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Le médecin face à la justice : entretiens avec 15 généralistes ayant vécu une procédure judiciaire
- Source :
- Médecine humaine et pathologie. 2014
- Publication Year :
- 2014
- Publisher :
- HAL CCSD, 2014.
-
Abstract
- The increase in the number of legal cases regarding medical liability is a worrying reality for general practitioners; however they remain unprepared for based issued lawsuits. The consequences of such a procedure on general practitioners are unclear: is it very different from any undesirable event without a judiciary outcome, which, as is now asserted, causes the doctor to be a « secondary victim », profoundly destabilized. To better understand what they feel through the trial, we have interrogated 15 privately based general practitioners, recruited with the help of their insurance. Semi-directed interviews were analyzed using a qualitative method. This revealed an important impact of the procedure, with two intensely fragile periods for the doctors: at the beginning of the procedure and after the end for those whose responsibility was pointed out. In this case, bitterness can have adverse effects like unsuitable defensive approach to medicine or even abandonning private practice. The doctor who have been charge with a medical error has a tendency to self manage, hide his anxiety and aggravated a natural tendency that private practitioners have not to ask for help for themselves. A strong professional network is therefore the best protection against lawsuit-generated anxiety; doctors who know of a colleague entangled in a legal issue should not hesitate to show some empathy and to question him. Moreover, communication must be developed, directed to doctors and medical students, with regards to undesirable events and liability issues, as well as the diverse and adapted anonymous sources of support that exist nowadays.; L’augmentation des contentieux en responsabilité médicale est une réalité qui inquiète profondément les médecins généralistes ; pourtant, ces derniers restent mal préparés à la survenue d’une plainte émanant d’un patient. L’impact d’une telle procédure reste mal connu sur les généraliste libéraux : diffère t-il beaucoup de celui d’un évènement indésirable grave sans suite judiciaire, qui, on le sait maintenant, fait du médecin en cause une « seconde victime » profondément déstabilisée ? Pour mieux cerner leur vécu du procès, nous avons interrogé 15 médecins généralistes libéraux recrutés par l’intermédiaire de leur assureur. L’analyse de ces entretiens semi-dirigés s’est faite selon une méthode qualitative ; elle révèle un impact non négligeable de la procédure, avec deux moments de fragilité maximum pour le médecin : en début de procédure, et après la fin des poursuites en ce qui concerne les médecins dont la responsabilité a été reconnue. Dans ce dernier cas, l’amertume peut être profonde, et conduire à une médecine défensive inadaptée, voire à un abandon de l’exercice libéral. Le médecin ayant été poursuivi pour une erreur médicale a une tendance alarmante au repli sur lui-même, et à la dissimulation du ressenti anxieux, qui vient aggraver une tendance naturelle des médecins libéraux à ne pas consulter. Un réseau confraternel solide est donc la meilleure des protections contre l’angoisse générée par un procès ; les médecins ayant connaissance d’un collègue en situation de procès ne doivent pas hésiter à lui témoigner leur empathie et à le questionner. Par ailleurs, la communication doit être développée, auprès des médecins et futur médecins, autour du vécu des évènements indésirables et des contentieux en responsabilité, ainsi que sur les diverses sources de soutient anonymes et adaptées qui existent aujourd’hui.
Details
- Language :
- French
- Database :
- OpenAIRE
- Journal :
- Médecine humaine et pathologie. 2014
- Accession number :
- edsair.dedup.wf.001..00ec28b810d4b7459b72daecdb46dce9