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Encéphalites chez les patients immunodéprimés en France, 2016–2019.

Authors :
Landré, S.
Mailles, A.
Ader, F.
Epaulard, O.
Tattevin, P.
Stahl, J.
Source :
Medecine & Maladies Infectieuses. 2020 Supplement, Vol. 50 Issue 6, pS144-S145. 2p.
Publication Year :
2020

Abstract

L'immunodépression (ID) est un facteur de risque de gravité et de mauvais pronostic chez les patients présentant une infection. Nous décrivons les patients immunodéprimés (ID) inclus dans la cohorte ENCEIF, cohorte prospective multicentrique portant sur les encéphalites prises en charge en France entre 2016 et 2019. Notre objectif secondaire était de les comparer avec les patients non-immunodéprimés (NID) de la cohorte, ainsi qu'avec les patients ID d'une cohorte précédente (encéphalites 2007). Les patients ont été inclus selon la définition 2013 de l'International Encephalitis Consortium (Venkatessan et al., CID 2013). Les informations démographiques, cliniques et diagnostiques ont été recueillies de façon standardisée. La définition de l'ID comprenait : une tumeur solide active traitée ou en rémission récente, une transplantation d'organe solide ou de cellules souches hématopoïétiques, une immunodépression congénitale, un traitement par corticoïdes à dose élevée, par inhibiteur de calcineurine ou par certains anticorps monoclonaux. L'analyse statistique a utilisé le test du Chi2 de Pearson, le test de Student et, si nécessaire, les tests non-paramétriques. Au 16 octobre 2019, 476 patients avaient été inclus, 59 (12 %) étaient ID. Les étiologies les plus fréquentes chez ces patients ID étaient VZV (25 %), HSV (21 %), L. monocytogenes (10 %), C. neoformans (5 %) et JC virus (5 %). Quarante et un pour cent de ces patients avaient un antécédent d'hémopathie maligne, 25 % de cancer solide, 25 % étaient receveurs d'une transplantation, 22 % avaient une pathologie inflammatoire systémique, et 11 % étaient traités par un médicament immunosuppresseur pour une autre raison (certains patients cumulaient plusieurs motifs d'ID, expliquant un total supérieur à 100 %). Les patients ID étaient significativement plus âgés que les patients NID (âge moyen 71 ans vs 58 ans, p < 10−4), et sont décédé plus souvent au cours de l'hospitalisation (21 % vs 6 %, p < 10−3). Ils étaient plus à risque d'infection associée aux soins que les patients NID (29 % vs 17 %, p = 0,02), mais ils étaient moins souvent admis en soins intensifs, avec une différence non significative cependant (34 % vs 43 %, NS). Seuls 12 % des patients de la cohorte étaient ID mais leur pronostic était plus souvent défavorable. La fréquence de certains pathogènes tels que VZV ou Listeria souligne l'importance de la prévention quand elle est possible (vaccination VZV, chimioprophylaxie, recommandations alimentaires). [ABSTRACT FROM AUTHOR]

Subjects

Subjects :
*JOHN Cunningham virus
*LISTERIA

Details

Language :
English
ISSN :
0399077X
Volume :
50
Issue :
6
Database :
Academic Search Index
Journal :
Medecine & Maladies Infectieuses
Publication Type :
Academic Journal
Accession number :
145940778
Full Text :
https://doi.org/10.1016/j.medmal.2020.06.306