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Automédication pharmacologique et gonarthrose : prévalence et facteurs associés.
- Source :
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Revue du Rhumatisme . Dec2024, Vol. 91 Issue 6, pA357-A358. 2p. - Publication Year :
- 2024
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Abstract
- La gonarthrose est une arthropathie fréquente responsable de douleurs et d'un retentissement fonctionnel significatif. L'automédication est souvent perçue comme une solution pratique et rapide pour gérer ces problèmes. Cependant, l'automédication n'est pas une conduite dénudée de risque. Son innocuité ainsi que son efficacité restent controversées, d'où la nécessité d'une approche équilibrée et réfléchie. Le but de cette étude était d'évaluer la prévalence de l'automédication pharmacologique chez les patients atteints de gonarthrose et de rechercher les facteurs associés. Il s'agit d'une étude transversale incluant des patients suivis en consultation de rhumatologie et présentant une gonarthrose selon les critères ACR. Les patients ont été interrogés sur l'automédication pharmacologiques et les facteurs associés à cet usage. La gonarthrose était évaluée par l'intensité de la douleur par l'échelle visuelle analogique (EVA douleur) et le retentissement fonctionnel par le Knee Injury and Osteoarthritis Outcome Score-Physical Function Shortform (KOOS PS) Cents quatre patients ont été inclus. L'âge moyen était de 59,6 ± 9,9 ans [34–87 ans] avec une prédominance féminine de 91 %. La durée d'évolution moyenne de la gonarthrose était de 6,2 ± 4 ans [1–23 ans]. Trente-deux pourcents des patients étaient illettrés. Quarante-huit pourcents avaient un bas niveau socio-économique. Quinze pourcents des patients étaient polymédiqués (en dehors du traitement de la gonarthrose). L'EVA moyenne était de 5,4 ± 1,7 [2–9]. Le retentissement fonctionnel a été évalué par le KOOS-PS moyen était de 66,6 ± 16 % [28 %–89 %]. Treize pourcents des patients avaient un impact fonctionnel sévère. Trente-cinq pourcents des patients était satisfait par la prise en charge médicale de leurs gonarthroses. La prévalence de l'AM concernant les médicaments en vente libre était de 57 %. Les anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS) par voie générale était la classe la plus utilisée (67,4 %) suivis par les antalgiques de pallier 1 (46,5 %), les AINS topiques (37 %) et les antalgiques de pallier 2 (16,3 %). Trois pourcents (n = 2) avaient eu recours à un anti arthrosique d'action lente. Une association entre antalgiques et AINS a été trouvée dans 17,8 % des cas. Une association entre des AINS par voie générale et locale a été retrouvée dans 7 % des patients. L'utilisation des corticostéroïdes par voie générale n'a pas été noté dans notre série. Les facteurs associés à l'automédication pharmacologique étaient les patients âgés de plus de 60 ans (OR [IC 95 %] : 8,5 [1,60–45,12], p = 0,006), la poly médication pour d'autres pathologies (OR [IC 95 %] : 3,06[1,01–9,23], p = 0,04), l'insatisfaction par les soins prodigués (OR [IC 95 %] : 4,97 [1,83–13,49], p = 0,001), l'intensité de la douleur (OR [IC 95 %] : 9,10 [3,66–22,64], p = 0,000) et le retentissement fonctionnel (OR [IC 95 %] : 11,24 [4,24–29,83], p = 0,000). L'usage des médicaments en vente libre pour la gestion des symptômes de la gonarthrose était significativement associé à l'insatisfaction par les soins médicaux, l'intensité de la gonalgie et le degré de retentissement fonctionnel. Les patients présentant ces facteurs devraient bénéficier particulièrement d'une approche thérapeutique à ce sujet pour éviter le mésusage de certains traitements. [ABSTRACT FROM AUTHOR]
Details
- Language :
- French
- ISSN :
- 11698330
- Volume :
- 91
- Issue :
- 6
- Database :
- Academic Search Index
- Journal :
- Revue du Rhumatisme
- Publication Type :
- Academic Journal
- Accession number :
- 181159023
- Full Text :
- https://doi.org/10.1016/j.rhum.2024.10.284