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Mastites associées au syndrome de Gougerot-Sjögren.

Authors :
Goulabchand, R.
Hafidi, A.
Millet, I.
Morel, J.
Humbert, S.
Rivière, S.
Jorgensen, C.
Le Quellec, A.
Perrochia, H.
Guilpain, P.
Source :
Revue de Médecine Interne. Dec2016 Supplement 2, Vol. 37, pA81-A82. 1p.
Publication Year :
2016

Abstract

Introduction Le syndrome de Gougerot-Sjögren (SGS) cible particulièrement les glandes exocrines buccales et lacrymales. Ces dernières partagent avec la glande mammaire des caractéristiques anatomiques (organisation excrétrice glandulaire), histologiques (épithélium glandulaire exocrine), et immunologiques (rôle de défense et rôle immuno-régulateur). Notre travail visait à décrire, notamment au plan histologique, les lésions mammaires observées parmi des patientes présentant un SGS, et les comparer aux lésions salivaires. Patients et méthodes Nous avons étudié rétrospectivement les cas de patientes présentant un SGS ayant bénéficié d’une biopsie mammaire, et dont les tissus mammaires et salivaires étaient disponibles (patientes suivies au CHRU de Montpellier entre janvier 2000 et janvier 2015). Les caractéristiques cliniques, immunologiques et les modalités thérapeutiques de ces patientes ont été étudiées en parallèle des aspects histologiques. Deux anatomopathologistes référents ont analysé rétrospectivement les tissus mammaires et salivaires dans l’optique d’identifier des aspects inflammatoires. Des analyses immuno-histochimiques ont permis de préciser la distribution tissulaire des leucocytes dans chacun de ces tissus. Résultats Nous avons identifié 16 patientes présentant un SGS, avec un âge médian de 60,1 ± 11,3 ans au diagnostic. Cliniquement, ces 9 patientes présentaient principalement un syndrome sec et des polyarthralgies, associés à de faibles stigmates d’auto-immunité (présence d’anticorps anti-SSa dans 2 cas). L’évolution de la maladie était bénigne dans la plupart des cas, n’entraînant que peu de traitements immunosuppresseurs systémiques chez ces patientes. Les biopsies mammaires étaient réalisées en raison de symptômes mammaires pour 6 d’entre elles, et à la suite de la stratégie de dépistage radiologique du cancer du sein chez 10 patientes. Neuf patientes (56 %) présentaient des signes histologiques d’inflammation du tissu mammaire (infiltrat lymphocytaire et/ou ectasie canalaire), proches de l’atteinte histologique salivaire. Les marquages immuno-histochimiques ( n = 5) ont révélé des infiltrats lymphocytaire B et T au sein du tissu mammaire, avec une plus forte proportion de cellules CD4+, sans qu’en aucun cas des plasmocytes sécréteurs d’IgG4 ne soient identifiés. Conclusion Nous rapportons des atteintes histologiques mammaires d’aspect inflammatoire, histologiquement proches des atteintes salivaires, au cours du SGS. Cette atteinte mammaire illustre la diffusion de la maladie aux glandes exocrines, atteinte classique du SGS. Ces observations sont concordantes avec les données de la littérature faisant du SGS une « épithélite-auto-immune ». [ABSTRACT FROM AUTHOR]

Details

Language :
French
ISSN :
02488663
Volume :
37
Database :
Academic Search Index
Journal :
Revue de Médecine Interne
Publication Type :
Academic Journal
Accession number :
119653504
Full Text :
https://doi.org/10.1016/j.revmed.2016.10.040