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Épidémiologie, diagnostic et évolution de 45 cas de mucormycose invasive sur la période 2006–2016 dans un hôpital universitaire.

Authors :
Denis, B.
Ronchetti, A.M.
Resche-Rigon, M.
Bergeron, A.
Raffoux, E.
Touratier, S.
Alanio, A.
Source :
Medecine & Maladies Infectieuses. Jun2017 Supplement, Vol. 47, pS8-S8. 1p.
Publication Year :
2017

Abstract

Introduction Avec 9 services d’hématologie/oncologie et une unité de brûlés, notre hôpital a eu une augmentation des diagnostics de mucormycose invasive, c’est pourquoi une étude épidémiologique de 2006 à 2016 a été entreprise avec comme objectif d’analyser les facteurs prédisposants (FDR), de faire une épidémiologie descriptive des cas et de leur évolution. Matériels et méthodes Analyse rétrospective des FDR, aspects cliniques, radiologiques, microbiologiques et de la survie de tous les patients avec un diagnostic de mucormycose invasive. Tous les cas ont été validés par un comité mutidisciplinaire. Résultats Quarante-cinq cas de mucormycose invasive diagnostiqués (10 avant 2011, et 35 après) : 11 chez des brûlés sévères, 27 en hématologie (14 leucémies aiguës, 5 lymphomes, 4 myélodysplasies, 3 aplasie médullaire,1 autre) dont 14 allogreffés, 2 avec des cancers solides, 1 transplanté rénal, 4 avec un diabète seul. Le site de l’infection était pulmonaire (19 cas, 22 %), sinusien (16 cas, 36 %), cutané (14 cas, 31 %), hépatique (3 cas, 7 %), autre (12 cas, 26 %), disséminé (4 cas, 9 %). L’examen direct montrait des filaments de type mucorales dans 35/42 (83 %) cas, avec une culture positive chez 23/40 (58 %), une PCR quantitative DNA mucorales (qPCR) sérique dans 16/18 cas (89 %) et 9/13 biopsies effectuées (69 %). Une infection concommittante était présente dans 16 (36 %) cas. Une exposition préalable aux antifongiques était notée pour 27 (60 %) patients. Une chirurgie a été effectuée dans 26 (58 %) cas, 40 (89 %) ont reçu de l’ amphotericine B liposomale (amphB), 22 (49 %) du posaconazole, 7 de la caspofongine (16 %), 1 de l’isavuconazole (2 %), et 7 (16 %) ont eu un allégement du traitement immunosuppresseur. La mortalité à 3 mois était de 50 %. Concernant les FDR, avoir reçu préalablement au diagnostic de mucormycose du voriconazole (HR : 2,4 (1,2–4,6) p : 0,008) ou du fluconazole (HR : 2,5 (1,0–6,2), p : 0,02) étaient associés à un risque accru de mortalité mais pas les autres antifongiques. En traitements curatifs, avoir reçu de l’amphB (HR : 0,4 (0,1–0,97), p : 0,04) ou du posaconazole (HR : 0,3 (0,2–0,68), p : 0,002) étaient protecteur mais l’association d’une chirurgie ( p :0,2) ou de caspofongine ( p :0,9) étaient non significatives. Conclusion Notre étude permet d’avoir une analyse épidémiologique récente des mucormycoses invasives et des challenges restant. La mortalité reste élevée chez les patients d’hématologie et les brûlés. Depuis 2 ans, des outils moléculaires par qPCR ont permis de faire des diagnostics plus rapides, les patients sévèrement brûlés sont maintenant screenés par qPCR et nous espérons voir prochainement une baisse de la mortalité. [ABSTRACT FROM AUTHOR]

Details

Language :
French
ISSN :
0399077X
Volume :
47
Database :
Academic Search Index
Journal :
Medecine & Maladies Infectieuses
Publication Type :
Academic Journal
Accession number :
123260014
Full Text :
https://doi.org/10.1016/j.medmal.2017.03.025