez l’enfant.

Authors :
Alby-Laurent, F.
Honoré-Goldman, N.
Cavau, A.
Bellon, N.
Allali, S.
Abadie, V.
Source :
Archives de Pédiatrie. Nov2016, Vol. 23 Issue 11, p1161-1164. 4p.
Publication Year :
2016

Abstract

Résumé Introduction L’exposition au mercure métallique peut causer des intoxications accidentelles sévères dont l’expression clinique varie selon la voie d’intoxication, la dose, le délai et la durée d’exposition. Elle est devenue rare en France, mais il faut savoir l’évoquer et orienter l’anamnèse devant un tableau multisystémique sans explication claire. Cas clinique Une enfant de 12 ans a été hospitalisée pour toux, altération de l’état général, frissons, sueurs nocturnes, associées à un ralentissement psychomoteur et à des lésions cutanées évoluant depuis plusieurs semaines. L’examen clinique a révélé une tachycardie sinusale, une hypertension artérielle et une abolition des réflexes ostéotendineux. Les examens complémentaires se sont avérés normaux hormis une protéinurie glomérulaire sans insuffisance rénale. La mère a alors rapporté que l’enfant avait joué avec des billes de mercure trois mois auparavant. La suspicion d’intoxication a été confirmée par un dosage sanguin et urinaire et une ponction biopsie rénale retrouvant un aspect de glomérulonéphrite extramembraneuse avec dépôts d’IgG et de C3. L’intoxication par voie transdermique étant peu probable sur peau saine, l’enquête de l’Agence régionale de la santé a conclu à une intoxication chronique par inhalation du mercure renversé sur le sol au moment de l’exposition, aspiré puis rediffusé par l’aspirateur contaminé. L’évolution a été favorable en quelques semaines sous traitement chélateur par acide dimercaptosuccinique. Conclusion Le diagnostic d’intoxication au mercure doit être évoqué devant ce type d’atteinte multisystémique, afin d’intervenir rapidement et d’éviter des séquelles rénales et neurologiques irréversibles. Summary Introduction Exposure to metallic mercury can cause severe accidental intoxications in children, whose clinical symptoms can vary depending on the route of administration, the dose, as well as the time and duration of the exposure. It has become unusual in France, yet it must be considered when taking a patient's medical history in cases of multisystemic involvement without a clear explanation. Clinical case We report the case of a 12-year-old patient hospitalized because of a cough, poor general condition, chills, night sweats, psychomotor retardation, and skin lesions that had been developing for several weeks. The initial clinical examination also revealed sinus tachycardia, arterial hypertension, and abolition of osteotendinous reflexes. Complementary examination results were normal apart from a glomerular proteinuria without renal failure. When interviewing the mother, she reported that the child had played with mercury balls 3 months earlier. The suspicion of poisoning was confirmed by blood and urine analysis as well as renal biopsy showing an aspect of membranous glomerulonephritis with IgG and C3 depositions. An intoxication via a transdermal route being unlikely on healthy skin, the Regional Health Agency's survey concluded that chronic intoxication had occurred by inhalation of the mercury spread on the floor at the time of the exposure, which was then vacuum cleaned and released again by the contaminated vacuum cleaner. The patient's outcome was favorable within a few weeks after initiating DMSA chelation therapy. Conclusion Mercury poisoning should be considered in cases of a multisystemic disorder without clear explanation, in order to intervene quickly and thus prevent irreversible renal and neurological consequences. [ABSTRACT FROM AUTHOR]

Details

Language :
French
ISSN :
0929693X
Volume :
23
Issue :
11
Database :
Academic Search Index
Journal :
Archives de Pédiatrie
Publication Type :
Academic Journal
Accession number :
119078320
Full Text :
https://doi.org/10.1016/j.arcped.2016.08.008