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Réseau Hydrologique Littoral Normand (RHLN). Suivi 2015

Authors :
Florence Menet-Nedelec
Riou, Philippe
Rabiller, Emilie
Courtay, Gaelle
Fontaine, Bruno
Francoise, Sylvaine
Jacqueline, Franck
Lesaulnier, Nadine
Louis, Fabienne
Maheux, Frank
Pierre-Duplessix, Olivier
Schapira, Mathilde
Simon, Benjamin
Dumas, Franck
Romain Le Gendre
Source :
Ifremer

Abstract

La stratégie d’échantillonnage optimisée du Réseau Hydrologique Littoral Normand (RHLN) a été approuvée en 2007 par ses partenaires, avec le triple objectif (1) d’observer les niveaux d’eutrophisation et les phénomènes associés pour comprendre leur déclenchement et évolution ; (2) d’évaluer la qualité des eaux selon les indicateurs réglementaires (DCE, OSPAR), et expertiser ces évaluations selon les connaissances actuelles du milieu ; et (3) d’améliorer et publier les connaissances via des projets de recherche, et permettre la validation des modèles. Ce rapport réalise la synthèse des résultats obtenus en 2015, treizième année depuis le début du suivi en Normandie. Le climat de l’année 2015 a été la troisième année la plus chaud en baie des Veys depuis 40 ans (après le record historique en 2014), et a été un peu plus sèche que la normale, et particulièrement en automne où les débits des cours d’eau ont été les plus faibles (souvent < -50 % de la normale). Les données ont montré une productivité relativement normale, avec des blooms printaniers sur la côte Ouest du Cotentin (HC03) de six taxons, dont Skeletonema costatum en mars-avril qui a dépassé le seuil d’un million de cellules par litre à Donville. Sur l’ensemble du littoral de la baie de Seine, la biomasse moyenne annuelle en 2015 était inférieure à la moyenne interannuelle sur chaque point. Quatre taxons ont été en état de blooms en baie des Veys (HT06). Dans l’Est de la baie de Seine, des blooms ont été observés pour Pseudo-nitzschia complexe seriata dans HT03, HC16 et HC17, ainsi que des taxons Skeletonema costatum et Chaetoceros sp. L’espèce Thalassiossira levanderi a aussi été dénombrée à plus d’un million de cellules par litre à Dieppe 1 mille en avril. De façon générale, un excès en azote a pu être observé sur la majorité des points du littoral en hiver. Pendant la période estivale, une carence potentielle en azote n’apparaît que sur la côte ouest du Cotentin, le rapport NID/PID étant relativement équilibré sur la côte Est du Cotentin, et un excès net en baie de Seine rendant le phosphore potentiellement limitant pour le développement du phytoplancton. La mise à jour de l’élément de qualité « Phytoplancton » de l’Etat Biologique, et des éléments de qualité « Nutriments », « Oxygène dissous », « Température » et « Transparence » de l’Etat Physico-Chimique de l’évaluation de la qualité des eaux dans le cadre de la Directive Cadre sur l’Eau a été présentée. Pour l’élément de qualité « Phytoplancton », aucun changement de classe d’état n’a été constaté entre la mise à jour 2010-2015 et la période 2009-2014. Ainsi, au total 12 masses d’eau normandes sont en TRES BON ETAT, 5 en BON ETAT, et 1 en ETAT MOYEN (HC15). Pour l’Etat Physico-Chimique, les 17 masses d’eau évaluées pour la période 2010-2015 sont en TRES BON ETAT vis-à-vis des éléments de qualité « Température » et « Transparence ». L’élément de qualité « Nutriments », avec son Indice NID actuellement défini est l’élément déclassant pour l’Etat Physico-Chimique. Ainsi, sur les 16 masses d’eau évaluées pour la période 2010-2015, la majorité sont en BON ETAT avec une amélioration pour HC15 et HC16 par rapport à la période 2009-2014, excepté 2 en TRES BON ETAT (HC01, HC60). Enfin, pour l’élément de qualité « Oxygène dissous », sur les 22 masses d’eau évaluées, seule HT05 a été déclassée en BON ETAT sur la période 2010-2015 alors que toutes les autres sont en TRES BON ETAT. Une réflexion a été réinitiée en 2015 suite aux travaux de modélisation effectués en 2005, pour réévaluer la représentativité des points de surveillance et d’observation du réseau RHLN et vérifier la pertinence des délimitations des masses d’eau. Ces travaux ont permis de confirmer le positionnement des points des masses d’eau HC02, HC04, HC60, HC08, HC11, HC12, HC13, HC16 et HC17. Le programme de surveillance sera révisé à partir de 2016 dans la masse d’eau HC03 sur la base des résultats des simulations. Toutefois cette réflexion sera poursuivie en 2016 entre autre par la création de points en suivi complémentaire de bassin dans les masses d’eau HC11 et HC17 dans la perspective d’une éventuelle redélimitation de ces masses d’eau.

Details

Database :
OpenAIRE
Journal :
Ifremer
Accession number :
edsair.dedup.wf.001..2e02e6532661e81440beabe3e1609026