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Évaluation des besoins d'expertise infirmière pour les antibiothérapies complexes au sein d'un territoire.

Authors :
Rolland, L.
Benezit, F.
Patrat-Delon, S.
Boissier, S.
Mainguy, A.
Rouaud, C.
Tattevin, P.
Revest, M.
Tardivel, A.
Source :
Medecine & Maladies Infectieuses. 2020 Supplement, Vol. 50 Issue 6, pS206-S206. 1p.
Publication Year :
2020

Abstract

L'accompagnement de la personne soignée sous antibiothérapie nécessite des compétences médicales et paramédicales. De nombreuses lignes téléphoniques d'aide en infectiologie sont destinées aux prescripteurs. La réponse est incomplète voire absente face au questionnement infirmier. Nous avons interrogé les équipes infirmières des soins de suite et de réadaptation, et des hôpitaux de proximité au sein du groupement des hôpitaux territoriaux sur les difficultés rencontrées pour le traitement antibiotique des patients transférés d'un CHU. Nous souhaitions aussi définir la place que pourrait occuper un infirmier diplômé d'État spécialisé en thérapeutiques anti-infectieuses afin de répondre aux demandes des équipes. Un questionnaire papier destiné aux IDE a été distribué au printemps 2019 auprès de quatre établissements du GHT dans des unités de médecine et SSR. Dix-huit questions fermées, ouvertes ou à choix multiples étaient proposées pour déterminer les caractéristiques des répondants, les difficultés rencontrées en antibiothérapie, les ressources, la formation continue et les attentes des IDE. Vingt-quatre questionnaires ont été analysés. L'expérience des répondants allait de 1 à 32 ans d'exercice. Les principales difficultés étaient : les modalités d'administration (n = 11, 52 %), la connaissance des antibiotiques et leurs effets indésirables (n = 11, 52 %), les modalités de délivrance (n = 8, 38 %), la surveillance des voies veineuses (n = 7, 33 %) et les prescriptions médicales imprécises (n = 7, 33 %). L'absence de consultation de suivi spécialisée était rapportée par treize répondants (54 %). Les ressources des professionnels étaient : l'échange au sein de l'équipe (n = 18, 75 %), le recours à un référent infectieux de la structure (n = 15, 62 %), les documents intranet de l'établissement (n = 13, 54 %), Internet (n = 10, 42 %) et l'équipe de l'unité de maladies infectieuses du CHU (n = 8, 33 %). Le principal frein pour un recours à l'équipe du CHU était le temps d'attente téléphonique. Seuls huit IDE ont bénéficié d'une formation à la gestion des PICC line (33 %). Dix-neuf IDE étaient favorables à une ligne d'avis infectiologique infirmier (79 %), essentiellement par téléphone (n = 11, 61 %) ou mail (n = 7, 38 %). La complexité de certaines antibiothérapies met en difficulté les équipes non spécialisées recevant les patients suite à une hospitalisation en CHU. Paradoxalement, les IDE spécialisés au sein du CHU sont relativement peu sollicités compte tenu des problématiques rapportées. Un IDE expert en thérapeutiques anti-infectieuses pourrait répondre à cette demande par une ligne d'avis dédiée soit par téléphone ou par mail. Ce soutien pourrait limiter le sentiment de défaut de suivi exprimé par les équipes paramédicales de SSR et des hôpitaux de proximité. [ABSTRACT FROM AUTHOR]

Details

Language :
English
ISSN :
0399077X
Volume :
50
Issue :
6
Database :
Academic Search Index
Journal :
Medecine & Maladies Infectieuses
Publication Type :
Academic Journal
Accession number :
145940929
Full Text :
https://doi.org/10.1016/j.medmal.2020.06.462