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Jorge Semprun et Elie Wiesel - le choix du français pour témoigner une expérience concentrationnaire

Authors :
Ana M. Alves
Source :
CIÊNCIAVITAE, Ana Maria Alves

Abstract

Notre article s´attachera à analyser le recours à la langue française dans l´oeuvre littéraire de deux rescapés des camps de concentration durant la IIe Guerre Mondiale: Jorge Semprun et Elie Wiesel. Nous verrons que la langue française constitue une sorte de refuge pour ces deux écrivains car elle permet de prendre de la distance avec les événements vécus. De cette façon cette langue « étrangère » permet de se réapproprier le passé et d´exprimer la douleur de la mémoire. L’utilisation du français a donc permis à ces écrivains de se mettre à distance entre un sujet trop difficile à aborder dans leur langue maternelle, servant ainsi de filtre, permettant de maîtriser une réalité autrement insoutenable dans leur langue maternelle. De cette façon, l’écriture en français prend la valeur du salut au sens existentiel. Cependant, elle fait revivre les douleurs et les angoisses. D´autre part, nous verrons que les auteurs expriment à la fois l´impossibilité de communiquer l´expérience des camps et la nécessité impérieuse de témoigner. Comme le dit Wiesel à Semprun dans Se taire est impossible: « Se taire est interdit, parler est impossible » (1995). info:eu-repo/semantics/publishedVersion

Subjects

Subjects :
Témoin
Guerre
Langage
Mémoire
Exil

Details

Database :
OpenAIRE
Journal :
CIÊNCIAVITAE, Ana Maria Alves
Accession number :
edsair.dedup.wf.001..00351604bafea622884ca48e1da6f644