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Abatacept dans la pseudopolyarthrite rhizomélique récente (ALORS) : essai randomisé versus placebo.

Authors :
Saraux, A.
Le Henaff, C.
Dernis, E.
Carvajal Alegria, G.
Tison, A.
Quéré, B.
Petit, H.
Felten, R.
Jousse Joulin, S.
Guellec, D.
Marhadour, T.
Kervarrec, P.
Cornec, D.
Querellou, S.
Nowak, E.
Souki, A.
Devauchelle Pensec, V.
Source :
Revue du Rhumatisme. 2023 Supplement 1, Vol. 90, pA11-A11. 1p.
Publication Year :
2023

Abstract

Les glucocorticoïdes (GC) permettent de mettre en rémission presque tous les cas de pseudopolyarthrite rhizomélique (PPR). Seules trois études ouvertes ont été menées (avec tocilizumab et tofacitinib) sans adjonction de GC dans la PPR débutante. Compte tenu de son bon profil de sécurité, l'abatacept pourrait être utilisé à la place des GC en début de PPR s'il permettait d'obtenir une faible activité de la maladie chez presque tous les patients (> 80 %). Pour évaluer si l'abatacept permet une faible activité de la maladie sans GC (critère principal : DAS-PPR CRP ≤ 10 sans GC de S0 à la semaine 12), dans les PPR récentes nous avons mené un essai preuve de concept randomisé en double insu (1 : 1) en groupes parallèles versus placebo entre décembre 2018 et octobre 2021. Trente-quatre patients présentant une PPR récente (< 6 mois), avec un score d'activité DAS-PPR CRP > 17 sans signe d'artérite à cellule géante (évaluation clinique et tomographie par émission de positons/tomodensitométrie au 18F-fluorodésoxyglucose) ont reçu 125 mg d'abatacept par voie sous-cutanée chaque semaine ou un placebo. Une infiltration sous acromiale pouvait être faite à l'inclusion et à un mois sans que ce soit considéré comme un sauvetage. Un sauvetage par GC oraux pouvait être proposé en cas d'activité élevée de la maladie avant 12 semaines mais le patient était alors considéré en échec thérapeutique. Un traitement par GC en fonction de l'activité de la maladie pouvait être prescrit de la semaine 12 jusqu'à la semaine 36. L'étude a été conçue pour démontrer une différence de 60 % de taux de réponse (80 % vs 20 %). Le critère d'évaluation principal a été atteint respectivement par 8/16 (50,0 %) et 4/18 (22,2 %) des patients des groupes abatacept et placebo (RR [IC 95 %] : 2,24 [0,9 ; 5,5] ; p = 0,15). Les valeurs moyennes du DAS-PPR CRP étaient respectivement de 10,2 (SD 12,2) et de 13,5 (SD 14,3) dans les groupes abatacept et placebo (p = 0,77) à 12 semaines. Seule la CRP (mg/L) était significativement plus faible dans le groupe abatacept que dans le groupe placebo à cette échéance (4 [SD 4] vs 11 [SD 10,0] ; différence −6 [−9 ; −4] p = 0,01). Les résultats sont peu différents aux visites ultérieures. Il n'y a pas eu de nouveaux signaux en termes de tolérance. À noter qu'une seule patiente, incluse dans le bras abatacept, avait des signes pouvant faire discuter une artérite à cellule géante infraclinique à l'inclusion ; elle a fait l'objet d'un sauvetage au cours du suivi. Cette étude suggère que l'effet de l'abatacept sans une association aux corticoïdes n'est pas suffisamment puissant pour contrôler l'activité de la PPR précoce, mais il ne s'agit que d'une première étape pour décider si une étude plus large doit être menée et non d'une conclusion définitive quand à son efficacité dans la PPR. La méthodologie proposée apparaît efficiente pour tester les molécules dans la PPR débutante sans corticoïdes et sans perte de chance pour le patient. [ABSTRACT FROM AUTHOR]

Details

Language :
French
ISSN :
11698330
Volume :
90
Database :
Academic Search Index
Journal :
Revue du Rhumatisme
Publication Type :
Academic Journal
Accession number :
173946127
Full Text :
https://doi.org/10.1016/j.rhum.2023.10.016