Diversité des prairies des marais littoraux atlantiques : diagnostic floristique et propositions de gestion

Master; Dans le cadre de la mise en place d’une expérimentation « système » concernant l’ensemble de l’exploitation agricole de l’Unité Expérimentale INRA-SAD de Saint Laurent de la Prée, un point zéro de la composition botanique de ses prairies naturelles est en cours sur 2009 et 2010. Ce rapport de stage s’inscrit dans l’objectif de l’accumulation des connaissances synthétiques à l’échelle nationale pour gérer au mieux la prairie permanente française en valorisant son potentiel agricole et environnemental. L’objectif du stage était de réaliser le diagnostic de la flore des prairies de l’UE, mettre les données obtenues en lien avec des pratiques agricoles pour essayer de faire ressortir les liens entre la variabilité des pratiques et la diversité floristique des prairies et tenter de donner des propositions de gestion. L’analyse effectuée a montré une faible variabilité des pratiques agricoles des années précédentes, associées à une certaine homogénéité des habitats. Une différence de la richesse spécifique est observée entre les prairies de pâturage et celles de fauche en faveur des premières. Les prairies qui ont subi, depuis de nombreuses années, le sur semis de fétuque en contiennent un pourcentage fort ce qui s’exprime pour une de ces parcelles en Indice de Shannon et la Richesse Spécifiques les plus bas parmi les parcelles inventoriées en 2009. Trois parcelles qui avaient leur richesse spécifique parmi les plus faibles en 2009 se distinguent parmi les autres par une fauche très précoce associée à une fertilisation forte pratiquée durant plusieurs années pour deux entre elles et durant une année pour la troisième, il y a 15 ans. L’étude a démontré que si la présence des groupements végétaux différents dépend, principalement, du niveau topographique des parcelles et des particularités de leur microrelief, leur richesse spécifique dépend, en premier ordre, des pratiques agricoles. Les propositions de gestion prévoient la déshomogénéisation des habitats par accentuation du caractère humide et oligotrophe des parcelles qui ont ces caractères déjà les plus marqués et la gestion des habitats en mosaïque imposant un gradient croissant de la pression de pâturage et une date variable de fauche au sein du domaine en général et au sein de chaque association végétale.