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Arthrose du genou et de la hanche et activité : revue systématique internationale et synthèse (OASIS)
- Source :
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Revue du Rhumatisme . Jul2006, Vol. 73 Issue 7, p736-752. 17p. - Publication Year :
- 2006
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Abstract
- Résumé: Le but de la présente analyse critique de la littérature a été de déterminer, dans quatre domaines d''activité : vie quotidienne, exercices à visée thérapeutique, sport et travail, s''il est possible de recommander ou de déconseiller des activités en fonction du caractère normal ou arthrosique du genou ou de la hanche. Méthode: Une revue de la littérature à partir des bases Medline, Embase et Cochrane ainsi que des revues de littérature pertinente, a permis d''identifier les articles en français ou en anglais présentant des données originales. Les études ont été analysées systématiquement à l''aide d''une grille de critères épidémiologiques. Soixante-douze études de qualité acceptable ont été retenues. Les recommandations ont été formulées en tenant compte du niveau de preuve scientifique à l''appui (A : élevé, B : moyen et C : consensus d''experts), avec l''objectif d''être utile à la prise en charge du patient arthrosique en médecine générale. Conclusions et recommandations: Activités de la vie quotidienne (dites non programmées) : on peut admettre avec un niveau d''évidence scientifique moyen que l''activité physique non programmée est un facteur de risque pour l''arthrose du genou, et que le risque augmente avec l''intensité et la durée de ces activités. En conséquence, la pratique d''une activité physique à un niveau élevé peut être poursuivie, autant par les sujets sains que par les patients arthrosiques en général, dans la mesure où elle n''entretient pas de douleur articulaire et ne prédispose pas aux traumatismes (recommandation de grade B). L''arthrose radiologique ou clinique n''est pas une contre-indication à combattre la sédentarité chez les patients dont le niveau d''activité générale est faible (recommandation de grade C). Exercices à visée thérapeutique (activités dites programmées) : On peut admettre avec un niveau d''évidence scientifique élevé que les exercices de renforcement ont une action favorable sur la douleur et la fonction chez le sujet sédentaire ayant une arthrose du genou, sans qu''on puisse privilégier une modalité d''exercice particulière. En conséquence, les exercices et autres activités programmées sont recommandés chez le sujet sédentaire atteint d''une arthrose du genou et il n''y a pas lieu de préférer les exercices statiques aux exercices dynamiques, les critères de choix étant la disponibilité, la préférence et la tolérance (recommandation de grade A). Les résultats se dégradant à l''arrêt, il est conseillé de poursuivre les autoexercices entre une et trois fois par semaine ; pour améliorer le taux d''adhésion initiale et l''assiduité par la suite à un régime d''exercices, l''aide d''un professionnel peut s''avérer utile (recommandations de grade B). Il n''y a aucun argument scientifique pour interdire les exercices en cas de poussée d''arthrose (recommandations de grade C). Activités de sport et de loisir : on peut admettre avec un niveau d''évidence scientifique élevé que l''activité articulaire liée au sport est un facteur de risque pour l''arthrose du genou et de la hanche, et que le risque est corrélé avec l''intensité et la durée du niveau d''exposition au sport. On peut aussi admettre avec un niveau d''évidence scientifique élevé que le risque d''arthrose liée au sport apparaît relativement moindre que celui des traumatismes et de l''obésité. On ne peut pas conclure sur le rôle protecteur éventuel de certains sports comme le vélo, la nage ou le golf. On ne peut pas conclure non plus sur le risque de la poursuite du sport sur la progression d''une arthrose existante. En conséquence, il y a lieu d''informer le sportif que les traumatismes articulaires sont un facteur de risque d''arthrose plus important que la pratique du sport elle-même (recommandation de grade A). Il y a lieu également d''informer les sportifs de haut niveau que le risque articulaire lié aux pratiques sportives est corrélé à la durée et à l''intensité de l''exposition (recommandation de grade B). Enfin, un patient arthrosique qui pratique une activité sportive régulière de loisirs peut la poursuivre dans la mesure où elle n''induit pas de douleur ; si cette activité l''expose à des traumatismes articulaires, il y a lieu alors de recommander un changement d''activité (recommandation de grade C). Travail : on peut affirmer, avec un niveau d''évidence scientifique élevé, qu''il existe une relation entre les activités professionnelles en milieu de travail et l''arthrose du genou et de la hanche. La nature des stress biomécaniques menant à l''arthrose n''est pas connue avec précision. En conséquence, il faut tenir compte du rôle des activités professionnelles dans la prise en charge d''un patient arthrosique (recommandation de grade B). Chez les sujets atteints d''une arthrose du genou ou de la hanche, les activités professionnelles qui induisent ou entretiennent la douleur, doivent être évitées (recommandation de grade B). Il faut sensibiliser les médecins au dépistage des premiers signes et symptômes articulaires du genou ou de la hanche chez des travailleurs exposés à des contraintes connues ou supposées comme favorisant l''arthrose du genou ou de la hanche (recommandation de grade C). [Copyright 2006 Elsevier]
Details
- Language :
- French
- ISSN :
- 11698330
- Volume :
- 73
- Issue :
- 7
- Database :
- Academic Search Index
- Journal :
- Revue du Rhumatisme
- Publication Type :
- Academic Journal
- Accession number :
- 21622798
- Full Text :
- https://doi.org/10.1016/j.rhum.2006.03.011