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Fluidification du parcours ville-hôpital : analyse préliminaire de la trajectoire des patients impliqués dans le dispositif original RAPIDO.
- Source :
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Revue de Médecine Interne . 2022 Supplement 1, Vol. 43, pA115-A115. 1p. - Publication Year :
- 2022
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Abstract
- Afin de répondre aux demandes de soins « non programmés » de médecine de ville, et suivant les directives gouvernementales pour une meilleure coordination du parcours de soin « ville-hôpital », notre service a élaboré un projet institutionnel intitulé RAPIDO pour « Réseau d'Aide à la PrIse en charge Diagnostique et d'Orientation ». Ce projet a pu voir le jour le 2 novembre 2020, soutenu par notre CHU. Le dispositif RAPIDO propose des consultations spécialisées de médecine interne dans un délai rapproché, afin d'aider les médecins généralistes – et par extension les médecins libéraux, urgentistes, voire spécialistes hospitaliers – pour des problématiques complexes ou nécessitant un avis rapide sans nécessité d'hospitalisation. Les situations typiques sont l'anémie, l'altération de l'état général, le syndrome inflammatoire prolongé, les malaises. Le médecin demandeur contacte directement, sur une ligne téléphonique dédiée, un praticien senior de médecine interne. Dans la plupart des cas, une consultation en médecine interne est proposée dans les 15 jours suivant l'appel. Des éléments organisationnels indispensables ont été mis en place afin d'assurer la fluidité de ce parcours : (i) temps médical dédié à la réponse séniorisée aux sollicitations téléphoniques ; (ii) temps médical dédié aux consultations qui en découlent ; (iii) temps d'infirmier (bilan, coordination de la prise en charge et suivi des éventuels examens complémentaires, (iv) et temps d'assistant médico-administratif (organisation des rendez-vous, rendu immédiat des courriers au décours de la consultation). Une évaluation à 1 an du dispositif RAPIDO est présentée. Ont été inclus tous les patients vus en consultation entre le 2 novembre 2020 et le 1er novembre 2021 via RAPIDO. Une lettre d'information et de non opposition à la collecte de données à des fins de recherche a été donnée à tous les patients. Les données concernant le parcours de soins ont été recueillies de manière prospective lors de la consultation, sur un formulaire informatisé anonymisé. Des compléments de données ont été recueillis de manière rétrospective. 254 patients ont été inclus en 1 an, dont 56 % de femmes. L'âge moyen était de 51,6 (±19,4) ans. Les patients étaient adressés pour 62 % d'entre eux (n = 155) par un médecin généraliste, 16 % (n = 41) par les urgences–avec une tendance à l'augmentation progressive des demandes, 12 % (n = 31) par un spécialiste du CHU, 8 % (n = 21) par un spécialiste libéral et 2 % (n = 6) par d'autres médecins (famille, amis). 61 % (n = 156) des patients n'avaient pas consulté au CHU dans les 3 ans précédant l'appel. Le délai moyen entre l'appel et la consultation était de 6,4 (±4,5) jours. Le motif d'appel était dans 49 % (n = 124) des cas pour une suspicion de maladie systémique, 10 % (n = 25) pour une prise en charge globale de pathologies intriquées, 9 % (n = 23) pour une altération de l'état général, 6 % (n = 16) pour un syndrome inflammatoire prolongé, 6 % (n = 15) pour un acrosyndrome et les autres patients pour des motifs divers 22 %). Les symptômes évoluaient depuis moins de 2 semaines dans 14 % (n = 35) des cas, 2 semaines à 3 mois dans 43 % (n = 109) des cas, entre 3 et 6 mois dans 17 % (n = 42) des cas, depuis plus de 6 mois dans 26 % (n = 67) des cas. Des examens paracliniques avaient déjà été effectués chez 92 % (n = 233) des patients, correspondant à des examens de biologie et d'imagerie chez respectivement 84 % (n = 213) et 45 % (n = 104) d'entre eux. Après la première consultation, les patients étaient orientés dans 35 % (n = 99) des cas vers leur médecin traitant, dans 25 % (n = 71) sur la consultation de médecine interne, dans 20 % (n = 56) en hospitalisation de jour de médecine interne, dans 17 % (n = 48) chez un médecin spécialiste. Seuls 3 % (n = 9) des patients étaient hospitalisés au décours de cette première visite. Un diagnostic était porté chez 83 % (n = 212) des patients, dont 22 % (n = 57) à la première consultation. Le détail des diagnostics portés et l'analyse qualitative du parcours proposé feront l'objet de travaux complémentaires. La mise en place par un CHU d'un parcours simplifié diagnostique et d'orientation à destination principalement des médecins généralistes semble répondre à une demande de soins rapides non programmés et ambulatoires, dans un système de soins s'étant ultra-spécialisé, et où les services d'urgences ne peuvent être la seule réponse apportée. Ce dispositif nécessite un investissement organisationnel et humain. [ABSTRACT FROM AUTHOR]
Details
- Language :
- French
- ISSN :
- 02488663
- Volume :
- 43
- Database :
- Academic Search Index
- Journal :
- Revue de Médecine Interne
- Publication Type :
- Academic Journal
- Accession number :
- 157503175
- Full Text :
- https://doi.org/10.1016/j.revmed.2022.03.309