Back to Search
Start Over
L'Élite en ses territoires. Financiarisation, privatisation et projets urbains
- Source :
- HAL, Sciences de l'Homme et Société. Aix Marseille Université (AMU), 2021. Français, Sciences de l'Homme et Société. Aix Marseille Université (AMU), 2021. Français. ⟨NNT : ⟩
- Publication Year :
- 2021
- Publisher :
- HAL CCSD, 2021.
-
Abstract
- How does the elite take charge of urban production and make the city for itself? This question is explored in San Pedro GarzaGarcia, the richest municipality in Mexico, located in the Metropolitan Area of Monterrey, in the northeast of the country.Home to the elite since the 1950s, the municipality is now being redeveloped from large urban projects adopting theproduction methods of the global city. The financialization of the city is accelerating a process of privatization of productionand urban forms, of which this thesis highlights the historicity.For more than a century, the coincidence between economic growth and the consolidation of the elite has set the pace forthe city's production. The study of the production of the elite territory, from different angles of approach, economic, political,social, allows the understanding of a particular territory of very strong social aggregation. The analysis of urban developmentprojects initiated by these large families since 2010 enables us to understand how the funds and financial tools they mobilize,through the creation of investment funds, become levers of power that strengthen their control over local urban governance.The planning of projects in which land is considered as a financial asset and the capitalization of projects by investment fundsgenerate a privatization of urban management. These changes allow the elites to accentuate the isolation of the municipality,in which several urban objects are emerging at different levels of closure (from high-rise buildings and neighborhoods tomajor urban projects).The study is conducted at the level of individuals, those who are affected by the major project on a daily basis: managingdirectors of investment funds and large companies, elected officials, and residents. The network analysis of these actors andtheir families reveals the homogeneity of this social class. Crossed with the observation of the modes of financing of majorprojects, this work reveals their monopoly on access to and investment of financial capital. This thesis confirms historicalprocesses: these families manufactured the industrial city of the 20th century just as much as they manufacture this globalcity today. The new scales of privatization of the city, engendered by financial logics, seem to reconfigure the metropolitanspace, between renewed dynamics of aggregation and social segregation.<br />Comment l’élite prend-elle les rênes de la production urbaine et fait-elle la ville pour elle-même ? Cette question est exploréeà San Pedro Garza Garcia, la municipalité la plus riche du Mexique, localisée dans l’Aire Métropolitaine de Monterrey, aunord-est du pays. Lieu de résidence de l’élite depuis les années 1950, la municipalité est dorénavant réaménagée à partir degrands projets urbains adoptant les modes de production de la ville globale. La financiarisation de la ville accélère unprocessus de privatisation de la production et des formes urbaines dont la thèse met en évidence l’historicité.Depuis plus d’un siècle, la coïncidence entre croissance économique et consolidation de l’élite rythme la production de laville. L’étude de la production du territoire de l’élite, à partir de différents angles d’approches, économique, politique, social,permet la compréhension d’un territoire particulier de très forte agrégation sociale. L’analyse des projets d’aménagementurbain à l’initiative de ces grandes familles depuis 2010 permet de saisir comment les fonds et outils financiers qu’ellesmobilisent, grâce à la création de fonds d’investissement, deviennent des leviers de pouvoir renforçant leur contrôle sur lagouvernance urbaine locale. La planification de projets dans lesquels le foncier est envisagé comme actif financier et la miseen patrimoine des projets par les fonds d’investissement génèrent une privatisation de la gestion urbaine. Ces mutationspermettent aux élites d’accentuer l’enclavement de la municipalité, dans laquelle surgissent plusieurs objets urbains auxdifférents niveaux de fermeture (des tours et quartiers aux grands projets urbains).L’étude est conduite à hauteur des individus, ceux que le grand projet concerne au quotidien : directeurs généraux des fondsd’investissements et des grandes entreprises, élus, et habitants. L’analyse de réseau de ces acteurs et de leurs familles révèlel’homogénéité de cette classe sociale. Croisée à l’observation des modes de financement des grands projets, ce travail donneà voir leur monopole quant à l’accès et à l’investissement de capitaux financiers. Cette thèse confirme des processushistoriques : ces familles ont tout autant fabriqué la ville industrielle du XXe siècle qu’elles fabriquent aujourd’hui cette villeglobale. Les nouvelles échelles de privatisation de la ville, engendrées par les logiques financières, semblent reconfigurerl’espace métropolitain, entre dynamiques renouvelées d’agrégation et de ségrégation sociale.
Details
- Language :
- French
- Database :
- OpenAIRE
- Journal :
- HAL, Sciences de l'Homme et Société. Aix Marseille Université (AMU), 2021. Français, Sciences de l'Homme et Société. Aix Marseille Université (AMU), 2021. Français. ⟨NNT : ⟩
- Accession number :
- edsair.dedup.wf.001..1ea39f9c13a279fa4ebcb9ce2bb09604