Faux anévrisme compressif de l'artère brachiale chez un hémodialysé : toujours superficialiser la veine basilique du bras !

La création et la conservation des abords vasculaires chez les patients en insuffisance rénale chronique terminale demeurent un challenge pour les néphrologues et les chirurgiens vasculaires. La fistule native est le meilleur abord vasculaire, la fistule huméro-basilique est un abord précieux chez les patients ayant épuisé leur capital veineux de l'avant-bras et chez qui la veine céphalique du bras est de petit calibre ou consommée. En raison de sa localisation profonde, toute ponction de cette veine est proscrite avant sa superficialisation, même si elle est de bon calibre, car cela peut engendrer des conséquences dramatiques, notamment la perte du membre, voire le décès. Nous rapportons le cas d'un patient hémodialysé depuis sept ans par une fistule huméro-basilique non superficialisée, admis pour un faux anévrisme iatrogène de l'artère brachiale suite à une ponction pour dialyse, avec compression du nerf médian, traité chirurgicalement. The creation and preservation of vascular accesses, in patients with end-stage renal failure, remains a challenge for nephrologists and vascular surgeons. Native fistula is the best vascular access, humeral-basilic fistula is a precious access in patients who have exhausted their venous capital in the forearm and in whom the cephalic vein of the arm is small or damaged. Given its deep location, any puncture of this vein is prohibited before its superficialization, even if it is of good caliber, because it can have dramatic consequences, in particular the loss of the limb or even death. We report the case of a patient undergoing hemodialysis for seven years with a non-superficialized humeral-basilic fistula, admitted for an iatrogenic false aneurysm of the brachial artery following a puncture for dialysis, with compression of the median nerve, treated surgically. [ABSTRACT FROM AUTHOR]