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Air Love in Japan: Encounter Rituals with Voices from Outer Space

Authors :
Giard, Agnès
Sociologie, philosophie et anthropologie politiques (SOPHIAPOL)
Université Paris Nanterre (UPN)
Freie Universität Berlin
Ce projet est financé par le Conseil Européen de la Recherche (ERC) sous le Programme Cadre de recherche et d'innovation Horizon 2020 (accord de financement 714666)
European Project: 714666,EMTECH
Source :
Gradhiva : revue d'histoire et d'archives de l'anthropologie, Gradhiva : revue d'histoire et d'archives de l'anthropologie, 2019, Estrangemental, 29, pp.116--139. ⟨10.4000/gradhiva.4082⟩, Gradhiva : revue d'histoire et d'archives de l'anthropologie, Musée du quai Branly, 2019, Estrangemental, pp.116--139. ⟨10.4000/gradhiva.4082⟩
Publication Year :
2019
Publisher :
HAL CCSD, 2019.

Abstract

ISBN: 9782357441125 Number: 29 Publisher: Musée du quai Branly; International audience; In Japan, affective surrogates proliferate in various forms such as digital lovers, downloadable boyfriends or interactive spouses programmed to mimic attitudes and expressions of love on handheld’s screens (smartphone or wireless console). The attachment to these fictitious characters is called Air love (ea ren’ai) and humorously refers to Air guitar, which is quite revealing of the male and female users’ strategies. Turning these devices into tools to express their dissatisfaction of a world dubbed « 3D » (sanjigen), i.e. « real », the users imbue affective surrogates with an otherworldly feeling. The Air love practice is, in fact, part of an interaction dynamic with the « invisible ». It consists in summoning a presence, by turning the rituals of romance into a highly codified scenography pointing to what the users themselves label “the escape from reality”.; Au Japon, les simulacres affectifs se multiplient sous la forme d’amante numérique, de boyfriend téléchargeable ou de copine interactive, programmés pour reproduire les mimiques de la séduction sur un écran de poche (smartphone ou console sans fil). L’attachement aux personnages fictifs porte le nom d’ « air amour » (ea ren’ai), par allusion à l’air guitar. Humour révélateur de ce que les consommateurs, hommes et femmes, font de ces jeux au Japon : des outils pour signifier le refus d’un monde ironiquement appelé « l’espace en 3D » (sanjigen no kûkan), c’est-à-dire « l’ici-bas ». La pratique de l’air amour (ea ren’ai) s’inscrit de fait dans une logique d’interaction avec l’invisible. Il s’agit de convoquer un être, en détournant les rituels de rencontre amoureuse au profit d’une scénographie dont les formes, hyper-codifiées, fournissent la mise en signes ostentatoire de ce que les adeptes des jeux nomment eux-mêmes « la fuite de la réalité ».

Details

Language :
French
ISSN :
07648928 and 1760849X
Database :
OpenAIRE
Journal :
Gradhiva : revue d'histoire et d'archives de l'anthropologie, Gradhiva : revue d'histoire et d'archives de l'anthropologie, 2019, Estrangemental, 29, pp.116--139. ⟨10.4000/gradhiva.4082⟩, Gradhiva : revue d'histoire et d'archives de l'anthropologie, Musée du quai Branly, 2019, Estrangemental, pp.116--139. ⟨10.4000/gradhiva.4082⟩
Accession number :
edsair.dedup.wf.001..4801d3e8e102ff1edec9b9bf9f8a586d
Full Text :
https://doi.org/10.4000/gradhiva.4082⟩